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Interprétation du concept de corridor biologique « Les continuités écologiques du territoire de la CPA

11. SCoT Pays d’Aix-en-Provence

3.1. Interprétation du concept de corridor biologique « Les continuités écologiques du territoire de la CPA

Les continuités écologiques correspondent aux éléments du maillage d'espaces ou de milieux constitutifs d'un réseau écologique. Au titre des dispositions des articles L. 371-1 et suivants du code de l'environnement, cette expression correspond à l'ensemble des "réservoirs de biodiversité" et des "corridors écologiques". La continuité écologique se définit comme la libre circulation des espèces biologiques et leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou leur abri. »7

Le concept de réservoir biologique est également pris en compte :

« Les réservoirs biologiques

Les réservoirs biologiques sont des zones comprenant tous les habitats naturels utiles à l’accomplissement du cycle biologique d'une espèce (reproduction, refuge, croissance, alimentation). Ces zones jouent des fonctions de « pépinière » et de « source colonisatrice » d'individus adultes reproducteurs et/ou de propagules nécessaires a la survie de l'espèce ou a l'entretien d'une métapopulation. Ces zones sont des noyaux (actifs ou potentiels) de recolonisation des parties de l'aire naturelle de répartition d'une espèce, où pour diverses raisons les sous-populations auraient disparu ou se seraient affaiblies. »8

3.2. Identification des espaces naturels remarquables (liste, détails, cartographie…)

Identification vaste d’espaces naturels ordinaires à remarquables :

« Témoins de la richesse du territoire, plusieurs périmètres d’inventaire, de protection et de gestion sont engagés sur le Pays d’Aix. 41% de la superficie de la communauté est inventoriée en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), 33% du territoire est compris dans le réseau Natura 2000 essentiellement situé dans les zones demeurant les plus naturelles : la montagne Sainte Victoire, le massif du Concors, de l’Etoile, de l’Arbois et la vallée de la Durance. Le Pays d’Aix compte également plusieurs périmètres de protection (plus modestes en superficie) mais protégeant de façon stricte les espaces naturels (arrêté de protection de biotope, réserves naturelles, sites classés et inscrits). Le Parc Naturel Régional du Luberon, les 16 espaces naturels sensibles et le Grand site Sainte Victoire sont autant d’outils de gestion permettant la préservation et la mise en valeur d’espaces naturels à fort enjeu de conservation. S’ajoutent à ces périmètres bien délimités, les orientations de la DTA des Bouches du Rhône. Cette dernière définit le massif de la Sainte Victoire, le Concors et le plateau de l’Arbois comme des «espaces naturels, sites, milieux et paysages à forte valeur patrimoniale» pour «leur grand intérêt écologique et paysager». La chaîne des Côtes, la Trévaresse, le Régagnas, le Montaiguet et le Massif des Quatre Termes sont «des espaces naturels et forestiers sensibles» à la pression urbaine qui «tiennent une place importante dans la perception du paysage et la lisibilité du territoire» par leur relief boisé. La DTA précise les orientations qui sont associées à ces espaces. »9

« Malgré cette multitude de périmètres, qui parfois se superposent les uns aux autres, certains sites naturels ne bénéficient pas ou pas complètement de mesures de protection ou de gestion ce qui les rend vulnérables aux aménagements et pressions d’urbanisation. Sont concernés, à titre d’exemple, la barre de Célony et de nombreux petits reliefs boisés qui contribuent au fonctionnement écologique du territoire et au cadre de vie.

Au delà des grands massifs emblématiques sur lesquels pèsent peu de menaces compte tenu de leur valeur institutionnelle, sociale, culturelle et de leur niveau de protection, la préservation d’une nature

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plus «ordinaire» aux portes des villes et villages présentant un intérêt écologique notable est un enjeu pour le Pays d’Aix. »10

« Le territoire de la communauté du pays d’Aix est constitué de deux plaines alluviales avec en son cœur la Vallée de l’Arc et au nord la Vallée de la Durance. Le paysage agricole de la plaine de la Durance est marqué par une multitude de canaux toujours en activité captant les eaux de la Durance ou du Verdon. A l’ouest du territoire de la CPA s’étendent des plateaux et des collines tels que le massif de l’Arbois, la chaine des Cotes, de Roques ou de la Trevaresse. Le territoire se caractérise également par la présence de quatre grands massifs calcaire qui sont la Sainte Victoire, le massif de Concors, le Mont Aurélien, et le massif de l’Etoile, dépassant les 650 m. A partir de cette altitude, l’étage meso- méditerranéen dans lequel s’inscrit le territoire, atteint sa limite. Ainsi, au-delà de 650 m, ces secteurs localisés subissent un bioclimat supra-méditerranéen plus humide, avec des gelées occasionnelles. Cette infime variation climatique se traduit par une différenciation de la végétation et une adaptation des espèces. Au nord, la cluse de Mirabeau marque le territoire par une autre limite climatique, entre des influences méditerranéennes et alpines via la Durance, favorisant l’émergence de biotopes variés et riches en espèces.

Ainsi les variations du relief (plaine agricole/colline/montagne) accompagnées de leurs particularités bioclimatiques, offrent divers habitats d’espèces accueillant une faune et une flore d’intérêt écologique majeur.

Le territoire de la communauté du pays d’Aix comprend deux grandes unités écologiques, la Basse Provence calcaire et l’Arrière pays méditerranéen. Ces deux unités ont été identifiées grâce à leur géologie et à leurs influences climatiques. Elles abritent une multitude des sites naturels, de massifs remarquables et paysagers à fort caractère identitaire. »11

Enumération des statuts de protection déjà existants sur le SCoT :

« Les périmètres à statuts

La richesse écologique incontestable du territoire de la CPA a engendré la création de nombreux périmètres à statut. En 2010, le territoire de la CPA comprend :

Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) :

14 ZNIEFF de type I et 21 ZNIEFF de type II recouvrent 41% du territoire de la CPA. 18 ZNIEF géologiques,

Réseau Natura 2000 :

4 sites éligibles (directive Habitats) en phase inventaire,

3 Sites d’Importance Communautaire (SIC) au titre de la directive Habitats, et 1 proposition de Site d’Importance Communautaire (pSIC),

5 Zones de Protection Spéciale (ZPS) au titre de la directive Oiseaux Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope : 4 sites (1 020 hectares) 1 Grand site :

Le syndicat mixte du Grand Site de la Sainte-Victoire a été créé en août 2000. Il intervient sur un territoire de 34 500 ha dont 6 525 ha sont en site classé. Ce territoire est situé entre la vallée de la Durance et la vallée de l’Arc, et inclut une partie de la commune d’Aix-en-Provence. Le principal objectif du Grand site Sainte Victoire est la mise en valeur et la protection du milieu naturel et culturel. Ce projet territorial rassemble la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le département des Bouches-du-Rhône et 14 communes représentées par la Communauté du Pays d’Aix.

Réserve naturelle :

- 1 réserve naturelle nationale, la Sainte Victoire

- 2 réserves naturelles régionales le Haras Saint-Estève, et le Domaine du Château de la Barben Sites classés et inscrits : 12 sites classés ; 26 sites inscrits

× 16 Espaces Naturels Sensibles (ENS) 1 Parc Naturel Régional (PNR)

La Durance marque les limites entre le territoire de la CPA et le Parc Naturel Régional du Luberon. La commune de Pertuis faisant partie du PNR est pourtant incluse dans la CPA. Ses projets d’aménagements doivent cependant rester compatibles aux objectifs de la Charte.

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Le Parc Naturel Régional (PNR) du Luberon est un espace préservé qui s’étend sur 185 000 ha autour du massif du Luberon (1 125 mètres au sommet du Mourre Negre). Il est administré par un syndicat mixte, régi par une Charte de territoire. Ce syndicat mixte regroupe les collectivités signataires de la charte (Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, départements des Alpes-de-Haute-Provence et du

Vaucluse, communes adhérentes). »12

« Les espaces naturels s’étendent sur 55% du territoire de la Communauté du Pays d’Aix, dont une partie est concernée par des zonages soit « d’inventaires », soit « réglementaires ». Le territoire de la CPA est qualifié de « riche » sur le plan écologique, puisque 41% du territoire est répertorié en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique.

Les sites faisant partie du réseau Natura 2000 recouvrent 33% du territoire. Les périmètres sont essentiellement situés dans les zones demeurant les plus naturelles : La montagne de la Sainte-

Victoire, le massif de Concors, de l’Etoile, de l’Arbois et la vallée de la Durance. Les périmètres de la « Directive Habitats » sont principalement localisés à l’est du territoire, sur des sites ayant conservé leur fonctionnalité écologique. En revanche, les périmètres de la « Directive Oiseaux » se répartissent sur tout le territoire.

Les périmètres réglementaires protégeant de façon stricte les espaces naturels sont peu nombreux et ne représentent seulement que 1 020 hectares pour les Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope et 6 711 hectares pour les Sites Classés.

Enfin les espaces naturels sensibles couvrent 4 504 ha et sont répartis sur l’ensemble du territoire : la montagne de la Sainte-Victoire, massif de Concors, de l’Etoile, de l’Arbois, la Chaine des Cotes et Trevaresse. »13

3.3. Identification des corridors biologiques (liste, détails, cartographie, sources…)

Une interprétation de la Trame Verte

« Les nombreux reliefs et le boisement le long des voies marquent des effets de «couloirs verts», de

«parois végétales» relativement étanches au regard. »14

L’importance de la trame bleue est mise en avant.

« Comme partout en Provence, les zones humides du Pays d’Aix (les cours d’eau et leur ripisylve, les retenues d’eau artificielles au cœur des massifs arides) participent à la diversité de la faune et de la flore et permettent le maintien de corridors écologiques. Leur rareté contribue à leur grande valeur patrimoniale. »15

« Les cours d’eau et canaux

La structure géomorphologique ordonne le sens d’écoulement de l’est vers l’ouest des trois cours d’eau principaux (et leur bassin versant) du territoire : la Durance, la Touloubre et l’Arc.

Le réseau hiérarchisé des fils d’eau (rivières, affluents, fosses et talwegs) dessine la charpente paysagère du territoire, qui obéit dans son tracé à la loi de la gravitation et donne à voir les lignes de plus grande pente. C’est à cette même loi qu’obéissent les lignes de drainage des champs qui organisent les parcelles agricoles. Ainsi, c’est à une seule et même règle physique qu’obéit la géométrie qui organise le paysage, qui porte les haies, fossés, forêts rivulaires (ripisylves) et talwegs. C’est son principe « d’harmonie ».

Ces lignes continues, des reliefs à l’étang ou à la Durance, sont les éléments de continuité physique, écologique (corridors biologiques verts et bleus) de ce territoire aujourd’hui éclaté (plaques urbaines) et segmenté par un réseau très dense de grandes infrastructures linéaires.

Ils offrent potentiellement un maillage fin de parcs linéaires pouvant accueillir les mobilités douces entre les différentes parties de l’agglomération.

Le territoire est riche d’un maillage dense de canaux d’irrigation, alimentés par les trois canaux principaux : canal EDF sur la Durance, canal de Provence, canal de Marseille. »16

« Le bassin versant de l’Arc est caractérisé par des milieux humides de grande qualité qui constituent une véritable richesse écologique pour l’Arc et ses affluents. Trois zones humides remarquables

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jalonnent ce bassin. Le développement faunistique et floristique est assuré principalement par certains affluents, aux eaux de bonne qualité, qui constituent de véritables réservoirs biologiques. Il importe donc de maintenir leur qualité, une qualité souvent fragilisée par le développement urbain. »17

Des réservoirs biologiques de la trame bleue identifiés dans l’EIE:

« Le SDAGE identifie sur la CPA 4 cours d’eau qui constituent des réservoirs biologiques : ¨ Le Ruisseau de Budéou (FRDR11235)

¨ La Rivière le Bayeux (FRDR11901)

¨ La Cadière de sa source au pont de Glacière (FRDR126a-1) ¨ L'Èze (FRDR248)

Chacun de ces réservoirs biologiques inclut le réseau des petits cours d'eau qui y confluent et qui ne constituent pas des masses d'eau au sens de la directive cadre sur l'eau.

Sur ces secteurs, le SDAGE prévoit la mise en œuvre d'actions locales de gestion des espèces et des actions pour la préservation et la valorisation des espèces autochtones, cohérente avec l'objectif de bon état des milieux et la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. »18

Une simple énonciation des milieux aquatiques assimilables à des trames bleues

« Un paysage qui prend appui sur les trames «bleues» et l’ouverture sur le littoral

Le réseau très développé de canaux d’irrigation acheminant des eaux de la Durance (Canal de Marseille) et du Verdon (Canal de Provence), et les quelques retenues artificielles (le réservoir du Réaltor, la retenue de Cadarache, le bassin de St Christophe, les barrages de Bimont et Zola) sont les témoins de l’histoire de la maîtrise de l’eau en Provence... Ils ont été, et sont toujours, déterminants dans l’occupation des sols et façonnent des paysages agricoles.

Les cours d’eau avec leur ripisylve dessinent de véritables trames luxuriantes dans le paysage des plaines et des vallées. Ils constituent des «fils conducteurs» entre les différents paysages traversés. Quel que soit leur parcours (en plaine, se faufilant en gorge dans les collines ou noyé dans l’urbanisation), un liseré de feuillus en révèle la présence et marque le paysage. Ils offrent généralement des ambiances de fraîcheur inattendues et des paysages contrastés au voisinage des plans agricoles et des reliefs de garrigue sèche. Le Pays d’Aix est aussi tourné vers le littoral avec une façade Sud-Ouest sur l’étang de Berre. Le site, bordé par des massifs calcaires (la Fare, l’Arbois et la Nerthe), présente des paysages contrastés et surprenants (paysages remarquables de lagune méditerranéenne, terroirs agricoles marqués par la vigne et les serres, paysages industriels et urbains denses en mutation constante…) avec, par endroits, des ambiances authentiques qui illustrent un potentiel de valorisation. La gestion du site à long terme porte de nombreux enjeux environnementaux. »19

Ainsi que les ripisylves :

« Des cours d’eau et des ripisylves jalonnent le territoire de la CPA, parmi les principaux : la Durance, l’Arc et la Touloubre. Lorsque les conditions environnementales sont favorables, bonne qualité des eaux et faible taux de pollution, ces milieux peuvent devenir de véritables réservoirs de biodiversité. »20

« les ripisylves formant des corridors boisés. »21

Mécanisme d’élaboration des couloirs écologiques :

« Afin de déterminer ces continuités écologiques, des espèces et des cortèges d’espèces, caractéristiques du territoire de la CPA (typiques de milieux méditerranéens), ont été choisis. 12 espèces cibles ont été retenues, représentatives de quatre sous-trames distinctes (milieux agricoles associés, milieux ouverts et semi-ouverts, milieux forestiers et milieux humides).

A partir de l’OCCSOL2009CPA, des cartographies des habitats favorables pour ces espèces ont été réalisées. Leur synthèse a permis d’identifier les réservoirs de biodiversité :

- pour les habitats favorables aux espèces liées aux milieux agricoles associés, les réservoirs de biodiversité se situent dans les grandes plaines agricoles (Trets/Rousset/Peynier, autour de

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Pertuis, Lambesc/St.-Cannat) et de façon plus sporadique, dans le grand secteur Eguilles/Les

Milles/Aix-en-Provence. Les milieux très favorables sont restreints, ce qui est lié à la complexité du système parcellaire, la taille des surfaces agricoles, le mitage par l’urbanisation et les infrastructures. Certains milieux agricoles associés peuvent encore jouer un rôle de relai (friches, prairies extensives, vieux vergers, oliveraies, parcelles délimitées par des cordons boisés = connectivite fonctionnelle), notamment pour les trois espèces d’oiseaux ciblés sélectionnées.

- pour les habitats favorables aux espèces des milieux ouverts et semi-ouverts, les réservoirs de biodiversité sont largement répartis sur le territoire considéré (31%). De grands secteurs se détachent notamment au niveau des collines et des massifs tels que la Sainte-Victoire, l’Etoile, la Trevaresse, Regagnas mais également les plateaux comme l’Arbois et les Quatre-Termes. Ils présentent des zones sources de biodiversité à partir desquelles la faune et la flore sauvages se dispersent.

Ce type de milieux est en perpétuelle dynamique liée aux fréquents incendies, mais également à la fermeture naturelle des milieux en l’absence de toute gestion. »22

« - pour les habitats favorables aux espèces des milieux forestiers, les réservoirs de biodiversité

occupent presque 40% du territoire de la CPA. Le secteur le plus vaste se situe au nord-est du

territoire, englobant le massif de la Sainte-Victoire avec son Cengle, le massif de Concors en continuité avec le massif de la Gardiole à l’est, jusqu’à la forêt domaniale de Cadarache et à l’ouest jusqu’à la Chaine des Cotes via la Chaine de la Trevaresse.

Plusieurs autres ensembles de réservoirs plus restreints sont également présents : au sud-est

(Montagne du Regagnas, Mont Aurelien…), mais également au sud (ubac de la Chaine de l’Etoile). - Pour les habitats favorables aux espèces des milieux humides, les réservoirs de biodiversité sont sous-représentés et se concentrent au niveau de la Durance, l’Arc et la Touloubre. Les grandes étendues d’eau (Realtor, Salin du Lion, Saint-Christophe) accueillent une faune aquatique diversifiée. Les ripisylves, quant à elles, se limitent bien souvent à des cordons boisés mais constituent des éléments structurants du paysage. »23

2.4. Enjeux identifiés relatifs aux corridors biologiques, démarche et réflexion sur la mise en œuvre.

Analyse détaillée des différentes trames écologiques existantes et de leurs difficultés

« Á partir des obstacles identifiés, la perméabilité du territoire a été évaluée et vérifiée par des visites de terrain. Les corridors écologiques, reliant les réservoirs de biodiversité entre eux, ont pu être spatialisés sur le territoire de la CPA.

Apres concaténation de ces composantes, les continuités écologiques ont pu être établies. Un facteur très important est la qualité des milieux naturels des différents réservoirs. Seules les visites de terrain permettent de la connaitre précisément. Ainsi, certains obstacles comme les clôtures, la fréquentation (dérangement), la pollution, les espèces envahissantes constituent des éléments non identifiables par analyse théorique pouvant altérer la qualité des milieux.

Ce travail a été effectué pour les trois types de continuités écologiques les plus importantes pour la faune et la flore du territoire considéré : les continuités écologiques pour les espèces des milieux ouverts et semi-ouverts, des milieux forestiers et des milieux humides. Bien que les milieux agricoles associés jouent un rôle secondaire dans le déplacement de la faune et de la fore, ils peuvent être des zones de support.

Concernant les continuités écologiques pour les espèces des milieux ouverts et semi-ouverts, quelques secteurs semblent présenter des fonctionnalités altérées. En effet, le mitage par l’urbanisation, l’agriculture, mais également la fermeture naturelle peuvent contribuer à l’isolement des milieux ouverts sur le plan fonctionnel.

Plusieurs continuités écologiques pour les espèces des milieux forestiers sur le territoire de la CPA sont fonctionnelles pour un grand nombre d’espèces, mais fragilisées par les infrastructures. P.ex. à Venelles, l’autoroute A51 diminue les déplacements possibles entre les massifs forestiers de la Sainte- Victoire et la Chaine de la Trevaresse jusqu’à la Chaine des Cotes. Cette continuité est très importante car elle lie des grands ensembles à l’échelle interdépartementale.

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Les zones agricoles étendues peuvent également constituer une rupture pour le déplacement des espèces forestières. Notamment dans les plaines agricoles de Lambesc/Saint-Cannat/Rognes et de Puyloubier/Rousset/Trets, en l’absence de corridors boisés (ripisylves, haies, lambeaux boisés), les échanges inter populationnels entre réservoirs de biodiversité forestiers ne sont pas assurés ou uniquement partiels. Les ruptures, occasionnées par des infrastructures et de l’urbanisation, isolent déjà la Chaine de l’Etoile du Massif de la Nerthe et du Plateau d’Arbois, mais également ce dernier et le Plateau des Quatre Termes.

Concernant les continuités écologiques pour les espèces des milieux humides, il faut distinguer deux types :

- la continuité longitudinale strictement « aquatique » (amont vers aval et inversement) qui est très limitée aujourd’hui par les nombreux ouvrages hydrauliques, rarement équipés de passe à poissons et préjudiciable pour la pérennité de certaines espèces (et plus particulièrement les espèces migratrices) comme l’Anguille.

- la continuité des zones humides et des ripisylves est également très fragilisée et altérée dans les zones urbanisées et agricoles. Ces espaces relictuels sur quelques cours d'eau sont encore des vecteurs de déplacement pour certaines espèces.

A cette continuité des milieux humides, se superposent la gestion du risque liée aux inondations et aux

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