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Initiatives à l’échelle du continent

Plusieurs initiatives à l’échelle du continent améliorent l’efficacité des communications au niveau national et favorisent l’intégration régionale. Parmi ces initiatives, citons Plusieurs initiatives à

l’échelle du continent améliorent l’efficacité des communications au niveau national et favorisent l’intégration régionale

Tableau 7.6

Degré de connexion en matière de téléphonie mobile en Afrique par communauté économique régionale, 2001

Abonnés Communauté Population Opérateurs Abonnés de cellulaires économique estimée de réseaux téléphonie pour 100 régionale (milliers) mobiles cellulaire habitants

CAE 88 722 11 1 302 998 1,5

CEDEAO 226 888 21 2 262 752 2,0

CEEAC 99 186 14 1 011 774 3,6

CEMAC 31 705 9 766 087 5,2

CEN-SADa 339 092 31 9 369 216 2,5

CEPGL 67 331 3 245 687 0,5

COI 18 603 7 692 332 15,6

COMESA 436 824 36 5 260 998 5,8

IGAD 166 835 10 1 010 380 0,8

SACU 51 249 8 11 317 000 11,3

SADC 284 115 26 12 955 247 10,1

UEMOA 71 635 12 1 397 822 1,9

UFM 15 620 5 84 565 0,5

UMA 77 900 9 5 423 671 5,2

a. À l’exclusion des pays d’Afrique du Nord, sauf la Mauritanie et le Soudan.

Source: Commission économique pour l’Afrique, à partir de UIT 2001.

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l’Union africaine des télécommunications, l’Organisation Régionale Africaine de Communications par Satellite et l’Initiative «Société de l’information en Afrique».

Union africaine des télécommunications. L’Union africaine des télécommunications, créée en 1999, entend encourager le développement rapide des technologies de l’infor-mation et des communications en Afrique, dans le but d’améliorer les services, l’accès et les interconnexions entre les pays africains. Ses objectifs sont variés et couvrent les points suivants: renforcement des capacités mutuelles, convergence des politiques régionales, financement de projets conjoints, échange d’information ainsi qu’harmoni-sation et normaliqu’harmoni-sation des tarifs et des technologies.

Organisation Régionale Africaine de Communications par Satellite. L’Organisation Régionale Africaine de Communications par Satellite (RASCOM), fondée au début des années 1990 par les ministres africains des télécommunications, a pour principal objectif d’étendre les services de télécommunications abordables à toute la population d’Afrique, plus particulièrement aux populations des zones rurales et reculées, qui constituent plus de 80% de la population totale. L’Organisation vise la création d’une infrastructure de télécommunications reposant sur une technologie par satellite et capable de répondre à tous les besoins en télécommunications de l’Afrique à un coût particulièrement peu élevé, grâce à des économies d’échelle.

RASCOM a pour principal objectif d’étendre les services de télécommunications abordables à toute la population d’Afrique

Tableau 7.7

Degré de connexion Internet par communauté économique régionale, 2001

Utilisateurs

Communauté Population Internet

économique estimée Hôtes Utilisateurs pour 10 000 régionale (milliers) Internet Internet habitants

CAE 88 722 4 473 210 000 23,7

CEDEAO 226 888 7 203 617 520 27,2

CEEAC 99 186 468 75 000 7,6

CEMAC 31 705 467 69 000 21,8

CEN-SAD 339 092 8 009 1 950 300 57,5

CEPGL 67 331 6 000 0,9

COI 17 493 3 622 202 000 115,5

COMESA 355 006 19 123 1 241 300 35,0

IGAD 166 835 3 305 209 300 12,5

SACU 51 249 245 107 2 514 000 490,5

SADC 202 297 254 608 2 976 000 147,1

UEMOA 71 635 5 568 410 000 57,2

UFM 15 620 523 22 000 14,1

UMA 77 900 3 450 1 007 000 129,3

Total 1 810 959 555 927 11 509 420 63,6

Source: Commission économique pour l’Afrique, à partir de UIT 2001.

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Le système RASCOM vise également à:

• réduire les coûts élevés de transit annuels supportés par les opérateurs africains de télécommunications au niveau du trafic sortant acheminé via les opérateurs étrangers;

• établir des connexions directes entre tous les pays africains et accroître les possibi-lités de création de revenu via la croissance du trafic africain généré par ces connexions directes;

• appuyer le développement des connexions internationales;

• améliorer et développer les connexions de services entre les villes de chaque pays africain;

• fournir les moyens d’une couverture nationale abordable de la radio et télédiffu-sion afin de favoriser l’unité nationale et l’intégration politique, culturelle et socio-économique de l’Afrique;

• favoriser l’émergence d’une industrie locale des télécommunications ou d’un équi-pement de télécommunications adapté aux conditions d’exploitation en Afrique.

Quarante-quatre pays africains sont membres de RASCOM. La deuxième phase vise le lancement et la mise en fonctionnement d’un système satellite centré sur l’Afrique, grâce à un partenariat stratégique et à un programme de type CET (construction, exploitation, transfert).

Initiative «Société de l’information en Afrique». Lancée par la Commission économique pour l’Afrique en 1995 et adoptée par les chefs d’État africains lors du sommet de Yaoundé en 1996, l’Initiative «Société de l’information en Afrique» a été conçue pour com-bler le fossé numérique qui sépare l’Afrique du reste du monde. Son but est de fournir un cadre d’orientation aux pays africains, en vue de la modernisation et de l’interconnexion de leur infrastructure et services d’information et de communications. Depuis le premier Forum africain du développement sur «L’Afrique face aux défis de la mondialisation et l’ère de l’information», organisé par la Commission économique pour l’Afrique en 1999, un grand nombre de projets ont été proposés en vue d’une mise en œuvre par les pays afri-cains, en coopération avec leurs partenaires au développement et le secteur privé, dans le cadre du Partenariat en matière de technologies de l’information et des communications en Afrique, mis en place en 1997. Citons entre autres:

• Le Réseau panafricain de télécommunications (PANAFTEL) visait la mise en place d’un réseau de télécommunications à l’échelle du continent assurant des connexions directes entre les pays voisins. Le projet s’est néanmoins soldé par un échec, en raison d’une trop grande diversité politique, de l’accent mis davantage sur les connexions internationales et non sur les réseaux nationaux, de différences cul-turelles et de difficultés financières;

• Africa ONE avait pour but «d’encercler» l’Afrique à l’aide d’un câble sous-marin afin d’améliorer le degré de connexion et d’offrir à tous les pays africains une liai-son directe vers les autres pays africains ainsi que vers 280 villes du monde entier.

168 Analyse sectorielle

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Le projet n’a pas dépassé la phase de planification, faute d’approbation réglemen-taire et d’intervention du gouvernement;

• Le câble sous-marin Téléphone de l’Atlantique Sud/Câble Sous-marin de l’Afrique de l’Ouest/Afrique du Sud et Extrême-Orient (SAT3/WASC/SAFE) a été conçu en tant que projet régional visant à étendre les connexions à large bande pour l’Afrique. Trente-quatre opérateurs mondiaux de télécommunications ont investi dans ce projet, en vertu duquel des câbles de fibres optiques issus des tech-nologies de pointe seront installés le long de la côte occidentale de l’Afrique, en vue d’une connexion avec l’Europe et l’Asie;

• Le NEPAD a défini des projets visant à favoriser le déploiement et le développe-ment des infrastructures des technologies de l’information et des communications ainsi que des initiatives d’exploitation et d’utilisation, dont la mise en œuvre sera assurée par les États membres.

Programme national d’infrastructures de l’information et des communications. Le processus de développement national de l’infrastructure de l’information et des com-munications, lancé en 1998 par la Commission économique pour l’Afrique, trouve éga-lement ses origines dans la visée modernisatrice de l’Initiative «Société de l’information en Afrique». Ce programme fournit un cadre d’intégration des technologies de l’infor-mation et des communications dans les plans de développement nationaux et secto-riels. Ce processus, actuellement en cours, implique la planification, l’application ainsi que l’évaluation et le suivi réguliers des programmes et des projets développés en fonc-tion des besoins et des priorités de chaque pays.

Ses objectifs sont les suivants:

• Développer des politiques et des stratégies nationales en matière d’information et de communications, afin d’accroître le rôle des technologies de l’information et des communications dans le développement socio-économique et d’améliorer le degré de connexion en Afrique;

• Promouvoir des activités sous-régionales et régionales relatives aux technologies de l’information et des communications;

• Mettre en place un environnement juridique et réglementaire propice au dévelop-pement des technologies de l’information et des communications;

• Formuler des stratégies pour développer l’infrastructure de l’information et des communications;

• Promouvoir la création de connaissances;

• Exploiter les technologies de l’information et des communications dans la santé, le commerce, l’éducation, les services publics et d’autres secteurs de l’économie nationale.

Le programme est implanté dans un nombre croissant de pays africains, lesquels béné-ficient des orientations de la Commission économique pour l’Afrique et du soutien des organismes régionaux, bilatéraux et internationaux.

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170 Analyse sectorielle

Parmi les principaux défis liés à la définition d’une stratégie nationale pour les techno-logies de l’information et des communications, citons: déterminer une institution cen-trale de coordination des activités, dégager un large consensus des secteurs public et privé autour de la stratégie nationale, et développer les capacités des gouvernements à gérer et à suivre la mise en œuvre de la stratégie et répondre aux besoins de l’industrie.

Les pays où les stratégies sont appuyées par un engagement national solide, une aide financière et un appui à l’exécution, ont réalisé des progrès visibles.

La voie à suivre

Les communautés économiques régionales ont réalisé des progrès quantifiables dans plusieurs domaines des communications, plus particulièrement les connexions télé-phoniques et les technologies de l’information et des communications. La CEDEAO, le COMESA et la SADC disposent de programmes solides en faveur de la conver-gence des politiques et d’une amélioration de l’infrastructure régionale des communi-cations. Il est nécessaire que les autres communautés économiques régionales participent plus activement à ces différents efforts.

Compte tenu des progrès réalisés au niveau des technologies de l’information et des communications et de la commercialisation et la privatisation croissantes des services au niveau national, les communautés économiques régionales pourraient mener des interventions hautement bénéfiques en instaurant des cadres réglementaires favorables à la coopération entre les États membres, laissant les aspects opérationnels à la discré-tion de chaque pays.

Les services postaux demeurent un problème épineux aux niveaux national et sous-régional, malgré les récents efforts entrepris pour mettre en place des services express.

Les pays africains pourraient rehausser la qualité du service postal en créant des centres régionaux chargés de la distribution du courrier dans toute l’Afrique.

Les initiatives à l’échelle du continent laissent présager une modernisation et une ouverture du secteur africain des communications aux investisseurs privés, à la fois nationaux et étrangers. Les services de radio et télédiffusion à l’échelle du continent effectuent leurs premiers pas, emmenés par l’Union des radiodiffusions et télévisions nationales. Un nouvel environnement a vu le jour pour la radiodiffusion conjointe et les programmes d’échange, avec l’ouverture de la société africaine et l’enthousiasme sus-cité par l’Union africaine.

Les efforts déployés pour promouvoir le développement des télécommunications doi-vent mettre l’accent sur la convergence des politiques et des actions nationales qui ren-forceront la connectivité et amélioreront la qualité du service. Pour réaliser cette convergence des politiques nationales, il est nécessaire:

• D’harmoniser les structures des marchés, notamment les lois en vigueur ou en préparation;

Les communautés économiques régionales pourraient mener des interventions hautement bénéfiques en instaurant des cadres réglementaires favorables à la coopération entre les États membres

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• De créer des conditions garantissant l’interconnexion entre opérateurs dans diffé-rents pays;

• De mettre sur pied des comités nationaux rassemblant les organismes de régle-mentation des télécommunications, les opérateurs de réseaux et les fournisseurs de services d’Afrique, afin de garantir la coopération et la coordination entre les acteurs du secteur et de suivre l’évolution de ce dernier;

• De constituer une base de données commune sur les télécommunications et de créer une entité à l’échelle du continent, pour promouvoir la gestion des données dans les pays africains.

Parmi les actions envisagées visant à renforcer la connectivité entre les pays et à amé-liorer la qualité du service, citons:

• Coordonner des projets de modernisation des technologies des télécommunica-tions, en contribuant à prévenir les actions partielles ou isolées qui régulièrement entraînent des difficultés d’ordre opérationnel au niveau des connexions entre les pays;

• Mettre en place des terminaux de communications par satellite à accès multiple avec assignation en fonction de la demande dans tous les États membres, pour ren-forcer la connectivité en fournissant les premier et deuxième canaux de transmis-sion, parallèlement à la transmission terrestre;

• Créer des projets sous-régionaux, tels que RASCOM et SAT-3, visant à renforcer la connectivité au sein d’une communauté économique régionale et entre les com-munautés économiques régionales et le reste du monde;

• Harmoniser les régimes tarifaires et réduire le coût des services de télécommunications;

• Promouvoir le développement des technologies de l’information et des communications;

Énergie

Si des efforts ont été déployés en vue d’une coopération dans le secteur de l’énergie, tout particulièrement en termes d’infrastructure, le flux des services entre les régions reste insuffisant, surtout dans le commerce de l’électricité, lequel sert à mesurer l’inté-gration régionale du secteur. Le commerce est fortement influencé par la capacité de production et le débit affichés par les géants de l’électricité que sont l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo et le Nigéria. La diminution des échanges en électricité en Algérie, en République démocratique du Congo, au Kenya et au Nigéria en 1995 a entraîné une réduction sensible du total des échanges en électricité pour le continent, laquelle n’a pas été compensée par d’autres exportateurs d’électricité moins importants (figure 7.3).

L’Afrique dispose de ressources énergétiques abondantes: pétrole, charbon, électricité d’origine hydraulique, gaz naturel, biomasse et autres sources d’énergie renouvelables.

Le commerce de l’électricité est fortement influencé par la capacité de production et le débit affichés par les géants de l’électricité que sont l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo et le Nigéria

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Les efforts entrepris pour garantir une source d’énergie abondante et bon marché en Afrique devraient mettre l’accent sur la rationalisation de la distribution territoriale des ressources énergétiques

172 Analyse sectorielle

Cependant, ces ressources sont inégalement réparties et souvent très éloignées des centres à forte demande. Les ressources énergétiques commerciales de l’Afrique demeurent sous-exploitées et ses infrastructures commerciales (gazoducs, réseaux de transport et de distri-bution d’électricité) ne permettent pas de fournir aux consommateurs des services fiables, abordables et efficaces. La mise en valeur du potentiel d’échange d’énergie à travers le continent est essentielle pour garantir un approvisionnement suffisant et durable en éner-gie commerciale et une utilisation rationnelle des ressources énergétiques de l’Afrique.

Qu’en est-il de la situation énergétique de l’Afrique? L’Afrique est un exportateur net d’énergie, grâce à une production à la hausse (elle a pratiquement doublé depuis 1970) et à une faible consommation d’énergie commerciale. Malgré des ressources énergé-tiques commerciales abondantes, la part de l’Afrique dans la consommation mondiale d’énergie commerciale n’est que d’environ 3%. Une grande partie de la capacité de pro-duction d’électricité de l’Afrique (environ 80% de sa capacité totale installée de 94 giga-watts en 1997) est d’origine thermique, malgré l’existence d’un fort potentiel hydroélectrique inexploité. La production thermique est prédominante dans l’Afrique du Nord et l’Afrique australe. L’Afrique accuse un retard vis-à-vis des autres régions en développement en termes d’intensité énergétique (consommation énergétique par dol-lar du PIB), consommant environ 200% d’énergie en plus par rapport à la moyenne mondiale pour créer un dollar de revenu.

Compte tenu de la pauvreté extrême qui touche toute l’Afrique, et surtout l’Afrique sub-saharienne, une grande partie de la population ne dispose pas des moyens financiers nécessaires à l’achat d’énergie commerciale et dépend donc de la biomasse (feu de bois,

80 90 100 110

1999 1998

1997 1996

1995 1994

Source: Commission économique pour l’Afrique, à partir de sources officielles.

Figure 7.3

Indice d’intégration énergétique, 1994–1999 (Indice 1994=100)

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charbon de bois, déchets d’origine animale et résidus agricoles) pour l’obtention du com-bustible. Par conséquent, l’Afrique est le premier consommateur au monde d’énergie de biomasse, cette dernière représentant pratiquement 90% de la consommation énergé-tique finale de l’Afrique sub-saharienne (à l’exception de l’Afrique du Sud) et 5% de celle de l’Afrique du Nord.

Les efforts entrepris pour garantir une source d’énergie abondante et bon marché en Afrique devraient mettre l’accent sur la rationalisation de la distribution territoriale des ressources énergétiques, par le biais d’une meilleure coopération régionale visant à étendre les réseaux de gazoducs et les lignes de transmission électrique. L’Afrique conti-nue de gaspiller ses ressources énergétiques via des pratiques de combustion en torchère du gaz naturel, car le continent ne dispose pas de l’infrastructure de pipeline pour le gaz issu de la production pétrolière. Les communautés économiques régionales pourraient fournir un cadre d’approches coopératives visant à étendre cette infrastructure et à créer des marchés énergétiques plus importants et plus efficaces.

Intégration physique

La plupart des communautés économiques régionales ont cherché à étendre la coopé-ration régionale au sein du secteur de l’énergie pour améliorer l’intégcoopé-ration économique régionale. Les communautés tentent de promouvoir la mise en commun des ressources et les échanges transfrontaliers afin de minimiser le coût d’approvisionnement grâce à des économies d’échelle et d’accroître la sécurité et la fiabilité de l’approvisionnement.

Parmi les résultats les plus remarquables en matière d’intégration régionale et de coopé-ration du secteur de l’énergie, citons, entre autres, le développement conjoint d’instal-lations de production hydroélectrique, la mise en place de réseaux sous-régionaux d’interconnexion, l’interconnexion des réseaux électriques, la mise en commun des res-sources énergétiques via des projets transfrontaliers de construction de gazoducs, l’ex-tension d’oléoducs transfrontaliers ainsi que la promotion de la coopération dans des domaines interdisciplinaires tels que le renforcement des capacités, la gestion des sys-tèmes d’information sur l’énergie et le partage d’expériences et de bonnes pratiques. En outre, certains programmes sont actuellement mis en œuvre par des organisations continentales, telles que la Commission de l’énergie pour l’Afrique et l’Union des pro-ducteurs, des transporteurs et des distributeurs d’énergie électrique d’Afrique.

Développement conjoint d’installations de production hydroélectrique. La plupart des communautés économiques régionales d’Afrique souhaitent promouvoir la coopération régionale pour le développement des ressources hydroélectriques. Plusieurs installations de production hydroélectrique ont été développées conjointement par deux pays ou plus:

• La Centrale électrique de Kariba South, d’une puissance de 666 mégawatts, dans la zone de la SADC, desservie par la Zambie et le Zimbabwe;

• La Centrale hydroélectrique Ruzizi II, d’une puissance de 40 mégawatts, située dans la région des Grands Lacs, desservie par le Burundi, la République démocra-tique du Congo et le Rwanda;

Plusieurs installations de production hydroélectrique ont été développées conjointement

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• La Centrale hydroélectrique de Nangbeto de la Communauté Électrique du Bénin, d’une puissance de 65 mégawatts, située en Afrique de l’Ouest, desservie par le Bénin et le Togo;

• Le projet de centrale hydroélectrique de Manantali de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal, situé en Afrique de l’Ouest, desservi par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.

D’autres centrales de production d’énergie hydroélectrique ont servi à l’échange d’élec-tricité entre deux pays ou plus en vertu d’accords bilatéraux, jouant ainsi un rôle fon-damental dans le commerce transfrontalier de l’électricité au niveau sous-régional:

• En Afrique de l’Est, le Barrage hydroélectrique des chutes d’Owen (Ouganda) approvisionne en électricité le Kenya et la Tanzanie;

• En Afrique de l’Ouest, le Barrage hydroélectrique d’Akosombo (Ghana) approvi-sionne en électricité la Côte d’Ivoire ainsi que le Bénin et le Togo, via la Communauté Électrique du Bénin;

• En Afrique australe, le Barrage hydroélectrique de Cahora Bassa (Mozambique) approvisionne en électricité l’Afrique du Sud et le Zimbabwe;

• En Afrique centrale, les installations hydroélectriques d’Inga (République démo-cratique du Congo) approvisionnent en électricité la République du Congo depuis des dizaines d’années et, plus récemment, ont commencé à approvisionner d’autres pays en Afrique australe.

Réseaux sous-régionaux d’interconnexion et interconnexion des réseaux électriques.

La plupart des communautés économiques régionales envisagent de créer des réseaux sous-régionaux d’interconnexion et d’interconnecter les réseaux électriques nationaux afin de promouvoir les échanges commerciaux transfrontaliers d’électricité et d’encou-rager l’intégration économique régionale. La SADC fait figure de pionnière, dans la mesure où, en août 1995, douze de ses membres ont créé le Réseau d’interconnexion

La plupart des communautés économiques régionales envisagent de créer des réseaux sous-régionaux d’interconnexion et d’interconnecter les réseaux électriques nationaux afin de promouvoir les échanges commerciaux transfrontaliers d’électricité et d’encou-rager l’intégration économique régionale. La SADC fait figure de pionnière, dans la mesure où, en août 1995, douze de ses membres ont créé le Réseau d’interconnexion