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Composition du commerce à l’intérieur des communautés économiques régionales

En dépit du grand nombre de programmes de libéralisation du commerce et de réformes visant à ouvrir les marchés africains, le volume du commerce intracommu-nautaire et inter-africain reste faible et la production peu diversifiée. Bien qu’ayant aug-menté de 7,6% en 1994–2000, le volume total du commerce intracommunautaire n’a représenté, en moyenne, que 10,5% de l’ensemble des exportations et 10,1% des impor-tations. Le volume du commerce inter-africain entre les membres des communautés économiques régionales et les autres pays a même baissé, soit en moyenne 7,6% du volume total des exportations et 9% des importations (figures 5.1, 5.2). Pour que le volume des échanges intracommunautaires et intra-africains atteigne des niveaux com-parables à ceux des autres régions, les pays africains doivent plus que doubler les taux de croissance actuels de leur commerce intérieur. Ainsi, le continent doit renforcer et harmoniser les programmes de libéralisation commerciale pour lever les contraintes considérables liées à l’offre. Toutefois, cette vue d’ensemble ne permet pas de voir que les résultats obtenus varient, dans une large mesure, d’une communauté économique à l’autre.

Le tableau 5.4 montre la part des communautés économiques régionales africaines dans le commerce intracommunautaire, compte tenu de la valeur en termes absolus des exportations et des importations en 1994–20006. Les pays de la SADC représentent la part la plus importante des exportations (31%) et des importations (30%), ce qui s’ex-plique en partie par la prépondérance de l’économie sud-africaine. D’autres pays à forte vocation exportatrice de la SADC tels que Maurice et le Zimbabwe, y ont également joué une part importante. Des pays tels que le Malawi et le Mozambique ont égale-ment enregistré des résultats impressionnants en ce qui concerne les exportations vers le marché de la SADC. Les pays de la SADC occupent la première place parmi les communautés économiques régionales, même s’ils n’ont commencé à appliquer de pro-tocole commercial qu’en septembre 2000. A mesure que le propro-tocole est mis en œuvre, le volume du commerce à l’intérieur de la SADC augmentera.

Le volume total du commerce intracommunautaire n’a représenté, en moyenne, que 10,5% de l’ensemble des exportations et 10,1%

des importations

Encadré 5.1(suite)

Facilitation et promotion des échanges au sein du COMESA: un modèle pour d’autres communautés économiques régionales

Services d’appui au commerce: ils servent à renforcer des groupements professionnels tels que la « Southern African Business Organization », les chambres de commerce et autres enti-tés commerciales et de promotion des échanges, en leur fournissant des services consulta-tifs, en organisant des foires commerciales et des séminaires et en aidant le secteur privé à s’engager dans la sous-traitance.

Source: Secrétariat du COMESA 2001.

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Commerce 101 La CEDEAO occupe le deuxième rang pour ce qui est à la fois des exportations (presque

20% du volume intracommunautaire total) et des importations (21%). Cette commu-nauté a accompli des progrès en ce qui concerne la libéralisation du commerce des pro-duits non transformés et des propro-duits de l’artisanat traditionnel, tous les membres, sauf le Libéria ayant supprimé tous les tarifs. Les progrès ont été moindres en ce qui concerne les produits industriels, à cause des problèmes rencontrés pour tenir le calendrier de

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Source: Commission économique pour l’Afrique, calculées à partir des données du FMI 2001.

Figure 5.1

Parts des exportations intracommunautaires et inter-africaines dans les exportations totales de l’Afrique, 1994–2000 (en pourcentage)

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Source: Commission économique pour l’Afrique, calculées à partir des données du FMI 2001.

Figure 5.2

Parts des importations intracommunautaires et inter-africaines dans les importations totales de l’Afrique, 1994–2000 (en pourcentage)

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suppression des tarifs. Les résultats obtenus auraient dû être meilleurs car la CEDEAO a presque trente ans d’existence. Le volume des échanges aurait pu être plus important, si cette communauté avait accompli d’importants progrès dans la voie de la libéralisa-tion du commerce des produits industriels et si l’UEMOA et la CEDEAO avaient tra-vaillé de concert pour unifier davantage le marché sous-régional de l’Afrique de l’Ouest.

La CEN-SAD se situe au troisième rang pour ce qui est du commerce interne (envi-ron 13% des exportations et des importations). Créée récemment, la CEN-SAD, dont les membres appartiennent à plusieurs communautés économiques régionales, n’est pas encore une organisation commerciale à part entière. Elle importe principalement des pays membres de l’UMA. La Libye est le principal pays exportateur de la CEN-SAD, suivie de la Tunisie et du Maroc. Les pays non membres de l’UMA tels que l’Égypte et le Nigéria sont également d’importants pays exportateurs. La CEN-SAD est un vaste marché dont la plupart des pays de l’UMA pourraient tirer parti et qui pourrait servir de pont indispensable pour le commerce entre la sous-région de l’Afrique du Nord (constituée principalement par les pays de l’UMA) et l’Afrique subsaharienne.

Le COMESA occupe la quatrième place sur le plan du commerce intérieur (environ 9,5% de l’ensemble des exportations et importations). Comme il étend et renforce sa Tableau 5.4

Parts et classements des communautés économiques régionales dans les exportations et importations intracommunautaires, 1994–2000 (en pourcentage)

Communauté

économique Parts des Parts des

régionale exportations Classement importations Classement

SADC 31,1 1 30,2 1

CEDEAO 19,8 2 20,9 2

CEN-SAD 12,8 3 13,3 3

COMESA 9,3 4 9,5 4

UMA 8,6 5 8,8 5

UEMOA 5,9 6 5,6 6

IGAD 4,4 8 4,6 7

CAE 4,7 7 4,2 8

CEEAC 1,3 9 1,3 9

CEMAC 1,1 10 1,1 10

COI 0,7 11 0,3 11

CEPGL 0,1 12 0,1 12

MRU 0,1 12 0,1 12

Total 100,0 100,0

Note: Le secteur commercial étant une composante importante du calcul des indices, l’Union douanière d’Afrique aus-trale a été exclue de ce tableau. Les données qu’elle publie sur le commerce sont généralement agrégées et ne peuvent être utilisées ici.

Source: Commission économique pour l’Afrique, calculées à partir des données du FMI 2001.

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Commerce 103 zone de libre-échange, les échanges commerciaux devraient s’accroître dans la

sous-région. Le Kenya contribue pour près de la moitié des exportations effectuées au sein du COMESA (49%), suivi du Zimbabwe (20%), tandis que la République démocra-tique du Congo, l’Égypte, le Malawi et l’Ouganda sont d’importantes destinations pour les importations effectuées au sein du COMESA. (Voir le tableau A5 pour plus de détails sur le classement des pays en matière de commerce intracommunautaire.)