• Aucun résultat trouvé

CHAPITRE V : CADRE ET CHOIX

IV. Méthodologie de la recherche

IV.2. L’observation participante

IV.4.2. Groupes expérimental et témoin

En ce qui concerne les groupes, ils sont de deux types : le premier est expérimental (GE) car il est soumis à la variable indépendante alors que l’autre est appelé un groupe de contrôle ou témoin (GT) car il n’est pas soumis à cette variable. Les deux groupes impliqués dans notre expérimentation n’ont fait l’objet d’aucune intervention de notre part pour les former car ils sont institutionnellement constitués. Les étudiants sont inscrits en deuxième année universitaire et présentent un niveau similaire, ce qui était à la base du choix de ces deux classes. Pour le vérifier, nous avons comparé les moyennes générales, de première année, obtenues par les sujets des deux groupes. La figure suivante met en évidence les résultats de notre comparaison ;

160

Figure 5. Moyennes de première année des deux groupes

Il ressort de l’observation de la figure que les étudiants sont répartis d’une manière légale dans les deux groupes en fonction de leur niveau comme le laissent déduire ces statistiques :

- Nous trouvons que 48% des étudiants du groupe témoin et 42,11% des

sujets du groupe expérimental ont des moyennes générales comprises entre 10 et 12,00.

- Le taux des étudiants ayant un niveau moyen (entre 12,01 et 14) est estimé

à 42,67% dans le groupe témoin et 44,74% dans le groupe expérimental.

- Une minorité d’étudiants des deux groupes ont de bonnes moyennes qui

dépassent 14/20 ; ils constituent 9,33% de l’ensemble des étudiants du groupe témoin et 13,16% du groupe expérimental.

Ces chiffres nous révèlent un rapprochement dans le niveau des étudiants des deux groupes, ce qui indique qu’ils sont mieux appropriés à la conduite de notre expérimentation.

IV.4.2.1. Etudiants de deuxième année

Nous avons choisi de mener notre expérimentation aurpès d’étdiants de français inscrits en deuxième année universitaire. Ce choix n’est pas fortuit ; cette année est sélectionnée en raison de trois critères :

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50% 10-12,00 12,01-14 Plus de 14 48% 42.67% 9.33% 42.11% 44.74% 13.16%

161

- Il s’agit de l’unique année où l’on programme un module consacré entièrement au récit littéraire qui constitue l’objet central de notre recherche. Il s’agit du module d’Approche textuelle II auquel on réserve trois heures par semaine réparties en deux séances ; la première est un cours alors que la seconde est réservée aux travaux dirigés. Ceci facilite un enseignement différencié pour chaque groupe.

- Arrivés en deuxième année, les étudiants disposent déjà de pré-requis importants sur le discours narratif étudié lors de la première année dans le cadre du module Approche textuelle I. Par conséquent, il est possible d’approfondir leurs connaissances en matière de la narration en abordant des aspects plus complexes.

- Les étudiants ont été déjà initiés à la littérature au cours de leur première année. Ils sont donc, plus ou moins, habitués à la lecture littéraire.

Nous précisons que chacun de ces deux groupes comprend une trentaine d’étudiants en formation pour l’enseignement du franaçais. Ils viennent de trois wilayas : Sétif, Jijel et Bejaia. Le groupe témoin poursuivrait un enseignement traditionnel selon le modèle de l’explication des textes à l’aide de questionnaires tandis que le groupe expérimental subirait un enseignement novateur dicté par le dispositif mis en place.

Dans le but de dresser le profil global de tous ces étudiants, nous leur avons demandé de remplir une case portant sur des renseignements généraux placée en tête du questionnaire administré au début d’année. Les informations collectées se rapportent au sexe, à l’âge, au lieu d’habitation et au niveau d’étude des parents des sujets interrogés. Elles visent à écarter toutes ces variables dans la justification des éventuels progrès des performances des étudiants du groupe expérimental.

IV.4.2.2. La composante : Sexe

De prime abord, nous présentons à travers la figure ci-après les statistiques relatives au sexe des interrogés.

162

Figure 6. Groupe témoin/Sexe Figure 7. Groupe expérimental/Sexe A première vue, il est facile d’observer la répartition inégale des sexes dans les

deux groupes. En effet, la majorité écrasante de notre population est constituée de femmes ; en chiffres, elles représentent 89,47% du groupe expérimental et 94,73% du groupe témoin. Les hommes sont alors minoritaires et faiblement présents dans nos classes. Cette forte présence de la gente féminine aux Ecoles Normales Supérieures et aux universités d’une manière générale, explique, en grande partie, la féminisation du métier d’enseignement en Algérie.

IV.4.2.3. Age

Pour ce qui est de l’âge moyen, nous faisons remarquer qu’il est estimé à vingt ans et quelques mois pour les deux classes. Les figures suivantes font le point sur les différentes tranches d’âges des étudiants.

Figure 08. Répartition des étudiants selon l’âge

94,73% 5,27% Féminin Masculin 89.47% 10.53% Féminin Masculin 0.00% 10.00% 20.00% 30.00% 40.00% 50.00% 60.00% 70.00%

19 ans 20 ans 21 ans 22 ans 23 ans 24 ans

Groupe témoin Groupe expérimental

163

Nous constatons que les sujets ayant vingt ans représentent la tranche d’âge majoritaire avec des pourcentages très élevés : 39,47% pour le groupe contrôle et 60,53% pour l’autre groupe. Ainsi, nous notons la présence d’une portion d’étudiants plus jeunes que leurs camarades et ne dépassent pas les dix-neuf ans ; ils sont autour de 7% de l’ensemble de la population questionnée.

IV.4.2.4. Lieu de résidence

Les sujets interrogés sont majoritairement issus de milieux citadins comme le montre la figure suivante.

Figure 09. Lieu de résidence (GT) Figure 10. Lieu de résidence (GE)

Nous constatons que les étudiants qui vivent en villes représentent 78,37% de l’ensemble des sujets du groupe témoin et 68,43% du groupe expérimental contre une minorité qui réside dans des milieux ruraux. Ceci offre donc aux sujets la possibilité d’accéder facilement aux bibliothèques municipales ou aux librairies et d’effectuer des recherches sur internet disponible chez soi ou dans les cybercafés du quartier.

IV.4.2.5. Niveau d’étude des parents

En ce qui concerne le niveau intellectuel des parents, nous nous sommes particulièrement intéressé à savoir s’ils ont des diplômes universitaires et s’ils sont francophones car ces deux critères peuvent influencer les pratiques lectorales des étudiants, notamment celles qui se font en langue française. Les réponses recueillies sont représentées dans cette figure.

78.37% 21.63% Citadin Rural 68.43% 31.57% Citadin Rural

164

Figure 11. Niveau de scolarité des parents des étudiants

Force est de constater que la plupart des parents des sujets des deux groupes ne sont pas diplômés et ne sont pas francophones comme le laissent déduire ces chiffres :

- On voit que 60,53% des pères et 70,28% des mères des étudiants du groupe témoin ne sont pas diplômés et que 56,76% des pères et 68,43% des mères ne sont pas francophones.

- Pour le groupe expérimental, on trouve que 60,53% des pères et 68,43% des mères ne sont pas diplômés et que 46,88% des pères et 60,61% des mères ne sont pas francophones.

A travers la présentation des résultats d’analyse des réponses des étudiants, nous nous apercevons de l’absence de différences significatives entre les deux groupes au niveau du sexe, de l’âge, du lieu de résidence et du niveau d’étude des parents. Cela constitue un facteur important qui facilite la sélection des deux groupes pour subir notre expérimentation vu l’absence de variables pouvant impacter notre recherche.