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L’espace social des soldats du feu parisiens, un foyer d’appropriation de méthodes d’éducation physique

Les réseaux de promoteurs de l’éducation physique du sapeur-pompier Logiques de diffusion, 1914-

B. Une codification distinctive d usages gymniques de l’officier de « valeur »

IV. L’introduction d’un modèle alternatif : le soldat du feu athlète complet

1. L’espace social des soldats du feu parisiens, un foyer d’appropriation de méthodes d’éducation physique

L’unité parisienne constitue un foyer originel d’assimilation de méthodes d’éducation physique et sportive (EP.S.), initialement Amoros – puis avant la guerre 1914-1918, la référence hébertiste -, sélectionnant en fonction de son système de valeurs et de ses missions, des références spécifiques du monde de l’EP.S. pour façonner ses pratiques. La formation classique du soldat du feu, basée sur la gymnastique amorosienne aux agrès, est rénovée sur l initiative de Lucien Stéfani527, nouvel officier supérieur du régiment en 1913, par l introduction d une nouvelle doctrine, la méthode naturelle de Georges Hébert528.

L’expérimentation se situe en septembre 1913, et s’inscrit dans la socialisation secondaire des recrues, au cours des trois mois d’instruction précédant l’admission au service d’incendie529. Identifié comme un pratiquant averti des activités physiques au régiment, ses responsabilités d’officier supérieur, et sa nomination au poste de capitaine-instructeur en juin 1919, lui permettent d’autant plus de conduire l’orientation hébertiste de l’instruction du soldat du feu530

. Sous la directive de Lucien Stéfani, l’apprentissage de la natation est aussi instauré, les nouveaux entrants sont soumis à son enseignement, et une épreuve spécifique est intégrée dans les examens physiques pour le rengagement et l’avancement531

. Pour assurer cet apprentissage, des spécialistes sont formés et consacrés à la suite d’un rite d’institution fondé sur l’acquisition des principes hébertistes de la nage. Sa carrière se finalise avec l’obtention du grade de chef de bataillon. Suite à cette cessation d’activité militaire, il s’investit dans la promotion de la méthode

527 31/07/1884, Bastia (Corse) – 14/11/1968. Son père, Stéfani Jules Adolphe Émile Paul, propriétaire. Lucien

Stéfani, est bachelier lettres, mathématiques, philosophie. Le 25/10/1905, il entre élève à Saint-Cyr. Le 01/10/1907, nommé sous-lieutenant. Militaire de carrière, il se reconvertit inspecteur technique du service d’incendie de la Marine. Sa trajectoire chez les soldats du feu parisien : du 02/08/1914-15/10/1914, il est lieutenant à la 3e compagnie. Après l’armistice, il réintègre le régiment. Capitaine du 26/09/1919 au 27/11/1919. Il endosse les responsabilités de capitaine-instructeur de la gymnastique, du 28/11/1919 au 25/11/1929. En septembre 1913, il importe la méthode naturelle de Georges Hébert chez les soldats du feu. Institue l’enseignement de la natation, avec la création d’un groupe de spécialistes, adoubés sur la réussite des épreuves du brevet de maître-nageur d’Hébert.

Hébertiste, il devient le rédacteur-chef pour la revue spécialisée de ce mouvement (avec une contribution de 69

articles). Sources : Archives nationales, base Léonore dossier n° 19800035/953/10710 ; Dossier de carrière. Archives Brigade des sapeurs-pompiers de Paris ; Dossier de carrière de Stéfani Lucien, Archives du Service historique de l’armée de Terre, Cote : 8 Ye

63739. Analyse de contenus de la publication de référence hébertiste faite par Cécile Collinet, « Les auteurs », « Le courant de la méthode naturelle de G. Hébert », Les grands courants

d’éducation physique en France, PUF, Pratiques corporelles, mai 2000, chapitre 4, pp. 38-39. Son épouse est

écrivain/journaliste. D’après le témoignage du fils de Georges Hébert, elle rédigeait la partie Critique littéraire de

L’Éducation physique, sous le pseudonyme P. Chardon. Entretien avec Régis Hébert, en date du 21/01/2005, à son

domicile, de 10h00 à 11h30.

528

« Introduction de la Méthode Naturelle au Régiment de Sapeurs-Pompiers par le Commandant RAGAINE »,

L’Éducation physique, 50e

année, numéro spécial 1958 « Hommage à Georges HÉBERT 1875-1957 », p. 110.

529

Légerot Louis, « Pompier de Paris. « Classe 13 » Les souvenirs de Louis LÉGEROT », Allo 18, p. 18.

530

Stéfani Lucien, « Un pentathle héroïque. Le Sapeur-pompier de Paris. Son éducation physique, virile et morale », écrit issu de la revue hébertiste L’éducation physique. Reproduit in La Prévention du feu, 8e année, n° 83, juillet 1930, p. 162.

531 « Un enseignement utilitaire. L’instruction de la natation au Régiment de Sapeurs-Pompiers de Paris »,

L’Éducation physique, 31e

naturelle, en qualité d’écrivain532, puis de rédacteur en chef de la publication de 1934 à 1955. C’est un des contributeurs principaux de la revue propre à ce mouvement, juste après Georges Hébert, qui détient le monopole de l’écriture (cent quinze articles)533. Également, il participe à la création et l’animation de centres hébertistes534

. Dans le groupe social des sapeurs-pompiers, c’est un agent-diffuseur de cette méthode, en particulier, lors de la 3ème

exposition internationale du feu et de la sécurité, tenue à Paris, du 28 juin au 8 juillet 1934. Est constitué un groupe réservé à l’éducation et l’entrainement physiques qu’il dirige en qualité de président.535

. En outre, il bénéficie d’une exposition médiatique corporative, puisque son premier écrit relatif à l’éducation physique, virile et morale du sapeur-pompier de Paris, paru initialement dans la revue hébertiste L’Éducation physique, est repris dans le journal La Prévention du feu536.

La rencontre avec la méthode de Georges Hébert et la prise de décision initiale de l’appliquer chez les soldats du feu, restent imprécises. Certes, la doctrine n’est pas dans l’ombre, son concepteur a déjà publié des ouvrages spécialisés et grand-public avant cette date d’importation chez les sapeurs-pompiers de Paris. Également, la médiatisation découlant de la démonstration faite lors du congrès international d’éducation physique, à Paris, du 17 au 20 mars 1913, ont amplifié sa réclame. Néanmoins, des conditions sociales et des interdépendances entre ce système éducatif537 et la culture du soldat du feu peuvent être mises au jour, pour éclairer des logiques appropriatives.

Le développement athlétique complet contre la spécialisation précoce ; le mouvement versus le statique ; la primauté du collectif sur l’individu, sont des couples d’opposition fondateurs de la doctrine hébertiste. Son créateur revendique des héritages et affiliations : F. Amoros et G. Demeny essentiellement. Le principal enjeu de Georges Hébert est de faire valoir et d’institutionnaliser ses vues dans le monde de l’éducation physique scolaire, et de former des spécialistes à son enseignement. Poursuivant cette ambition, il s’oppose, au cours de sa trajectoire sociale d’entrepreneur, à des groupes et à des pratiques spécifiques. Ses conceptions concurrencent et rejettent des activités physiques en place, telle la gymnastique suédoise, sur le principe différenciant du déplacement. S’exprime également un dégoût pour le culturisme, à ses yeux l’activité développe une force inutile. Un discrédit s’élabore surtout envers un usage du

532

Le premier article publié est : « Un pentathle héroïque. Le Sapeur-Pompier de Paris. Son éducation physique, virile et morale », par Lucien Stéfani, chef de bataillon, ancien capitaine-instructeur des sapeurs-pompiers de Paris.

L’éducation physique. Revue d’enseignement et de critique sous la direction de Georges Hébert, 1922-1933, n° 14,

avril 1930, p. 96 à 101.

533

Analyse de contenus de la publication de référence hébertiste faite par Cécile Collinet, « Les auteurs », « Le courant de la méthode naturelle de G. Hébert », Les grands courants d’éducation physique en France, PUF, Pratiques corporelles, mai 2000, chapitre 4, pp. 38-39.

534

Au foyer des cités-jardins du département de la Seine, « Chronique des centres hébertistes », L’Éducation

physique. Revue d’enseignement et de critique sous la direction de Georges Hébert, 1922-1933, n° 22, 15 avril

1932, p. 151. Et à L’Ile Saint Germain, Billancourt, Paris, « Les leçons ont lieu régulièrement tous les dimanches, de 9 h. 30 à 11 h. 30, sous la direction technique du Commandant Stéfani, assisté de moniteurs ou d’anciens moniteurs du Régiment de S.P. de Paris. ». L’Éducation physique. Revue d’enseignement et de critique sous la direction de

Georges Hébert, 1922-1933, n° 23, juillet 1932, p. 235.

535 Il est associé au président d’honneur L. Gaudier, responsable de l’Union des sociétés de gymnastique de France. 536

Stéfani Lucien, « Un pentathle héroïque. Le Sapeur-Pompier de Paris. Son éducation physique, virile et morale », La Prévention du feu, 8e année, n° 84, août 1930, p. 181.

537

DEFRANCE Jacques, « La signification culturelle de l’hébertisme. Étude de sociologie de la culture des années 20 et 30 », Revue STAPS ; « La méthode Hébert entre l’Amérique et les sauvages », Revue EPS, n° 266, juillet-août 1997, p. 9 à 12 ; « Georges Hébert et son rapport au monde : être de son temps ou concevoir une œuvre intemporelle ? », Spirales n° 9, 1995, pp. 21-26. ANDRIEU Gilbert, « Georges Hébert (1875-1957) », in ARNAUD Pierre et al., Le corps en mouvement. Précurseurs et pionniers de l’éducation physique, Toulouse, Privat, 1981, p. 291 à 312.

sport, qualifié de « dévoyé », fait par des agents louant la pratique pour la pratique ou animés par la recherche d avantages financiers et symboliques, perçus égocentriques (exemple : la gloriole). Ses attaques contre une forme d’exercice du sport se renforcent dans les années 1920, lorsque s’actionnent des mouvements de professionnalisation et de spécialisation, notamment avec l’éclatement de l’Union française des sociétés athlétiques en fédérations distinctes. Des conflits avec des groupes sociaux gestionnaires de l’éducation physique scolaire scandent son parcours. Ce sont des responsables militaires de l’École de Joinville, influents dans la diffusion de cadres pédagogiques, envers lesquels il reproche un plagiat de ses préceptes sans le nommer, ainsi que l’éclectisme de la méthode française, ne faisant pas la part belle à une méthode, en définitive la sienne. Puis, lors de la création des instituts régionaux d éducation physique, des luttes et des débats avec des médecins directeurs de ces établissements, prenants le pouvoir sur les orientations des programmes institutionnels. La critique essentielle adressée aux docteurs, est de ne pas se prononcer en faveur d’un système particulier, et de ce fait de ne pas le légitimer comme le possesseur de la doctrine « valable ». La disqualification se fonde sur un rapport théorie/pratique défendu par Georges Hébert, produisant une dénonciation de la scientifisation de l’ÉP. Pour lui, c’est avant tout une matière d’enseignement, non un objet de laboratoire, et les seuls spécialistes accrédités devant s’en occuper sont les pédagogues. En outre, la relégation de la tutelle médicale s’effectue selon le niveau d expérience, est arguée leur arrivée tardive dans ce secteur538

Former un athlète complet destiné aux actions altruistes, « être fort pour être utile »539, est la conception directrice de la méthode naturelle. Pour son auteur, le développement physique intégral vise la construction et l’activation de cette vertu morale dominante.540. Il y a une correspondance axiologique entre la devise hébertiste et la fonction sociale du soldat du feu « sauver ou périr ». C’est un ethos de groupe social en accord avec ce critère fondamental de labellisation hébertiste.

Le système pratique de la méthode naturelle organise des familles gestuelles : marcher, courir, quadrupédie, grimper, sauter, équilibre, lancer, lever, porter, attaque et défense, nager, articulées par un dispositif référent : le parcours en plein air, dans un contexte d’émulation541

. Les actions édictées s’accordent aux schèmes moteurs coutumiers du soldat du feu, et en outre, la séance ne nécessite pas un dispositif matériel contraignant. Au régiment, les évolutions sont organisées par des séries aller-retour, adaptées à l’espace de la cour intérieure.542

. C’est un système éducatif en

phase avec les modalités de la fabrique sociale du sapeur-pompier militaire, basée sur un apprentissage par corps avec des mises en situation opérationnelle, visant l’intériorisation de qualités morales et viriles.

La doctrine hébertiste influence/rencontre aussi le rapport au sport du soldat du feu. En 1920, des activités physiques et sportives sont introduites et renouvellent les pratiques standards du sapeur-pompier. Si ces sports extraient le secouriste de sa sédentarité encasernée, ils font l’objet

538

Il les qualifie de "tard venus ".

539

Hébert Georges, Les Champs d’Ébats, Vuibert, Paris, 1944, p. 7.

540

Guillot Gérard, « Georges Hébert et l’éducation intégrale », in L’Education physique au XXème siècle en France, sous la direction de Bernard Xavier René, dossier EP.S n° 15, 2ème édition, Cruise, Poitiers, 1995, p. 160 à 172.

541

Hébert Georges, Guide abrégé du Moniteur et de la Monitrice, Vuibert, 01/01/1943.

542

Netter André « L’Entraînement Physique des Sapeurs-Pompiers de Paris », L’armée française, revue mensuelle de la Confédération nationale des réserves des armées. Extrait de L’Alarme sous le titre : « L’Entraînement Physique des Sapeurs-Pompiers Professionnels et Volontaires », Paris, 39, avenue des Champs-Élysées, Imprimerie de Marini, 9e série, n° 8, février 1947, p. 11.

de réticences de la part de cadres, puisqu’ils occasionnent des désagréments pour la mise à disponibilité immédiate du sapeur-pompier pratiquant543

.

Leurs intégrations, tolérées, sont justifiées pour seconder des objectifs sanitaires et ascétiques, et renforcer la capacité respiratoire en s’exerçant en plein-air544

.

La création de concours internes, en accord avec le principe de l’émulation hébertiste, permet de mettre en concurrence les responsables des sections, afin qu’ils poussent leurs hommes à se dépasser, et à suivre un entraînement physique en dehors des heures de travail. Le challenge Gerbe est créé en 1922, et remporté la première fois par la 7e Compagnie. Il se compose d’épreuves athlétiques propres à la formation de l’athlète complet545

.

L’empreinte hébertiste au régiment conditionne également un rapport aux champions de France et olympiques, issus des rangs des sapeurs-pompiers de la capitale. Des athlètes d’exception546

, membres d’une élite restreinte, contribuent au rayonnement sportif du régiment des hommes du feu entre les deux-guerres. Si leur palmarès militaire et civil est reconnu comme participant au prestige sportif des sapeurs-pompiers parisiens, la conception primordiale défendue est d’assurer le développement athlétique complet de la masse. De façon plus catégorique, l’intériorisation de l’ontologie hébertiste du sport, détermine des rejets de la figure du champion sportif, conçu comme un modèle repoussoir et contre performant du soldat du feu547.

Étienne Ragaine548 est l’héritier direct de Lucien Stéfani, successeur au poste de capitaine- instructeur de la gymnastique en 1929, il prolonge et enrichit les applications de la méthode

543

Maigrot Joseph, « Le sport chez les sapeurs-pompiers », « Ma vie ? J’ai été comblé… », Merci Joseph !, numéro spécial, Amicale des entraîneurs français d’athlétisme, Paris, Ateliers d’impression de l’Opéra, 01 janvier 1975, p. 43.

544

Stéfani Lucien, « Un pentathle héroïque. Le Sapeur-Pompier de Paris. Son éducation physique, virile et morale », reproduit in La Prévention du feu, 8e année, n° 84, août 1930, p. 181.

545

Stéfani Lucien, ibid., p. 181.

546

Henri Deglane, champion olympique de lutte poids lourds aux jeux de Paris en 1924, Roger François, champion des poids et haltères, catégorie moyens, aux jeux d’Amsterdam en 1928, Joseph Maigrot, champion militaire de haies et relais 4x100 m, vainqueur du parcours d’athlétisme général en 1931, Roger Michelot, champion olympique de boxe, catégorie mi-lourd à Berlin en 1936.

547

« La Lutte contre le Feu à Paris. Le Corps des Sapeurs-Pompiers de Paris. Ce qu’il est, - ce qu’il devrait être. Gymnastique et sport », Le Sapeur-pompier, 35e année, n° 166, 1er octobre 1924, p. 318.

548

14/04/1892, La Roche-sur-Yon (Vendéé) – 27/09/1962, Poitiers (Vienne). Son père Gustave Étienne Ragaine, est

colonel-commandant le 93e régiment d’infanterie. Finit sa carrière au statut de général debrigade548. Son grand- père paternel, Jean Gervais Marie Ragaine, est fabricant verrier. Étienne Ragaine est titulaire du baccalauréat, première partie : latin, sciences. Il réalise un stage au Centre d’instruction physique de Joinville-le-Pont, du 1er avril 1919 au 8 juillet 1919. Du 03/11/1919-19/04/1920., il est élève de l École militaire d’Infanterie, cours des admissibles de 1914. Entré lieutenant au régiment des soldats du feu parisiens, le 9 septembre 1921, il a fait l’instruction spéciale à la 8e

compagnie (4 mois). Il est admis le 1er décembre 1921 au service d’incendie. Du 06/08/1929-30/11/1938, il est promu capitaine instructeur de la gymnastique, en remplacement de Lucien Stéfani. Son capital en éducation physique et sportive se constitue de réalisations, palmarès et prises de poste. Il est chef de section subdivisionnaire d’éducation physique, du 19/04/1920 au 07/09/1921. Champion militaire de saut en 1920. Commandant de l’équipe de football-rugby des sapeurs-pompiers de Paris. Il préserve et développe l’héritage hébertiste chez les soldats du feu parisiens. Membre du réseau hébertiste, il publie des articles sur l’adaptation de la

méthode naturelle au Régiment des sapeurs-pompiers de Paris. En 1942, il dirige le C.R.E.P.S. de Périgueux,

structure de formation spécialisée des moniteurs d’ÉP. de la Police de l’État. Là, il élabore le parcours sportif du

policier pour le contrôle de l’aptitude physique.Sources. Dossier : LH/2258/46, Base Léonore, Archives nationales ; « État des services », Archives du Service historique de l’armée de Terre, Cote 8 Ye 49657 ; Dossier de carrière. Archives Brigade des sapeurs-pompiers de Paris. « Notre Carnet », L’Éducation physique, 54e année, n° 32, 4e trimestre 1962, p. 48.

naturelle chez les soldats du feu549. Ce continuateur introduit le système hébertiste des performances cotées, pour contrôler les progressions de l’instruction. Il élabore un cours spécial pour les sergents et caporaux-instructeurs des recrues, afin de leurs enseigner les préceptes de la doctrine, et leurs permettre de concevoir des séances homogènes, lors des trois mois d’incorporation. De même, il organise des cours hebdomadaires d’une heure, à destination des lieutenants. Il rénove avec Joseph Maigrot550, moniteur-général, les mises en scène de l’Équipe

spéciale de gymnastique, en intégrant, en ouverture, une exécution de la méthode naturelle.

Étienne Ragaine, membre du réseau hébertiste, la promeut, par la rédaction d articles publiés dans la revue L’Éducation physique, retranscrivant son adaptation chez les soldats du feu. Reconverti dans la formation des moniteurs d’éducation physique de la Police dès 1942, il formalise, pour le contrôle de l’aptitude physique, le parcours sportif du policier, façonné suivant les principes du circuit-type de la méthode de Georges Hébert.

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