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Les ateliers de potiers gallo-romains de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône, F)

1 Situation géographique

1.3 Environnement naturel

La colline du Chatigny sur laquelle est implanté l’ate-lier de potiers culmine à 319 m d’altitude ; au pied du versant ouest de cette colline s’étend le vallon où jaillissent les sources thermales ; au sud, la colline est bordée de petits ruisseaux issus de sources. Au nord et à l’est s’étendait jusqu’à récemment une zone boi-sée qui s’urbanise rapidement.

2 Le Chatigny

Neuf fours (nommés de A à I) ont été découverts, dont huit groupés en batterie autour d’une aire de chauffe commune (fig. 2). Ces structures sont installées dans le substrat rocheux (grès) qui affleure à cet endroit. Il n’y a aucune trace d’habitat ou

Fig. 2. Luxeuil. Plan général de l’atelier du Chatigny. (F. Gauchet ; C. Card - INRAP)

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Fig. 3. Luxeuil. Vue générale des fours. (C. Card - INRAP)

d’aménagements artisanaux (fosses de décantation d’argile, séchoirs, vestiges d’installation de tours) à proximité des fours (fig. 3). À une dizaine de mètres au nord-ouest des fours, les potiers ont utilisé une faille naturelle de la roche (15 m x 4 m sur 1 m de profondeur) comme dépotoir. Les fours et l’aire de chauffe ne présentent aucun système de drainage et le seul indice d’une construction protégeant les fours est la présence d’un mur et de deux blocs de grès pouvant servir de base à une charpente. On note, à quelques mètres à l’est de l’aire de chauffe, la pré-sence de deux gros foyers ovoïdes (1,5 m x 0,9 m et 2,5 m x 0,9 m) creusés sur une dizaine de centimè-tres dans le grès, dont on ne peut préciser la fonc-tion. La décision, en 1986, de protéger et de classer au titre des Monuments historiques l’ensemble des structures dégagées a empêché le démontage des fours, nous privant ainsi d’informations concernant leur mode de construction. Cependant, nous avons pu réaliser certaines observations. On remarque que, sur huit fours regroupés en batterie, quatre possè-dent une surface de sole supérieure à 3,5 m2 (fours A, B, C et E) et quatre une surface de sole inférieure à 2,5 m2 (fours D, I, G et H).

Nous avons également constaté que les trois fours I, G et H ont été construits successivement. Les murs du four B et du four D sont liés, ces deux fours recoupent le four C. Le four E recoupe le four F situé en dehors de l’aire de chauffe commune. L‘étude archéomagnétique effectuée par le laboratoire de l’université de Rennes vient conforter ces observa-tions de terrain en nous donnant comme date de dernière cuisson pour le four E, 185 ± 15 ap. J.-C.,

pour le four F, 170 + 25 ap. J.-C. et pour le four H, 195 + 15 ap. J.-C. Ces données nous permettent d’établir une chronologie en quatre états successifs de l’atelier auquel sont associés un gros four et un petit four autour de l’aire de chauffe commune. Les représentations schématiques des fours, en fin d’ar-ticle, permettront une meilleure compréhension des descriptions ci-après (fig. 9).

2.1 État 1

Four C

Le four C (fig. 4) est un grand four circulaire (surface restituée de la sole : 3,61 m2) dont n’est conservée qu’une partie du mur de la chambre de chauffe qui présente la particularité d’avoir un parement inté-rieur de forme circulaire, alors que le parement exté-rieur est plutôt de forme ovoïde. Le mur, de 0,7 m de large pour une hauteur de 0,8 m, est composé de huit assisses de moellons réguliers liés à l’argile. Il repose sur la roche et son installation a nécessité le creusement d’une tranchée de fondation. La face interne des trois derniers rangs de moellons est vitri-fiée et, comme il n’existe pas de trace d’accroche de la sole, nous le rapprocherons du mode de construc-tion des fours A et B. L’alandier devait s’ouvrir à l’est, mais, comme la quasi-totalité du four, il a été détruit par la construction des fours B et D.

Four G

Le four G est un petit four rond (surface restituée de la sole : 1,57 m2) (fig. 4), encastré dans la roche, construit en moellons liés à l’argile, dont seule une partie du mur de la chambre de chauffe est conservée.

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Fig. 4. Luxeuil. Phasages de l’atelier du Chatigny. État 1. (F. Gauchet, C. Card - INRAP)

Fig. 5. Luxeuil. Phasages de l’atelier du Chatigny. État 2. (F. Gauchet, C. Card - INRAP)

Ce mur, d’une largeur de 0,3 m, est constitué d’un seul parement en appareillage régulier visible sur sept assises de moellons qui ne présentent pas de traces de vitrification, pour une hauteur conservée de 0,8 m. L’alandier s’ouvrait au nord-ouest et a été détruit ainsi que la majeure partie du four par la construction du four I.

Les fours C et G avaient une aire de chauffe com-mune, creusée dans la roche, dont l’accès se faisait par une pente douce aménagée entre les deux fours. Nous n’avons qu’une idée imprécise des contours et de la profondeur de cette aire de chauffe qui a été élargie et surcreusée lors des états postérieurs.

2.2 État 2

Four A

Le four A (fig. 5)est un grand four circulaire d’un diamètre intérieur de 2,2 m (surface restituée de la sole : 3,61 m2). Le four est constitué d’un mur à un seul parement en appareillage régulier de moellons de grès liés à l’argile, construit dans une excavation en forme de fer à cheval, creusée dans la roche et pro-fonde de 1,4 m. L’alandier (longueur 1,6 m et largeur 0,7 m) est formé de deux murets de trois rangs de moellons qui supportent des dalles de grès d’épais-seur et de largeur variables, placées de façon à des-siner un V renversé. Six dalles, trois de chaque côté, sont en place à l’entrée de l’alandier. Celui-ci est pris dans un fort massif de maçonnerie qui devait à la fois maintenir le mur de la chambre de chauffe et « cof-frer » l’alandier. Cette maçonnerie pouvait également servir de base à une charpente. L’entrée de l’alandier, comme en témoignent les traces d’arrachement visi-bles sur le massif de maçonnerie, a été démontée lors d’un état ultérieur et il n’en reste conservé qu’un rang de moellons. L’alandier se prolonge par un couloir de chauffe de même largeur pour une longueur de 2 m. Ce couloir est englobé dans une maçonnerie, conservée sur 0,4 m de hauteur et qui couvre tout le fond de la chambre de chauffe. À l’intérieur du four, toute la partie supérieure de la chambre de chauffe, ainsi que la sole et le laboratoire ont été démontés, sans doute pour récupérer les matériaux. Cependant, quelques indices vont nous permettre de reconsti-tuer l’intérieur du four. D’abord, le mur circulaire qui délimite la chambre de chauffe, bien que conservé

sur 1,4 m de hauteur, ne présente aucune trace d’ac-croche de la sole, que nous devons donc supposer désolidarisée du mur. Ensuite, les moellons du cou-loir de chauffe portent la trace d’une vitrification due à une forte chaleur et, au fond du couloir de chauffe, contre le mur de la chambre de chauffe, la vitrifica-tion forme un V. On retrouve le même type de traces dans le four B (conservé presque intégralement et décrit dans l’état 3). Les fours A et B semblent donc être de conception identique.

Four I

C’est un petit four circulaire de 1 m de diamètre inté-rieur (surface restituée de la sole : 1,57 m2) (fig. 5), construit contre le four G qu’il détruit en partie. L’alandier qui devait s’ouvrir sur l’aire de chauffe commune a disparu, détruit par la construction du four H et il ne reste visible du four I qu’une partie du mur à un seul parement de la chambre de chauffe, conservé sur 0,6 m de hauteur. À cette hauteur, un rang de moellons forme un encorbellement de 0,05 m sur lequel vient s’appuyer une couche d’ar-gile surcuite de 0,05 m d’épaisseur, vestige de la sole. Sur la périphérie de la sole, se place le mur du laboratoire, visible sur trois rangs de moellons, qui reprend l’aplomb du mur de la chambre de chauffe, prenant ainsi en sandwich cette partie périphérique de la sole.

L’accès à l’aire de chauffe commune se faisait, comme pour l’état précédent, par la rampe.

2.3 État 3

La phase de construction des fours B, D et F est celle où se produisent les aménagements les plus impor-tants (fig. 6). C’est également la première pour laquelle nous pouvons proposer une datation. En effet, le four F a fait l’objet d’une datation archéoma-gnétique qui donne comme date de dernière cuisson 170 ap. J.-C., avec une fourchette de plus ou moins 25 années.

Four B

C’est le four le mieux conservé du site et c’est aussi celui dont la construction est la plus élaborée. Le four B est un grand four circulaire constitué d’un mur à deux parements, d’appareillage régulier, construit

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des tubulures placées verticalement côte à côte et qui surmontent l’intervalle laissé entre la sole et le mur du laboratoire. Ces tubulures d’un type unique sont vitrifiées à l’intérieur. Les tubulures sont prises dans un coffrage d’argile qui assure à la fois leur main-tien et une parfaite étanchéité aux fumées en pro-venance des canaux de chauffe latéraux. Le coffrage est conservé sur 0,3 m de hauteur sur les deux tiers de la circonférence de la sole. Il présente une légère inclinaison vers le centre de la sole, ce qui indique-rait que le laboratoire a été en partie voûté. Les car-neaux, aux nombres de quatorze, ont un diamètre de 0,06 m et sont distribués au-dessus des canaux de chauffe latéraux et du canal central. La surface de la sole est très irrégulière et les carneaux présentent une forme ovoïde, légèrement surcreusée.

Four D

C’est un petit four carré de 1,4 m de côté. Le mur de la chambre de chauffe et du laboratoire ne possède qu’un parement en moellons de grès liés à l’argile et s’appuie sur le terrain naturel, sauf au sud où il est lié au mur du four B.

L’alandier qui s’ouvrait à l’est sur l’aire de chauffe a été presque entièrement démonté ainsi que le mur est du four. Il ne reste en place qu’un rang de moellons qui nous permet de restituer la longueur de l’alandier (0,65 m) et sa largeur (0,52 m). L’alan-dier débouche dans une chambre de chauffe qui présente la particularité d’être divisée en deux cou-loirs de 0,60 m de large par un muret central (lar-geur 0,21 m), orienté est-ouest. Trois paires d’arches surbaissées monolithes en grès surmontent les deux couloirs. Une des extrémités des arches vient prendre appui sur le muret à 0,32 m de hauteur, l’autre extré-mité s’encastre dans le mur de la chambre de chauffe. Ces arches ont une largeur de 0,16 m et sont sépa-rées par un espace de 0,25 m donnant une hauteur maximale de la chambre de chauffe de 0,70 m. La sole est constituée de quatre dalles de grès de dimen-sions identiques de 0,12 m d’épaisseur, reposant sur les arches et non pas sur le muret. En effet, le muret central entre les arches est surmonté d’une imbrex prise dans une gangue d’argile qui ménage ainsi un vide de 0,25 m de hauteur entre le dessous de la sole et le muret. Cet espace permet une meilleure réparti-tion de la chaleur.

La partie ouest de la sole – et peut-être le côté est disparu – est liée au mur du laboratoire, tandis que les côtés nord et sud en sont désolidarisés. Sur ces deux côtés, un boudin d’argile assure l’étanchéité entre la chambre de chauffe et le laboratoire. La sole, très fissurée, possède quatre rangées de qua-tre carneaux placés à intervalle réguliers au-dessus des espaces laissés libres entre les arches de soutien. Les carneaux de forme ovoïde sont percés dans les dalles de la sole et ont une ouverture de 0,06 m. Les carneaux de la périphérie de la sole sont de sim-ples entailles semi-circulaires de 0,06 m de diamè-tre également, pratiquées sur le bord des dalles de la sole.

en moellons de grès liés à l’argile. L’implantation du four a nécessité le creusement d’une fosse qui a causé la destruction partielle du four C. L’alandier, ouvert à l’est sur l’aire de chauffe, se présente sous la forme d’un couloir long de 2,1 m, large de 0,49 m et profond de 0,4 m. Il est constitué de deux murets visibles sur trois rangs de moellons de grès grossiè-rement taillés. En appui sur les murets viennent se placer d’épaisses dalles de grès qui forment un toit à deux pans. Une imbrex, posée à plat à la jointure des deux dalles et recouverte d’un boudin d’argile, empê-che les fumées et la chaleur de s’échapper par la par-tie supérieure de la voûte de l’alandier. Chaque dalle d’un pan du toit de l’alandier a son exacte symétrie en face ; ainsi alternent trois dalles de 0,47 m de lar-geur séparées par deux dalles de 0,35 m de larlar-geur.

L’alandier se prolonge par un canal de chauffe de même hauteur et de même largeur pour une lon-gueur de 2,25 m. Cinq murets parallèles, de 0,2 m de largeur séparés par le même intervalle, franchis-sent le canal de chauffe en gardant la forme et les dimensions du toit à deux pans de l’alandier. Ils délimitent, de chaque côté du canal central, cinq canaux latéraux qui montent en pente régulière depuis le canal central et qui débouchent dans un espace aménagé entre la sole et le mur circulaire de la chambre de chauffe. Tous les murs de la partie basse du four (alandier, canaux de chauffe, chambre de chauffe) sont recouverts d’une belle glaçure verte, résultat de la fusion du grès qui a subi des tempéra-tures très élevées.

La sole a la particularité d’être construite en deux parties. Sur les cinq murets délimitant les canaux de chauffe reposent des dalles de grès épaisses de 0,1 m, qui ménagent un espace de 0,09 m entre la périphérie de la sole et le mur du laboratoire. Sur ces dalles a été mis en place une couche de pierres grossièrement équarries liées à l’argile sur 0,06 m d’épaisseur. Cet aménagement recouvre les plaques, sauf sur un espace de 0,12 m sur toute la circonfé-rence de la sole. Sur ce décrochement prennent place Fig. 6. Luxeuil. Phasages de

l’atelier du Chatigny. État 3. (F. Gauchet, C. Card - INRAP)

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L’ensemble des parties basses du four ainsi que la partie inférieure de la sole sont recouvertes d’une glaçure verte identique à celle déjà rencontrée dans les fours A, B et C.

Le mur du laboratoire, à un seul parement, est conservé sur trois assises de moellons irréguliers pour une hauteur de 0,3 m.

L’alandier et la partie est du four ont été détruits lors de l’état 4, comme le montre la couche de démo-lition du four recouverte par les couches de cendres liées à l’utilisation du four E.

Four F

Bien que situé en dehors de l’aire de chauffe com-mune aux fours B et D, il existe quelques indices nous permettant de rattacher le four F à l’état 3. Tout d’abord, il est en partie détruit par le four E qui appartient à l’état 4. Ensuite, lors de l’état 3, on construit sur le côté est de l’aire de chauffe un mur d’une épaisseur de 0,9 m qui recouvre l’alandier du four A de l’état 2. Dans le prolongement de ce mur, adossé au four F, se trouve une dalle de grès (0,55 m x 0,7 m) servant de base à un poteau de charpente. On peut donc logiquement concevoir que le four F était bien intégré dans l’état 3 à l’intérieur d’un bâti-ment qui devait contenir l’aire de chauffe centrale, les fours B, D et F.

Le four F est le moins bien conservé du site. Il est arasé sous le niveau de la sole et la chambre de chauffe n’est conservée que sur une hauteur maxi-mum de 0,45 m.

L’alandier (0,8 m x 0,45 m) s’ouvre à l’ouest sur une aire de chauffe de 2,3 m par 1,7 m décaissée de 0,5 m dans la roche, qui possède un accès en pente douce par l’ouest. L’alandier se prolonge par un canal de chauffe (1,8 m de longueur pour 0,75 m de lar-geur) auquel se rattachent perpendiculairement six murets construits en tegulae associées à des moellons de grès délimitant ainsi six canaux transversaux : trois de chaque côté. Les murets et les canaux de chauffe secondaires ont des dimensions identiques (lon-gueur 0,5 m, largeur 0,22 m). Le fond de l’alandier, du canal de chauffe central et des canaux secondaires ne présente aucune trace de vitrification.

Lors de l’état 3, on aménage sur un plan incliné, qui servait d’accès à l’aire de chauffe, un escalier (largeur 1 m) de quatre marches constitué alterna-tivement de deux et d’un bloc de pierre. L’escalier recouvre les couches de cendres des états précédents et les blocs formant les marches ont été calés par des fragments de moules à sigillée et des tessons de céramique. Un fossé de direction nord-sud, creusé à l’ouest de l’aire de chauffe, devait servir à recueillir les eaux pluviales du bâtiment qui, nous l’avons vu, couvrait les fours.

2.4 État 4

Four E

L’alandier du four E est constitué de deux murs de moellons de grès liés à l’argile et assis sur le rocher (fig. 7). Il forme un couloir de 1 m de longueur et de

0,6 m de largeur. Des blocs de tufs taillés en claveau, retrouvés dans les remblais de démolition du four, sont sans doute les vestiges de la voûte de l’alan-dier.

L’alandier débouche dans la chambre de chauffe (1,85 m de longueur, 1,5 m de largeur et 1,4 m de hauteur) conçue comme celle du four D. Celle-ci est partagée en deux parties égales de 0,6 m de large par un muret central (largeur 0,3 m) en moellons de grès qui supporte le pied-droit de cinq paires d’ar-ches surbaissées, monolithes, de 0,15 m de largeur. L’autre pied-droit des arches est pris dans la maçon-nerie du mur de la chambre de chauffe. La pose des arches n’a pas été très rigoureuse : en effet, elles ne sont que rarement perpendiculaires au mur de la chambre de chauffe ; ainsi, l’espace laissé libre entre les arches varie de 0,15 m à 0,2 m. Comme pour le four D, le muret de séparation de la chambre de chauffe ne monte pas jusque sous la sole, il est monté d’imbrices prises dans une gangue d’argile sur-cuite qui ménage un passage de 0,4 m de hauteur entre les deux parties de la chambre de chauffe.

La sole est composée de plaques de grès de 0,6 m de côté et de 0,07 m d’épaisseur dont une est en place dans l’angle nord-est du four. Il existe deux autres fragments de plaques, l’un côté est le long du mur du laboratoire, l’autre côté ouest à peu près au centre du four. On peut aisément restituer la sole composée de neuf plaques de dimensions presque identiques, pre-nant appui sur les arches et sur le sommet du mur de la chambre de chauffe côté nord et sans doute côté sud. Il est plus difficile de retrouver l’agencement des carneaux. En effet, la plaque conservée entière pré-sente trois carneaux, d’un diamètre de 0,09 m, situés à sa périphérie mais pas de carneaux vers l’intérieur du four (fig. 8). Un des deux fragments de plaques possède un carneau de mêmes dimensions placé au bord le long du mur du laboratoire ; l’autre fragment Fig. 7. Luxeuil. Phasages de l’atelier du Chatigny. État 4. (F. Gauchet, C. Card - INRAP)

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il ne reste que la trace d’un rang de demi-tegulae coupées en deux dans la longueur. La paroi est de la chambre de chauffe est prise dans une