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François Favory

Au cours des communications portant sur le thème, il a été question de problèmes d’identifica-tion posés par certaines structures. C’est donc l’oc-casion d’intervenir et d’apporter des compléments d’informations.

Jean Pierre Mazimann

Nous avons vu deux colonies, Avenches et Augst, et une ville, Mandeure, qui apparemment n’est pas une colonie. Peut-on dire que la parure monumen-tale des colonies se dissocie ou se différencie de celle de Mandeure ?

Jean-Yves Marc

Pour les trois cités dont il a été question, non. Mais, d’une manière générale dans l’Empire romain, le statut politique d’une cité, vis-à-vis de la province ou de la cité dans laquelle elle se situe, ne joue aucun rôle sur la panoplie monumentale qui s’y développe. Ainsi, peut-on voir des cités réputées secondaires sur le plan politique développer une parure monumen-tale plus importante que le chef-lieu de cité, voire que la capitale de la province. Il n’y a pas de règle et cela vaut aussi bien pour les provinces gauloises que pour les provinces orientales ou africaines.

J’aurais une question pour Philippe Bridel à pro-pos de son hypothèse sur la présence éventuelle du culte impérial au sanctuaire du Cigognier. Je la trouve très convaincante, d’autant plus que je serais assez tenté de faire la même hypothèse pour le sanctuaire de Mandeure. En effet, une lecture récente, rappelée par Martine Joly, de cette inscription dont j’ai oublié le numéro CIL mais qui contient les deux lettres AM et qui avait été interprétée comme une dédicace à Jupiter Ammon, a été réinterprétée, à mon avis à juste titre, sans aucune contestation possible, par Marie-Thérèse Raepsaet-Charlier, comme les lettres restant du mot flamine. Elles renvoient évidemment à une organisa-tion ou à la présence, en tout cas, du culte impérial. Je suis tout prêt à suivre l’hypothèse selon laquelle ce culte serait fédérateur d’autres, plus anciens, de tradi-tion qualifiée d’indigène, y compris pour Mandeure. Mais je ne sais pas ce qu’il en est à Augst.

Thomas Hufschmid

Je suis tout à fait d’accord avec l’interprétation de Philippe Bridel. Le problème à Augst c’est que les indices manquent pour une attribution à un dieu précis. Il ne reste, en effet, pas grand chose du temple, étant donné que les pierres ont été réutili-sées pour construire un castrum vers 300 au bord du Rhin. Malgré ce problème, on peut tirer un parallèle

avec Aventicum car c’est à mon avis vraiment la même situation. Mis à part le fait qu’à Aventicum la distance entre temple et théâtre est importante, alors qu’à Augst c’est la position dominante du temple sur la colline qui crée cette distance. Je pense, pour finir et pour éclaircir ce mystère, que la clé se trouve plutôt à

Aventicum, mais je suis totalement d’accord et estime

que le temple d’Augst est aussi un sanctuaire du culte impérial, disons Empereur plus.

Philippe Bridel

Empereur plus, je l’ai dit pour le Cigognier. Le problème à Avenches, c’est qu’il existe un autre tem-ple avec un décor qui rappelle curieusement celui du

forum d’Auguste. Il s’agit du temple de la Grange des

Dîmes comprenant des clipei * (* glossaire en fin de de chapitre) avec tête de Zeus Ammon qui sont tout à fait dans la ligne du culte impérial, ce qui avait fait dire d’ailleurs, il y a bientôt 30 ans, à Monika Verzàr qu’il s’agissait d’un lieu du culte impérial. Martin Bossert a une interprétation un peu différente, mais il fait aussi de ce temple de la Grange des Dîmes un temple central pour la civitas, plutôt autour de Mer-cure si je l’ai bien compris. La grande difficulté est qu’évidemment tous ces temples ont chacun besoin d’une divinité. Et, un clou chassant l’autre, il suffit qu’on attribue un temple à une divinité pour que cela en exclue, presque nécessairement, une autre. C’est, je crois, l’originalité du Cigognier d’avoir été le temple qui pouvait, d’une manière ou d’une autre, fédérer ou regrouper l’ensemble, dans un schéma sur lequel je ne me prononcerais pas pour l’instant, mais pour lequel il existe des parallèles intéressants. Allonnes (Sarthe, France), par exemple, l’est tout à fait, et d’autres commencent à sortir, comme Tinti-gnac. Les choses bougent et nous possédons deux ou trois indications épigraphiques qui restent encore à bien interpréter.

Anne Hochuli-Gysel

Il faut dire que le temple de la Grange des Dîmes est plus ancien que le Cigognier et que nous devons imaginer que, déjà au Ier siècle, il a dû y avoir un culte de l’empereur à Avenches - Aventicum. On pour-rait imaginer que le culte ait changé de lieu.

Philippe Bridel

On a, il est vrai, une attestation de flamine du culte impérial à partir de Vespasien, donc une géné-ration avant le Cigognier ; maintenant, il s’agit de savoir si ce culte impérial n’est pas aussi célébré sur le forum. Voilà l’éternel problème du statut double d’Avenches, colonie et chef lieu de civitas.

Extrait de :

C. Bélet-Gonda, J.-P. Mazimann, A. Richard, F. Schifferdecker (dir.).

Premières journées archéologiques frontalières de l’Arc jurassien. Actes. Delle (F) - Boncourt (CH), 21-22 octobre 2005. Mandeure, sa campagne et ses relations d’Avenches à Luxeuil et d’Augst à Besançon.

Actualités archéologiques régionales.

Besançon, Presses Universitaires de Franche-Comté et Porrentruy, Office de la culture et Société jurassienne d’Émulation, 2007, 328 p., ill. (Annales Littéraires de l’Université de Franche-Comté, série Environnement, sociétés et archéologie 10 ; Cahier d’archéologie jurassienne 20).

Premières journées archéologiques frontalières de l’Arc jurassien Premières journées archéologiques frontalières de l’Arc jurassien

Thomas Hufschmid

On peut aussi se référer au travail de H.-U. Cain en Allemagne, qui est convaincu que sur le forum se trouve soit un temple de Jupiter, soit un capitole (culte de la triade capitoline, dont Jupiter). Les opi-nions changent, mais il faut les discuter. On peut comparer à nouveau Avenches et Augst. Le temple du forum à Augst a été une fois attribué à l’empe-reur (Romae et Augusto) et cela m’a véritablement posé problème pour proposer l’hypothèse du culte de l’empereur. Ma proposition, c’est qu’il existe un lieu de culte de la civitas. C’est peut-être là l’objet de la discussion : n’est-il pas possible qu’il y ait en même temps un complexe monumental de la civitas et un culte impérial municipal localisé sur le forum ? Je pense qu’une même discussion doit être menée sur la Grange des Dîmes et sur le temple du forum d’Augst.

Anne Hochuli-Gysel

À propos de Mandeure, comment peut-on inter-préter les trouvailles préromaines par rapport à la question « culte, pas culte »?

Philippe Barral

Je crois que vous voulez parler de la découverte principale qui a été réalisée sous le sanctuaire de Mandeure. Pour cet ensemble de trouvailles, comme je l’ai expliqué, il y a un lot principal présentant une cohérence parce que l’inventeur l’a vendu au Musée des antiquités nationales. Il comprend plus de 540 bracelets et perles en verre, mais il y a aussi toute une série d’autres éléments : objets d’équipement guerrier, vases miniatures, etc. On a donc un ensemble assez composite mais avec des séries. Il s’agit-là de quel-que chose quel-que l’on ne trouve pas de façon courante certes, mais qui est quand même un des principes des dépôts de sanctuaires. Par exemple, à Mirebeau-sur-Bèze, on a des séries identiques, notamment de vases miniatures à côté d’objets assez banals de la vie quotidienne. On possède aussi des pièces excep-tionnelles comme des carnyx*. À Mandeure, on a uniquement des fragments que l’on peut rattacher à des enseignes et à des carnyx. Il faut imaginer qu’on a probablement là un dépôt, bouleversé et très mal-mené par les aménagements romains au moment de la construction du grand sanctuaire et du temple. Mais quand on regarde la trouvaille de Tintignac, on retrouve, en fait, dans l’assemblage de ce dépôt intact de temple, cette association de carnyx et d’enseignes, mais aussi des casques, des armes et plein d’autres éléments. Je pense donc qu’on peut résolument dire qu’à Mandeure on a affaire à du matériel à caractère votif, à des dépôts qui résultent soit d’offrandes, soit de sacrifices. Le début de l’activité cultuelle peut ainsi se situer vers la fin du IV e et le début du IIIe siècle av. J.-C., puisque quelques fibules, bracelets et autres objets sont caractéristiques de cette phase. Mais la phase la mieux attestée dans le matériel est celle de La Tène C2/D1a, donc le plein IIe siècle av. J.-C. Il y a aussi une grosse série monétaire du Ier siècle av. J.-C.

et là, on peut supposer qu’un changement survient dans les modalités rituelles : on passe à d’autres types d’offrandes au Ier siècle av. J.-C. avec ces monnaies et aussi des cages à grelots et des rouelles. On sent par conséquent une modification dans les pratiques de dépôt mais en même temps les contextes ne sont pas connus. On doit donc se limiter à des comparaisons avec d’autres assemblages provenant d’autres sanc-tuaires.

Georg Matter

J’ai une question à propos de l’architecture des théâtres et tout particulièrement de celle de la scène. Nous avons entendu dans les deux conférences sur Mandeure et Augst que dans la partie centrale, devant l’orchestra, où on pense qu’il devrait y avoir un bâtiment de scène, il n’y a en fait pas grand chose ou seulement des suppositions concernant des pla-tes-formes ou d’autres aménagements légers. À Man-deure, comment cela se présente-t-il exactement ? A-t-on des indices ou bien avez-vous, comme à Augst, des hypothèses concernant une plate-forme ? Tout cela rentre aussi dans le cadre de la discussion sur le culte, parce que ce sont quand même des ensem-bles architecturaux, pas seulement du type temple impérial ou avec culte impérial, mais aussi avec un bâtiment qui a été construit pour qu’un grand public puisse participer d’une manière ou d’une autre à ce qui se passait entre ces deux monuments, ou bien dans un des deux monuments. Pour moi, la ques-tion du bâtiment de scène ou de son absence dans ce contexte est un des éléments clés pour comprendre aussi bien le culte que les processions qui se dérou-laient dans ces complexes.

Jean-Yves Marc

C’est une question très importante et qui a beau-coup d’implications. Ce qui est sûr c’est qu’il y a un lien monumental ou un dialogue monumental incontestable entre le temple et le théâtre. Mais, ça me paraît très difficile d’y voir un lien fonctionnel, comme on l’a longtemps écrit. À 200 m de distance, je ne vois pas très bien ce que l’on pouvait voir depuis le théâtre dans le sanctuaire, à moins de posséder des jumelles ou des lunettes. Je ne suis pas sûr non plus qu’il faille parler pour le théâtre romain de bâtiment de scène. À Mandeure, il y a une clôture diamétrale, plutôt un mur de scène, une scaenae frons*, avec un dispositif qui comprend à coup sûr deux aditus*, un de chaque côté, deux parascaenae* de plan presque carré. Ce qui est sûr c’est que la partie correspon-dant à l’orchestra* est close sur la ligne diamétrale, par un mur. C’est un mur, qui, certes, présente une profondeur bien moindre, ce qui évidemment exclut d’y positionner le prolongement des arcades qu’on est obligé de restituer de chaque côté. Il s’agit donc de quelque chose de probablement plus modeste, mais il y a bien un mur qui fait, dans mon souve-nir, un métre de profondeur, ce qui permet de res-tituer une élévation assez haute. Un autre élément utile pour la restitution de l’élévation est l’épaisseur.

Premières journées archéologiques frontalières de l’Arc jurassien

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Premières journées archéologiques frontalières de l’Arc jurassien Discussion autour des sites de Mandeure, Avenches et Augst

C’est dans la dernière phase, certainement la phase à arcades qu’on assiste au renforcement de tous les dispositifs d’angles des parascaenia, les deux

parascae-nia qui encadrent le dispositif scénique sur lequel je

vais revenir et des angles des aditus qui impliquent, à mon avis, un projet ou la réalisation d’une éléva-tion relativement importante, je ne sais pas encore de combien de mètres. Il faut encore, pour le savoir, une bonne dizaine d’années de recherches, mais c’est probablement quelque chose d’assez haut. Il y a sans doute aussi un véritable dispositif scénique, puisque nos prédécesseurs dans les années 1950 ont dégagé un pulpitum*. Il s’agit d’une estrade basse avec un frons pulpiti* qui a été reporté sur des plans. Là aussi il y a un dispositif scénique incontestable et je crois que cet édifice accueillait des spectacles. Évidemment, on n’est ni à Orange, ni à Arles, car il n’y a pas de frons scaenae, comme dans le grand théâtre classique, mais ces particularités morpholo-giques par lesquelles on a voulu rabaisser ce théâ-tre dit gallo-romain au rang d’édifice religieux ou à fonction politique en excluant d’y accueillir des spectacles, me fait tout a fait penser à l’adaptation des théâtres grecs qui conservent leur proscaenium* et que l’on clôt en élevant un mur de scène. C’est, ni plus ni moins, ce genre d’adaptation. Il y a ici pro-bablement une architecture originale qui cherche à adapter des dispositifs qui existaient avant les éléva-tions de ce mur. Cela n’exclut évidemment pas un lien fonctionnel entre le théâtre et le sanctuaire. Il est très probable que les activités du théâtre étaient liées au calendrier religieux du sanctuaire, que des gens affluaient probablement pour des foires, assis-taient à des représentations. En tout cas, le théâtre de Mandeure présente tous les éléments nécessaires pour accueillir des spectacles rassemblant des flux de 18 000 spectateurs. Alors, que regardaient-ils ? On ne sait pas, mais on ne le sait pas mieux non plus ni à Orange à la même époque, ni à Merida. On connaît très mal ces spectacles de mimes ou de pantomimes, qui devaient très probablement se satisfaire d’une estrade relativement réduite, d’un pulpitum réduit.

Georg Matter

Si à Mandeure et à Avenches la zone de la scène était fermée par un mur de scène, à Augst, cela ne semble pas être très évident.

Jean-Yves Marc

Est-ce qu’à Augst, ce n’est pas fermé en dessous ?

Thomas Hufschmid

À une période, à Augst, on a espéré trouver au moins un mur comme à Mandeure, mais en fait on a seulement découvert ces grands murs qui font

l’adi-tus et qui se terminent vraiment avec l’orchestra. Cette

année, on a découvert une dalle en place qui pourrait laisser présager cette solution. C’est toujours possi-ble, même si on ne trouve pas les traces des éléments en bois. Mais je pense vraiment qu’il n’y a pas là les éléments de construction que l’on connaît ailleurs.

Philippe Bridel

Ce n’est pas parce que ces deux bâtiments se font face que l’on doit nécessairement voir ce qui se passe de l’un dans l’autre. Le principe même du sanctuaire du Cigognier c’est d’être, comme le sont tous les sanctuaires, des espaces clos, fermés pour être vécus et découverts lors du franchissement de ces fameux arcs diaphragmes dont parle toujours Pierre Gros. On pénètre dans un sanctuaire qui est un espace fermé. Alors, la réponse se fait de l’un à l’autre. La diversité des théâtres ne m’étonne pas entre nos trois sites. Elle existe dans les autres théâtres y compris ceux qui ne sont pas en rapport avec des sanctuai-res. On a donc là une diversité des possibilités. Le fait qu’on n’ait pas de mur formant le mur de scène véritable à Augst est peut-être dû aussi à la phase de l’amphithéâtre, puisque l’arène est venue perturber le problème, en tout cas en ce qui concerne le pre-mier théâtre.

Georg Matter

À Mandeure, le mur de scène fonctionnait-il comme véritable clôture du théâtre ou y avait-il des overtures/des portes, qui ouvraient sur la possibilité d’une liaison axiale impliquée par l’alignement des monuments, permettant l’entrée d’une procession, à travers le mur de scène, directement dans l’orches-tre ? Y avait-il un bâtiment à l’extérieur du mur de scène comme dans une deuxième phase au théâtre d’Avenches, où un postscaenium a-t-il été construit après coup ?

Jean-Yves Marc

Je crois que, dans l’état actuel de la documenta-tion, on ne sait pas. Signalons qu’à Mandeure, on est désavantagé par le fait que le théâtre a été fouillé en deux fois. Une première fois entre 1817 et 1820 par Frédéric Morel-Macler qui a dégagé l’ensemble de la

cavea* et qui n’avait pas vu la façade, puis à la fin des

années 1940 et au début des années 1950, quand le préfet décida d’agrandir le pont entre Mathay et Mandeure et de se saisir de remblais sur le théâtre. Les fouilles furent menées avec le plan de Morel-Macler sans façade, ce qui fait que les bulldozers ont probablement pu emmener la façade qu’ils ne s’at-tendaient pas à trouver. On réfléchit donc avec beau-coup d’éléments qui ont disparu mais en tout cas, là où on a fouillé – je ne me rappelle plus sur quelle distance, mais au moins sur 2 m – on a un mur continu d’un mètre de profondeur. Était-il ouvert ou non ? On n’a pas fouillé suffisamment et, de toute façon, il a été épierré. Il est difficile de savoir s’il y avait une ouverture ou pas. Mais je crois que, comme le rappelait à l’instant Philippe Bridel, la scénogra-phie urbaine se suffit à elle-même. On peut ima-giner des passages de l’un à l’autre, sans qu’il y ait de liens visuels. Je voudrais revenir sur l’éventualité d’une clôture amovible. Vous dites, à juste titre, que quand on ne trouve rien, on a tendance à dire que c’est en bois. Mais enfin quand même, il y a pas mal de théâtres où des bâtiments avec scène en bois sont

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attestés par l’épigraphie. Je pense en particulier à Pergame, où tout le bâtiment de scène, hellénistique et romain, est en bois et des inscriptions attestent de la réparation de ces éléments. Il n’y a aucune struc-ture, sauf quelques fosses et je crois, si mes souve-nirs sont exacts, que dans sa publication à propos d’Argentomagus, Françoise Dumacy, envisage égale-ment des éléégale-ments amovibles en bois.

Thomas Hufschmid

Il faut peut-être se libérer un peu de l’idée qu’un théâtre doit être fermé en référence au théâtre clas-sique. Mais néanmoins, il faut envisager toutes les possibilités. Dans le cas d’Augst, ce qui est impor-tant et ce qui s’additionne à ce que Philippe Barral a exprimé, c’est qu’on a un changement de typologie, ce qui montre vraiment toutes les possibilités. Mais l’idée d’un complexe temple-sanctuaire n’est plus possible dans la seconde phase du théâtre, trans-formé en fait en amphithéâtre : sur l’axe transversal se trouvent deux carceres*, eux-mêmes recouverts de tribunes (pulpita). L’une de ces tribunes est en liaison directe avec le grand escalier. Ne serait-il pas envisa-geable qu’à cette époque, lors des cérémonies, l’éver-gète* allait d’abord au temple et, après la procession, se plaçait directement au pulpitum. Ça donne donc une disposition complètement différente parce qu’il