• Aucun résultat trouvé

Les difficultés sociales et la précarité selon les configurations des familles familles

LA JEUNESSE DES QUARTIERS POPULAIRES : UNE JEUNESSE UNE ET PLURIELLE

5. Dans les quartiers populaires, un taux d’échec scolaire plus fort

5.1. Les difficultés sociales et la précarité selon les configurations des familles familles

Pour les professionnels et les jeunes rencontrés, il ne s’agit en aucun de postuler que les familles se désintéressent de la scolarité de leurs enfants mais plutôt de l’envisager à l’aune de la priorité qu’elles en font.

Entretien avec un animateur socioculturel :

Pourquoi les jeunes stoppent l’école à 16 ans, ou quelles sont les raisons pour lesquelles ils ne vont pas en études supérieures ?

Ici, ils ont envie de gagner de l’argent très rapidement. Donc, ils vont arrêter soit à 16 ans pour faire un CAP ou autre chose pour aller travailler.

Ben ça c’est déjà bien !

Oui c’est déjà bien. Mais le problème c’est qu’ils ne terminent pas leur CAP, ils vont en CAP histoire d’aller en CAP, et en fait ils ne terminent pas leur CAP ce qui fait qu’ils n’ont pas leur diplôme. Donc à la fin ils ne sont même pas diplômés, ils cherchent du boulot en intérim… Mais tu les revois au bout d’un an, deux ans, ils viennent frapper à la porte et te disent : « Ouais je ne sais plus quoi faire là par contre ». Ils se rendent compte en revanche que l’arrêt de l’école, c’est un désastre pour eux.

Ca veut dire qu’à la base c’est un manque d’argent dans la famille qui donne réellement envie de…

Oui c’est ça en fait : Ils veulent passer leur permis donc la plupart de leurs parents peuvent pas leur payer le permis parce qu’ils sont de familles un peu nombreuses… Donc ils veulent partir en vacances, etc.

Ils veulent consommer en fait.

C’est ça, ils veulent consommer. Ce qui fait qu’ils arrêtent assez rapidement, ils veulent aller travailler.

Au bout d’un an, ils se rendent compte que c’était une erreur. Enfin, il y en a 10 qui ont arrêté l’école à 17 ans comme ça là, et les 10 sont venus dans mon bureau en me disant « trouve moi quelque chose : une formation, quelque chose… ».

Oui ça ne dure qu’un temps…

Voilà ça ne dure qu’un temps. Par contre après ils s’en rendent compte. La plupart des gens qui ont arrêté l’école… plus de 80% se sont rendu compte que c’est nul et ils reviennent ici. Il y a aussi un manque de soutien des parents qui ne sont pas derrière…

Voilà, c’est ce que j’allais te dire, les parents n’incitent pas ?

298Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, Les héritiers : les étudiants et la culture, Paris, Les Éditions de Minuit, coll. « Grands documents » (no 18), 1964

145

Non du tout. Ils sont dépossédés. Soit leur père travaille toute la journée, ou leur mère ne sait pas lire…

Ils insistent, ils insistent mais à la fin les jeunes ils font tout pour arrêter l’école : ils ne vont plus en cours, ils sèchent… Donc à la fin ils sont impuissants, ils sont à bout. Mais là, j’ai deux jeunes aujourd’hui de 17 ans qui ne vont jamais à l’école. J’ai appelé leurs parents en leur disant qu’ils [ces deux jeunes] étaient toujours avec moi. Son père, il me dit : « je sais pas quoi faire, je sais plus quoi faire. Je préfère qu’ils soient là, ici, plutôt qu’à faire des conneries dehors. » Donc d’un côté les parents, les pauvres, ils sont dépassés.

En même temps c’est facile de tacler les parents mais si on ne propose pas d’alternatives non plus…

Oui voilà c’est ça.

Cet animateur socioculturel évoque l’aspiration dominante chez les jeunes à entrer dans la vie active très tôt pour accéder au revenu et gagner leur indépendance financière et matérielle par rapport au foyer familial en difficulté financière. L’animateur parle aussi de la consommation comme attribut de la réussite. J’y reviendrai largement plus bas dans la sous-partie que je lui accorderai.

Quant aux parents, l’animateur explique qu’ils sont moins désintéressés par la scolarité de leurs enfants que souvent dépassés par des enjeux qu’ils ne maîtrisent pas faute de pouvoir leur apporter des ressources satisfaisantes pour envisager sereinement leurs parcours scolaires.

Dans une perspective similaire, cet animateur socioculturel prend en compte l’environnement du quartier et ses influences parfois négatives pour les jeunes :

Extrait d’entretien avec un animateur socioculturel :

Est-ce que tu dirais, comme beaucoup, que les difficultés rencontrées par les enfants à l’école sont dues à un manque de suivi des parents ou un investissement très faible des parents dans la scolarité ? En majorité je pense que oui, ça vient de la cellule familiale, en majorité. Après, quand on est concentré dans un quartier, y a aussi les facilités d’autre chose et, entre guillemets, je le cache pas, « l’argent facile ». Donc, à un moment donné, ils se disent aussi, peut-être, dans leur tête à cet âge-là : « A quoi ça sert que j’aille travailler, je vais me débrouiller comme ça » ; sans faire attention aux risques qu’ils encourent au niveau de la justice. En gros, c’est ça ce public 16-25 ans.

Cet entretien nous renvoie à un élément bien plus complexe encore que je développerai plus loin dans cette deuxième partie : le rapport des jeunes des quartiers populaires à la consommation et les moyens d’y parvenir. Je montrerai lorsque je traiterai de la question de l’insertion professionnelle que la plupart des jeunes s’inscrivent moins dans un « projet de vie » qui fait sens, au regard des institutions, dans leur rapport à l’emploi qu’ils ne l’envisagent comme un moyen pour accéder à un revenu immédiat. C’est en sens que nous assistons ici à un brouillage des repères d’un certain nombre de jeunes pour qui le deal représente un outil comme un autre pour accéder au revenu. La démobilisation des jeunes qui en résulte très tôt conduit beaucoup d’entre eux à mettre fin à leur scolarité dès 16 ans.

Beaucoup de jeunes patientent laborieusement à l’école jusqu’à 16 ans, fin de la scolarité obligatoire comme me l’ont expliqué ces deux éducateurs de prévention spécialisée :

Extrait d’entretien avec deux éducateurs de prévention spécialisé :

Sur le plan de la scolarité, diriez-vous que les jeunes du quartier réussissent leurs parcours scolaires, qu’ils sont en voie de le réussir, ou qu’ils échouent plus que les autres, ou bien sont comme tout le monde ?

A : Nous on a une particularité, c’est qu’on travaille essentiellement avec les jeunes de [cite un secteur particulier du quartier]. Donc, on a une vision particulière. C’est-à-dire que les jeunes qui n’ont pas de soucis particuliers on les voit peu. Lorsqu’ils ne viennent pas d’eux-mêmes, ils n’en éprouvent pas le besoin. Là, c’est peut-être plus B. qui va répondre au niveau de l’accompagnement scolaire…

B : Disons que y en a certains qui suivent encore un parcours on va dire à peu près normal. Puis, la plupart, c’est un besoin énorme d’accompagnement scolaire et professionnel. Et c’est surtout prévenir les échecs scolaires. A partir de 15-16 ans ça décroche énormément.

B : Ils projettent à 15 ans qu’ils vont arrêter à 16 ans.

A : Voilà.

[…]

146

Vous disiez qu’à 15-16 ans, c’est là que le décrochage se fait réellement…

B : Pour certains, pour être franc, certains n’attendent que l’âge des 16 ans pour arrêter l’école.

C’est-à-dire qu’ils ont vécu dans un système qui n’était pas le leur ?

B : Ah oui, parce que c’est pas la dernière année qui pose problème. C’est le miroir de ce que la scolarité leur a donné, petit à petit ils décrochent. Et puis ici, on n’a pas de collège ou de lycée propre au quartier. On va soit vers Montplaisir, soit vers Montaigne et donc on a pas de collège attitré.

Le premier collège, il est à combien de temps d’ici ? B : Pas loin [réfléchit], à 15-20 minutes à pieds environ.

Les jeunes que vous rencontrez accèdent donc moins facilement au lycée général ?

B : Mais c’est un tout : Un manque d’information, un manque d’accompagnement, etc. C’est une configuration qui donne des habitudes aux familles et qui fait que les jeunes sortent du coup rarement du quartier.

Ces deux professionnels de la prévention spécialisée s’expriment, comme tous les autres acteurs que j’ai rencontrés, à partir de leur vécu quotidien auprès des jeunes. Ceux qu’ils côtoient et accompagnent sont les plus en difficulté. Pour ces derniers, beaucoup d’entre eux n’attendent que l’âge de 16 ans pour mettre fin à une scolarité qu’ils vivent comme un

« supplice ». Pour les deux éducateurs, nul doute que le décrochage scolaire est le produit de ce qui s’est joué bien avant dans leurs parcours de vie. Ils en reviennent aux « habitudes » prises par les familles dans les configurations qui sont les leurs et qui vont se transformer en handicaps pour la scolarité de leurs enfants. Les difficultés rencontrées à l’école primaire ne font que s’accentuer à l’arrivée au collège. Si jusque là les parents en difficulté avaient pu suivre la scolarité de leurs enfants, les exigences du collège sont telles qu’ils ne parviennent plus à suivre et décrochent.

Pour les familles nombreuses, ce jeune m’a confié que plus le nombre d’enfants est élevé au sein d’une famille, plus il est difficile pour les parents d’exercer un suivi et un contrôle rigoureux sur leurs parcours scolaires :

Extrait d’entretien avec un jeune de 25 ans :

C’est pas que de la faute des parents mais, à un moment, les parents ils ont lâché quoi. […] Y a des parents qui sont débordés parce que quand on a une famille nombreuse de sept enfants, maghrébine ou africaine subsaharienne, et que y en a un qui commence à faire des conneries, on peut se canaliser sur cet enfant-là. Dans une famille française de souche, ou c’est l’enfant unique ou deux/trois enfants grand maximum, ils ont toutes les chances de leur côté : cours particuliers, etc. Nous, nos familles, elles ont déjà pas l’argent, pas le temps, pas l’énergie, parce qu’ils vivent dans un pays qui n’est pas le leur, financièrement ils sont pas à l’aise. Donc, du coup, c’est une logique implacable qu’il y ait toujours, dans les faits, un ou deux qui dérivent.

Et toi, du coup, tu as combien de frères et sœurs ? J’ai six frères et sœurs.

Donc vous êtes un contre-exemple de ce que tu soutiens [le jeune a réussi à atteindre les études supérieures] ?

Ben oui et non. C’est ce que je disais là, sur les sept y en a toujours deux qui réussissent à l’école, après les autres ça veut pas dire qu’ils ont réussi. Nous, chez nous par exemple, on n’est que deux sur sept à avoir eu le bac. Du coup, c’est dû aux parents c’est vrai, parce qu’il y a le respect du père, de la mère, c’est vrai qu’on est dans une société qui est très patriarcale, mais c’est vrai qu’à un moment donné, l’éducation elle se fait par les parents mais aussi dans la rue. Et je pense que les jeunes qui ont dérivé, ils ont choisis la rue, alors que ceux qui n’ont pas dérivé ils ont choisi l’école.

Dans le même temps, le jeune complexifie son analyse en parlant du type de socialisation en dehors de la famille. Pour lui, la socialisation par les pairs dans « la rue », en dehors du contrôle parental, est très importante pour comprendre le décrochage scolaire des jeunes. Il explique que certains jeunes choisissent la rue. Il s’agit là d’un point de controverse par rapport à l’extrait d’entretien précédent. Le jeune relativise quelque peu le déterminisme social auquel seraient soumis les jeunes en démontrant que tout ne dépend pas uniquement de la reproduction sociale. Cette dernière importe mais une part de choix incombe également aux jeunes.

147 Les familles monoparentales, quant à elles, sont également susceptibles de rencontrer plus de difficultés. En effet, une jeune m’a décrit les difficultés qu’elle a dues surmonter dans sa scolarité du fait de la monoparentalité et des causes qui l’ont provoquée :

Extrait d’entretien avec une jeune de 17 ans : Comment ça s’est passé à l’école pour toi ? A l’école ? Difficile.

Tu as fait l’école primaire dans le quartier ?

Oui ici, après je suis allée au collège de Kerichen et j’ai eu des problèmes familiaux qui ont fait que je me suis rebellée à l’école.

D’accord, et en primaire ça s’est passé comment ? Ça allait bien jusqu’au CE2, après ma mère a divorcé.

C’est ton père qui est parti ?

Oui c’est mon père mais c’est ma mère qui a décidé de le quitter.

Et toi tu es restée vivre dans le quartier avec ta mère ? Oui.

Donc, avec ton frère et ta sœur, vous vous êtes retrouvés seuls avec ta mère ? Bah au début, on était que deux : moi et ma petite sœur.

Et c’était dur à vivre ?

Bah oui parce qu’au début on faisait 15 jours chez ma mère, 15 jours chez mon père.

Et ton père il habite dans un autre quartier ? Je sais pas, on a plus de nouvelle de lui.

Est-ce que tu as redoublée en primaire ?

Non, ils m’ont fait passée comme ça parce qu’ils savaient que j’avais les capacités.

Et au collège alors, racontes un peu comment ça s’est passé ?

Ba déjà j’arrivais pas à voir les profs hommes, ça me rappelait trop mon père, donc j’étais en guerre avec eux.

C’est-à-dire ?

Ba les insultes, et tout ça.

Tu ne supportais pas l’autorité ?

Non, quand on me demandait quelque chose je le faisais pas.

T’aimais peut-être pas trop l’école non plus ?

Oui, j’aimais pas l’école, ben comme tout le monde en fait.

Tu es toujours à l’école aujourd’hui ?

Oui, je suis toujours à l’école. Je suis en CAP SMR (service en milieu rural).

Tu es passée du quartier au rural ? Ben c’est le seul lycée qui m’a accepté.

Tu as quitté le collège en quelle classe ?

En troisième insertion parce que j’ai pas fait de quatrième. En fait, j’ai redoublée la sixième et après la cinquième ils [les enseignants] m’ont dit : « vu que l’école ça t’intéresse pas, on va te mettre directement en troisième insertion ». ça m’a permis de faire des stages. J’en ai fait ici à l’école maternelle, à Géant, etc.

Et ça t’a plu ?

J’étais bien en stage mais à l’école c’était pas ça, j’étais mieux que d’habitude [que par le passé] mais j’aimais toujours pas. Donc, à la fin de la troisième, pour mon orientation, aucun lycée ne voulait de moi. Y a que le lycée de X à 40 mn d’ici qui m’a acceptée. J’y vais en car tous les matins. C’est dans la campagne en dehors de la ville. De toute façon, quand on vient d’un quartier c’est compliqué avec les lycées.

C’est dur quand tu viens d’un quartier ?

Ben oui, par exemple quand tu veux faire un stage dans une crèche, même si t’es motivé, quand tu leur dis que tu viens de Pontanezen, ils te disent : « non, on prend pas ». Et c’est dommage parce que même quand on est motivés, on veut pas de nous.

Et maintenant tu en es où ?

Je suis en deuxième année de CAP et le niveau est facile donc je m’en sors bien.

Et tu as fait des stages ?

Oui j’en ai fait dans une école parce que je veux travailler avec des enfants.

Ah ! Comment t’es venue cette envie ?

Ben en fait c’est à force de garder mon frère et ma sœur, et aussi mes cousines et mes cousins. C’est moi qui les gardais quand ma mère travaillait. Mais même maintenant, c’est moi qui continue de m’en

148

occuper ; sauf que ma petite sœur elle a 12 ans donc elle sait plus se débrouiller toute seule. Donc, ça m’a plu et quand j’ai fait mon premier stage dans une école, ça s’est retrouvé.

Ça te plait ?

Oui, j’aime le contact avec les enfants, je sais pas comment l’expliquer. En fait, ils ont toujours le sourire. C’est pas comme si on était dans un bureau assis.

Et tes copines du quartier, comment ça s’est passée pour elles à l’école ?

Y en a une qui est encore avec moi dans ma classe cette année, elle est avec moi depuis trois ans. Les autres j’ai plus trop de nouvelles, mais je pense qu’ils sont dans les lycées de la ville, donc ça va quoi.

Mais de ton ressenti personnel, tu penses que les jeunes de Pontanezen ils réussissent bien à l’école ? C’est plus les filles.

Peux-tu m’expliquer pourquoi alors ?

Je sais pas, je pense que les garçons sont plus dans leur bêtise. Ils sèchent plus les cours et ils se font virer de l’établissement. Après, pour en retrouver un autre c’est plus dur que nous, même si nous aussi on a fait des bêtises.

On pardonne moins aux garçons ?

Je sais pas mais ce qu’ils font, eux, c’est peut-être plus grave que nous. Des fois, y en avait qui venaient en cours seulement une fois par semaine ou une fois par mois. Enfin, quand ils voulaient quoi.

Qu’est-ce qui fait que des garçons adoptent ce type de comportement dans le quartier ? Les cours, ça les intéresse pas.

Mais que disent les parents alors ? Est-ce qu’ils ne poussent pas malgré tout ?

Ben en fait, je sais pas parce que c’est nous qui avons l’autorité. On a beaucoup d’autorité sur nos parents. Moi, à un moment, j’avais de l’autorité sur ma mère. Avec le divorce et tout ce qu’elle a vécu, j’ai réussi à prendre l’autorité.

Tu peux me raconter un petit peu ?

Ben si elle voulait pas que je sorte, je sortais quand même. Je faisais ce que je voulais. Et là, c’est ma petite sœur qui fait comme ça.

Et quand tu violais une règle, qu’est-ce que te disais ta mère ?

Ben elle pouvait rien me dire parce que ça allait gueuler. Et on a deux forts caractères donc ça monte vite.

Et ta mère n’a jamais sollicité un accompagnement ?

Non, que pour ma petite sœur, elle va avoir une prise de contact bientôt avec un éducateur.

Et les jeunes du quartier, ils sortent facilement ? Oui.

Avec tes copines, vous sortez souvent du quartier ?

Ben moi je traîne plus avec les filles du quartier, je traîne plus avec des filles de Landerneau, d’autres endroits quoi.

Ah bon ? Pourquoi ?

Ben le fait d’être parti de la ville, d’avoir changé d’air, ça m’a fait découvrir d’autres gens. Je traîne avec des filles qui ont une autre mentalité. Dans le quartier on est cernés je trouve. Ici, les filles elles veulent montrer qu’elles sont un peu rebelles, elles vont dire à d’autres filles : « on est de Pontanezen » et elles [ces autres filles qui ne sont pas issues du quartier] vont avoir peur parce qu’on a une image, elles vont croire qu’on va les taper, des trucs comme ça. Là où je suis maintenant, avec mes nouvelles copines, on se respecte, si on a un conflit on va pas se taper dessus direct, on va discuter et on va s’arranger. Mais je n’ai eu aucun conflit là où je suis.

Mais ça vaut aussi pour les filles ça le côté jeune rebelle ?

Oui, les filles aussi. Moi aussi j’étais comme ça avant. On est petit et on veut représenter en fait.

Oui, les filles aussi. Moi aussi j’étais comme ça avant. On est petit et on veut représenter en fait.

Outline

Documents relatifs