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De la coopération en matière de santé, d’éducation et d’environnemental

SECTION 2 : DES DOMAINES D’INTERVENTION DE LA COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE

A- De la coopération en matière de santé, d’éducation et d’environnemental

La coopération décentralisée peut recouvrir les actions les plus variées depuis l’aide ponctuelle jusqu’à la participation à des programmes d’équipements, d’études préalables de projet, de formation d’agents administratifs, et de la société civile. Les domaines privilégiés de cette coopération sont historiques, le développement territorial, rural, l’appui à la gouvernance locale, le développement des équipements locaux dans les domaines de l’éducation, de la santé, des transports465.

En effet, les partenaires qui se sont orientés vers les actions à caractère ponctuel concentrent leurs actions sur un nombre restreint de secteurs. Ces actions engagées dans ce secteur peuvent ainsi être résumées. Par exemple au Maroc, six secteurs de concentration sont proposés dans le document cadre de partenariat. Ce choix s’explique par les besoins prioritaires du Maroc et « par le souhait exprimé par la partie marocaine d’une implication de

463GUILLAUD Gille , La oop atio d e t alis e, t ois pa te a iats e t e le No d et le “ud, l’Ha atta , , p.52

464Diagne (Mayacine), op ,cit, p.151

465 DAUGE(Yves), « La coopération décentralisée, une spécificité française » AJ Collectivité Territoriale, 2011, p.551

116 la coopération française, aux côtés des autres bailleurs de fonds 466dans ces domaines en raison de l’expérience acquise et de la disponibilité d’une expertise de haut niveau467 » : secteur de l’éducation et la formation, de développement du secteur productif, politique de proximité et infrastructure, économique et sociale, eau et assainissement, développement rural, secteur de la santé 468. Cependant au Mali, les secteurs d’intervention ne sont pas encadrés, et les acteurs interviennent dans tous les domaines transférés. Ce qui explique d’ailleurs le manque de visibilité des actions .Par exemple le District de Bamako et ses partenaires ont signé des accords de coopération dans tous les domaines notamment la formation, l’assainissement, la mobilité, l’équipement, et la santé, l’éducation etc. Dans le cadre du partenariat entre Bamako et ses partenaires, de petits travaux ont été réalisés dans les domaines suivants :

En matière de la santé, la coopération s’est instaurée dès les premières années du jumelage. Ils ont fait de la santé publique un axe majeur de leur politique de coopération. C’est ainsi qu’en 1994 la coopération Angers-Bamako a politiquement acté d’inscrire le volet santé communautaire dans chacune des communes de Bamako. Une convention de partenariat a été signée le 22 novembre 2000 entre le centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Angers et l’hôpital du Point G, dans le cadre de leurs projets. Aussi, la ville d’Angers a financé la construction d’un centre de santé communautaire (CSCOM) dans chacune des communes du District de Bamako. En 1997,ils ont construit à Banconi, puis ont suivi ceux de Niarela (1999), de Daoudabougou 2000, de Faladiè (2001) , de Ouolofobougou (2003) et d’Hamdallaye (2005).Les CSCOM sont des centres de santé de proximité et « si Bamako compte trois grands hôpitaux, le Point G, le Gabriel Touré et l’hôpital du Mali, la santé au Mali passe en premier lieu par les dispensaires, autrement dit les CSCOM proches de la population »469. Bamako a bénéficié d’infrastructure de santé communautaire et d’équipement pour les centres de santé. Les plus gros investissements dans ce domaine sont à l’actif d’Angers (infrastructures et équipements 6 CSCOM réalisés), mais aussi l’AIMF (2 CSCOM construits et équipés, et un lot importants d’équipements sanitaire pour plusieurs centres de santé).

466Autres bailleurs de fonds : l’age e f a çaise de d eloppe e t AFD , e se i e de oop atio et d’a tio culturelle (SCAC) et la mission économique (ME).

467Voir texte du document cadre de partenariats, 6 avril 2013, disponible sur : http://www.idefie.org : IMG/pdf/France-Maroc.pdf

468 Voir le document cadre de partenariats du Maroc, p. 159

469 CF Annexe IV : Plaquette de Présentation de la coopération Angers-Bamako, deuxième fiche « la santé publique » : un axe de coopération de privilégiée

117 Le partenariat Bamako-Lyon, dans le cadre de VUP, (villes unies contre la pauvreté), on retient : la dotation du CSCOM de Sogoniko en équipements, le centre de santé de référence (CSRef) de la commune VI en équipements et en infrastructures, extension de la maternité). Le partenariat a également fait des investissements considérables en commune VI, au titre du projet de partenariat pour le renforcement de la lutte contre le paludisme. La révision des installations d’électricité et remplacement des luminaires au CSCOM de Hamdallaye. Et enfin « une coopération essentiellement tournée vers l’assistance technique dans le domaine du biomédical s’est mise en place dès le début des années 1990 »470.L’accueil à Bamako de médecins de l’université de Bordeaux pour une session de formation axée sur les méthodes et techniques de « dépistage du cancer de l’utérus et du sein » chez les femmes et les jeunes filles , assurée en binôme avec des praticiens maliens, des consultations et soins publics de 3jours au CS Réf commune VI.

En matière d’éducation, les actions relatives sont surtout la construction des six (6) Centre de Lecture et d’Animation Enfantine dans les Communes(CLAEC), et les dons de vivres. Ils permettent aux enfants des familles sans grands revenus de suivre une éducation préscolaire au même titre que ceux des familles moyennes et/ou nanties pour un cout de 15000f par an, ceci grâce à la subvention que la mairie de la commune accorde à la structure .Mieux, le CLAEC accueille gratuitement 10% d’enfants issus de familles indigentes¨471.Les principaux partenaires dans ce domaine sont Angers qui financent actuellement un projet de 10 cantines scolaires à Bamako .D’autres partenaires interviennent dans ce volet tel que Evry et la Région Rhône-Alpes etc. La ville d’Angers intervient dans le domaine de l’enseignement préscolaire. C’est avec la réalisation des centres de lecture et d’animation pour les enfants dans chacune des communes du District de Bamako, que la ville d’Angers et la Bibliothèque Municipale en lien avec le Centre National de lecture Publique ont concrétisé le plus fortement de leur engagement dans ce domaine. Il intervient également dans la formation de bibliothécaires maliens affectées dans ces établissements. Les coopérations concernent l’enseignement primaire et secondaire, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.

D’ailleurs, Il est en effet très courant que des organismes scientifiques nationaux passent des accords entre eux. Cela va de l’échange d’informations et de documentations scientifiques ou

470 CHABASSE, « histo i ue et ila d’a ti it s du ju elage hospitalo-universitaire avec Bamako », mars 2005, p.6

118 de jusqu’à l’élaboration de projets en commun472.Les accords des universités et les établissements d’enseignement supérieur sont extrêmement multiples.

En matière de gestion des déchets solides : Angers, Angers Loire métropole (AML), la communauté urbaine de Bordeaux, la communauté urbaine de Lyon et l’AIMF sont les partenaires qui ont mené beaucoup d’action dans le cadre de l’amélioration de la gestion des déchets à Bamako et d’autres communes du Mali. Ces actions portent sur des dons d’équipements, aux réalisations des dépôts de transit en passant par des études d’amélioration de l’activité. Il y a aussi l’étude du transport par voie ferrée des solides de Bamako vers la décharge de Noumoubougou (Teinfala) sur l’axe Bamako-Koulikoro.

En matière d’assainissement : à travers le projet de mini-égout en commune VI et V, les fonds du VUP avec le partenariat de Lyon et Genève ont contribué beaucoup à l’amélioration de la gestion des eaux usées dans ces deux communes.

En matière d’hydraulique : Jusque-là, deux partenaires ALM, ont financé deux châteaux d’eau à Samé et Sénou et l’association internationale des municipalités de France (AIMF) a fait un forage équipé à Loulou. C’est ainsi qu’Angers Loire Métropole participe depuis 1999 à la coopération avec Bamako dans le secteur de l’eau potable. Trois projets d’adduction d’eau ont été réalisés dans trois quartiers périphériques de Bamako.

En plus, Grand Lyon a financé des projets de forages productifs équipés de pompes manuelles dans les quartiers périphériques de Bamako. Les sites retenus sont : Banconi, Dianguinébougou, Doumanzana, Fadjiguila, SirakoroMeguetana, SirakoroDounfing. Le coût du projet 65 035 euros.

Les collectivités agissent essentiellement par des envois de dons en, nature (vêtements, médicaments, produits alimentaires etc..). Elles interviennent aux cotés des associations locales, dans l’organisation et financement des achats et des collectes, ainsi que du convoyage.

En partant de ces hypothèses, nous constatons que les collectivités territoriales maliennes et celles de l’étranger ont signé beaucoup de conventions dans le domaine de secteur social et de l’environnement. Mais il reste à signaler que ces accords sont signés dans les domaines transférés par l’Etat. Le suivi de l’exécution de ces contrats reste qu’à même préoccupant. Il serait préférable qu’ils mettent en place une commission mixte qui pourrait faire le suivi afin

119 de relancer le développement local et régional. En plus de ces accords, les acteurs infra-étatiques ont signé des accords dans le domaine de l’urbanisme et l’institutionnel.

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