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X X D : l’interaction entre l’élève et

4.2.2 Les terrains d’expérimentation LPII et Aliénor d’Aquitaine

4.2.2.2 La connectivité des lycées concernés

Le rapport du projet AS Living Cloud du laboratoire TECHNE indique que la plupart des activités d’apprentissage requièrent un fort débit internet (activités synchrones, téléchargement de fichiers vidéo). Cependant, les élèves déclarent que nombreuses sont les fois où la connexion internet est lente, voire inexistante. Certains élèves du LPII affirment d’ailleurs avoir déjà partagé leur connexion personnelle 3G pour réaliser des activités en ligne.

Quant au lycée Aliénor d’Aquitaine, un enseignant d’histoire déclare que :

Tous les élèves ont accès à internet via l’ENT de l'établissement sur lequel ils se connectent avec un identifiant et un mot de passe. La connectivité est moyenne surtout aux heures de pointe où tout le monde à tendance à se connecter en même temps et parce que le parc informatique est en partie ancien et donc ça peut ramer. Je crois que la bande passante n'est pas extraordinaire.

La question de la connectivité reste constante dans les établissements. Dans le cadre d’une expérimentation, les variations possibles dans les débits, voire dans la connectivité effective, rendent délicates les situations expérimentales mises en place et difficile leur analyse. Lors des expérimentations de l’année 2016, les élèves se sont connectés aux réseaux WIFI des établissements, mais aussi aux clés 3G apportées par le laboratoire TECHNE.

4.2.3 Protocole expérimental

L’expérimentation pilote de 2015 a montré l’existence de variables parasites quant au matériel mis en œuvre : modalité « Avec Recours au Numérique » (ARN) en position verticale et horizontale ; modalité ARN écran tactile et vidéoprojecteur. Dans l’expérimentation de 2016, seule la modalité horizontale et avec vidéoprojecteur a été retenue pour les activités « Avec Recours au Numérique ». Ce choix a été fait, d’une part, en raison des équipements disponibles et, d’autre part, afin d’unifier le nombre de dispositifs pour pouvoir comparer les modalités.

Dans l’expérimentation pilote de 2015, les 6 groupes de 4 élèves ont réalisé la même activité, avec des configurations et des artefacts différents. À la différence de

l’expérimentation pilote de 2015 (application d’un plan multifactoriel emboîté complet), celle de 2016 a consisté à appliquer un plan multifactoriel croisé complet S4*M4*R2, dans lequel la totalité des 4 sujets (S4) des 12 groupes ont passé les 4

mêmes modalités (M4), où 2 facteurs (espace privé et recours au numérique) se

croisent dans les modalités (R2). Les 2 facteurs croisés représentent les variables

indépendantes (VI) de l’expérimentation. Les variables dépendantes (VD) retenues mesurent la dimension collaborative de l’activité des élèves au travers de l’analyse de leurs interactions verbales, numériques et leurs productions écrites dans les cartes conceptuelles.

Le fait que l’ensemble des élèves réalisent les modalités dans le même ordre, aurait pu supposer un effet d’appropriation et d’apprentissage de leur part, d’une séance à l’autre. Afin d’essayer de neutraliser cet effet, nous avons mis en place un séquencement des séances aléatoire.

Compte tenu du milieu institutionnel dans lequel s’inscrit notre terrain d’expérimentation en 2016, il est très difficile de réunir toutes les conditions de contrôle nécessaires pour réaliser une telle expérimentation. L’assiduité aléatoire des élèves et la faiblesse de leur volume horaire global, ne permettent pas d’entreprendre des expérimentations si rigoureuses. Le plan expérimental multifactoriel croisé, qui aspirait à tester les variables indépendantes simultanément auprès de 12 groupes de lycéens de seconde en histoire, n’a pas pu être mis en œuvre comme prévu. En effet, l’expérimentation initiale était prévue pour que 8 des 12 groupes suivent le plan expérimental décrit précédemment, et que les 4 groupes restants explorent une variable supplémentaire : présenter le travail de l’espace privé avant de partager avec le groupe.

Vu la complexité de la mise en place du plan expérimental (présence de la totalité des membres à toutes les séances, problèmes techniques, élèves malentendants ou non francophones, …), nous avons finalement décidé d’exclure de l’analyse :

- Les 4 groupes qui ont réalisé la modalité AEP avec la variable « avec présentation ». Nous les avons exclus car de l’ensemble des 4 groupes, 2 groupes étaient incomplets dans toutes les modalités et 1 groupe avait un élève malentendant.

- Le groupe 3 du LPII car il était composé de trois élèves francophones et d’un élève anglophone, qui n’arrivait pas à suivre l’activité. La composition du groupe n’était donc pas conforme aux exigences du protocole appliqué, pour lequel les profils des élèves doivent être les plus semblables possibles. Nous avons uniquement pris connaissance des caractéristiques des élèves le premier jour de l’expérimentation.

- Les séances (S) des groupes (G) qui n’étaient pas complets ou durant lesquels il y a eu des problèmes techniques importants.

En résumé, 5 des 12 groupes ont présenté des variables parasites qui empêchaient l’analyse prévue. Nous nous sommes donc focalisé sur les 7 groupes restants (28 élèves) pour les quels, nous avons uniquement analysé les séances où les groupes étaient complets et pour lesquelles nous n’avons pas rencontré de problèmes techniques. Voici un tableau récapitulatif des séances analysées :

Tableau 14 Séances analysées

ARN AEP ARN SEP SRN AEP SRN SEP

/ Alg1 Alg1 Alg1

Alg2 Alg2 / Alg2

Alg3 / Alg3 Alg3

Alg4 Alg4 Alg4 Alg4

Lp2ig1 Lp2ig1 / Lp2ig1

Lp2ig2 Lp2ig2 Lp2ig2 Lp2ig2

/ / Lp2ig4 Lp2ig4

En excluant certaines séances de notre analyse, nous comptions plus de données d’élèves dans certaines modalités que dans d’autres. Par conséquent, nous avons réalisé et analysé les moyennes des résultats par modalité et par groupe.