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Terrain d’étude et constitution des bases de données marche à pied et paysages

3. Le recensement paysager

3.2. Composition de la grille de recensement

En fonction de leur connaissance du territoire et de leurs caractéristiques propres, les piétons considèrent l’espace de diverses manières, de la plus sommaire à la plus détail

de la ville. Le parcellaire correspond au découpage du sol urbain. Le bâti et son pendant, les vides, fixent le tissu urbain37. L’usage est aussi considéré comme morphologique car il

détermine en partie les formes urbaines, via le bâti notamment. Tous ces éléments forment la trame de fond de l’urbain ; ils sont les constituants essentiels du paysage.

Trois niveaux de précision ont été retenus. Le premier permet de distinguer les grandes catégories qui composent les paysages. Il comporte le bâti, la végétation, les clôtures, les

espaces vides et les éléments visibles en arrière-plan. A cela nous avons ajouté des données

qui concernent la largeur des tronçons et le partage de la voirie. Le second niveau, plus précis, est une décomposition du premier en classes. Ainsi, la végétation par exemple englobe les classes parcs, arbres, arbustes, haies et fleurs. Le dernier niveau s’applique uniquement au

bâti en le différenciant selon ses fonctions.

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3

Résidentiel Commercial Industriel Public Bâti Maisons individuelles Niveau intermédiaire

Grands immeubles Monument

Murs Obstacles visuels Haies végétales

Portails Pelouses Fleurs Arbustes Arbres Végétatio Parcs n Places Parkings Espaces vides Cours d’eau Terrain industriel Terrain de sport Chemin de fer Chantier Carrefour routier Relief Arrière-plan

(uniquement à Besançon) Citadelle

Nombre de voies Largeur des trottoirs

Nombre de files de stationnement

Tableau 7 : La grille de recensement paysager

Les préceptes de notre enquête sont les suivants :

- ers concrets a été intégré dans la grille, facilitant

seul le repérage des éléments paysag ainsi la détection paysagère in situ ;

- tous les champs retenus pour l’enquête sont exclusifs : aucun élément paysager repéré sur le terrain ne peut être comptabilisé dans deux champs à la fois ;

- les estimations du poids visuel de chaque catégorie de figures sont codées sous la forme de pourcentages. Cette méthode permet de limiter le caractère "intuitif" de l’évaluation.

pes simples de construit : les maisons

individuelles, les petits immeubles que nous nommerons niveau intermédiaire et les grands immeubles. La distinction dépend principalement de la taille des constructions car nous

supposerons que le bâti détermine les "pleins" de la ville chers aux architectes et que ces

fonction notamment de leur "ouverture" : la rue ouverte sur le ciel est de

Les obstacles visuels ontribuent, avec l ti principalement, à borner les perspectives

visuelles. De plus, ils perm ent s de im e e ic et privé. Ils ont été caracté gra g t t un élément particulier de clôtures et ne sont pas recensé ’item végétation.

Item végétati

La végétation en cinq ps. L c est u ment p lier et complexe qui regroupe n possi . Selon incipe

enquête, les éléments de végétation inclus dans les parcs ne sont pas renseignés dans leurs champs respectifs. Par ailleurs, le par urait tout fait pu i er la ca rie espaces vides, dans laquelle il figure habituellement au dire des itectes

faut voir dan choix notre vol de pri ier le upeme lon des critères paysagers et non fonctionnels.

Item espaces

Décrivons quelque peu cette classification.

Item bâti

Le bâti peut être classé en fonction de trois ty

"pleins" se différencient essentiellement par leurs volumes. Certains travaux, d’inspiration morphologique, ont déjà démontré l’incidence de la taille du bâti en relation avec la largeur de la rue sur les choix d’itinéraires (Mburu, 2000). Par ailleurs, A. Moles et E. Rohmer (1982) distinguent les rues en

type village, la rue corridor a une largeur équivalente à la hauteur de son bâti et la rue canyon est entourée d’immeubles élevés. Dans notre enquête, les bâtiments sont également différenciés selon leurs fonctions. On peut en effet supposer que des immeubles à vocation résidentielle, commerciale ou publique n’auront pas le même impact sur les choix piétonniers. Cette distinction fonctionnelle des formes visibles servira à différencier les ambiances urbaines. Notons qu’un fort impact paysager commercial peut être le fait d’un seul commerce, de type immeuble par exemple. Le poids de cet immeuble sera alors équivalent à celui de plusieurs commerces situés en rez-de-chaussée. Quant aux monuments, ils semblent très intéressants dans le sens où ce sont des "accidents de l’espace" qui aident les piétons à se repérer (Golledge, 1999). Ce sont des points de repères très signifiants pour les individus en mouvement et ils détiennent un rôle important dans les choix d’orientation (Lynch, 1969).

Item obstacles visuels

c e bâ

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Les espaces v sont des élément ntiels d illes. C e cela a déjà été dit, ils valent tout d’abord par le jeu des pleins et d ides qu’ ntretien avec le faces construites. Mais leur dim symbolique, certes variable suivant l’ e, revê si un intérêt tout particulier. La par sa rareté, joue un rôle structurant dans l’e urbain ; elle est socialement identifiée (Mangin et Panerai, 1999) comme un e copré

repérage en tant que nœud matérialis réseau e (Lync 69). La art du temps, les

places sont volontairement maintenue à l’écart d opératio mobilières et leur pérennité n’est pas menacée. Mais ont-elles pou autant un le dans termina

marche à pied tal, cinq sous-cat ories d’es ces vide

Item arrière-

Les éléments visibles en arrière-plan, exclusivem associés , n

pour le site de Besançon, entouré de nes et d ’une d’ elles a ille une citadelle. Construite pa e est l’un mblèm la ville e figure s la classification car elle est visible de très loin et dans de n es rues bisontines. Avec le relief, elle peut être considéré ent visuel et/ou comme un é nt aidan orientation. Il faut noter a ms que les inform ns pays es sont onibles pour tous les niveaux h i per a d’ap nder le sages ronçons quel que soit le degré d si.

Caractérisati tronç

Ces informat plus fon nelles paysag car ell rapportent à la voirie. Mais ne bonn dication ant au ge du dor routier entre véhicules motorisés et piétons, indép mment olume de flux motorisés. Elles apportent donc un élém on supp e lié à des sensations visuelles. La largeur des

trottoirs est l’un des paramètres les plus étudiés dans les recherches sur les déplacements

pédestres (Rodriguez e et Kockelman, 1997). C’est aussi l’un des soucis majeurs des aménageurs qui spécifient souvent une largeur

médier au sentiment d’insécurité des piétons en leur ménageant davantage de place et en rééquilibrant le partage de la voirie. La détermination du nombre de voies est aussi une technique courante d’intervention ; en général, il est spécifié que ce nombre ne doit pas excéder les besoins en matière de circulation afin de faciliter les traversées des piétons. La question des véhicules en

stationnement est plus complexe. Nuisent-ils à la perception visuelle ou agissent-ils comme un

écran de protection contre la circulation (Mangin et Panerai, 1999) ? D’un côté ils assoient la place visuelle de l’automobile dans la rue alors que de l’autre ils participent au ralentissement de la circulation en rétrécissant la chaussée.

L’approche paysagère proposée est donc spécifique car la nature de l’information recensée et son mode de recueil ne sont pas usuels. Mais ils permettent de disposer d’une information très riche, disponible pour chaque tronçon et que l’on pourra aisément croiser avec nos données sur

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t Joo, 2004 ; Desyllas et Duxbury, 2000 ; Cervero

minimale en escomptant un impact positif sur la marche à pied. Ainsi, la largeur des trottoirs est souvent considérée comme un "aménagement" permettant de re

la mobilité pédestre. Pour la suite de nos travaux, on considérera donc, par commodité, que les résultats de l’enquête correspondent au paysage visible. C’est ce paysage "objectif" que nous confronterons au paysage subjectif de chaque citadin, c’est-à-dire à leurs préférences révélées par les choix d’itinéraires.