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116 Chapitre IV : Le corps - Support sémiotique dans la communication non-verbale

Au-delà de l’échange formel entre les acteurs, un autre échange plus prégnant se déroule dans une sorte de rêve éveillé, de rêverie, où le corps de l’autre, son esthésie, est le support d’une nappe d’images. Il est probable que l’essentiel de toute rencontre réside dans ce gisement imaginaire. (Le Breton, 2005 ; 104)

L’image de l’autre et l’imaginaire que l’on y rattache, est-il comme je le perçois, ou suis-je capable de le deviner tel qu’il voudrait qu’on l’ignore ? L’apparat est complexe, faut-il s’y attacher ou au contraire n’y prêter guère attention ? Pourquoi jouer de son corps plus que de sa simple fonctionnalité de capteur sensoriel, d’enveloppe charnelle, de témoin de la réalité? Quel besoin de l’uniformiser, de répondre à des critères esthético-standardisés, plutôt que de laisser être tel qu’il est ? Y prêtons-nous toujours attention ?

IV.2. Une codification de l’être

Il est donc nécessaire de codifier l’interaction corporelle, de rendre le corps tel un élément sémiotique, appartenant à un système signifiant, régi par des règles basées sur la bienséance, le savoir-vivre, « qui tend à imposer une structuration normative du temps et de l’espace social » (Picard, 1983 ; p. 42). Le code de politesse régit les interactions sociales, mais ne se préoccupe pas des échanges intimes, son but étant de standardiser les échanges sociaux, afin de stigmatiser les comportements déplacés, quand l’intime prend le pas sur le social par exemple.

IV.2.1. Entre savoir-vivre et manifestations corporelles : une sémiotique corporelle ?

Le savoir-vivre est donc basé sur la distinction « à la fois en tant que principes de séparation et de discrimination (…) et en tant que principe de figuration qui implique en même temps la différence et l’uniformité, l’ostentation et sa dénégation » (Picard, 1983 ; p. 43). Ce code peut donc nous apparaître paradoxal : nous enfermant dans des règles et des préceptes à respecter, nous tenant à l’écart d’autrui, tout en nous donnant la possibilité de créer du contact par le biais d’échanges ritualisés. Il nous offre la possibilité de rencontrer l’autre en société, cependant nous donne aussi les moyens de rompre ce contact, si l’envie nous prend, sans qu’aucun des protagonistes de l’échange ne perde la face. Car, en fin de comptes, l’individu en société oscille entre le désir de partager et l’envie de garder la liberté de se défaire du contact si ce dernier ne correspond pas à ses attentes.

Comme le souligne Picard (1983 ; p. 49), ce qui est « promu comme valeur dominante du savoir-vivre c’est l’ordre lui-même », ainsi dans n’importe qu’elle situation, l’important est que l’ordre soit respecté, voire rétabli s’il vient à manquer.

IV.2. Une codification de l’être 117 Chapitre IV : Le corps - Support sémiotique dans la communication non-verbale

Darwin, en 1872, a cherché à démontrer que l’expression physique des émotions possède un caractère universel, depuis de nombreux chercheurs se sont attelés à la tâche de la traduction corporelle des émotions afin de percevoir si l’émotion suscitée chez autrui correspondait à celle émise (Duclos et al., 1989). C’est pourquoi, un courant de recherches sur la kinésique a fait son apparition, dans le but de comprendre les différentes manifestations corporelles. Le corps et ses expressions jouent donc un rôle important au sein de l’interaction, mais aussi de la communication de façon plus générale. Nous regardons tous l’autre quand nous lui adressons la parole, et sommes en quête d’informations afin de percevoir s’il comprend ce qu’on lui dit, ce qu’il ressent ou même ce qu’il en pense.

De récentes études interculturelles soulignent que la qualité des communications de masse tient à une propriété spécifique de l’image : celle de rendre accessible au récepteur « les nuances d’appartenance et de gestes auxquelles la perception sociale est plus attentive » (Frey et al., 1993) (Jodelet in Moscovici, 2005 ; 47)

Il existe donc un « langage corporel », cependant nous pouvons nous interroger quant à la question d’un code universel et valable pour toutes les manifestations corporelles émises par l’individu. Un rougissement peut avoir une symbolique accessible à tous, du fait du langage émotionnel déployé par le rougissement, à l’identique pour le rire qui est une manifestation physique que tout homme comprend, il n’y a pas de frontières culturelles à ce genre de production corporelle.

Néanmoins, une odeur peut avoir une signification totalement différente d’une culture à une autre, en fonction des habitudes alimentaires, ou encore de la ritualisation des pratiques olfactives. Il en est de même pour un pouce tendu vers le haut, il peut symboliser différentes choses d’une culture à une autre. Cette réflexion est importante, car elle nous permet de nous plonger dans une approche sémiotique de ce processus communicationnel.

IV.2.2. Qu’est-ce que la sémiotique ?

Nous n’avons pas la prétention de dresser une liste exhaustive des différents courants sémioticiens actuels et passés, mais nous souhaitons simplement enrichir notre recherche par l’apport de cette discipline. Lorsque nous percevons une odeur, nous pouvons sous-tendre l’hypothèse qu’elle est le signe d’une chose qui est extérieure à elle-même mais dont elle dénote la présence. Or, la sémiotique est la discipline qui étudie les signes,

Mais ces derniers sont, pour ainsi dire, la matière première grâce à quoi tout être qui communique avec d’autres êtres sur la base d’un quelconque système de communication met en

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œuvre le processus que Pierce à nommé la sémiose. (Eco, 1988 ; p. 29)

Selon cette définition d’Eco (1988), le signe est basé sur un système de communication, il transmet une information mais dans une démarche de signification, et, pour ce faire, il est nécessaire que les acteurs soumis à cet échange de signe partagent un code commun. La sémiotique est donc « une science de la culture et des conventions sociales, et non de la nature » (Eco, 1968 ; p.31), cette notion est essentielle, car elle engendre la perspective interprétative de la sémiotique : nous comprenons le stimulus auquel nous sommes soumis par la relation que nous lui attribuons à l’objet qui l’engendre.

IV.2.2.1. ENTRE CULTURE ET SYSTEMES SYMBOLIQUES NAIT LA SIGNIFICATION DANS L’ECHANGE COMMUNICATIONNEL

Deux personnes de culture différente peuvent être confrontées à une même représentation et ne pas lui attribuer la même signification, puisqu’elles ne possèdent pas un système de références identiques, un code partagé qui leur permettent de donner un sens commun à l’objet représenté. De ce fait, tout phénomène de culturel peut-être envisagé pour Eco (1972) comme un phénomène de communication. Or, dans le cadre de notre recherche, nous avons vu qu’en fonction des cultures, les individus n’utilisaient pas les odeurs de la même façon, ou encore ils ne s’intéressaient pas aux mêmes odeurs, il est clair que les préférences et les usages olfactifs sont clairement clivés en fonction de notre appartenance ethnique.

Ainsi, Boutaud (1998 ; p.58) entreprend de replacer le signe et la signification construite par les sujets en interaction, dans une dimension symbolique de l’échange social, ne pas considérer la communication seulement comme la circulation et la transmission des messages, mais « porté par le sens des interactions où les messages prennent place. » Il cherche à expliquer sa démarche sémiotique dans le cadre communicationnel en ces termes : « analyser la production de la signification dans la forme insignifiante que les sujets de la communication construisent et s’échangent, dans et par-delà la structure du message. » C’est pourquoi il s’appuie sur la définition de la sémiotique comme « la science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale », de Saussure (1969), mais aussi sur les notions de signes et signification développés par Barthes (1964 ; p.106) : «dès qu’il y a société, tout usage est converti en scène de cet usage». La sémiotique place donc son intérêt au cœur des interactions humaines, là où les représentations animent le monde social, elle place son intérêt au cœur de l’interaction entre les acteurs sociaux.

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IV.2.2.2. LE SIGNE : FONDEMENT DE LA COMMUNICATION NON-VERBALE Le signe est alors un processus de signification, ancré dans un contexte formé de conventions sociales qui sont à la base de son interprétation. Mais quelle place accorder à cette notion d’interprétation dans l’échange communicationnel ? Nous pouvons nous référer à Sfez(1988) pour qui :

si nous « tombons d’accord » que l’interprétation est partie intégrante de la communication, qui ne saurait être de parole échangée que si l’interprétation intervient à quelque niveau que ce soit, et si, d’autre part, nous préférons cette interprétation à la fonction symbolique dans la mesure où elle y lie et lit les signes entre eux par la médiation de symboles interprétants, nous devrons bien reconnaître que se situe à l’opposé de la confusion tautistique. ( Boutaud, 1998 ; p.58)

C’est pourquoi Corraze (1996) explique que les communications non-verbales s’inscrivent dans le courant de la sémiologie et celui de la sémiotique :

on est ainsi parti d’une conception triadique du signe inaugurée par Pierce : « Un signe est un objet d’une part et avec un interprétant d’autre part, de façon à mettre l’interprétant en relation avec son objet , correspondant à sa propre relation avec cet objet » (…) L’interprétant est l’effet du signe (…). Dans la mesure où le signe « s’adresse à quelqu’un », il crée, dans ce sujet, un signe identique ou plus développé, ce signe qu’il crée c’est l’interprétant. Cet interprétant est donc ce que le signe produit dans le « quasi-esprit » qu’est l’interprète, en déterminant chez lui un sentiment, un acte ou un signe.

(Corraze, 1996 ; p.60)

Même si au fur et à mesure du temps, les communications non-verbales se sont éloignées de la sémiotique, elles ont cependant conservé cette conception triadique de départ (Corraze, 1996 ; p.61). La base de la théorie de Pierce repose sur la schématisation d’un triangle dit sémiotique. Ce triangle se compose donc de 3 angles : Le Signe ou representatem qui est lié à un autre angle, l’objet et enfin à l’interprétant. Ce triangle représente la tiercéité de la sémiosphère soit la relation qui existe entre le signe et l’objet et qui met en évidence le rôle de la médiatisation sémiotique, la fonction de l’interprétant, qui n’est autre que l’individu confronté à un stimulus et qui décide ou non d’interpréter ce signe.

IV.2.3. Une approche peircienne de la communication non verbale

Cette catégorisation de l’être, Pierce (1978) la définit comme la phanéroscopie, en fonction des trois différents modes qui correspondent à l’ensemble des phanérons :

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Par phanéron, j’entends la totalité collective de tout ce qui, de quelque manière et en quelque sens que ce soit, est présent à l’esprit, sans considérer aucunement si cela correspond à quelque chose de réel ou non. (Peirce, 1978 in Deledalle )

C’est trois modes d’être issus de la phanéroscopie coïncident à : la priméité, soit à l’être tel qu’il est, dénué de toutes références à quoi que ce soit, la secondéité est l’être tel qu’il est par rapport à un référent second, mais sans considération aucune d’un troisième qui soit, enfin la tiercéité c’est l’être tel qu’il est par rapport à un second et un troisième (Peirce, 1978).

IV.2.3.1. PRIMEITE, SECONDEITE ET TIERCEITE

Delledale (1978) reformule cette catégorisation de Peirce en ces termes : La première est la catégorie du sentiment, de l’ineffable, de l’incommunicable. La seconde est la catégorie de la force brutale : « impassible théâtre » du jeu des forces de la nature et des violences aveugles des animaux et des hommes. La troisième est la catégorie de la raison. (Deledalle ; p.204 in Pierce 1978)

La priméité est un premier mode de la phanéroscopie qui à pour fondement les phanérons, comme nous l’avons expliqué précédemment, néanmoins, ces phanérons impliquent des qualités sensibles, mais ces dernières ne sont pas inhérentes à un sujet,

c’est-à-dire un phanéron particulier à la pensée métaphysique, non impliqué dans la sensation elle-même, et par conséquent non plus dans la qualité de sentir, qui est entièrement contenu dans ou exclu de la sensation actuelle. (Peirce, 1978)

Pierce soulève alors la question du sentiment par le biais de la qualité, qui selon-lui peut-être imaginée, sans qu’elle se produise concrètement. Le sentiment est donc un processus, un acte qui peut avoir « une qualité positive qui se suffit à elle-même » et une présence dans la conscience de l’individu qui est sans avoir besoin de quoi que ce soit d’autre, ni de reproduire son sentiment à l’égal de celui d’autrui, il ne reste que dupliquer à ce qu’il a déjà été. Selon Pierce (1978) le sentiment est

« simplement une qualité de la conscience immédiate », même si ce sentiment a déjà été dans préexister dans une sensation extérieure, il est alors possible qu’il soit reproduit dans la mémoire. De ce fait tout ce qui est présent à l’esprit est nécessairement un sentiment puisque issu de la conscience immédiate, mais pas nécessairement conscientisé car instantané.

La secondéité pour Pierce est la « catégorie de l’expérience, de la lutte et du fait ». Il explique que pour lui il est nécessaire de différencier deux mondes, celui de

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l’imagination (le monde interne) et celui des faits (le monde externe), et c’est pourquoi il différencie la perception de l’expérience :

Le concept d’expérience est plus large que celui de perception et inclut beaucoup de choses qui ne sont pas, à proprement parler, objets de perception. C’est la pression, la contrainte absolue qui nous fait penser autrement que nous n’avons pensé jusqu’alors, qui constitue l’expérience. Or la pression et la contrainte ne peuvent pas exister sans résistance, et la résistance est un effort s’opposant au changement.

(Pierce, 1978)

Enfin la tiercéité est la « catégorie de la pensée et de la loi ». La priméité et la secondéité ne suffisent pas à résoudre nos pensées, c’est elle qui permet de lier une qualité à un fait, de les mettre en relation afin de leur donner du sens, car pour Peirce « toute pensée est un signe ». C’est la catégorie de la signification, une catégorie qui « a une dimension expérientielle : la loi est action, elle s’exerce dans les choses : elle transforme le monde » (Deledalle, 1978 ; p.210).

IV.2.3.2. LE SIGNE : UN LIEU D’INFERENCES

Il est nécessaire de mettre en avant la distinction entre le réel et le construit, c’est-à-dire qu’il existe des interlocuteurs réels qui sont des construits de la situation communicationnelle. Boutaud (1998), expose cette situation en citant Landowski:

pour nous conduire sinon à la réalité même des choses, du moins en direction de leur sens profond, le seul chemin qui s'offre passe par l'analyse des forme, y compris les plus

«superficielles », dont nous savons qu'elles ne sont, au mieux, que les simulacres de l'être. (Landowski, 1997, p.232 in Boutaud, 1998 ; p.72)

Ainsi, le sémioticien évolue dans un monde doublement construit : son univers est déterminé par « la subjectivité de la construction détachée du réel mais agie par ses représentations dans le cadre de l'énonciation du message », mais il est aussi déterminé par « le système des relations entre signes, qui se réalise entre expression et contenu (conception binaire du signe), ou par exemple, entre le signe (representamen) et son objet dans la fameuse trichotomie icônes, indice, symbole » (Boutaud, 1998 ; p.72-73).

Pour Peirce le signe est « tout ce qui communique une notion définie d’un objet » (Peirce, 1978 ; p.216) il le différencie du representatem qui est ce à quoi l’analyse s’attache dans le but de comprendre ce qu’est essentiellement le signe. Cette notion de representatem est à la base de la sémiotique, la science qui se base sur une théorie des signes.

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Un signe ou un representatem, est quelque chose qui tient lieu pour quelqu’un ou pour quelque chose sous quelque rapport ou à quelque titre. Il s’adresse à quelqu’un, c’est-à-dire crée dans l’esprit de cette personne un signe équivalent ou peut-être un signe plus développé. Ce signe qu’il crée je l’appelle interprétant du premier signe. Ce signe tient lieu de quelque chose : de son objet. Il tient lieu de cet objet, non sous tous rapports, mais par référence à une sorte d’idée que j’ai appelé quelque fois le fondement du représentatem. (Pierce, 1978 ; p.121)

Le signe est donc une forme d’émanation de l’objet auquel il appartient, Pierce parle de « précepte d’explication », qui est à la base de la pensée interprétante : je suis confronté à un signe, je lui infère des intentions de signification, des préceptes d’explication qui lui donnent toute sa valeur en tant que tel.

Il y a des couleurs gaies et d’autres tristes. Le sentiment des tons est encore plus familier : les tons sont en effet des signes de qualités viscérales du sentiment. Mais le meilleur exemple est celui des odeurs, car les odeurs sont des signes de plus d’une façon. On observe communément que les odeurs rappellent de vieux souvenirs. Ceci est dû, je crois, en partie du moins, que cela vienne des connexions particulières du nerf olfactif ou d’une autre cause, au fait que les odeurs ont une tendance remarquable à se « présenter », c’est-à-dire à occuper tout le champs de la conscience, si bien qu’on vit presque le moment dans un monde d’odeurs. Or dans la vacuité de ce monde, il n’y a rien qui empêche les suggestions de l’association. Voilà une première façon, par association de contiguïté, dont les odeurs sont particulièrement aptes à agir comme des signes. Mais elles ont aussi un pouvoir remarquable de faire penser aux qualités mentales et spirituelles. Ceci doit être un effet de l’association par ressemblance, si dans l’association par ressemblance nous incluons toutes les associations naturelles d’idées différentes.

(Pierce, 1978 ; p.125)

A travers cet extrait, Pierce montre l’importance des odeurs dans notre monde sensoriel et sémiotiques, car elles possèdent un fort pouvoir évocateur. Nous allons à présent nous référer à une des trichotomies de Pierce (1978) afin de trouver à quel type de signes, les odeurs seraient plus adaptées.

IV.2.3.3. UNE TRICHOTOMIE CELEBRE : L’ICONE, L’INDICE OU LE SYMBOLE Selon Pierce, les signes peuvent se classer en fonction de trois trichotomies, nous pensons que celle qui est la plus appropriée à l’odeur est celle qui s’articule en fonction du signe et du caractère de la relation qu’il entretient à son objet ou à son interprétant, soit une relation existentielle. En fonction de cette trichotomie, le

IV.3. Une esthétisation sémiotique des communications non-verbales 123 Chapitre IV : Le corps - Support sémiotique dans la communication non-verbale

signe peut-être une icône, un indice ou encore un symbole. L’icône est un signe qui existe par lui-même, qui le rend signifiant même en l’absence de son objet. L’indice en revanche perd son statut de signe si son objet n’existe plus, cependant il peut conserver ce statut indépendamment de son interprétant. Le symbole à l’inverse de l’indice perd son statut de signe en l’absence d’interprétant (Peirce, 1978 ; p.140).

Qu’en est-il alors de l’odeur, qu’elle conception du signe nous paraît être la plus adaptée ? L’odeur est volatile, présente, suggérant une forme d’immanence à un objet dévoilé par son essence. Pierce nous explique que tout ce qui attire l’attention

Qu’en est-il alors de l’odeur, qu’elle conception du signe nous paraît être la plus adaptée ? L’odeur est volatile, présente, suggérant une forme d’immanence à un objet dévoilé par son essence. Pierce nous explique que tout ce qui attire l’attention