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CHOVELON Marc 1 , GOMEZ Christelle 2 , PARVEAUD Claude-Eric 2 , FURET Arnaud 3 , BIDAUD Florent 4 , AVELINE Nicolas

1 GRAB, 255 chemin de la castelette, BP11283, 84911 Avignon cedex 9 ; 2 GRAB, Domaine de Gotheron, 26320 Saint-Marcel-les-Valence ;

3 Adabio Antenne Savoie, Maison de l'Agriculture et de la Forêt, 40 rue du Terraillet, 73190 St Baldoph ; 4 CA de Saône et Loire, Service vigne et vin, 59 rue du 19 mars 1962, BP 522, 71010 Macon cedex ; 5 IFV, Pôle Bordeaux-Aquitaine, 39 rue Michel Montaigne, 33290 Blanquefort

Contacts : marc.chovelon@grab.fr ; arnaud.furet@adabio.com ; fbidaut@sl.chambagri.fr ; nicolas.aveline@vignevin.com

Résumé : Durant les années 2010 à 2012, des extraits de plantes sous formes d’extraits secs et d’extraits hydro-alcooliques ont été évalués au champ pour maîtriser Plasmopara viticola, agent du mildiou de la vigne. Ces essais menés dans quatre situations géographiques différentes ont été complétés par un essai en conditions contrôlées sur vigne en pot. Les résultats des essais en pot ont montré une efficacité significative de la poudre d’écorce de bourdaine, du fructose et de l’extrait hydro-alcoolique de prêle, tous les trois associés à une faible dose de cuivre. Concernant les essais dans les vignobles, en fonction des sites et selon les années, des résultats significatifs intéressants ont été obtenus avec le fructose, la poudre d’écorce de bourdaine et l’extrait hydro-alcoolique d’absinthe, tous les trois associés à une faible dose de cuivre.

Mots-clés : mildiou, vigne, cuivre, produits alternatifs

Projets dans lesquels s'intègrent les travaux : Ce projet s’intègre pour une grande partie dans le projet Casdar 4P (Protéger les Plantes Par les Plantes ; 2010-2012), et pour une partie plus restreinte dans le programme Onema Usage, ainsi que les programmes financés par le CPER en PACA et Rhône-Alpes.

Partenaires impliqués : Groupe de Recherche en Agriculture Biologique (Christelle Gomez, Marc Chovelon, Claude-Eric Parveaud) ; Association pour le développement de l’Agriculture Biologique - antenne Savoie (Arnaud Furet) ; Chambre d’Agriculture de Saône et Loire (Florent Bidaud) ; Institut Français de la Vigne (Nicolas Aveline)

Contexte

Les risques agronomiques et environnementaux liés aux applications répétées de cuivre sont désormais connus. La réglementation limite actuellement l’usage du cuivre à 6 kg/ha/an. A l’avenir, cette limitation pourrait être plus sévère. La demande des vignerons pour trouver une alternative à l’emploi du cuivre est très forte pour conserver une filière viticole biologique.

Objectifs et enjeux du travail de recherche

La recherche d’alternatives au cuivre est un enjeu majeur pour la recherche en AB. La piste de la phytothérapie est envisagée dans cette étude au travers de l’utilisation de PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes) ou d’extraits hydro-alcooliques. Cette étude multi-sites vise à évaluer l’efficacité de produits alternatifs associés à une dose réduite de cuivre afin de maîtriser Plasmopara viticola. Cinq plantes ont été retenues dans le Casdar 4P : d’une part la prêle et le saule blanc, qui ont un effet connu sur le pathogène, et d’autre part l’armoise, la menthe poivrée et l’absinthe choisies pour leur activité potentielle mais non étudiée. D’autres produits ont été testés en dehors du Casdar 4P : il s’agit de la bourdaine, du fructose, de la rhubarbe et d’une bouillie de graines de lin et de vinaigre.

Démarche scientifique

Nous avons mesuré sur 3 années (2010-2012) et sur les sites situés en Bourgogne, Bordelais, Diois et Savoie, l’efficacité des différents produits utilisés avec une faible dose de cuivre, comparée à un référentiel cuivre à 6 kg. Le dispositif expérimental au champ est en bloc avec 4 répétitions (témoin non traité inclus). Le dispositif en conditions contrôlées (vigne en pot avec inoculation) est en bloc avec 6 répétitions (témoin non traité inclus). Les préparations à base de plantes ont été testées sous formes de tisane et d’extrait hydro-alcoolique.

Acquis scientifiques

Dans l’essai "vignes en pot", nous avons monté une bonne efficacité de la prêle, de la bourdaine et du fructose associés à une faible dose de cuivre, équivalente à celle de la référence cuivre (Figure). Concernant les essais dans les vignobles, en fonction des sites et selon les années, le fructose, la bourdaine et l’absinthe associés à une faible dose de cuivre ont permis de contrôler de façon satisfaisante l’évolution du mildiou, contrôle équivalent à la référence cuivre à 6 Kg.

L’efficacité des préparations à base de plantes dépend de plusieurs facteurs : origine, âge et terroir des plantes sélectionnées, mode préparatoire (température, concentration, conservation…), conditions d’application. Cela peut expliquer la variabilité des résultats observée dans les vignobles en fonction des sites et des années. Malgré cela, les résultats sur 3 ans ne permettent pas de dégager une tendance pour accorder une plante à un contexte géographique ou pédoclimatique.

Figure : AUDPC (aire sous la courbe d’évolution de la maladie) de l’intensité moyenne des dégâts de mildiou sur feuilles, du 1er au 15 juillet 2011 du dispositif vignes en pot (Anova, p<0.05, test de Newman Keuls à 5%).

Impact des résultats / applications / résultats opérationnels

L’utilisation de ces plantes avec une dose réduite de cuivre permet de limiter très fortement l’utilisation de ce métal, pouvant être perturbateur pour l’environnement s’il est utilisé à dose élevée.

Perspectives

Les produits utilisés le sont à titre expérimental. Leur autorisation d’emploi n’est pas acquise à l’heure actuelle. L’ITAB est en charge des dossiers d’homologation de certains de ces produits en tant que substances de base. Les recherches doivent se prolonger pour affiner les résultats déjà obtenus et préciser la variabilité d’efficacité enregistrée. Ces recherches doivent être accompagnées d’une étude sur l’innocuité de ces applications vis-à-vis de l’environnement. Ce n’est qu’au vu de ces résultats qu’on pourra envisager l’introduction de ces substances dans une stratégie globale de maîtrise du pathogène en utilisant le moins de cuivre possible. Publications

Andreu V., Bertrand C., 2011. Caractérisation d’extraits éthanoliques de plantes utilisées en agriculture biologique. Rapport de stage 2011, Laboratoire de Chimie des Biomolécules et de l’Environnement, Université de Perpignan, 33 p.

Session "Innovations en production végétale" Poster 3

Résultats

Utiliser les plantes de service pour maitriser le développement de la flore adventice en grandes

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