• Aucun résultat trouvé

Vision rétrospective d’Adam sur sa vie passée

Dans le document La maison de Dieu Préface du Seigneur (Page 174-177)

1. Après qu'Hénoc eut été inspiré de la sorte, tous se levèrent et Me remercièrent dans le silence de leur cœur. Puis Adam demanda une collation qui lui fut aussitôt accordée. Quand il se fut fortifié avec du miel, du lait et du pain, il Me remercia pour ce don et dit alors à ses enfants :

2. "Enfants, un jour, j'ai tout perdu ici par ma propre faute ; mais en vérité, le Seigneur, notre Père plein d'amour, des plus saint et riche en grâce, m'a fait retrouver mille fois plus que ce que j'ai perdu !

3. O Paradis, beau jardin, lieu lumineux, alors que dans la main de Dieu je brillais tel un soleil levant et que dans la plénitude de la vie j'étais plus puissant que tous les mondes réunis, j'étais ton orgueilleux habitant et toi mon faible vassal.

4. Un jour, je suis tombé et toi, beau leurre, tu n'as pas pu m'aider à me relever ! La chute de celui qui fut puissant t'a accablé, et le tapis de ton sol a été comprimé comme le frais duvet que le vent arrache aux arbres et laisse ensuite tomber sur la terre pour qu'il soit foulé par nos pieds.

5. A vrai dire, par ma fuite forcée, tu t'es élancé sans fardeau vers la vaine hauteur de ta faiblesse, car le pied de ton maître ne se pose plus sur toi. Mais il ne reste plus grand-chose dont tu peux te glorifier, si ce n'est le vain souvenir que tu fus celui qui me porta.

6. Dans Sa compassion, le Seigneur vit que ton sol n'était pas assez solide pour le poids de celui qui tomba dans une chute aussi interminable ; c'est pourquoi Il plaça des pierre sous mes pas, afin que leur fermeté puisse me préserver de tomber une fois de plus.

7. Oh le bon sol sur lequel reposent mes pieds maintenant ! Pendant presque neuf cents ans, il m'a protégé d'une nouvelle chute, ce que tu n'as même pas pu faire une seule fois en trente années. Ce sol bienfaisant fut la cause humiliante par laquelle je suis devenu ton soutien, mais un soutien bien plus ferme que tu ne le fus pour moi. De par la grâce qui m'est venue d'En-haut, j'ai pu te donner de cette force et t'élever en moi de façon

merveilleuse, et je suis certain que jamais plus tu ne tomberas ; et même s'il était possible que tu chutes en moi, tu ne me fléchiras pas et ne m'écraseras pas ; au contraire, par la grâce d'En-haut, je pourrai t'élever, afin que tu restes un habitant permanent de celui dont les cheveux importent davantage au Seigneur que la terre entière qui fut auparavant celle qui te porta en chancelant !

8. O enfants, je suis arrivé ici plein de tristesse, car il fallait que je pleure ma déchéance, comme je l'ai déjà fait des milliers de fois ; mais cette fois-ci est la dernière où un soupir et une larme ont atteint cette muraille nue. A partir de maintenant, je ne marcherai plus sur toi, vieille coque de noix vide d'une vie éteinte, et mon pied maintenant réjoui poursuivra sa course sur son propre sol, car le fruit de la Vie éternelle a prospéré sur celui-ci jusqu'à sa maturité.

9. O enfants, je me sens tout à fait à l'aise maintenant ; et toi, Hénoc, sois éternellement béni pour l'aide que tu m'as apportée !

10. Enfants ! Si quelqu'un a encore un doute, qu'il m'en parle cet après-midi dans ma hutte ; dites aux autres de se rassembler, afin que je les bénisse et puisse leur rappeler de se retrouver demain matin au lieu saint de l'autel de sacrifice avant le lever du soleil ! Amen."

11. Vois : lorsque Adam eut achevé ces paroles où se mêlaient louanges, remontrances, remerciements, adieux et dispositions à prendre, ses enfants s'empressèrent d'exécuter sa volonté. Pleins de joie, ils se pressèrent autour de lui, furent bénis et solennellement invités à se retrouver au sabbat en temps voulu. Après cela, ils furent congédiés dans la paix, non sans M'avoir rendu louanges et gloire.

12. Alors Adam dit : "Maintenant, chers enfants, rendons-nous vers le sud où nous allons faire la même chose que nous avons fait ici ! 13. Que le Seigneur soit avec toi, Hénoc, avec nous tous et avec Asmahael, ainsi qu'avec nos enfants d'ici et d'ailleurs !

14. Que le Seigneur nous conduise et prépare tous nos enfants à notre arrivée, laquelle leur apportera bénédiction, compassion et grâce, afin qu'ils puissent paraître devant nous avec un cœur bien disposé et plein de compréhension pour la glorification de Son nom ; et puisse leur âme s'en trouver également vivifiée et leur esprit encore endormi prendre son éveil.

15. A présent, mettons-nous gaiement en route vers le sud ! Qu'Hénoc et Asmahael soient mes guides, et que les autres me suivent selon l'ordre précédent. Toutefois, puisque le soleil darde déjà fortement ses rayons sur nos têtes, prenons un chemin de forêt ombragé, afin que nos membres ne soient pas épuisés avant le moment prévu du repos ; que chacun suive le chemin en silence et fasse bien attention où il pose ses pieds, pour garder son corps aussi droit que possible.

16. O Seigneur, Toi le meilleur et le plus saint des Pères, ne détourne pas Ton regard indulgent de notre chemin ! Amen."

Chapitre 66 Asmahael et le tigre

1. Alors, les pères suivirent tranquillement un chemin ombragé sous les cèdres et les palmiers et voyagèrent ainsi en direction du sud, Me priant et Me louant dans leur cœur ; ils avaient beaucoup à regarder, car la nature était devenue complètement transparente à leurs yeux fortifiés par Ma parole.

2. (Nota-bene : cet état de choses doit vous être assurément quelque peu familier, vu que vous connaissez déjà certains secrets de la nature*(

"Les secrets de la nature" sont une partie du livre "Les dons du ciel" LorberVerlag).)).

3. Vois : alors qu'ils se trouvaient à mi-chemin, Asmahael s'arrêta net et n'osa pas faire un pas de plus, tremblant de tout son corps.

4. Hénoc lui demanda aussitôt : "Asmahael, qu'y a-t-il donc pour que tes jeunes membres te refusent leurs services ? Dis-nous sans crainte si tu vois un danger quelconque, ou si un mal subit s'est saisi de toi ! Car vois, nous marchons sur le chemin du Seigneur, et Il est avec nous comme nous avec Lui ! C'est pourquoi, n’hésite pas à nous dire ce qui t'inquiète pareillement ! Amen."

5. Asmahael reprit courage et dit, encore tout angoissé : "O père des pères de la terre, et toi, mon sage Hénoc ! Regardez un peu en avant, vous apercevrez un tigre puissant et menaçant ! Il montre déjà des crocs avides et sort ses griffes mortelles pour bondir sur moi et me déchirer, boire mon sang et manger ma chair ! Car personne ne peut apaiser le terrible courroux du gardien des hauteurs saintes ; et, sur la terre, il n'y a pas de fureur qui soit semblable à la sienne !

6. O pères des pères de la terre, afin que vous ne périssiez pas avec moi, revenez en arrière et laissez cet animal si féroce me prendre en pâture, en tant qu'offrande salvatrice, pour que votre sainte vie en Dieu puisse être épargnée ! Oh sauvez-vous, sauvez-vous, pères pleins de puissance et de dignité !"

7. Vois : les pères regardèrent à l'endroit indiqué et virent ce qui faisait si peur à Asmahael.

8. Alors Adam dit à Hénoc : "Ecoute, cher Hénoc ! Va là-bas et ramène-nous ce gardien en colère, afin que le craintif Asmahael se familiarise avec la force de Dieu qui se trouve en l'être humain ; car elle fut placée en lui par le Seigneur de la nature et toutes les créatures lui obéissent Amen "

9. Aussitôt, Hénoc se rendit vers le tigre qui se jeta immédiatement à terre devant lui, tremblant de toutes les fibres de son corps.

10. D'une voix forte, Hénoc dit à l'animal : "Lève-toi, bête furieuse aux muscles puissants ! Va vers Asmahael et courbe ta forte nuque devant ton maître et porte-le avec précaution entre Adam et moi ; dirige-toi vers le sud, puis repose-toi ; ensuite, va vers l'occident, puis repose-toi à nouveau ; après, va vers le nord, puis repose-toi une fois de plus ; finalement, rends-toi vers la demeure d'Adam, où tu goûteras un repos complet, ce qui sera ton salaire et ta destination finale ! Amen."

11. Vois : le puissant tigre se leva immédiatement de toute sa colossale grandeur ; puis, avec Hénoc à ses côtés, il alla humblement vers Asmahael et fit ce qui lui avait été ordonné.

12. (Nota-bene : cette espèce de tigres géants ne se rencontre plus que dans quelques forêts vierges, au cœur des chaînes de montagnes de l'Afrique et dans les hauteurs les plus reculées de l'Asie.)

13. Voyant cela, Asmahael devint muet d'étonnement ; il ne put plus prononcer une seule parole et eut grand-peine à se tenir debout ; car, devant ses yeux lui était révélé ce que jadis sa mère lui avait raconté et qu'elle avait vu en rêve. Sa mère était pieuse à sa façon et dut payer sa piété de manière ignominieuse par sa mort et celle de son mari, car elle s'était refusée à adorer Lémec en tant que le dieu le plus haut, après qu'il lui fut advenu la grande grâce d'être prise de force pendant toute la nuit par le plus bas des valets d'armes du roi de façon lubrique et tout à fait contre nature.

14. Et vu que son époux refusa avec indignation une telle manière de montrer sa reconnaissance, on lui arracha vivant les intestins de l'abdomen avec un crochet d'airain.

15. Il sera indiqué plus tard comment Lémec était déjà à même de se procurer de tels engins.

16. Et vois : Asmahael reprit courage et parla avec chaleur : "O puissants pères des pères de la terre, ce ne furent ni votre grandeur, ni votre force physique qui ont réussi à maîtriser une bête féroce de cette taille. En vérité, seul un Dieu, un Dieu très puissant peut agir de la sorte à travers vos cœur sanctifiés ! A Lui reviennent toute gloire, oui toute sainte gloire et toutes louanges, Lui qui est le Père tout-puissant et saint d'enfants aussi élevés, sublimes et forts !"

17. Alors Adam loua Asmahael pour sa juste reconnaissance de l'amour qu'il faut porter à Dieu et pour le fait qu'il M'ait attribué à Moi seul toute gloire.

18. Puis Hénoc hissa Asmahael sur le dos de la bête, qui le porta avec précaution et douceur, et chemina à ses côtés.

19. Ainsi se poursuivit le voyage le long du chemin odorant et ombragé, et pas un seul obstacle ne vint ralentir la marche de la petite procession.

Les oiseaux chantaient gaiement en se balançant sur les branches ; ils chantaient un cantique prophétique aux sons agréables - une petite mélodie de l'Etre des êtres : c'était là ce que Lui chantaient les petits oiseaux.

Chapitre 67

Dans le document La maison de Dieu Préface du Seigneur (Page 174-177)