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La vocation d'Hénoc en tant que prédicateur

Dans le document La maison de Dieu Préface du Seigneur (Page 110-114)

(21 septembre 1840) 1. Dès qu'Adam eut terminé ce discours d'une signification tout à fait particulière que Je lui avais inspiré, sa vue intérieure fut refermée pour son salut. Mais Seth, Enosch et Hénoc furent plongés dans le plus profond étonnement et ne purent comprendre le sens élevé de ses paroles ; ils lui

demandèrent alors des explications.

2. Mais Adam les regarda bouche bée, car il savait à peine de quoi il venait de parler et leur demanda même de lui rappeler ce qu'il leur avait dit véritablement.

3. Seth dit alors : "O père, vois : tu nous as révélé de façon extraordinaire l'origine de l'être humain, et nous as montré comme tu fus

merveilleusement conduit par l'Amour éternel. Nous ne l'avons pas compris et voulions te prier de nous donner quelques explications ; pardonne-nous le faux-pas de notre curiosité ! Qui pourrait bien ne pas s'étonner à l'ouïe des paroles que prononçait ta bouche ?!"

4. Adam se leva, fort agité, et dit : "Si vous venez d'entendre des choses merveilleuses, sachez qu'elles proviennent du Seigneur et non pas de moi ! Ainsi, vous saurez aussi à qui reviennent honneurs et gloire !

5. C'est pourquoi : louez le Seigneur, car Il est en toute sainteté l'amour le plus grand qui soit et la sagesse même ; et rendez-vous compte que l'être humain ne peut rien donner à ses semblables en dehors de ce qu'il a reçu auparavant de l'amour du Seigneur qui est l'unique Donateur de tout bien

! Si vous avez jamais obtenu quoi que ce soit qui fût bien de ma part, ce n'est pas moi qui vous l'ai donné, mais le ciel, et vous reconnaîtrez facilement

d'où jaillit sans cesse la lumière de toutes les lumières ; car le grand et saint Donateur ne se trouve jamais très éloigné des dons qu'Il nous accorde. Par conséquent, cherchez-Le et vous Le trouverez facilement ; alors, la compréhension de la grâce ne vous fera pas défaut !

6. Prenez bien ceci à cœur ; car maintenant votre père Adam vous répète le passage de la transformation (ce qui veut dire la transformation de Lucifer en Adam) par laquelle descendit la grande grâce du Père éternel, saint et infiniment bon ! Puisque le Dieu saint et plein d'amour a tant fait pour nous tous, apportez vous aussi votre concours, et faites preuve d'obéissance en toutes choses ! Amen."

7. Et voyez : ils s'inclinèrent devant Adam et allèrent leur chemin, discutant entre eux sur ce qu'ils pouvaient bien faire. Et Hénoc, le plus jeune de tous, qui était de toute façon un enseignant de Mon nom à cause de sa grande piété, prit la parole et dit à ses frères :

8. "Pères ! Adam, notre père terrestre, a prononcé des paroles au sens profond et plein de sagesse. Nous ne les avons pas comprises ; car il a parlé sans savoir ce qu'il disait ; puisqu'il en est ainsi, nous comprenons sans peine pourquoi ses paroles nous ont frappés à ce point. Car s'il avait parlé en sa qualité d'être humain, comment aurions-nous pu ne pas le comprendre ? Mais, vu qu'il a dit des choses - même si elles furent prononcées en langage humain - au nom de Dieu par la langue de l'Esprit qui était un témoin de l'amour venant de Dieu, notre être charnel ne put évidemment rien comprendre de tout ce qui fut dicté par l'Amour et l'Esprit divins.

9. Puisque c'est l'Esprit de l'Amour qui parla selon la sainteté éternelle de Jéhovah, cela dut être dit pour la glorification du nom le plus saint qui soit. Notre myopie ne nous permet pas de comprendre ces choses ; mais il en est Un qui les comprend, et cet Être unique est l'Amour du Seigneur ; c'est de Lui que découle tout ce qui existe, et il en va de même en ce qui concerne notre amour envers Lui. C'est pourquoi, je suis d'avis que si quelqu'un laisse pleinement s'écouler son amour dans toutes les parties de son être vers l'Amour éternel qui vient de Dieu, il pourrait comprendre les paroles de la sagesse ; car l'amour est la racine de toute sagesse, et celle-ci n'existe que dans l'amour de l'Amour, qui est en Dieu.

10. C'est pourquoi, ô pères, nos racines se trouvent en Dieu ; laissons-les se répandre dans toutes les parties de notre être ; et ce que je ressens me fait savoir clairement et avec force qu'il nous sera encore révélé bien de grandes choses provenant de la mer de grâce de l'Amour éternel, lesquelles seront encore plus élevées, plus profondes et plus sublimes que ce qu'Adam nous a raconté. Nous sommes nés d'Adam et d'Eve ; c'est pourquoi notre être est très charnel et possède peu d'intelligence du cœur. Et lorsqu'un jour les humains pourront naître du pur amour de Dieu, notre compréhension spirituelle leur semblera bien médiocre."

11. Voyez : ce bref discours instructif plut à Seth et à Enosch, si bien que ce dernier, se tournant vers Seth, déclara : "Père Seth, ces paroles pleines de sens caché qu'Hénoc a prononcées ont pénétré comme un fleuve de feu jusqu'à la moelle de mes os, et mon cœur frissonne devant la sagesse cachée de l'amour divin qui se trouve en lui.

12. Ecoute, père : ce qu'il ressent est vrai, car tout son être s'exprime dans l'amour le plus pur et la plus grande humilité ; c'est pourquoi, il faut qu'il devienne l'enseignant principal de tous nos frères et de nos enfants dans la sagesse secrète de l'amour éternel. Bien que, par pure grâce, le Seigneur donne à tous l'amour et l'intelligence du cœur qui proviennent de Lui-même, il n'en est pas moins vrai que chacun ne porte pas le même fardeau : l'un a plus de force dans ses pieds, l'autre dans ses mains, et le troisième dans sa poitrine, un autre encore dans ses reins ou ses viscères, et qui dans ceci et qui dans cela. De même, chacun a un visage humain, mais un n'en voit jamais deux qui soient parfaitement semblables. Et voici ce que je veux dire : Hénoc a une grande puissance et une remarquable force dans son cœur, et il est le seul qui possède de telles qualités ; car on ne peut obtenir l'amour comme on veut, mais seulement pour autant que le Seigneur nous en fait don. Certes, Il a donné l'amour à chacun, mais tous ne ressentent pas cet amour de la même façon ; il en résulte que la compréhension des choses spirituelles doit forcément être différente, afin qu'un frère soit nécessaire à l'autre, ce qui a pour conséquence que tout ce que Dieu a fait naître si sagement inégal devienne ainsi parfaitement compensé.

13. Et toi, mon cher Hénoc, que penses-tu de mon discours ? Dis-moi, les choses ne sont-elles pas comme je les ai décrites, ou en est-il

autrement ? Ton cœur est plein de force et ton intelligence réduit la mienne à néant c'est pourquoi parle, et montre-nous à tous le vrai chemin du Seigneur ; apprends-nous à connaître Ses sentiers impénétrables, et à louer son nom juste et saint de la façon qui convient aux enfants de Son amour éternel et à ceux de notre vieux père Adam ! Amen."

14. Voyez : dès que le pieux Hénoc eut entendu ce discours plein de dignité et d'élévation, il demanda aux deux pères : "Convient-il bien à un faible enfant de prêcher ses connaissances à ceux dont il a encore beaucoup à apprendre?"

15. Seth et Enosch répliquèrent : "Cher Hénoc, ne sais-tu donc pas ce qu'Adam nous a si souvent enseigné ?! Les pères ont seulement été l'instrument qui a servi à engendrer des corps qui sont des demeures pour leurs enfants, c'est-à-dire pour nos plus jeunes frères - ceci avec la

bénédiction du Seigneur ; mais vu que nous sommes procréateurs des corps, et non pas de l'amour, lequel est un esprit vivant qui provient de l'Amour de Dieu, nous ne sommes dans l'amour rien d'autre que des frères et sœurs les uns envers les autres ; par conséquent, nous sommes d'autant plus les enfants d'un seul et même Père très saint qui habite dans les plus hauts cieux, là où se trouve la demeure éternelle de la sainteté de Dieu, Lequel est notre Père à tous. C'est pourquoi, continue de prêcher, incité par ton amour, et sois assuré que, par la grâce de Dieu, nous serons capables de distinguer le langage du frère et celui de l'enfant. Car si quelqu'un prêche l'amour, il parle en tant que frère à travers le cœur de l'Amour éternel, et ses paroles seront semblables au soleil levant dont la lumière chasse par sa chaleur les brouillards qui montent des obscurs sillons de la terre. Mais l'enseignement de celui qui ne prêcherait que poussé par la sagesse qui lui fut prêtée serait semblable à la lumière du soleil de midi : cette lumière ne réchauffe pas, mais brûle insupportablement, et on fuit volontiers ses rayons trop denses que l'on craint, pour se réfugier sous des ombrages bienfaisants !

16. Mais toi, cher Hénoc, tu abrites la source de l'amour et non celle de la pure sagesse ; c'est pourquoi, laisse lever cette aurore divine pour nous, tes frères en Dieu !"

17. Hénoc répondit : "Pères bien-aimés, s'il en est ainsi - comme ma voix intérieure qui vient de Dieu me le dit - alors vous avez discouru très justement ; mais vous avez oublié une chose de la plus haute importance : chacun peut bien parler et agir pour la gloire de Dieu selon sa volonté, comme il le veut et quand il le veut. Mais seul peut prêcher en son nom celui qui est appelé d'En-haut. En ce qui me concerne, c'est vous qui m'avez demandé de le faire, et je n'ai encore pas reçu d'ordre d'En-haut ; c'est pourquoi je ne prêcherai que devant vous. Lorsque cela me sera également ordonné d'En-haut, alors là seulement, je pourrai enseigner à tous mes frères la toute-puissance du nom de l'Amour éternel. En ce qui concerne la juste manière de louer le grand nom de Dieu, vous savez de toute façon, mes chers pères, quelles prières et louanges sont les plus agréables au Seigneur ; vous n'ignorez pas que ni les paroles, ni les gestes, ni les cérémonies, ni les pensées n'ont de valeur, et que seuls l'amour et l'obéissance sont pour Lui le sacrifice le plus agréable que nous autres humains pouvons Lui présenter ! - Lui, notre Dieu et Père à tous, sait exactement ce qu'Il veut de nous ; c'est pourquoi, qu'il soit toujours fait selon Sa sainte volonté ! Amen."

18. "Oui" dit Seth, "mon cher Hénoc, ton discours était plein de la sagesse qui émane de l'amour infini du Seigneur et ressemblait à un beau matin qui se levait en toi et éclairait doucement nos sillons. Vois, Hénoc, toute vérité est une lumière qui monte de la douce flamme de l'Amour éternel, et cette lumière si belle et merveilleuse est la véritable aurore du cœur ; oui, elle est l'unique lumière qui soit, et en dehors de celle-ci, il n'y en a pas d'autre. Et même celle du soleil n'est qu'un pâle reflet de la lumière magnifique et unique de l'Amour éternel. Et on la voit si bien briller dans ton cœur ! Elle nous vivifie sans cesse et réchauffe nos cœurs avec de grandes pensées dignes du Père très saint. Oui, lorsque tu parles, il me semble que j'entends des sons d'un monde qui se lèvera un jour pour nos descendants tardifs, tel un grand fleuve de lumière venant de l'éternel matin de Dieu ; - vois, c'est ainsi que le langage de ton cœur nous a rafraîchis. C'est pourquoi, ne te tais pas, mais parle, donne libre cours à tes sentiments et dis-nous ce qu'Enosch et moi souhaitons savoir !"

19. Dès qu'Hénoc eut entendu ces paroles, il leva les yeux vers le ciel et Me parla dans son cœur, disant : "Père saint, fais-moi la grâce

d'abaisser Ton regard vers moi, Ton faible enfant ! Vois, on me demande de donner, et je n'ai rien d'autre que mon amour pour Toi ! O Père, vois, nous

sommes tous des vers rampant dans la poussière devant Toi, Père tout puissant, éternel et saint ! Il n'y a rien en nous qui soit bon, sinon notre amour pour Toi, lequel était en Toi avant de venir habiter en nous. Par Ton amour qui se trouve maintenant en nous, laisse-Toi aimer, ô bon et très saint Père, de toutes nos forces et par-dessus tout. Car que pourrais-je bien dire dans ma faiblesse, alors que mon amour pour Toi m'empêche de parler ; c'est la raison pour laquelle, comme Tu le sais, je ne puis ni Te louer ni Te prier, car mon amour paralyse ma langue !

20. O Père, abaisse de grâce Ton regard vers moi, pauvre ver qui rampe dans la poussière, et délie ma langue, si c'est Ta volonté que je parle pour la glorification de Ton nom devant la face de mes pères, de mes frères et de mes enfants ! Tu sais qu'Enosch, Kenar, Mahalaleel et mon père Jéred ont toujours prêché la grande magnificence de Ton saint nom ; oh, ne permets pas que je sois un fils indigne de mes pieux pères !"

21. Voyez : dès qu'Hénoc eut prononcé cette courte et silencieuse prière dans son cœur aimant, une authentique prière comme Je les aime et comme elles Me sont agréables et le resteront toujours, car elle était juste, Je fis aussitôt descendre un ange sur la terre, lequel donna des forces à son frère Hénoc et lui délia complètement la langue. Et voyez, quand cela fut accompli, Hénoc reprit courage, porté par son amour, et commença à parler :

22. "O pères aimés et préférés de Dieu, voyez, mon amour envers Dieu m'a rendu aveugle, sourd et muet pour quelques brefs instants ; le Seigneur m'a regardé dans Son amour, et Son amour infini m'a fortifié et a délié ma faible langue. Voyez, c'est l'Amour éternel qui vient de faire cela à l'instant même ! C'est seulement maintenant que je puis parler et ai la permission de le faire ; c'est pourquoi, écoutez les louanges qui s'adressent au Père très saint.

23. Voyez : c'est la volonté du Seigneur plein d'amour que l'être humain L'aime de toutes ses forces ; car en dehors de Dieu, il n'existe pas la moindre force ou la moindre puissance. Toute force qui se trouve dans l'être humain n'est rien d'autre qu'une force provenant de l'Amour divin ; et cette force, qui est placée dans notre cœur, est uniquement celle de l'Amour même. Puisque alors nous possédons cet amour, nous ne devons pas le garder pour nous-mêmes, mais le sacrifier à Celui qui l'a mis dans notre cœur d'une façon si généreuse.

24. Voyez : il n'existe rien que nous puissions donner au Seigneur sans que nous l'ayons d'abord obtenu de Lui. Quelle joie pourrions-nous bien Lui faire en Lui donnant la terre entière, oui, le monde entier ? Il nous dirait : "Enfants, Je n'ai et n'aurai jamais besoin de cela ; car si J'avais plaisir à de telles choses, Je pourrais en créer des milliards à chaque instant et aurais éternellement assez d'espace pour elles à Ma disposition. C’est pourquoi, Je ne trouve aucun agrément à des sacrifices qui proviennent de la matière, laquelle est la demeure de la mort ; mais seul un cœur repentant, plein de

contrition et qui M'aime peut Me réjouir. C'est là ce que vous possédez réellement et c'est Moi qui vous en ai fait don ; c'est vraiment cela qui vous appartient pleinement. Si vous le voulez, vous pouvez Me le rendre, et J'y prendrai place avec Ma grâce ; alors, par celle-ci, vous vivrez éternellement dans Mon immuable Amour, et toutes choses auront la transparence d'une eau claire pour vous. Mais si vous pénétrez vous-mêmes dans votre cœur et en verrouillez la porte devant Moi pour M'empêcher d'y entrer comme Je le veux, alors vous aurez bientôt consommé votre pain de Vie en vous ; et vu que Moi, l'unique Donateur de cette nourriture, ne pourrai plus vous pourvoir de ce pain de Vie, la mort éternelle deviendra aussitôt la conséquence nécessaire de votre égoïsme !

25. Car voyez, dit le Seigneur : Je n'ai aucune joie à prendre et ne trouve de félicité que lorsque Je peux donner sans discontinuer ! Que celui qui veut être comblé prenne toujours docilement ce que Je lui offre et laisse son cœur se remplir de Ma grâce, afin qu'un jour Mon amour puisse y pénétrer pleinement. Car celui dont le cœur ne sera pas saturé de Mon amour ne goûtera jamais à la Vie en lui, et la mort le tiendra totalement prisonnier. Car le moment est venu où Je donne d'abord la grâce à chacun et seulement après l'amour, qui vient de Moi, jusqu'au grand temps de tous les temps ; alors l'amour viendra en premier, et à celui qui n'aura pas l'amour, il ne sera jamais donné la lumière de la grâce en partage ; et la lumière du monde anéantira tout un chacun !"

26. Voyez, chers pères, et comprenez bien mes paroles ! Portez toute votre attention à ce que va dire encore le Seigneur : "Ecoutez, vous autres enfants de Ma compassion ! Ma grâce est un grand trésor, et la terre ne possède rien qui lui ressemble. Ma grâce est une juste lumière qui émane de la

hauteur de Ma sainteté, aussi bien que Mon amour est un juste repas de Vie. Qui n'a pas reçu Ma grâce ne peut pas croire que je suis Celui de qui jaillit éternellement toute Vie ; et qui n'a pas la foi est semblable aux animaux et sera jugé dans tous ses actes. Mais si quelqu'un voulait Me reconnaître dans son amour, alors le fleuve de la grâce se déverserait sur lui, et un tel être aurait déjà droit par avance à ce qui, plus tard, dans le grand temps des temps, adviendra à ceux qui seront de bonne volonté.

27. C'est pourquoi croyez, afin que vous puissiez un jour parvenir à l'amour, et par cela à la Vie ; aimez-Moi dans votre esprit, et que toutes les œuvres de vos mains et de votre volonté soient un témoignage de la Vie en vous, et que vos paroles montrent que vous êtes enfants de Dieu. Je jugerai les humains selon leur foi. Mais pour ce qui est de Mes enfants, Je veux les conduire dans Mon amour, et la lumière de Ma sagesse deviendra pour eux un éternel flambeau de la Vie bienheureuse qui découle de Moi, qui suis leur Père saint et plein d'amour, maintenant et dans toute l'éternité des éternités

! Amen."

! Amen."

Dans le document La maison de Dieu Préface du Seigneur (Page 110-114)