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La nature de la vérité et de l'amour

Dans le document La maison de Dieu Préface du Seigneur (Page 193-196)

(17 mars 1841) 1. Après que les pères eurent entendu des paroles aussi merveilleuses de la gueule du fauve, vois, ils furent pris d'épouvante et se frappèrent la poitrine en se repentant de leur faute ; et ils Me promirent dans leur cœur de ne prendre de toute la journée ni repas ni boisson. Pendant une demi-heure, ils Me prièrent silencieusement pour obtenir Mon pardon et, à l'exception d'Hénoc, pas un n'osa lever les yeux du sol.

2. La bête utilisa ce temps pour prendre son repas quelque peu à l'écart. Puis, quand elle en eut fini de ses trois boucs, elle revint aussitôt, gagna en quelques bonds une source proche où elle se rafraîchit les dents et la langue, afin de calmer sa fureur et d'adoucir sa férocité.

3. Ensuite, elle se rendit vers Asmahael et lui offrit ses services pour le reste du voyage.

4. Hénoc regarda les pères et demanda à voix basse à Adam s'il désirait encore quelque chose ou si on pouvait se préparer au départ.

5. Adam répondit d'une voix de vieillard encore plus tremblante que d'habitude : "O Hénoc, la peur m'a paralysé les membres ; je ne puis plus me relever et, comme tu le vois, la mère Eve non plus, - et pourtant nous devrions nous rendre à l'occident ! Qu'allons-nous faire pour pouvoir continuer notre route ?

6. Vois, cher Hénoc ! Il n'en va pas beaucoup mieux pour les autres ! Que ton amour envers Dieu nous dise ce que nous devons faire ! Car, en vérité, je ressens avec la même intensité le sacrilège de notre tiédeur et la faiblesse de mes membres !

7. O vérité, vérité, quelle chose terrible est ta puissance ! Cet animal est une fidèle image de ton implacabilité. Tu n'épargnes aucun être, qu'il soit le premier ou le dernier habitant de la terre ! Pour toi, tous les âges sont semblables. Tu frappes les pères et leurs enfants et n'épargnes pas leurs faibles mères. Tu courbes nos têtes vers la terre et paralyses nos membres par une activité forcée. A part Dieu, où est celui qui puisse supporter le fardeau de ta rigueur ?

8. O doux, tendre et saint amour ! Si tu ne marchais pas main dans la main avec la vérité en tant que sainte bénédiction de Jéhovah, oh alors la

connaissance d'une vérité isolée signifierait vraiment la mort des humains !

9. O enfants ! Ne cherchez dorénavant plus la sagesse en elle-même, mais uniquement l'amour ! Et cet amour contiendra aussi une part suffisante de vérité pour vous !

10. Celui à qui le Seigneur donnera plus de vérité que d'amour sera finalement écrasé par elle, ou alors le Seigneur deviendra lui-même son portefaix pour lui permettre de supporter tout le poids de cette vérité.

11. C'est pourquoi, à l'avenir, enseignez la vérité dans l'amour à tous vos enfants et l'amour dans la vérité à vos frères.

12. Maintenant, Hénoc, fais ce que tu peux et constate l'effet désastreux de l'unique vérité parmi nous ! O Hénoc, unis ta prière à la mienne, afin que nous ne nous trouvions plus ici à la tombée de la nuit !"

13. Hénoc se tourna alors vers Moi dans son cœur, et sa poitrine laissa échapper un silencieux soupir qui disait : "O Toi, grand et saint Père plein d'amour de tous les êtres humains, Créateur tout-puissant, Dieu de l'infini, éternel et plein de sainteté ! Fais-nous la grâce d'abaisser Ton regard de Tes hauteurs miséricordieuses vers nous, pauvres et misérables vermisseaux, et vois de ta plénitude infinie la faiblesse sans limites dans laquelle nous languissons, accablés devant la grande puissance de Ta vérité, en face de Ta douceur paternelle !

14. Oh, permets-nous de nous relever du sol dur de la terre avec des membres fortifiés et pleins d'un joyeux courage ; conduis-nous selon Ta sainte volonté, selon Ta grâce et Ton bon plaisir, et ne permets pas qu'un mal quelconque s'attaque aux pères, mais donne-nous de pouvoir marcher tous constamment dans Ta grâce et Ton amour !

15. O Toi, mon très saint Père, exauce ma muette supplication ! Amen."

16. Après s'être adressé ainsi à Moi dans son cœur rempli d'amour et de confiance, vois, il entendit bientôt en lui des paroles pleines de douceur et de sainteté qui disaient :

17. "Ecoute, Hénoc ! J'ai entendu tes soupirs et ai exaucé ta prière ! Avance-toi vers tes pères et, pourvu de la bénédiction de Ma grande compassion, console-les et donne-leur l'assurance de Mon aide. Puis saisis-les sous les bras et ils se relèveront tous comme des adolescents pleins de force et termineront leur voyage gaiement et selon Ma volonté.

18. Mais ne laisse pas pénétrer le tigre dans la demeure d'Adam, ni sur le terrain qui l'entoure ; lorsque le voyage sera terminé, laissez-le aller librement et en paix au lieu de sa destination.

19. Va maintenant, et fais ce que Je t'ai ordonné ; éduque Asmahael, l'étranger, pour Ma gloire ; Je te dis cela avec tout Mon amour. Amen."

Chapitre 75 La cause de la peur

1. Alors Hénoc Me remercia dans son cœur pour le pain spirituel venu de la véritable maison paternelle ; puis il se rendit auprès de ses faibles pères et leur adressa des paroles de consolation :

2. "O pères bien-aimés ! Notre Père saint et Seigneur tout-puissant nous a fait la grâce de nous éveiller du sommeil de notre tiédeur au moyen d'un petit miracle qui est certainement extraordinaire : Il a délié la langue d'ordinaire muette d'un animal et a fait glisser une petite étincelle de vérité éternelle à travers sa gueule inexperte au langage. Nous avons réalisé la signification profonde de ce message et en fûmes effrayés, comme si nous nous étions trouvés face à l'inexorable et cruelle destruction éternelle !

3. Oh, que cette crainte et ce quasi-désespoir furent vains ! Dites-moi, mes chers pères, que doit craindre celui qui aime véritablement ?

4. L'authentique amour désintéressé envers Dieu n'est-il pas la main protectrice que le Père très saint pose sur notre poitrine et dont la puissance fait trembler l'infini tout entier dans son obéissance respectueuse, jusque dans ses fondements les plus profonds ?

5. Le même doigt de Dieu, appartenant à Sa main qui nous protège, ne porte-t-il pas la voûte de l'infini avec ses innombrables étoiles, le soleil et la lune ? Et nous sommes pris de faiblesse devant un petit rien qui sort de l'ordinaire, alors que nous aurions toutes les raisons de devenir faibles et découragés en méditant quelque peu sur nous-mêmes, c'est-à-dire en réfléchissant à cette merveille inouïe qu'est la capacité de parler qui nous est continuellement propre et nous permet de donner à chaque chose un ou mille autres noms !

6. Oh voyez, cela ne nous étonne guère, et nous ne sommes pas pris de faiblesse en nous parlant mutuellement.

7. Si notre capacité de compréhension nous permet de considérer les plus grandes merveilles sans en être bouleversés, oh qu'il est alors insensé de perdre ses moyens à l'écoute du grésillement d'un grillon ! Voyez tout cela ressemble davantage à une peur servile qu'au véritable amour vivant !

8. Celui qui est vivant de toutes parts peut-il trembler devant la mort ou, pris d'une faiblesse soudaine, reculer devant elle ? 9. En vérité, si le porteur de Vie a peur de la mort, c'est qu'il se trouve encore en lui des traces profondes provenant de celle-ci !

10. L'être humain ne fut-il pas placé dans le grand espace cosmique en tant que maître de toutes les créatures ? Qu'est-il advenu de lui alors qu'il tremble devant le bourdonnement d'une mouche, comme si Dieu l'avait quasiment mis en jugement ?

11. O pères bien-aimés ! Je sais à quoi cela est dû : non pas à la chute première de nos père et mère originels, comme vous le pensez, - car cette chute n'en était que la conséquence -, mais bien plutôt du fait que, dans sa liberté, l'être humain a commencé à se croire grand et puissant et s'est perdu ensuite dans cette folle présomption qui lui fait croire que soleil et monde pendent à chacun de ses cheveux. Mais lorsque le Père très saint et plein d'amour éveille son enfant de son sommeil et de ses rêves insensés au moyen de quelques gouttes rafraîchissantes pleines d'amour, de miséricorde et de grâce, celui-ci ouvre alors soudainement les yeux, reconnaît sa faiblesse et son néant, et pleure de n'être qu'un faible enfant.

12. Mais lorsque ensuite il aperçoit son Père si plein de force, il se réjouit et court vers Lui avec amour, Le caresse et Lui demande du pain ; et où se trouvent le père et la mère qui voudraient alors repousser leur enfant chéri ?

13. Si l'enfant est rétif, le Père saura le punir pour l'adoucir ; et s'il ne voulait absolument pas se laisser éveiller tout à fait, n'utilisera-t-Il pas tous les moyens pour l'amener pleinement à la vie ?

14. Et lorsque l'enfant a ouvert à nouveau les yeux et souri à son Père anxieux, Celui-ci ne Se réjouira-t-il pas davantage que pour cent autres de Ses enfants qui sont restés éveillés ?

15. O pères bien-aimés ! Voyez comme vos craintes et votre faiblesse sont vaines ! Eveillez-vous à l'amour, et rendez-vous compte que notre Père saint, grand et bon est à vos côtés dans une attente pleine de tendresse, jusqu'à ce que vous vouliez bien tourner vos regards vers Lui !

16. Oh, éveillez-vous ! Il n'est pas un Père lointain, mais au contraire un Père très proche et plein d'amour, de douceur et de patience !

17. Si vous êtes encore ensommeillés et épuisés par vos rêves, réveillez-vous tout à fait et vous serez si bien fortifiés que vous sauterez de joie comme de jeunes cerfs ! Oh, éveillez-vous dans l'amour du Père ! Amen."

Chapitre 76

Dans le document La maison de Dieu Préface du Seigneur (Page 193-196)