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The, « Réflexion sur le Ciné-club de la maison des femmes », texte présenté à la

Fonds de la Société des Artistes Méridionaux (III 1940-1996)

M. The, « Réflexion sur le Ciné-club de la maison des femmes », texte présenté à la

« Conférence internationale sur la femme, le cinéma et la vidéo » d’Amsterdam le 25 et 31 mai 1981, La Lune Rousse, nº12-13, tome 1 (1981-1982), p. 102.

Collectif, « Quelques-unes des photos de notre exposition », La Lune Rousse, nº12-13, tome 1

(1981-1982), p. 145.

Marie-Claude, Anne, Françoise, Irène, Marie-France, Brigitte, « Pour continuer

ensemble », La Lune Rousse, nº12-13, tome 1 (1981-1982), p. 155.

Anonyme, « Lunes de juillet », La Lune Rousse, nº12-13, tome 2 (1981-1982), p. 165.

Sansamarine, « Un été aux États-Unis », La Lune Rousse, nº12-13, tome 2 (1981-1982), p.

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Jacqueline, « Panoramique », La Lune Rousse, nº12-13, tome 2 (1981-1982), p. 207.

Anonyme, « Lunes de novembre », La Lune Rousse, nº12-13, tome 2 (1981-1982), p. 256.

Anonyme, « Celine et Julie vont en bateau, et nous pendant ce temps… », La Lune Rousse,

nº12-13, tome 2 (1981-1982), p. 274.

Archives d’Elise Cabanes

GALLAND Laurent, « Pour la première fois ! Elise Cabanes la prodigieuse "créature-

faune".. !! », Mars magazine d’art contemporain nº6 (été 1985), p. 6-8.

Archives de Marie Ciosi

Affiche « Exposition Créer au féminin », Espace Compans-Caffarelli, 31 mai-21 juin 1995.

Archives d’Irène Corradin

Programmation du Ciné-club de la Maison des femmes de Toulouse entre 1977 et 1993.

Archives de Françoise Courtiade

Lettre de la galerie Françoise Courtiade aux Graphistes associés, 28 septembre 1995.

Archives de Danièle Delbreil

DELBREIL Danièle, brochure d’exposition personnelle du 12 février au 9 mars 2OO2 à

Ombres blanches, Toulouse.

Archives de Kiki Lacarrière

DECORSE Johanna, « Kiki Lacarrière, artiste de genre », Touléco (hiver 2012), p. 76-77.

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ARTAMBULLE, Catartambulle : catalogue du collectif, 2005, 31 p.

Photographies du collectif Artambulle, 1996-1997, 26 photographies.

Archives de Gérard Regimbeau

Ab-Irato, Après la transpiration !. Catalogue d’exposition (Galerie du Quai, Toulouse, 20

novembre-7 décembre 1990), Toulouse, s.d.

Anonyme, 2ème biennale des Jeunes Créateurs Toulouse Midi-Pyrénées. Catalogue

d’exposition (Toulouse, du 5 mai 1992 au 10 juin 1992), Toulouse, 1992.

Ecole des Beaux-Arts de Toulouse, Alumet : collectif à l’œuvre 1976-1986, s.d.

KLEIN Robert, « L’A. Musée international », Inter : art actuel, n° 62 (1995), p. 78-79.

REGIMBEAU Gérard, « Ab Irato transpire », Flash L’Hebdo Loisir, nº633 (janvier 1994),

p. 32.

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Bibliographie

1- Le mouvement de Mai 68

ARTIERES Philippe, ZANCARINI-FOURNEL Michelle (dir.), « 1968-1974. Changer le

monde et changer sa vie », dans 68 : Une histoire collective [1962-1981], Cahiers libres, Paris, La Découverte, 2008.

Ce chapitre évoque longuement la naissance du MLF, via le Mouvement des Femmes et la transition effectué par « Féminin masculin avenir » en mai 68 à la Sorbonne, lorsqu’un petit groupe de femmes a commencé à parler de féminisme. Le mouvement féministe est situé dans la continuité de mai 68 par « la radicalité des discours et des formes d’actions du MLF (p. 435) » et « l’inscription du privé dans le politique (p. 435) » qui ont initié « la libération des corps (p. 435) ». Mais c’est aussi une rupture avec ce mouvement, car les femmes qui y ont participé ont été reléguées à un rôle secondaire. L’ouvrage évoque les tensions au sein même du mouvement féministe, les lieux de rencontres et de débats (similaires à ceux de Toulouse) ainsi que les urgences du féminisme (avortement, contraception, violences…) qui ont peut- être expliquées l’intérêt tardif des féministes (loi Veil, 1975) pour les études féministes et la culture en général. Cette analyse historique m’est utile pour replacer le lancement du mouvement féministe des années 1970 dans un contexte politique. Mai 68 ayant eu, entre autres, de fortes répercussions sur l’art, la postérité du féminisme et de l’art féministe vis-à- vis de ce mouvement est à prendre en compte dans mon sujet.

ARTOUS Antoine, EPSZTAJN Didier, SILBERSTEIN Patrick (dir.), La France des

années 1968, Editions Syllepse, Paris, 2008.

BALDUCCI Roberta, Mai 68 sur Toulouse, mémoire pour la maîtrise d’Histoire, sous la

direction de RIVES Jean, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, 2002.

BRUGAROLAS Elie, Itinéraires militants : Toulouse en 68 [en ligne]. 2010 [consulté le 5

décembre 2014]. Disponible sur : http://itineraires-militants-68.fr/.

FAURE Christine, « Mai 1968 à Toulouse : le Mouvement du 25 avril », Matériaux pour

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2- Le mouvement féministe

ARONS-ADAN Ariane, Le mouvement féministe à Grenade de 1975 à 1982, mémoire pour

la maîtrise d’Histoire, sous la direction de BRIVE Marie-France, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, 1993.

APP Corinne, FAURE-FRAISSE Anne-Marie, FRAENKEL Béatrice, RAUZIER Lydie,

40 ans de slogans féministes : 1970/2010, Donnemarie-Dontilly, Editions iXe, 2011.

BARD Christine, METZ Annie, NEVEU Valérie (dir.), Guide des sources de l’histoire du

féminisme de la Révolution française à nos jours, Archives du féminisme, Rennes, Presses

universitaires de Rennes, 2006.

CHAPERON Sylvie, Les années Beauvoir (1945-1970), Paris, Fayard, 2000.

CORRADIN Irène, MARTIN Jacqueline (dir.), Les femmes sujets d’histoire : à la

mémoire de Marie-France Brive, Féminin et Masculin, Toulouse, Presses universitaires du

Mirail, 1999.

ELMALEH Éliane, Les Women’s Studies aux États-Unis [en ligne]. Transatlantica, 2006

[consulté le 3 mars 2015]. Disponible sur : http://transatlantica.revues.org/541.

RIOT-SARCEY Michèle, Histoire du féminisme, Repères, Paris, La Découverte, 2008 (1ère

ed. 2002).

3- Le féminisme en Midi-Pyrénées

AGNES Charlotte, La presse féministe toulousaine des années 1970 [en ligne]. 2012

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AMIEL Sylvie, Trente ans d’études féministes à l’Université Toulouse Le Mirail (1970-

2000), mémoire pour la maîtrise d’Histoire contemporaine, sous la direction d’AMRANE

Djamila, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, 2000.

Ce mémoire retrace le début des études féministes universitaires à Toulouse depuis les années 1970. Il raconte la création du GRIEF, du groupe Simone et les premiers cours d’études féministes qui ont eu lieu à la fac. Amiel a étudié les registres des cours et réalisé des statistiques par rapport à ces registres. Toulouse a été une des premières universités à intégrer les études féministes dans son cursus. Cela s’est fait grâce à la persévérance et la motivation de féministes telles que Monique Haicault, Rolande Trempé et Marie-France Brive. L’auteure analyse la pluridisciplinarité de ces études : les premières disciplines à intégrer ces questions- là ont été la sociologie, l’histoire, les lettres et l’anglais. Elle revient sur le colloque de 1982 organisé à l’Université du Mirail : « Femmes, féminisme et recherches », et l’institutionnalisation des recherches sur les femmes qui a suivi ce colloque. Cette institutionnalisation n’a cependant pas permis l’augmentation des recherches sur ce sujet par les étudiants et les étudiantes. Ce sont les séminaires du groupe Simone qui ont encouragé ces travaux. Ce mémoire est important pour mes recherches car il s’intéresse à une autre piste que le mouvement politique et l’art : la recherche universitaire. L’apparition très tardive de l’intérêt pour l’enseignement de l’art féministe renforce l’idée de la difficulté en France à aborder le féminisme du côté de l’art. En effet, la première apparition du terme « art » dans les études de genre, si l’on s’en tient aux recherches effectuées ici, s’opère dans la deuxième moitié des années 1990 lorsque le groupe Simone, par le biais de Fabienne Brugères et Nicole Décuré, intègre un nouvel axe de recherche intitulé « Genre, Art et Création ».

KANDEL Liliane, Un tournant institutionnel : le colloque de Toulouse [en ligne]. Les

cahiers du CEDREF, 2009 [consulté le 23 mars 2015]. Disponible sur : http://cedref.revues.org/520.

MATHIEU Céline, Les Mouvements pour la liberté et la gratuité de l’avortement et de la

contraception à Toulouse de 1970 à 1974, mémoire pour la maîtrise d’Histoire, sous la

direction d’AMRANE Djamila, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, 1995.

Céline Mathieu précise dès son introduction qu’elle est partie de rien, et que l’absence d’archives sur le mouvement féministe et criante. Elle se base principalement sur des interviews orales d’anciennes militantes de l’époque. Elle décortique les groupes présents à Toulouse dans les années 1970 ou qui ont fait leur apparition au cours de ce siècle. Elle

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analyse aussi les débats sur l’avortement entre les féministes elles-mêmes (l’importance de la maternité chez les essentialistes était quelque peu en contradiction avec l’avortement, bien qu’apparemment aucune féministe, même essentialiste, ne se soit directement opposé à l’IVG), la difficulté pour acquérir ce droit et les moyens employés par les féministes pour y arriver (utilisation de films pour la propagande, apprentissage d’avortements clandestins auprès des médecins du G.I.S et la méthode Karman, organisation de voyages à l’étranger pour les femmes désirant avorter…). Mathieu met l’accent sur les contradictions et les problèmes qui sont survenus pendant la période pré-loi Veil : fallait-il organiser massivement et collectivement des avortements clandestins, ou fallait-il lutter pour obtenir le droit à l’avortement ? Elle étudie aussi rapidement les autres revendications féministes (tâches ménagères, salaires, violences…) et leur moyens d’obtention sur Toulouse : Sketches, détournements de situation, tracts, affiches, vente de journaux... Mais elle reste assez vague sur ces dernières, puisque ce n’est pas le sujet de sa recherche. Ce mémoire est utile pour mon sujet car il analyse la situation toulousaine. En expliquant les difficultés auxquelles elle s’est confrontée dès le départ (notamment le manque d’archives), Céline Mathieu montre que son travail est novateur. Les archives concernant le MLAC ne sont pas dans les lieux municipaux, mais encore privées. Elle cite des noms de militantes qui ont participé aux actions et sketches féministes, ce qui me permet de pouvoir les contacter à mon tour pour qu’elles m’expliquent, non pas le mouvement du MLAC, mais leurs moyens d’expressions pour faire passer leurs idées.

PONS Sandrine, De la mère vers le sujet : les représentations de « la » femme dans la

Dépêche du Midi : 1949-1970, mémoire pour la maîtrise d’Histoire, sous la direction

d’AMRANE Djamila, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, 2000.

4- Les théories féministes

BUTLER Judith, Trouble dans le genre : le féminisme et la subversion de l’identité, Paris,

La Découverte/poche, 2006 (1ère ed. américaine 1990, 2ème ed.. américaine 1999, 1ère ed. française 2005).

CAPDEVILA Luc, CASSAGNES Sophie, COCAUD Martine, GODINEAU Dominique, ROUQUET François, SAINCLIVIER Jacqueline (dir.), Le genre face aux mutations :

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Masculin et féminin, du Moyen Age à nos jours, Histoire, Rennes, Presses Universitaires de

Rennes, 2003.

Cet ouvrage est issu du colloque international organisé par l’UMR-CNRS 6040 CRHISCO (Centre de recherche historique sur les sociétés et cultures de l’Ouest européen) qui s’est tenu à Rennes 2 en 2002. Son intérêt réside dans la mixité des travaux issus de différents domaines (histoire, littérature, sociologie) pour analyser la construction des genres féminins et masculins au cours de l’histoire et les rapports sociaux de sexes. Les recherches abordent cinq angles dans la construction du genre : l’ajustement des représentations et la construction des normes, les savoirs, les pouvoirs et les révolutions, les guerres, et les situations inédites. Le genre y est analysé comme une construction sociale, qui a évoluée avec le temps et est toujours en perpétuel changement. L’analyse des mythes et de l’imaginaire social, comme l’image de la « fanatique contre-révolutionnaire » après 1789 permet de comprendre, sans la justifier, une partie de l’exclusion des femmes de la sphère politique après ces années-là. Les études sur la différente notion des « vacances » entre les hommes et les femmes durant les Trente Glorieuses, et les évolutions de cette notion grâce au mouvement féministe, notamment les vacances organisées par Psychanalyse et Politique dans les années 1970, rejoint les concepts de la culpabilisation des femmes et la nécessité de se regrouper pour s’émanciper. Ce colloque m’est utile pour analyser le genre sous divers angles d’approches afin de saisir les raisons et les justifications qui ont été fournies tout au long de l’histoire pour exclure les femmes de la sphère publique et les reléguer dans la sphère privée. Cet enfermement des femmes se répercute sur leur carrière artistique et sur leur production. Les exemples de la culpabilisation fournis ici se rapprochent de la culpabilisation des femmes artistes, accusées de privilégier leur carrière à leur famille.

DELPHY Christine, L’Ennemi principal 1 : l’économie politique du patriarcat, Nouvelles

Questions Féministes, Paris, Éditions Syllepse, 1998.

HERITIER Françoise, Masculin/Féminin II : Dissoudre la hiérarchie, Essais, Paris, Poches

Odile Jacob, 2002.

Cet ouvrage est une analyse anthropologique et ethnologique de la domination masculine. Il retrace l’apparition des discriminations envers les femmes au travers de la différence visible des sexes et de la valence différentielle des sexes. La première partie est un bilan des discriminations sexistes, la deuxième partie est une critique de ces discriminations et la troisième partie, la plus intéressante, propose des solutions pour abolir ces discriminations en

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prenant en compte les obstacles et les blocages qui peuvent être rencontrés. Le chapitre 3 de cette troisième partie s’intitule : « La démocratie doit-elle représenter les femmes en tant que

femmes ? ». Héritier s’interroge sur l’application de la parité pour pallier au problème de

l’égalité : « […] les uns seraient censés être élus pour leur compétence et les autres pour

cause de quotas ou de parité. Les femmes désignées par ce moyen seront soupçonnées de devoir leur promotion professionnelle ou politique moins à leurs capacités qu’à leur sexe (p.275) ». C’est en réalité un changement radical des mentalités, par l’éducation notamment,

qui permettra l’inclusion des femmes dans la sphère politique. Ce passage est intéressant car il aborde les questions de légitimité et d’invisibilisation des femmes au profit de l’universel masculin, ce qui s’applique aussi dans le milieu de l’art. Ce livre est un livre intéressant pour mes recherches car il se base sur la question de la différence des sexes, en terme biologiques plus que sociologiques, le genre étant construit par rapport à cette différence des sexes. C’est sur cette différence que se sont fondées une grande partie des féministes des années 1970, sur cette recherche de l’ « identité » des femmes. Cette œuvre, par son analyse anthropologique, retrace le plus concrètement possible la mise en place de la supériorité du masculin et des valeurs qui y sont associées ainsi que, par cette hiérarchisation, la légitimation de l’appropriation du corps des femmes par les hommes et l’assignation des femmes à la sphère privée de par leur capacité de procréation. Les recherches féministes dans les années 1970 se sont beaucoup fondées sur cette recherche de réappropriation du corps et de la parole qui leur a été depuis longtemps confisqué, c’est cette confiscation qui est expliquée dans ce livre.

KOLLONTAÏ Alexandra, Marxisme et révolution sexuelle, Paris, La Découverte, 2001 (1ère

ed. Paris, F. Maspero, 1973).

KRAKOVITCH Odile, SELLIER Geneviève (dir.), L’Exclusion des femmes : Masculinité

et politique dans la culture au XXe siècle, Histoire culturelle, Bruxelles, Editions Complexe,

2001.

Cet ouvrage est un recueil de textes analysants l’exclusion des femmes de la culture et de la vie culturelle au XXe siècle. La problématique s’articule autour des rapports entre politique et différence des sexes. En se basant sur les évolutions institutionnelles de la culture, qui apportent des changements et des résistances à l’intérieur de celle-ci, les textes commentent l’évolution et les changements dans les instances culturelles, en les liants au genre. Que ce soit dans le théâtre, la littérature, ou le cinéma, les femmes sont toujours marginalisées. L’un des textes les plus intéressants pour mon sujet est celui de Geneviève Sellier : La nostalgie de

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l’héroïsme : masculinité et politique dans le cinéma de la Nouvelle Vague. Elle y explique la

transformation du cinéma français avec l’instauration en 1956 de la prime à la qualité en remplacement de l’aide automatique. Cette prime est complétée par l’avance sur recettes instaurée par André Malraux lorsque le Centre National du Cinéma se rattache au Ministère des Affaires Culturelles. L’aide qualitative émane d’une « vision de l’art qui appartient à

l’élite cultivée, dans un moyen d’expression qui relevait jusqu’alors de la culture de masse (p. 108) ». Elle bouleverse le cinéma classique et instaure un cinéma à deux vitesses : cinéma

commercial contre cinéma d’auteur. Le cinéma d’auteur se développe donc en parallèle à ce cinéma commercial, favorisé par les salles d’art et d’essai ayant ouvert en 1955. Cet ouvrage est important pour mon sujet car il analyse l’image des femmes et les stéréotypes à travers plusieurs exemples de culture de masse. Les stéréotypes sont plus ou moins explicites, mais presque toujours présents : maternité, enfermement, propriété, douceur ou objet symbolique lié à la société de consommation (comme c’est le cas dans Apocalypse Now de Francis Coppola)… Il permet également de voir le développement du cinéma avec un œil critique, et de comprendre l’apparition du cinéma amateur et celle du cinéma d’auteur, en réaction au cinéma commercial ou par manque de financement.

SCOTT Joan W., De l’utilité du genre, A venir, Histoire de la pensée, Paris, Fayard, 2012.

De l’utilité du genre est un volume de cinq essais qui recouvrent une période de vingt-cinq ans. Scott y étudie le genre comme une catégorie d’analyse à part entière. Au fur et à mesure des essais, elle intègre la psychanalyse et les essais de Freud et Lacan pour visibiliser les contradictions et les questions qui restent sans réponse. Elle l’utilise comme une méthode critique de l’écriture de l‘histoire en suivant la théorie de Michel Foucault dans Les Mots et

les Choses de 1966 qui la définie comme « un perpétuel principe d’inquiétude et de mise en question […] de ce qui a pu sembler, par ailleurs, acquis. (p. 51) ». La psychanalyse lui sert à

étudier ce qui échappe à la théorie. La volonté de Scott est de savoir dans quelles conditions et par quels fantasmes (dans le sens de la base des motivations rationnelles qui participent des actions de l’histoire), les identités homme/femme sont articulées et reconnues. Elle revient sur la conquête des domaines disciplinaires par le féminisme et la question de l’institutionnalisation de ces questions, et y développe la mélancolie (en tant que perte d’une quête) qui touche les chercheuses universitaires féministes, ainsi que la nécessité de trouver une nouvelle quête. Elle et les autres chercheuses se cantonnent encore à la préservation des acquis (à cause des réformes libérales attaquant les universités), et ne sont plus actrices du changement. L’auteure affirme que le féminisme doit se définir par la critique, au sens que

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l’entendait Marx, Kant, Hegel et l’Ecole de Francfort, qui présente un aspect insatisfait et passionné. Tout peut être critiqué, et la critique est source de plaisir et de motivation politique car elle explore l’inconnu. Le féminisme a permis de compléter des pans de l’histoire, en la critiquant comme « non objective », et ont permis de mieux en comprendre certains aspects. Elle affirme aussi que les recherches doivent continuer à avancer. Les recherches universitaires s’institutionnalisent, mais surtout au profit des femmes blanches hétérosexuelles. Il est nécessaire d’inclure de nouvelles problématiques et de rechercher des nouvelles identités pour continuer à croiser les oppressions et critiquer ce qui semble acquis. Le rôle de la recherche féministe n’a pas été de faire des femmes des sujets mais de questionner la production de sujets selon les époques et les circonstances. Les féministes sont des sujets politiques et désirants qui font l’histoire. Le but est l’égalité : pour l’atteindre, il faut donc encore désirer plonger dans l’inconnu pour retrouver la passion et réfléchir à ce qui reste impensé. Cet ouvrage est intéressant pour mon sujet car il aborde le thème du genre du point de vue sociologie et historique. L’utilisation de la psychanalyse y est intéressante et m’a permis d’en comprendre les fondements et les concepts. Joan W. Scott argumente et creuse les représentations de genre, leurs symboles culturels et leurs origines. C’est un ouvrage essentiel pour comprendre les problématiques féministes actuelles.

TRAT Josette (coord.), Cahiers du féminisme : dans le tourbillon du féminisme de la lutte

des classes (1977-1998), Paris, Editions Syllepse, 2011.

5- L’art dans les années 1970

ATKINS Robert, Petit lexique de l’art contemporain, Paris, Editions Abbeville, 1992 (1ère

ed. anglaise 1990).

COMBES Malika, CONTRERAS ZUBILLAGA Igor, EMEL YAVUZ Perin (dir.), A

l’avant-garde ! : Art et politique dans les années 1960-1970, Comparatisme et société,

Bruxelles, Peter Lang, 2013.

FRECHURET Maurice, Les années 70 : l’art en cause. Catalogue d’exposition. (Bordeaux,

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MENEGUZZO Marco, L’art au XXe siècle : II. L’art contemporain, Guide des arts, Paris,

Editions Hazan, 2007.

PRIOLET Mathilde, La denrée culturelle : Eclipse du politique, expansion de la culture,

Paris, l’Harmattan, 2008.

6- L’art militant

BIET Christian, NEVEUX Olivier (dir.), Une histoire du spectacle militant : Théâtre et

cinéma militant (1966-1981), Théâtre et cinéma, Vic La Gardiole, L’Entretemps éditions,

2007.

GLEIZAL Jean-Jacques, L’art et le politique : essai sur la médiation, La politique éclatée,

Paris, Presses universitaires de France, 1994.