• Aucun résultat trouvé

théorique et sophistication

Dans le document 34-35 : Sciences et techniques (Page 107-111)

matérielle »

7

Une rapide visite guidée de la bibliothè- que fait découvrir les espaces les plus marquants. L’entrée supérieure de la bibliothèque, sur la 5e avenue 8, donne

accès à la spectaculaire Northcliffe Foundation Living Room, vaste et har- monieuse, lumineuse et ouverte sur la ville, à la fois accueillante et spectacu- laire, un « salon à la taille de la ville », selon Rem Koolhaas. Banque d’accueil et d’information, automates de prêt et de retour 9, postes de consultation multifonctions, collections de fiction, DVD, journaux et revues d’information générale et de loisirs, espace pour ado- lescents, confortables zones de lecture,

coffee/sandwich cart et boutique des

Amis de la bibliothèque : tous les ingré- dients sont réunis pour que les usagers se sentent bien, s’informent ou se dis- traient, s’isolent ou échangent, mais R. Koolhaas a voulu qu’ils puissent le faire dans le plus bel espace intérieur jamais conçu pour une bibliothèque. Située deux étages plus haut, la Mixing Chamber 10 surplombe en mezzanine la Living Room. Sur 1 800 m2, la Mixing

Chamber est un « espace d’échange d’information » (trading floor for infor-

mation 11), où l’usager peut poser tou- tes questions et faire toutes recherches,

6. L’un des escalators réserve une surprise au visiteur :

au passage il est donné de voir une installation vidéo. La sculpture – puisque c’est ainsi que l’artiste, Tony Oursler, intitule son œuvre visuelle et sonore – est un ensemble de têtes parlantes, résultant de diverses projections sur des ovales. De multiples œuvres d’art ont été commandées à des artistes dans le cadre du 1 % culturel (soit 900 000 $ ou 660 000 €), complétés par 550 000 $ (403 000 €) réunis par la Seattle Public Library Foundation.

7. Rem Koolhaas, « Pacific Northwest », The Seattle

Times Magazine, 25 avril 2004.

8. La ville de Seattle est bâtie sur des collines, les rues

descendant vers la baie du Puget Sound ont l’allure des célèbres rues de San Francisco. La bibliothèque dispose de deux entrées, l’une « inférieure » sur la 4e

avenue, l’autre « supérieure » sur la 5e avenue, ainsi

que d’un parking en sous-sol.

9. Quelques automates, mais l’étage des transactions

est principalement le rez-de-chaussée bas sur le 4e

avenue, où se trouvent également la bibliothèque pour enfants, les collections de livres en langues étrangères et d’ESL, ainsi que le Microsoft auditorium de 275 places.

10. La traduction de « Mixing Chamber » est complexe.

Il faut en effet évoquer la notion de « mixage » (usa- gers et informations sont en contact et se croisent), mais aussi celle de « mixité » (tous les publics se mélangent).

11. Dans une interview, les architectes ont qualifié la

SPL d’ « entrepôt d’information » (information ware-

house).

Ci-dessus et en fond : Couloir menant aux salles de réunions (4e étage).

© Aline Gir

ar

d

d’ordre général ou spécialisé 12. Les

concepteurs, architectes et bibliothé- caires, ont accordé une attention toute particulière à ce lieu : « À notre époque, dit Ramus, la raison pour laquelle vous vous rendez dans une bibliothèque n’est pas nécessairement parce que vous voulez un document physique, ni même parce que vous voulez avoir accès à la technologie, mais parce que vous savez que vous y trouverez une information sûre et pertinente. » Tous les moyens sont donc ici réunis pour que le service de référence soit d’une qualité inégalable par la somme de ressources et de compétences dispo- nibles et agissant en synergie : c’est un « Ask a librarian » à la fois humain et vir- tuel, sur site et en ligne, l’usager ayant le choix de s’adresser aux bibliothécai- res de permanence, d’utiliser le service de questions/réponses en ligne 13 ou de

faire ses recherches par lui-même sur le Web ou dans des bases de données. Les bibliothécaires de référence 14 utilisent

les imprimés et Internet à part égale ; 145 ordinateurs multifonctions, regrou- pés en batterie, sont mis à la disposition du public (tous utilisés en permanence). Le service de référence se veut dynami- que (« proactif »), flexible et collaboratif grâce à un système de communication entre les équipes : celles qui sont face au public dans la Mixing Chamber, cel- les qui sont spécialisées (des experts en toutes disciplines font partie du personnel, auxquels on recourt en cas de besoin) et celles qui sont dans les rayons, en libre accès ou en magasin, disponibles pour toutes recherches dans les collections. Le système de communication sans fil Vocera 15, dont

tout le personnel est équipé, permet un échange oral instantané entre les

individus ou les groupes disséminés dans le bâtiment. Grâce à ce système, l’usager n’a plus à se déplacer, l’infor- mation lui est (dé)livrée sous forme de réponse à une question ou par la mise à disposition d’un document transféré des rayons au bureau de référence par un monte-charge : le temps de voyage de l’information est réduit de manière spectaculaire de seize minutes à deux ! L’installation Making visible the invisible du vidéaste George Legrady est un geste artistique particulièrement juste en ce lieu : six écrans électroniques, situés au dessus du bureau de référence, tradui- sent visuellement ce que « la commu- nauté pense et lit », par l’utilisation en temps réel des données du système d’in- formation correspondant aux emprunts de documents. Le signifiant et le signifié y sont là presque tangibles.

Architecturale et bibliothéconomique, la « spirale à livres » de la bibliothèque de Seattle est connue des professionnels du monde entier. Située aux niveaux 6 à 9, accessible par escalator depuis la Mixing chamber, la spirale est « proba- blement l’élément le plus exceptionnel du bâtiment » (Ramus) et peut être une destination à elle seule. La collection de documents en accès libre 16 est dispo-

sée sur une rampe continue en pente douce 17, sur le modèle du parking, qui

se déploie sur quatre niveaux, divisés en demi-niveaux, pour former une spi- rale à livres, un « système d’organisa- tion physique adapté à la classification Dewey » selon les concepteurs. Des ins- criptions au sol permettent aux usagers de se localiser : 320… 550… 840… 910… 944…, rythmant le périple et encoura- geant le public à butiner tout le long de la séquence de 000 à 999. Par ailleurs, le système est censé autoriser des micro- explosions ou des micro-réductions des collections, selon l’évolution des fonds.

A-t-on trouvé là la solution dont rêvent les bibliothécaires, celle qui permet des déplacements faciles dans la Dewey et une bonne utilisation des collections ? Ramus compare le processus de recher- che de livres dans une bibliothèque tra- ditionnelle à « une vallée de larmes » : classification obscure, bâtiment ne se prêtant pas à une disposition claire des collections, signalétique défaillante. La spirale doit permettre aux usagers de se déplacer sans but précis dans un savoir déployé clairement, à défaut de mani- fester une logique évidente. Koolhaas défend le principe de la spirale : « Une étude a montré qu’environ 70 % de tou- tes les recherches réussies dans une bibliothèque étaient le fait de person- nes chanceuses qui repartaient avec des documents qu’elles n’étaient pas venus chercher initialement. Vous pou- vez maintenant parcourir toute la collec- tion sans être aiguillé vers un fief sous le contrôle d’un seul bibliothécaire. » Notre impression est que l’objectif n’est malheureusement pas atteint, dans une bibliothèque qui par ailleurs s’approche du sans faute. Malgré son déroulement continu, la classification Dewey et son organisation du savoir gardent leur opacité aux yeux des usagers. La spi- rale dégage par ailleurs une profonde impression d’ennui : l’austérité du lieu y est, sans aucun doute, pour beaucoup (sur quatre niveaux, couleurs ternes, éclairage au néon, hauts rayonnages monotones…). Mais la cause essentielle ne réside-t-elle pas dans ce parcours non rythmé, sans dérivatif et presque sans fin. Songeons que sont présentés ainsi un million de documentaires, sans aucune mise en valeur des documents. Si le public évite la vallée de larmes, ne s’épuise-t-il pas dans une morne plaine ? Enfin, l’usager qui a perdu le compte des étages – combien de demi-niveaux en dessous ou au dessus ? – se demande où trouver la cote 610 par rapport à la cote 150 qui lui fait face : la combinaison des séquences chiffrées de la classification et des nombreux niveaux imbriqués l’aura désagréablement désorienté. D’autre part, la circulation verticale entre les niveaux, totalement défaillante, ajoute à la confusion : les escalators permettent

12. Il existe, par ailleurs, quatre bureaux d’information

spécialisés : histoire locale, généalogie, musique et arts, informations pour les entreprises et les associa- tions.

13. Utilisant Question Point d’OCLC, le service est dis-

ponible 24/24 h et 7/7 j, le temps de réponse variant entre quelques minutes et deux jours ouvrés, délai maximum.

14. 50 bibliothécaires sont dits « de référence », sur

un effectif total de 357 personnes de tous statuts et métiers. 180 personnes sont assignées au service public.

15. www.vocera.com

16. 75 % des livres de non fiction – livres et pério-

diques – et les documents non livres (à l’exception des DVD, voisins de la fiction) sont présentés dans la spirale. 25 % des livres sont entreposés dans des magasins. La collection de la bibliothèque centrale s’élève aujourd’hui à 1 million de documents pour une capacité de stockage de 1,45 M.

17. La pente de 2 % permet à tous les usagers, y com-

pris les personnes à mobilité réduite, de se déplacer facilement dans la rampe.

[

de monter, pas de descendre (économies imposées…), et le public doit alors redes- cendre la spirale et emprunter les esca- liers ou les ascenseurs pour rejoindre les étages supérieurs ou inférieurs. Un semi échec conceptuel qui semble se traduire statistiquement (cf. encadré). Des études d’usage sont programmées.

Pour terminer la visite, on se dirigera de là au 10e étage où se trouve la salle

de lecture et le département d’histoire locale : un espace calme et lumineux de 1 100 m2 et 400 places assises, à

l’ambiance sereine et à la décoration luxueuse, avec une vue spectaculaire sur la ville et l’Elliott Bay. Le sens pro- fond de l’harmonie et l’émotion inat- tendue, qui figurent pour certains les qualités majeures de cette bibliothèque exceptionnelle, se dégagent ici tout par- ticulièrement : les angles, les formes, les textures, les couleurs, les morceaux de bravoure se dissolvent soudain pour affirmer la beauté du lieu.

> « Libraries for all »

La bibliothèque centrale n’est pas la seule réalisation récente à l’actif de la Ville de Seattle. Elle est, en effet, inscrite dans un ambitieux plan de développe- ment de la lecture publique « Libraries

for all », qui, à côté de la construction

d’une nouvelle centrale, a permis l’édi- fication ou la rénovation de 26 annexes.

C’est la cohérence et les objectifs cul- turels et socio-économiques du projet qui ont emporté en 1998 l’adhésion des élus et des citoyens et permis de déga- ger sur le budget municipal la somme de 196,8 millions de $ (143,5 M €) pour les travaux de construction et d’aménage- ment. Un complément de financement a dû être recherché pour le renouvel- lement et l’extension du mobilier, des collections et des technologies (parc informatique, système d’information, RFID, automatisation, etc.) et c’est, comme il se doit aux États-Unis, par le biais de la collecte de fonds que 83 M US$ (60,8 M €) complémentaires ont été apportés. Au jeu du fundraising, la bibliothèque a été en forte concurrence avec d’autres institutions et projets dans cette ville de Seattle au dynamisme cul- turel impressionnant. Depuis dix ans, la directrice de la bibliothèque 18 et la

Seattle Public Library Foundation se sont livrées avec acharnement et succès

à l’exercice. « Les amateurs de livres ne sont pas nécessairement de bons col- lecteurs de fonds », plaisante Deborah Jacobs. La SPL Foundation, en ciblant les citoyens sensibles à l’importance des bibliothèques dans la vie de la cité et en s’appuyant sur une campagne de communication « à l’américaine », a pourtant réussi à intéresser au projet 22 000 donateurs qui, par dons de 5 $ à 3,5 M $, ont apporté 43 M $ au plan de développement de la lecture publique, les 40 autres millions de complément de financement ayant été donnés par la seule société Microsoft 19.

Les bibliothèques de quartier sont à la hauteur de la bibliothèque centrale : bien situées, neuves ou rénovées, avec des collections attractives, des services nombreux et des programmes diversi- fiés. Chaque annexe est adaptée à son environnement, afin que les habitants du quartier, personnes âgées, enfants ou adolescents, « old Americans » ou immigrés fraîchement arrivés, « se reconnaissent » dans les lieux et les col- lections. Les dirigeants de la bibliothè- que ont choisi avec soin la localisation des nouvelles annexes et le choix des implantations s’est fait en résistant aux pressions diverses.

18. Et par son intermédiaire, le « board of trustees » qui est le conseil d’administration de la bibliothèque. À Seattle, il est composé de cinq membres nommés par le maire et confirmés par le conseil municipal, cinq citoyens bénévoles qui consacrent un temps partiel à la définition de la politique et à la gestion de la bibliothèque. C’est au « board of trustees » que la directrice de la bibliothèque rend des comptes et non au maire.

19. La plupart des bibliothèques publiques améri- caines lève des fonds privés pour financer des pro- grammes, services ou installations, en complément du financement public et non en remplacement de celui-ci. D’exceptionnels donateurs, comme Andrew Carnegie, ont changé le visage de la lecture publique. C’est d’ailleurs A. Carnegie qui au début du XXe siècle

offrit à la ville de Seattle une bibliothèque centrale et huit annexes. La SPL Foundation continue active- ment à collecter des fonds pour aider à développer un « world-class library system », augmenter les collec- tions et proposer des activités aux enfants et adoles- cents. Les donateurs sont récompensés de leur géné- rosité par une citation sur un « wall of fame », les plus prodigues ayant droit à une visibilité proportionnelle à la largesse du don : Microsoft Auditorium ; Starbucks Teen Center ; Charles Simonyi Mixing chamber (milliar- daire pionnier de l’informatique) ou Betty Jane Narver Reading Room (ancienne présidente du SPL Board of Trustees). La générosité américaine est rarement ano- nyme : la recherche permanente de la reconnaissance de la « communauté » s’accompagne traditionnelle- ment de l’affichage de l’apport de l’individu, que celui- ci soit financier ou social. La bibliothèque publique de Seattle déroule, par des mentions sur les murs, le site Web, lors des annonces d’événements ou autres, le catalogue de la contribution financière privée. Cela est dérangeant, même si le principe commence à avoir de ce côté-ci de l’Atlantique d’ardents défenseurs.

© Aline Gir ar d © Aline Gir ar d 3 © Aline Gir ar d

1. The Northcliffe Foundation Living room (rez-de- chaussée 5e avenue) : les ordinateurs d’accès

immédiat à droite de l’entrée de la bibliothèque.

2. The Northcliffe Foundation Living room.

3. Salle de consultation des cartes et plans (9e étage). 2 1

107

L’ensemble du réseau est équipé de 2 400 ordinateurs publics et d’automates Tech Logic. L’intégralité des collections est identifiée par RFID. 80 % des transactions (au total, 1 400 en moyenne à l’heure), sont effectuées en self-service. Les docu- ments peuvent être empruntés et retour- nés n’importe où, le tri des documents en circulation, entièrement robotisé, ayant lieu à la bibliothèque centrale. La moitié des transactions a lieu pendant la période de fermeture de la bibliothèque, en par- ticulier la réservation et la demande de mise à disposition de documents dans la bibliothèque choisie. Le système est très performant : les documents réservés attendent d’être retirés dans une zone prévue à cet effet dans chaque biblio-

thèque : en accès libre, classés par ordre alphabétique de nom d’emprunteur, pré- nom et numéro de carte, les documents réservés peuvent être consultés avant emprunt et empruntés très rapidement à l’aide des automates. Le temps consacré par l’usager aux diverses phases de la transaction, à domicile ou à la bibliothè- que, est ainsi considérablement réduit.

Les bibliothèques publiques de Seattle sont entrées dans le XXIe s. de manière

aussi spectaculaire que dans le XXe s. :

programme ambitieux, investisse- ments massifs, générosité citoyenne. Elles répondent parfaitement aux besoins et usages de la population et ont l’intention d’évoluer rapidement dès que nécessaire. Bien que le bâti- ment reçoive aujourd’hui quelques critiques 20, la bibliothèque centrale,

vaisseau amiral du système de lecture publique de Seattle, est pour long- temps la plus belle bibliothèque jamais construite, prouesse d’architectes et d’ingénieurs inspirés. Les bibliothè- ques sont sans conteste le « troisième lieu » dans le quotidien des habitants, complémentaire du domicile et du lieu de travail : libres d’accès, neutres, égalitaires, sans ségrégation, confor- tables, sociales et conviviales, comme il se doit, mais surtout de plus en plus indispensables dans une société aux compartiments socioculturels de moins en moins étanches et face à d’immenses connaissances livrées en vrac, qui menacent autant qu’elles enrichissent.

« Il n’y a pas sur terre de meilleur creuset pour la démocratie que la bibliothèque, cette répu- blique des lettres, où ni le rang, ni la position, ni la richesse ne reçoit la plus légère considé- ration. » Andrew Carnegie21 Aline GIRARD Directrice du département de la coopération BnF

21. Citation d’Andrew Carnegie, qui accueille les visi- teurs à l’entrée de l’étage de l’administration de la Seattle Public Library.

1997 2006

Composition du réseau 1 centrale / 22 annexes 1 centrale / 26 annexes

Personnel 558 agents (409 ETP) 699 agents (538 ETP) Dont 357 à la centrale

Budget de fonctionnement 25,07 M US$, soit 18,38 M € (personnel inclus) 43,14 M US $, soit 31,5 M € (personnel inclus) Circulation 5,34 M de prêts Dont 4,1 M de prêts de livres 8,66 M de prêts Dont 4,8 M de prêts de livres Collections 2,27 M de documents (tous supports) Inscrits NC NC

Visites sur site NC 10,9 M

Connexions au catalogue – 11,6 M

Demandes d’informations sur site et à distance (reference questions)

1,46 M 1,08 M

Activités pour adultes et adolescents

34 700 participants à 2 089 activités et animations

35 000 participants à 2 100 activités et animations

Activités pour enfants 63 800 participants à 2 537 activités et animations

85 000 participants) à 3 442 activités et animations

SEATTLEETSESBIBLIOTHÈQUESENQUELQUESCHIFFRES

Population : 578 000 habitants (3,8 M pour l’agglomération, la 13e des États-Unis)

20. Si l’opinion du grand public a été dans un premier temps mitigée, les critiques d’architecture ont dans leur ensemble été convaincus par le bâtiment. Paul Goldberger, a écrit que la bibliothèque était « la plus importante bibliothèque construite depuis une géné- ration, et la plus exaltante ». Elle a reçu un « Platinum

Award » de l’American Council of Engineering

Companies pour l’originalité de sa conception struc- turelle, ainsi que le « 2005 national AIA Honor Award

for Architecture ». Des critiques se sont cependant

récemment élevées, comme celle de Lawrence Cheek, critique architectural au Seattle Post-Intelligencer qui, revisitant le bâtiment en 2007, le trouve finale- ment « confus, impersonnel, inconfortable » et « peu fonctionnel » : il conclut en affirmant que les louan- ges reçues à son ouverture étaient « une erreur ».

http://seattlepi.nwsource.com/ae/309029_architec- ture27.html?source=mypi

© Aline Gir

ar

d

Chinatown branch dans l’International district. Wellspring (La source), œuvre murale de Rene Yung : 120 tasses à thé.

Spirale à livres (929 = Généalogie) (9e étage).

© Aline Gir

ar

[

Au téléphone, la voix est chaleureuse, l’élocution précise, l’enthousiasme sou- riant et calme. Même si l’on n’a pas eu le plaisir de rencontrer Sophie Banquart auparavant, on sait au bout de quelques minutes que ramage et plumage de cette maison d’édition seront en accord. Dans la discussion, deux termes revien- dront, séduction et sérieux.

> Germination, pépins

et transplantation…

En ce milieu d’année 2007, les éditions du Pommier sont entrées dans une nou- velle phase de leur histoire. Nées comme département des éditions Stock/Fayard le 1er septembre 1998, elles sont restées

au sein de Fayard jusqu’en janvier 2001. Si Sophie Banquart insiste sur l’oppor- tunité qu’a représentée cette situation de départ pour naître et se lancer, elle survole avec élégance une fin de cohabi- tation due à des divergences sur la notion de rentabilité... La suite, c’est le soutien d’un groupe d’auteurs qui lui a permis

de faire vivre une maison indépendante entre janvier 2001 et mars 2007. Une période exaltante mais sûrement assez épuisante puisqu’en même temps que la

Dans le document 34-35 : Sciences et techniques (Page 107-111)

Outline

Documents relatifs