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Une manifestation comme celle

Dans le document 34-35 : Sciences et techniques (Page 64-66)

qu’ont initiée les

bibliothécaires des

Hauts-de-Seine fait

coup double : public

et professionnels en

ressentent les effets

bénéfiques à l’extérieur

et à l’intérieur de la

bibliothèque. Qu’en

adviendra-t-il avec

l’essor d’Internet ?

des bibliothèques mais également au grand public, des points de repère dans la production éditoriale de culture scientifique récente. Le comité de sélection est composé de bibliothécaires des Hauts-de-Seine et de la Médiathèque de la Cité des scien- ces et de l’industrie (CSI). Le jury est composé de scientifiques, de professionnels du monde du livre et de journalistes scienti- fiques. Chaque prix est doté de 3 200 €.

En milieu scolaire, La Science se livre est un dispositif de sen- sibilisation aux sciences pour les collégiens des Hauts-de-Seine permettant aux classes de rencontrer les chercheurs, de visiter leurs laboratoires et des musées spécialisés autour de l’élabo- ration d’un travail collectif. L’objectif est de créer un intérêt fort et durable pour les carrières de cette filière grâce à l’échange, la rencontre et le débat avec les scientifiques.

Cet événement a fait des émules en France et à l’étranger. Au Québec, La Science se livre est une initiative pour le développe- ment durable de la lecture et de l’animation scientifique dans

les réseaux publics du livre. Dans la région Poitou-Charentes, le CCSTI de Poitiers (Espace Mendès-France) et les BDP coordon- nent l’opération dans les bibliothèques et CDI de la région.

Ses retombées sur les bibliothèques sont très positives. Les animations autour de la science et les rencontres surtout – quelque forme qu’elles prennent – permettent aux biblio- thèques de toucher un plus vaste public, confirmant l’intérêt de ce dernier pour les questions scientifiques et techniques et son goût de la rencontre avec les acteurs de ce domaine. La diversification des propositions permet aussi d’élargir les publics (mise en place de conférences en langue des signes, d’un bus de sciences itinérant, de goûters scientifiques, etc.) et de donner à la science toute sa légitimité en termes d’action culturelle et d’animation.

Pour pérenniser le succès de cette expérience chaque année, priorité est donnée à la recherche des sujets scientifiques d’ac- tualité, à la mise à jour des connaissances, au développement des collections et à la veille documentaire. Ces ouvertures permettent d’explorer des thématiques inédites qui mènent vers de nouveaux partenariats et conduisent à renouveler les propositions.

P

ERSPECTIVES

:

LAMÉDIATIONETLAFORMATION

Le principal objectif de La Science se livre est de rendre la science accessible en favorisant l’attractivité, l’interactivité et l’aspect ludique de nos propositions. De plus en plus nombreuses, les associations offrant des animations scientifiques et techniques se professionnalisent, mais il ne faut pas négliger les ressour- ces locales qui sont très importantes dans le montage des pro- grammes d’animation (laboratoires de recherche implantés à proximité, scientifiques résidant dans la commune organisatrice, entreprises développant des recherches scientifiques).

Dans cette perspective, le travail de médiation est essentiel afin de valoriser les collections, et ce tout au long de l’année. Tourné vers la sensibilisation et le partage des connaissances, il doit permettre de prolonger la transmission de celles-ci dans les collections des établissements. Ainsi, les animations sont effectivement reliées avec l’offre documentaire de la biblio- thèque. Ce travail de médiation passe aussi par la formation et la sensibilisation des professionnels des bibliothèques aux problématiques scientifiques et au travail de constitution et de valorisation des collections. La Médiathèque de la CSI est devenue un partenaire incontournable pour l’échange et le partage d’expériences professionnelles dans ce domaine. De nouvelles pistes restent à explorer, des partenariats à trouver, mais la science a déjà toute sa place dans les bibliothèques des Hauts-de-Seine.

L’EXPÉRIENCE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE SAINT-CLOUD

En 1996, lors de la première édition de La Science se livre, nous avons décidé de réactualiser notre fonds scientifique et tech- nique. Quantitativement sous-représenté à la médiathèque, il manquait de cohérence. L’absence de désherbage le rendait obsolète. Enfin, il faut souligner sa faible promotion (ce qui était logique) que nous, bibliothécaires de formation le plus souvent littéraire, maîtrisions mal, surtout en ce qui concerne les sciences dites « dures ».

Des outils sont venus à point nommé : en premier lieu, le par- tenariat instauré dans le cadre de La Science se livre. Notre participation au comité de pilotage des Prix de La Science se livre nous a permis de développer un regard critique ; les for- mations, de plus en plus nombreuses proposées pour la cons- titution et la gestion de ces fonds, les outils bibliographiques, la mise en ligne des catalogues des bibliothèques, ont été des aides non négligeables. Ajoutons que le dépouillement systé- matique des revues de vulgarisation nous permet de repérer les parutions comme de suivre l’évolution de l’actualité scien- tifique dans la majeure partie des disciplines. Enfin, des outils informatiques plus performants nous permettent maintenant d’évaluer de manière précise, l’activité des fonds et le profil du public. Nous fonctionnons donc à présent avec un fonds grand public, régulièrement alimenté et désherbé, très resserré, qui n’évolue pas numériquement (la dernière édition parue élimine la précédente). Cet équilibre est cependant fragile, la concur- rence d’Internet est forte et l’activité se tasse nettement, du moins en ce qui concerne les ouvrages techniques. Les essais polémiques ont encore un sursis. Pour combien de temps ?

Depuis six ans, pendant la deuxième semaine d’octobre, l’Es- sonne participe à la Fête la science. Des quartiers défavorisés aux banlieues plus riches en passant par le sud agricole, l’en- semble du département fourmille de pièces de théâtre scienti- fiques, bars des sciences, ateliers, conférences et expositions scientifiques. Bibliothèques, MJC, universités, laboratoires de recherche, associations, communes… tous se mobilisent pour accueillir plus de 45 000 personnes, manifestement avi- des de rencontrer des chercheurs, s’informer de questions scientifiques ou débattre des derniers développements de la science. Impulsée par le conseil général de l’Essonne, relayée par une cinquantaine d’opérateurs sur environ 60 commu- nes, L’Essonne fête la science est devenue une manifestation phare du département. Détails de cette opération.

L’E

SSONNE

:

UNTERRITOIREÀFORTEIDENTITÉ SCIENTIFIQUE

L’Essonne est le deuxième département de France après Paris en terme de potentiel scientifique. Depuis plus de soixante ans, de nombreux centres de recherches publiques (plus de 200 laboratoires), des établissements d’enseignement supé- rieur et sept grandes écoles s’y sont implantés. Ainsi, l’Es- sonne concentre 10 % de la recherche publique française sans compter la production de grands centres de recherche privée (Danone, Sagem, Alcatel, Thalès, Sanofi-Aventis…).

Ses domaines d’excellence ? La physique (faculté d’Orsay, Synchrotron Soleil, CEA, École Polytechnique, CNRS, etc.) et la génétique (Génopole, Université d’Evry, INSERM, AFM…). Mais il y a aussi des recherches dans le secteur alimentaire, pharmaceutique, militaire, spatial… Deux pôles de compé-

titivité Systématic (intégration des systèmes complexes) et Médicen (recherche médicale) devraient renforcer cette excellence : ils font partie des sept pôles de compétiti- vité français ayant reçu de la part de l’État le label « pôle mondial ».

La question de la désaffec- tion des jeunes pour les sciences, observée dans ses universités (Evry et Orsay) comme dans la plupart des pays occidentaux, est préoccu- pante. Sur les dix dernières années, la baisse des inscriptions dans les premiers cycles universitaires de sciences est de 8 %. Elle est par- ticulièrement sensible en physi- que-chimie (– 46 %). L’absence de relève pourrait à terme menacer la richesse économique et sociale du département. Ceci a conduit le conseil général à construire dès 2001 une politique volontariste de culture scientifique et à organiser un colloque en 2005, en partena- riat avec le rectorat de Versailles : « Développer le goût des sciences ; rendre les métiers scientifiques accessibles aux jeunes », qui a abouti à une charte des actions à mettre en œuvre.

de la science

Conseil général de l’Essonne

Dans le document 34-35 : Sciences et techniques (Page 64-66)

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