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économique, ce peut être une fête pour

Dans le document 34-35 : Sciences et techniques (Page 66-70)

tous : tel est le pari de

cette manifestation

essonnienne. Revue de

détail.

MARYLÈNE LARRIÈRE-CABIRAN L’Essonne fête la science 63

Affiche départmentale 2007.

LAPOLITIQUED

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ACCÈSAUSAVOIR

Le service Accès au savoir fait partie de la Direction du déve- loppement économique et de la recherche. Sa démarche est donc adossée à une politique visant à conforter la recherche fondamentale et à en optimiser l’impact économique par la diffusion de l’innovation dans les entreprises locales. C’est pourquoi les dispositifs d’aide financière se sont accompa- gnés dès l’origine d’une clause de « diffusion de la science » vers le grand public, dynamisée par un programme de soutien à l’installation du réseau haut débit.

Le conseil général de l’Essonne s’est doté d’une telle poli- tique afin de renforcer le lien entre les citoyens et la science en la rendant potentiellement disponible en chaque lieu du territoire. Elle repose sur des axes forts – présenter la science (en privilégiant l’expérimentation et le dialogue avec les scientifiques) ; combler les disparités sociales, culturelles, économiques et géographiques ; amener les jeunes vers les filières de la science –, sur un tissu d’acteurs qu’elle sollicite, valorise, encourage, et sur des principes : favoriser la culture du projet, inciter et accompagner les initiatives, soutenir finan- cièrement leur réalisation.

Trois programmes complémentaires ont été mis en place :

• La création et l'animation d’un site Internet de vulgarisation scientifique : la Banque des savoirs (www.savoirs.essonne.fr). Vitrine de la recherche essonnienne, outil pour les acteurs de la culture scientifique et vecteur de démocratie scientifique, il est devenu avec le temps un pivot majeur de la politique d’Accès au savoir.

• Le soutien aux espaces publics numériques pour réduire la « fracture numérique » en favorisant l’ouverture d’espaces mettant à disposition des équipements numé- riques et, surtout, des sessions de formation et d’initiation à ces techno- logies.

• Le soutien aux activités de culture scientifique en aidant financièrement des opérations organi- sées par des institutions scientifiques, des asso- ciations ou des commu- nes, hors et pendant la Fête de la science (deux dispositifs). Des conventions d’objec- tifs sont par ailleurs conclues avec une dizaine d’associations menant des actions plus pérennes.

Ces deux derniers programmes reposent sur des appels à projets. Les projets retenus sont aidés financièrement à une hauteur plafonnée. Chaque année, une cinquantaine d’es- paces publics numériques et environ 80 projets de culture scientifique et technique sont soutenus, les deux programmes touchant chacun environ 150 000 personnes par an.

Depuis le déploiement de ces politiques, des réseaux se sont constitués avec lesquels l'Accès au savoir travaille régu- lièrement. C’est ainsi que le Guide des activités scientifiques mis en ligne sur la Banque des savoirs 1 a été élaboré avec les acteurs de la culture scientifique. Répondant à une dou- ble attente, il leur permet de diffuser leurs activités que, de leur côté, les acteurs culturels (enseignants, bibliothécaires, responsables de structures culturelles) identifiaient parfois difficilement pour mener à bien leur projet.

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ÊTEDELASCIENCEEN

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SSONNE

Pendant une semaine en octobre, la Fête de la science consti- tue un événement fort. Le conseil général a voulu favoriser les initiatives locales en créant son propre dispositif « L’Essonne fête la science ».

• Favoriser l’émergence de projets. Ce dispositif incite les communes, les associations et tout établissement public à monter un projet thématique, sous quelque forme que ce soit (conférences, ateliers, expositions, bars des sciences…), en lien avec un ou plusieurs opérateurs de la culture scientifique (associations spécialisées, centres de recherche…) pour offrir une garantie de professionnalisme et revêtir un caractère fes- tif. L’accès gratuit est exigé. L’appel à projet est envoyé dans toutes les communes, mis en ligne sur le portail du conseil général et diffusé auprès des réseaux en début d’année. Il est relayé par l’Inspection académique de l’Essonne auprès des établissements scolaires.

Un comité de sélection, composé de représentants d’autres directions du conseil général (culture, jeunesse, politique de la ville…), de l’Inspection académique de l’Essonne, de la coordination régionale – Délégation régionale à la recherche et à la technologie (DRRT) –, examine les projets sur la base d’une grille de critères combinant les objectifs de la politique d’Accès au savoir et ceux de la charte signée avec l’Éducation nationale. 35 à 40 projets sont ainsi retenus et soutenus cha- que année à hauteur de 50 % maximum du montant total des dépenses prévisionnelles, plafonnées à 15 000 €. L’enveloppe disponible est d’environ 100 000 €. Une attention particulière

La fabrique à bébés, spectacle de la Compagnie

Objet direct, en 2006. © Ber tr and Cousseau 1. http://savoirs.essonne.fr/sections/ressources/guide-des-activites-scienti- fiques/

est portée aux nouveaux acteurs, afin de renouveler le réseau, et aux projets qui s’adressent aux scolaires et aux publics isolés socialement ou géographi- quement.

• Se coordonner à l’échelle locale et régio- nale. La présence de la DRRT au comité techni- que départemental et inversement du service Accès au savoir au jury de labellisation de la coor- dination régionale permet

une meilleure synchronisation des financements. Tous les projets retenus par le conseil général sont ainsi labellisés par la DRRT. Par ailleurs, toujours en Essonne, la Communauté d’agglomération du Plateau de Saclay – qui a lancé son propre appel à projets depuis 2005 – et l'Accès au savoir se concer- tent pour organiser le lancement des appels à projets et le financement des dossiers communs.

• Susciter une dynamique locale autour des projets.

L'Accès au savoir a encouragé les porteurs de projets à s’ap- puyer sur leurs ressources locales et à travailler de manière transversale sur leur territoire. Nombre de projets se font

aujourd’hui, notamment dans les communes, avec le service Jeunesse, le centre culturel, le cinéma, les maisons de quar- tier, les écoles, les bibliothèques… La capacité à fédérer des

acteurs culturels devient ainsi un critère important dans la sélection des dossiers.

• Une autre entrée pour la science : le théâtre scientifique. Promouvoir un autre type de médiation pour atti-

rer d’autres catégories de publics : c’est sur cette idée qu’en 2002 le conseil géné- ral a missionné l’Agence cul- turelle et technique de l’Es- sonne (Acte 91) – aujourd’hui Artel 91 3 – pour apporter un soutien culturel aux projets d’en-

vergure départementale retenus au titre de l’appel à projets. Une sélection de 4 ou 5 spectacles repérés par l’Associa- tion permet de mettre en place des représentations sur une dizaine de lieux. La diffusion est assurée par Artel 91 (mise à disposition de matériel scénique et régisseurs de l’agence). Ce complément est aujourd’hui offert gratuitement aux porteurs de projets qui le souhaitent. Ce type de médiation a porté ses fruits : il est à présent souvent intégré dans les projets au même titre que les ateliers, les conférences... Beaucoup d’opérateurs programment eux-mêmes un spectacle en lien avec leur thématique en en assumant une partie du coût.

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NDISPOSITIFCOMPLÉMENTAIRE DANSLESUD

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SSONNE

Le département de l’Essonne, composé de 196 communes, est caractérisé par une moitié nord, urbaine avec un habitat dense, et une moitié sud, rurale faiblement peuplée. La répar- tition géographique des projets subventionnés a montré que les petites communes de cette moitié sud ne répondaient pas à l’appel à projets faute de moyens financiers et humains, de structures relais.

Pour les associer, un dispositif particulier a donc établi en 2004, avec l’appui de l’Éducation nationale et les maires pour proposer « clé en main » et gratuitement des animations scien- tifiques dans les écoles primaires durant deux semaines ainsi que des contes/spectacles le week-end pour associer plus lar- gement les habitants. Une soixantaine d’ateliers de trois quarts d’heure sont ainsi animés par deux associations essonniennes – À fond la science et Planète sciences Île-de-France – et quatre à six représentations théâtrales programmées avec Artel 91.

L’IMPLICATION DES BIBLIOTHÈQUES

Résultat de la politique départementale de valorisation du livre scientifique (aide à l’achat de fonds) et des journées de sensibilisation organisées par les associations Médiabib et ex-Acte91 2, de plus en plus de bibliothèques allient Lire

en fête et La Fête de la science, deux opérations nationa-

les qui ont longtemps eu lieu en même temps (notamment sur le même week-end) en choisissant un thème scientifi- que. Rarement porteuses de projets en direct, elles sont aujourd’hui présentes dans près de la moitié des projets. Pour valoriser cette implication qui va au-delà de ces projets connus, un recensement des bibliothèques du réseau de la Bibliothèque départementale de l’Essonne choisissant un thème scientifique dans le cadre de Lire en fête est réa- lisé afin de promouvoir leurs opérations dans le support de communication du conseil général. La médiathèque dépar- tementale Lazare Carnot à La Ferté-Alais (antenne de la Bibliothèque Départementale de l’Essonne) participe quant à elle régulièrement à cet événement national et départe- mental depuis 2000 en proposant son propre programme. 2. Cf. Bibliothèque(s), n° 26/27, juin 2006, p. 82.

MARYLÈNE LARRIÈRE-CABIRAN L’Essonne fête la science 65

3. Association de coopération culturelle en Essonne, née de la fusion d'Act 91 et d'Adiam 91.

© Sandrine K aran

Ursule FaBulle, la science infuse, spectacle de la Compagnie

Ce dispositif – coût : 15 000 € environ – prend de l’impor- tance et rencontre un grand succès auprès des enseignants qui intègrent cette intervention ponctuelle dans leurs projets d’école, et auprès des maires qui accueillent ainsi parfois pour la première fois un spectacle.

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ROMOTIONETÉVALUATION

Chaque année, la quarantaine d’acteurs subventionnés pen- dant la Fête de la science organise 200 à 250 opérations qui attirent plus de 45 000 personnes (dont 40 % de scolaires environ), soit à peu près un quart du public de la région Île- de-France (le département ne représente que 12 % de la popu- lation francilienne). Ceci fait de cette manifestation un des grands rendez-vous du calendrier départemental.

Pour la promouvoir : un budget d’environ 90 000 € (affi- chage abribus en 600 lieux sur tout le département, 5 000 affi- chettes, encarts publicitaires et diffusion d’un programme papier dans les boîtes aux lettres de 525 000 foyers). Le programme est également distribué dans les collèges et les lycées en lien avec l’Inspection académique. Des supports de communication (affiches, banderoles, programmes) sont mis à la disposition des opérateurs.

Un questionnaire est envoyé aux structures porteuses après chaque édition, aux écoles concernées par les anima-

tions et aux élus des communes du sud-Essonne. La quasi- totalité des lieux est visitée par les équipes de l'Accès au savoir et d’Artel 91. Tout ceci permet de recueillir le nombre de visiteurs, d’évaluer l’action du conseil général et de faire évoluer le dispositif en fonction des retours du terrain.

Pour créer un effet réseau, l'Accès au savoir réunit les porteurs de la Fête de la science en Essonne deux fois par an pour faire le bilan de l’édition passée et pour préparer l’édition à venir. Des professionnels sont parfois sollicités pour aider les porteurs – très hétérogènes – à monter leur projet et les former. Ainsi, les acteurs de la Fête de la science se connaissent, échangent, partagent leurs expériences, ini- tient des partenariats et bénéficient d’une vision globale de ce qui se passe à cette occasion dans le département, et plus largement dans la région.

La moitié des porteurs de projets sont des communes qui voient dans cette opération un moyen de diversifier leur offre culturelle en sensibilisant leur public à la science. Devant le succès rencontré, certaines d’entre elles en viennent à pro- grammer ce type d’actions à d’autres moments de l’année. En cela, le dispositif L’Essonne fête la science est un levier important pour faire naître des initiatives plus pérennes et élargir le réseau des acteurs de la culture scientifique et tech- nique en Essonne.

L’ÉDITION D’UNE BIBLIOGRAPHIE

Depuis 2002, le conseil général édite en lien avec l’associa- tion À Fond la science une bibliographie renouvelée d’un tiers chaque année qui regroupe une centaine de livres, CDrom et DVD représentatifs de la production éditoriale actuelle pour les jeunes et les adultes. Cette bibliographie, tirée à 10 000 exemplaires, est diffusée pendant la Fête de la science et mise en ligne sur la Banque des savoirs.

© CG91

Fête de la science 2007

Répartition géographique des manifestations

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La Fête de la science à Tigery (91). Banderole prêtée par le conseil général aux opérateurs.

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