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Le territoire ancestral Sápara : un espace approprié Dans le territoire ancestral Sápara, on trouve un espace habité et un autre non-habité Ce

VI. Fonds du patrimoine culturel immatériel

1. Bolivie 2 Brésil

4.3.1 Le territoire ancestral Sápara : un espace approprié Dans le territoire ancestral Sápara, on trouve un espace habité et un autre non-habité Ce

dernier constitue une zone intangible représentée par la profondeur de la forêt amazonienne, qui est considérée par les Sápara comme le lieu de réserve et de rénovation tant des ressources matérielles que spirituelles. En effet, cette zone dépourvue d‟habitants humains n‟est pas

101 Bartolo Ushigua était en 2010 le président de l‟organisation politique de la „Nacionalidad Sápara del

Ecuador‟ (NASE). Il est aujourd‟hui le dirigeant du département du renforcement organisationnel de la

„Confederación de las Nacionalidades Indigenas del Ecuador‟ (CONAIE). Il est l‟un des acteurs les plus importants et influents depuis le début du processus de renaissance de la culture des Sápara.

102 „Aunque los Sápara hayan crecido por la unión con gente Kichwa, Achuar y Shiwiar, las comunidades se

identifican como Sápara y sin importar la cantidad de sangre Sápara en cada persona, todas han abrazado su cultura y la manera de vida, y agregan a ella su parte también‟. Extrait auprès de Bartolo Ushigua, cité par

Siomara Rodriguez (2009, p. 13) dans son étude socio-historique de la „Nacionalidad Sápara de Pastaza‟ (NASAPE).

130 vraiment inhabitée. Pour les Sápara, cette zone est habitée par des non-humains, c‟est-à-dire, par des animaux, des plantes ainsi que des esprits. L‟espace habité, à son tour, consiste en un réseau de communautés, celles-ci comprises comme des unités spatiales délimitées à partir des pratiques de leurs habitants. Le Grand Larousse Encyclopédique (2007, p. 2002), définit une pratique comme la mise en œuvre de règles, des principes d‟une technique, d‟une activité, d‟une connaissance acquise par l‟expérience, par une habitude approfondie de quelque chose.

Dans cette dynamique le terme de pratique renvoie à un mode de vie, au sens où une pratique peut être habituelle, liée à la vie quotidienne. Il s‟agit d‟une action humaine qui s‟insère, selon Ruby (2003, p. 740), « dans un environnement constitué notamment d‟autres pratiques, et

ainsi le transforme en espace habité ». Pour Michel Foucault (2004, p. 22), la pratique se

définit comme « ce que les hommes font et la façon dont ils le font ». Pour Lazzarotti (2006, p. 42), « une pratique géographique est donc considérée sous l‟angle de sa localisation et de

son orientation dans le rapport au lieu ou elle est mise en œuvre. Elle est une action géographique orientée ». Par conséquent habiter l‟espace, loin de signifier le fait simple d‟y

résider, signifie la manière dont une société se développe, se réalise, ou « se déploie en

actes » (Stock, 2004). De cette manière, le territoire ancestral Sápara s‟établit comme un

territoire approprié où, comme le souligne Roger Brunet (1991, p. 23), „approprié‟ se lit dans les deux sens : propre aux Sápara et propre à leur manière d‟habiter. Les Sápara ont ainsi produit leur territoire.

Autrefois les habitants du territoire ancestral Sápara étaient encore semi-nomades. Leurs déplacements qui se déployaient le long de leur territoire ancestral pouvaient se prolonger pendant des périodes assez importantes, jusqu‟à deux ans. Cela faisait, par ailleurs, que les lieux habités étaient difficiles à localiser car ils étaient temporaires. Par conséquent les frontières des territoires traditionnels restaient plus fluides aux yeux de l‟État que ce qu‟elles sont à l‟heure actuelle. La limitation des longs déplacements des habitants qui suppose le passage d‟une vie semi-nomade à une vie sédentaire, nous permet aujourd‟hui de reconnaître ces espaces habités nommés communautés. On s‟aperçoit que les pratiques des Sápara sont associées à plusieurs lieux : maisons, jardins, école, piste d‟atterrissage, poste de radio de télécommunications, chacras, fleuves, lagunes, circuits de chasse et de cueillette, purinas103 et

tambos104. Par conséquent la surface d‟une communauté peut être calculée d‟après la

103 Cf. Annexe I. 104

Le „tambo‟ est un mot Kichwa qui signifie auberge, désignant une espèce de loge de chasse que la plupart des familles des communautés de certains peuples indigènes de la haute Amazonie possèdent. Pour les Sápara, le

131 localisation de ces lieux. Ainsi on peut estimer qu‟une communauté occupe une étendue circulaire ou plus ou moins semi-circulaire si celle-ci s‟établit sur les rives d‟un fleuve frontalier, d‟un rayon de 7 kilomètres dont les 3 premiers kilomètres destinés à un usage plus ou moins intensif et les 4 kilomètres qui suivent, destinés à un usage extensif (Figure n°11).

Dans les 1,5 premiers kilomètres, on trouve le lieu de résidence ou centre de la communauté (Figure n°12). Il est déterminé par la présence des structures privées, dont les maisons et les jardins ; et des structures et des lieux communs, dont la piste d‟atterrissage (Photographies n°1-3), l‟école (Photographies n°4 et n°5), la maison communautaire mais aussi les lagunes et les fleuves (Photographies n°6-9). Les structures et les lieux communs représentent l‟espace de rencontre et d‟échanges entre familles et entre les membres de ces familles avec les autres habitants ou avec des individus étrangers à la communauté. Les lieux localisés ailleurs, représentent le prolongement fonctionnel du lieu de résidence (Stock, 2001). Ce dernier est divisé en deux niveaux. Le premier, c‟est une zone où les habitants pratiquent notamment une agriculture itinérante et de subsistance.

tambo est un lieu à caractère familial et parfois amical où ils s‟hébergent lors d‟une pratique de purina. Étant

donné qu‟un tambo est généralement bâti dans un milieu considéré comme fragile où on ne peut rester que quelques semaines, la période des vacances scolaires normalement, les indigènes considèrent ces lieux comme des lieux de vacances permettant d‟interrompre la routine de la vie en communauté. Localisé à quelques heures de la communauté, les tambo sont des lieux de « résidence secondaire », avec des petites maisons ou simples cabanes et des jardins. Ils sont les prolongements des lieux de chasse et de pêche donnant accès encore à des régions plus lointaines pas fréquentées. Autrefois, ils servaient comme refuges lors de guerres (Descola, 1993).

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Figure 11 : Vue aérienne d‟une communauté Sápara

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Figure 12 : Vue en perspective du lieu de résidence d‟une communauté Sápara

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Photographie 1 : L‟horizon de la communauté de Masaramu

La construction d‟une piste d‟atterrissage allonge l‟horizon d‟une communauté. « L‟horizon est à

la fois ce qui bouche le regard et invite à son débordement (…) L‟obstacle qu‟on doit surmonter » (Lazzarotti, 2006, p. 50).

Photographie 2 : Vue aérienne de la piste d‟atterrissage Masaramu

La piste permet également de localiser les communautés étant donné que celles-ci ont été mises en réseau avec l‟aéroport de départ.

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Photographie 3 : L‟arrivée d‟un petit avion à la communauté de Masaramu

L‟atterrissage d‟un petit avion est toujours un événement qui provoque le regroupement de tous les habitants d‟une communauté Sápara. La piste d‟atterrissage est aussi un lieu de rencontres entre locaux eux-mêmes et locaux et visiteurs.

Photographie 4 Les habitants de la communauté de Masaramu réunis à l‟école écoutent le vice-président de la NASE

Les dirigeants politiques ont un fort pouvoir de convocation. Lors de leur arrivée dans une communauté, tous les habitants viennent les rencontrer généralement à l‟école, pour connaître les nouvelles de l‟extérieur et traiter les problèmes et les attentes liés à leur vie quotidienne. L‟école est le seul bâtiment à caractère communautaire qui a été construit à l‟aide des matériaux locaux et des matériaux étrangers à la zone, dont les tuiles en aluminium, ciment, clous…

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Photographie 5 : L‟école est aussi un hébergement

Quand il n‟existe pas d‟infrastructure pour héberger les visiteurs, qui ceux-ci soient des touristes ou pas, l‟école est donc l‟unique maison sociale capable de protéger de la pluie et des animaux et où il est possible de bien installer les hamacs ou les matelas de camping des visiteurs. Lors d‟une visite à la communauté, les hamacs et moustiquaires doivent être tous les jours attachés la nuit et dégagés le matin. De cette manière on évite de déranger les professeurs et leurs élèves.

Photographie 6 : La pêche à la ligne sur le fleuve Conambo, communauté d‟Ayamu

La pêche à la ligne se fait tous les jours chez les Sápara, c‟est une pratique propre des hommes. Les enfants de 12 ans, voire dix ans, connaissent déjà très bien la technique de cette pratique.

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Photographie 7 : Les habitants de Wiririma prennent une baignade dans le fleuve Pindoyaku

Photographie 8 : En nettoyant la nourriture dans le fleuve Conambo Communauté Nuevo Amazonas

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Photographie 9 : Sur la bonne voie vers la communauté voisine Shiwiar de Jandiayaku

Voie de transport, lieu de baignade et loisir, l‟eau pour boire et cuisiner, source d‟aliments, frontières entre territoires ancestraux ; les fleuves et lagunes offrent plusieurs services. D‟une certaine manière, la vie dans les communautés indigènes Sápara dépend et est liée étroitement aux fleuves et lagunes.

Cet espace s‟étend dès le premier kilomètre, 500 mètres jusqu'à la frontière imaginaire de trois premiers kilomètres. On appellera désormais ce niveau « zone d‟agriculture itinérante ». Le deuxième niveau est la prolongation du premier en direction de la forêt amazonienne où les Sápara pratiquent notamment la chasse et la cueillette et, c‟est pour cela, qu‟on l‟appellera désormais « zone de chasse et cueillette ». Dans cette dynamique, le déploiement maximum de la communauté où se définissent les limites du lieu habité -sept kilomètres -, n‟est que la somme des parcours collectifs ou individuels de circuits de chasse. Les lieux de „purina‟ et les „tambos‟ peuvent être localisés exceptionnellement hors de ce rayon de sept kilomètres mais ils resteront par la plupart des cas localisés sur les rives des mêmes fleuves où se localisent les communautés et pas en pleine forêt (Cf. Figure n°11).

139 4.3.2 Communautés Sápara : entre ethnicité, religion et État Les communautés Sápara ont été fondées sur des lieux choisis normalement d‟après la disponibilité et l‟accessibilité aux ressources que les habitants considèrent nécessaires pour assurer, de la meilleure manière, leur survie et leur développement. Elles se localisent toujours à proximité des sources hydriques, souvent au bord de fleuves navigables en pirogue, certaines, surtout les plus nouvelles, se sont établies sur des anciens „tambos‟. La distance qui sépare une communauté d‟une autre n‟est pas une constante. Parcourir cette distance en pirogue ou à pied, les seuls moyens de communication, peut prendre de quelques heures à toute une journée, voire plus. Bien que variable, les Sápara maintiennent toujours une distance géographique convenable entre communautés, cela dit, pas trop loin car une distance importante entre communautés empêcherait leurs habitants de contrôler l‟accès à l‟espace non-habité du territoire ancestral ; et pas trop près car une distance réduite les empêcherait de vivre en maintenant l‟équilibre avec le milieu, vu que la pression sur les ressources augmenterait. Cependant la distance qui sépare une communauté d‟une autre évolue constamment car les familles éprises de solitude s‟éloignent pour s‟établir plus loin en essayant d‟échapper de la vie sociale de leurs communautés de base. Nonobstant, si ces familles réussissent à se mettre en distance vis-à-vis de leurs communautés de base, elles ne peuvent pas rester à l‟écart de l‟organisation politique Sápara NASE qui, dès qu‟une communauté est fondée, la met tout de suite en réseau car elle favorise le contrôle sociopolitique du territoire.

Les communautés les plus petites et souvent les plus récentes -ces lieux n‟avaient guère en effet pour leur majorité plus de cinq ans d‟existence en 2010-, sont composées par une, deux, voire trois familles nucléaires105 maintenant entre elles, dans la plupart des cas, un lien de parenté. Les communauté de Ripano, où nous avons rencontré une seule famille, composée par le père, la mère, et leurs quatre enfants; celle d‟Ayamu, fondée par trois familles qui font 14 personnes, et celle de Nuevo Amazonas, avec trois familles ; sont des exemples des communautés fondées par des familles qui, entre 2006 et 2009, se sont éloignées de leurs communautés de base. Les communautés plus grandes, ayant plus de cinq ans d‟existence, regroupent au moins cinq familles nucléaires qui maintiennent souvent des liens de parenté et parfois une seule origine ethnique et des croyances communes. Les habitants des

105 Une famille nucléaire est une famille formée par le père, la mère et les enfants. Par contre, bien qu‟il n‟existe

pas d‟organisations sociales patriarcales ni matriarcales évidentes, les fils et parfois les filles Sápara quand ils se marient construisent leurs maisons sur le même terrain que leurs parents.

140 communautés de Jandiayaku et Masaramu, par exemple, sont d‟origine Sápara et ne pratiquent aucune religion. D‟autres communautés comme Torimbo et Suraka, les gens ont adhéré à la religion évangélique et leurs origines sont Sápara autant que Achuar ou Kichwa. Par contre, les habitants de Wiririma ne sont que d‟ascendance Achuar et, seulement quelques uns, d‟ascendance Kichwa. Finalement, Conambo, la communauté la plus grande et la plus importante de tout le territoire Sápara, avec 50 familles (environ 300 personnes), est d‟ascendance notamment Sápara, Kichwa et Achuar. Les habitants de Conambo ont, dans la plupart des cas, adhéré à la religion évangélique.

À propos de mariages, aujourd‟hui toutes les situations sont possibles (Bilhaut, 2007), tant un système de résidence patrilocale comme matrilocal106. Les femmes intégrées au groupe du mari par le mariage peuvent venir de territoires et groupes divers. Une situation similaire s‟observe pour les hommes non-Sápara qui épousait une femme Sápara. En effet le jeune homme se rend pendant les premières années au foyer de la femme, dans la maison de ses parents. Le couple construira sa propre demeure ensuite. À l‟heure actuelle, les Sápara se marient librement, soit entre eux-mêmes ou avec un membre d‟une autre „Nacionalidad‟ indigène. L‟extrait d‟un entretien réalisé auprès d‟un habitant de la communauté de Conambo explique bien cette situation :

« La femme du chaman est jeune. Je crois que lui (le chaman), il était avant marié avec la fille de mon beau-frère, Leizy. La coutume était autrefois comme ça. Les parents donnaient leur jeune fille au vieux chaman. La femme n‟était qu‟une enfant... C‟était comme ça, il y a longtemps. À l‟heure actuelle on respecte la loi de l‟État et cela serait une violation. Maintenant ce ne sont plus les parents qui choisissent le mari de leurs filles. Cela n‟est plus permis. Avant c‟était la tradition (…) Ici, si on veut se marier entre Sápara, Achuar ou Kichwa, il n‟y a pas de problème. L‟homme peut emmener sa femme chez ses parents mais si les parents de celle-là ne veulent pas que leur fille quitte le noyau, l‟homme reste chez elle et il devient un membre de la famille de son épouse. Ma nièce est Achuar. Elle est mariée avec un Sápara et ils vivent avec sa famille à lui. Ils n‟ont aucun problème. Il n‟y a aucune contrainte maintenant. Si le beau-fils veut vivre chez ses beaux-parents, il peut le faire. Il n‟y aucun problème. Mon beau-frère est fils des Sápara. Il s‟est marié avec une Achuar, ma cousine. Son père, mon oncle, est Achuar »

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.

106 Selon Claude Rivière (1999), la règle universelle de cohabitation des époux entraîne un changement de

résidence d‟au moins l‟un d‟entre eux lors de leur mariage, ce qui explique en partie l‟édification des communautés locales. Les principaux types de résidence sont : patrilocale, la femme s‟installe dans la maison des parents de son mari ou chez son mari dans une maison proche des parents de celui-ci ; matrilocale, le mari va vivre avec sa femme chez les parents de celle-ci ou à proximité dans un habitat distinct.

107 „La esposa del chaman es joven. Pero creo que el antes se caso con la hija de mi cuñado, mi sobrinita, Leizy,

antes era así la costumbre, cogían y entregaban, el chaman viejo ya, a la mujer la entregaron chiquita, antes era así, hace años. Ahora ya se toma la ley del gobierno y eso seria una violación. Ahora ya no son los papas quienes deciden con quien se casa la hija, ahora eso ya no es permitido, pero antes era la costumbre (…)El que

141 L‟organisation sociale dans les communautés Sápara est aujourd‟hui basée, au niveau général, sur l‟autorité du président de la communauté, élu en assemblée tous les trois ans ; et, au niveau familial, sur la division sexuelle du travail. Les femmes s‟occupent de la production agricole d‟aliments, de l‟élevage des animaux domestiques, de la cueillette de l‟argile, del‟élaboration de la poterie, de la cuisine et du maintien des foyers. Les hommes, se lèvent à l‟aurore, s‟ils ont eu un rêve de chasse favorable, pour suivre leurs circuits de chasse où ils font aussi la cueillette. Les jours où ils ne pratiquent pas la chasse, ils pêchent sur le fleuve et la lagune, ils restent dans le foyer pour faire la vannerie, fabriquer des outils et ustensiles, des artisanats ou pour préparer leurs armes et poisons de chasse. Les enfants, quand ils ne vont pas à l‟école, accompagnent les adultes lors de leurs activités journalières ; les filles avec leur mère, et les fils avec leur père.

La vie sociale du quotidien chez les Sápara laisse ses traces spatiales qu‟on peut identifier dans la communauté. Dans le lieu de résidence, et grâce à l‟organisation politique, certaines communautés, souvent les plus peuplées, sont équipées en radio de télécommunications haute fréquence à panneaux solaire, en piste d‟atterrissage, en école, et, dans certains cas, en salon communal. Les communautés restent sans les services de base comme l‟électricité ou l‟eau potable. Dans les communautés les plus organisées au niveau politique, l‟eau arrive aux foyers par le fourreau. Cependant l‟eau n‟est pas traitée. Ces constructions à caractère social, bâties en utilisant des matériaux étrangers à la région : zinc, clous, câble et ciment, se trouvent localisés au bord de la piste d‟atterrissage. Par contre, les maisons familiales, se localisent au tour ou à proximité de celle-ci.

Chaque famille nucléaire, père, mère et enfants, dispose d‟une maison. De sorte qu‟une communauté petite d‟une ou deux familles comporte deux maisons ; une autre de plus de deux familles, entre deux et dix, et une grande communauté comme Conambo, jusqu‟à 50 maisons, auxquelles s‟ajoute, pour les deux derniers cas, celle du professeur lorsqu‟il est extérieur à la communauté. Les maisons peuvent être très simples : une seule chambre

quiera puede casar al joven Sápara o Kichwa, con una chica Achuar, el joven Achuar puede casar con la hija de Sápara. El esposo cuando quiere llevar se lleva a su casa a la mujer, pero si el papá no quiere que se vaya su hija, se queda ahí y hace familia con la familia de la esposa. Mi sobrina es Achuar y su esposo Sáparo, y viven con el esposo con la familia de él, y no tienen problema. Ya no es obligado, cuando el yerno quiere vivir ahí puede hacerlo, ya no hay problema. Mi cuñado es hijo de Sápara, pero no es casado con mujer Sápara, se caso con mi prima que es Achuar. Mi tío es Achuar propio‟. Extrait d‟un entretien réalisé auprès de „el amigo‟, un

142 accueillant la cuisine et une lit protégé par une moustiquaire ; ou composées, c‟est-à-dire partagées entre l‟espace social et l‟espace privé permettant d‟avoir un degré minimum d‟intimité face aux visiteurs (Photographie n°10). Dans ce type de maison, on trouve une cuisine et un espace d‟accueil de visites ou espace social, qui sont généralement ouverts, et la

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