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Section 2 La réglementation en information complète

2.1 La tarification de second rang

La non couverture éventuelle du coût total de l

Par ailleurs, dans les cas des monopoles naturels monoproduit, les rendements d’échelle croissants comportent un coût moyen à lo

uction avec des économies d’échelle et un coût marginal toujours inférieur au coût moyen.

Dans ces conditions, si la tarification optimale égalise le prix et le coût marginal, elle conduit i

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ires des consommateurs. Il s’agit d’une redis

dèrent que

r. C’est celui qui doit être pris en com

al. Elle cherche à maximiser le surplus collectif sous

n de coût s’écrit :

Ce problème est résolu soit par des subventions destinées à résoudre le déficit d’un monopole naturel soit par des transferts forfaita

tribution du surplus social selon des principes d’équité choisis par le planificateur.

Cependant, plusieurs critiques ont été adressées à cette politique. D’abord, certaines dénoncent la gestion peu rigoureuse du monopole subventionné. Ensuite, d’autres consi

le coût excessif des transferts est mal perçu par le consommateur et que ces transferts génèrent des distorsions à l’égard de l’optimum de Pareto. Enfin, d’autres critiques soulignent que le financement par prélèvement fiscal aboutit à des conséquences dommageables par rapport à l’équité sociale et entraîne le comportement des ménages dans un sens non souhaitable (lorsqu’on modifie des taux de taxes indirectes).

Le financement des coûts de production, par des recettes au moins équivalentes, devient alors une contrainte d’équilibre budgétaire qu’il faut respecte

pte pour définir une politique tarifaire.

La tarification de second rang est considérée comme la solution aux problèmes qui découlent de la tarification au coût margin

la contrainte de l’équilibre budgétaire du monopole.

Afin d’éclaircir cette situation, nous traitons d’abord le cas d’un monopole public producteur d’un bien unique en quantité y, dont la fonctio

cy CF y

CT( )= + .

Le coût de production se présente ici comme la somme des coûts fixes et des coûts variables, sachant que les coûts fixes sont liés aux équipements indivisibles dont le volu

CF

me est indépendant de la quantité produite et que les coûts variables cy ont un coût marginal c constant et toujours inférieur au coût moyen : c+CF y.

Lorsque p(y)désigne la fonction de demande inverse, la tarification du premier rang en y représente le coût marginal : p(y)=c, ce qui comporte un d icit égal aux coûts fixes éf CF équivalent à la surface du rectangle ABCD dans le graphique n°2.4.

Quand la firme produit à un tarif unitaire égal au coût moyen, les recettes sont égales au coût de production, soit : p(y)=c+CF y.

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raphique n°2.4 : La tarification au coût marginal et rendements d’échelle croissants G

Source : Picard, 1994, p369.

Dans le cas d’u e au rix , la différence avec le coût

varia le est égale à : , ce qui équivaut à la surface du rectangle AIEF. En

dédu ofit to

, le surplus

on

ne production y0 vendu p p(y0) b

[

p(y0)−c

]

y0

isant le coût fixe du dernier montant, on obtient le pr tal (AIGH) qui est égal à la surface HGEF. Dès lors ollectif est égal à la surface hachurée et il est maximum lorsque y0 = y, sur la base du principe de tarification au coût marginal.

Cependant, la contrainte d’équilibre budgétaire interdit de dépasser le niveau de producti

c

y.

Dans ces conditions, c’est la production y qui apparaît comme une solution de moindre mal au moment où le surplus collectif atteint son maximum tout en conservant l’équilibre budgétaire du monopole.

Le surplus social étant conçu comme la somme du surplus du consommateur et le profit du monopole :

W(p1,...pn)=S(p1,...pn)+Π(p1,...pn), (5)

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somme des surplus des consommateurs S s’écrit donc :

n yh

(6) fit monopole se définit comme la différence e

réalisées sur chacun des marchés et le coût total. Celui-ci est considéré comme le coût d‘un mult

Dans la dernière égalité (8), W apparaît comme une fonction

La maximisation du bien-être collectif conduit aux conditions d’optimalité du p vérif

Ce surplus social sera alor

∑ ∫

= on parvient à la conclusion que la tarification au coût marginal pour chaque

bien m o

et (8), correspondantes au prof

h de gauche le prix,

inimise le bien-être social, ou surplus social. En termes généraux, ces c nditions définissent la règle de tarification optimale du monopole dite de premier rang : pour chacun des biens produits, le prix est égal au coût marginal de production.

Dans le cas d’un monopole multiproduit, l’optimum de second rang est un peu plus compliqué à préciser. Pour y parvenir, on reprend les équations (7)

it Π et au surplus collectif W.

Notre démarche consiste à chercher l’optimum de second rang (y1,y2,...yn) qui maxim e le surplus collectif is W, en respectant la contrainte d’équilibre budgétaire Π=0 dont le Lagrangien peut être exprimé de la manière suivante : L=W+λΠ,

et les conditions d’optimalité sont :

Si d’une part, on représente le coût marginal du bien évalué à l’optimum de second rang

t d’autre part l’élasticité-prix directe de la demande de bien : h

h

l’égalité (10) peut être exprimée finalement de cette façon :

( )

E h n our chaque bien produit par le monopole, les écarts relatifs entre prix et coût marginaux sont inversement proportionnels aux élasticités-prix de la demande.

ux d’autant plus grands que la demande est peu élastique, lorsq

L’équation (11) démontre qu’à l’optimum de second rang, p

Cette règle dite de Ramsey-Boiteux, précise la propriété caractérisant les décisions optimales d’un monopole censées maximiser son profit. Elle édicte que le monopole doit fixer des écarts entre prix et coût margina

u’il est tenu à la fois d’entretenir une contrainte d’équilibre budgétaire et de maximiser le surplus collectif ou l’intérêt général. Si bien que l’ampleur des écarts entre prix et coûts marginaux doit être choisie pour que les recettes égalisent le coût de production, ce qui correspond à une valeur déterminée du paramètre λ.

Ainsi le prix choisi par le planificateur est supérieur au coût marginal, puisque sa valeur est dépendante du coût de transfert des fonds publics et de l’élasticité de la demande. Dans le

cas où λ=0, le transfert des fonds publics n’est pas coûteux, ce qui entraîne une tarification au coût marginal ou de premier ordre. Dans ce asc , la subvention accordée au monopole couv

iné de façon extérieure par le système de tarification à la Ramsey-Boiteux. Ainsi, il est normal qu’une firme demande

régulièrement à l rofit, notamment durant les

périodes d’inflation élevée.

elle s’applique également dans le secteur publ

e par Averch et Johnson, le modèle est formulé pour contrôler le profit que peut faire une entreprise à travers un mécanisme qui fixe le taux de rendement à partir de leurs fonds

propres. Le mo l’excès

d’investissement lié à la réglementation du taux de rendement54. Le modèle est donc formulé pour

re complètement ses coûts fixes.

Le planificateur devrait choisir entre réduire le coût des transferts, en augmentant le prix du bien de sorte que celui-ci puisse maintenir l’équilibre budgétaire du monopole ou abaisser le prix du bien afin d’améliorer l’efficacité de la tarification.