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Section 3 La réglementation en information asymétrique

3.1 Les modèles d’autosélection

3.1.5 Le modèle de Laffont-Tirole

∫ ( )

θ

θ θ

π Q p d

Cette rente est d’autant plus grande que le coût marginal de la firme est faible et que les quantités produites Q par la firme, selon ( )

θ ~

θ)= (

θ

p , sont plus élevées. Dans le cas contraire, il est possible d’obtenir une réduction de la rente informationnelle par l’augmentation du prix, ce qui réduira les ventes au dépens du surplus du consommateur. L’arbitrage optimal entre les deux situations implique d’un côté une augmentation de prix, ce qui réduit le surplus des consommateurs d’une valeur Q'

(

p

( )

θ

) ( )

pθ , et d’un autre côté, une réduction des rentes espérées donnée par :

( ) ( )) ( ( ( ) )

θθ θ

α Q p

1− Ff '

.

Cet arbitrage optimal prend en compte la valeur du prix selon l’observation de (39). Le prix optimal établit des prix égaux à la somme des coûts marginaux et des rentes informationnelles, celles-ci représentées par la valeur

(

1−α

) ( )

F θ fθ .

Autrement dit, le régulate me s’il était dans une situation d’information parfaite avec un coût m

ur agit com arginal égal à :

( ) ( ) ( )

θ α θ

θ f

F

+ 1 .

tes de la réglem tation des monopoles, com

3.1.5 Le modèle de Laffont-Tirole

situation dans une condition d’information parfaite des coûts de la firme, afin d’avoir un point Si le modèle de Baron-Myerson met en évidence les effets de la présence d’asymétries d’information et du comportement stratégique des agents sur l’allocation des ressources, il reste limité en ne prenant pas en compte d’autres facet en

me la vérification ex post des coûts totaux de production par le régulateur.

L’hypothèse selon laquelle le régulateur ne peut absolument pas observer les coûts de la firme est irréaliste dans bien des cas (Laffont et Tirole, 1986). L’intérêt est d’examiner la

de repère. L’information reste toutefois asymétrique car le régulateur ne peut observer les efforts de réduction des coûts de l’entreprise.

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Le modèle suppose que le niveau de production est fixé (il s’agit par exemple d’un projet

publ visible sommateurs et que la fonction de coût de

l’entreprise de productivité

ic indi ) à une valeur S pour les con

θ, lorsqu’elle entreprend un effort e de réduction de ses coûts, soit :

e

C=θ − . (52)

Si la firme exerce un effort de niveau e, c’est un effort qui lui coûte ψ

( )

e , où la fonction ψ est croissante et convexe.

3.1.5.1 La condition d’information complète

L’hypothèse de travail est « le coût est observable et remboursé par le régulateur ». La firme accepte ces conditions lorsque le régulateur le compense avec un transfert t additionnel au remboursement. L’utilité de la firme est donc :

( )

e t

U = −ψ . (53)

La contrainte de rationalité individuelle IR de la firme est :

( )

≥0

e

t ψ (54)

(

1+λ

)

Si λ>0 représente les coûts de la gestion publique sous la forme de et provenant des impôts. Le surplus des consommateurs/contribuables est :

( )(

t e

)

S− 1+λ +θ − , (55)

si bien que pour le régulateur, le surplus social ex post est :

( )(

t e

)

t

( )

e S

( ) [

e

( )

e

]

U

S

W = − 1+λ +θ − + −ψ = − +λ θ − +ψ −λ

surplus du consommateur bénéficiaire du projet et le coût total du pr

1 (56)

Le surplus social (56) est égal à la différence entre le

ojet C

( )

e , tel qu’il est perçu par les cont ables

r peut observer

ribu , plus l’utilité de la firme. Le régulateur agit donc en Stackelberg leader et fait une offre dite take-it-or-leave-it à la firme ; enfin, le régulateu θ et donc dans la condition d’optimum de premier rang, car il peu

régu

e t observer C. Le programme que le lateur doit résoudre est :

{ }

{

S

( ) [

e

( )

e

]

U

}

( )

e =1⇒e=e

Cela signifie qu’à l’optimum de premier rang, les coûts et les bénéfices marginaux de l’effort sont alors égalisés (40), de sorte que ψ'

( )

e =1 et les transferts qui assurent un profit nul à la firme sont :t

( )

e∗ .

3.1.5.2 Le problème de second rang

nt isomorphe à celui de Baron-Myerson. Le contrat entre le régulateur et la firme cherche

Dans ce cas, le problème est parfaiteme

à trouver le meilleur couple d’allocations

( ) ( )

{

tθ ,Cθ

}

pour le type θ et

{

t

( ) ( )

θ ,Cθ

}

128

pour le type θ qui soit incitatif et individuellement

( ) ( )

rationnel. Pour simplicité dans l’écriture ttθ ,CCθ . Le profit net de la firme est donc :

( ) ( )

θ tθ ψ

(

θ C

( )

θ

)

U ≡ − − , lorsqu’elle reçoit un couple transfert-coût déterminé. Alors :

( )

itionnant (60) et (61), on obtient : En add Nous pouvons conclure que la première implication d

est non décroissante en

es contraintes d’incitation est que C θ .

ividuelle pour chaque type de firme sont : En outre, les contraintes de rationalité ind

≥0

U , (65)

≥0

U . (66)

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La contrainte d’incitation pour le type efficient et celle de responsabilité individuelle pour le type non efficient impliquent la rationalité

dém

individuelle pour le type efficient. Pour le ontrer, nous pouvons appliquer en forme successive (60) et (66) et le fait que ψ est croissante.

cela signifie que la firme la plus efficiente peu efficiente avec un coût bas, dès lors nous pouvons

t toujours agir de la même façon que la non négliger (46).

Le surplus social lorsque la firme a le type θ devient :

( )

θ S

(

λ

) ( ) ( ) [

tθ Cθ

] ( )

tθ ψ

(

θ C

( )

θ

)

du régulateur consiste à choisir le contrat qui maximise le surplus social espéré sous les contraintes IC et IR : W =νW

( ) (

θ + 1ν

)

W

( )

θ , où ν =Pr

(

θ =θ

)

est une caractérisation des valeurs θ à prendre en compte de manière prioritaire par le régulateur.

la solution de maximisation

sous c retiendrons que la contrainte de

responsabilité individuelle de la firme de type non efficient et la contrainte d’incitation de la firme de type efficient.

La contrainte d’incitation de la firme de type efficient (42) peut être réécrite ainsi :

Afin de maximiser le surplus social sous les contraintes (60), (61) et (66), nous négligerons pour l’instant (61), et nous vérifierons plus tard si

(60) et (66) satisfait (61). En conséquen e nous ne

Le problème d’optimisation pour le régulateur consiste donc en :

{ }

{ [

S

( ) (

C

(

C

) )

U

] ( ) [

S

( ) (

C

(

C

) )

U

] }

du régulateur, les contraintes (66) et (68) sont amenées à l’optimum. En substituant U =0 et

(

C

)

U =Φθ − dans (71), on obtient :

(

C

)

=1⇒

' θ

ψ e=e∗, (72)

( ) (

130

C Φ C

)

− +

=

− θ

+ν ν λ

θ λ '

'

1 1

ψ , en impliquant que e <e∗ (73)

1

Il faudrait remarquer que la contrainte négligée (43) se vérifie par cette solution, ce qui s’exprime comme :

(

C

)

U

U = −Φθ − , (74)

ou 0Φ

(

θ C

) (

Φθ C

)

, (75)

du fait que e <e selon (72) et (73), que C >C et, par voie de conséquence Φ' >0 . 3.1.5.3 Interprétation du mécanisme

L’équation (72) montre que l’entreprise la plus productive réalise le niveau d’effort optim ar contre, l’entreprise moins productive duire coût

l’op

efficacité sociale à l’égard du traitement de l’entreprise la moins productive.

bénéficie d’une rente informationnelle qui se traduit par un profit net positif.

rapp et la u Bay ien,

auta e

al. P cherche moins à ré ses s qu’à

timum de premier rang. Par analogie au modèle de Baron-Myerson, nous nous retrouvons en face d’une non

En outre, l’entreprise la moins productive a un profit nul, alors que la plus productive Lorsque les orts entre le régulateur firme s’inscrivent dans un je es nt le typ θ que la distribution f

( )

θ des types possibles font partie de la connaissance commune. La règle de Bayes fait intervenir d’abord les « croyances » de ceux qui l’utilisent, en l’occurrence en fixant θ . Ensuite, le régulateur détermine un mécanisme et enfin, la firme agit en dernier ressort en sélectionnant parmi cette panoplie la politique qui lui convient. Au moment où les croyances des agents sont confirmées, on dit qu’il y a un équilibre Bayesien et cet équilibre détermine la politique réglementaire.