• Aucun résultat trouvé

Section 3 La réglementation en information asymétrique

3.1 Les modèles d’autosélection

3.1.1 Les caractéristiques du modèle de Baron-Myerson

3.1.1.1 L’approche du principe de révélation

charges fixes T sous la forme de transferts. Ceux-ci sont considérés positifs s’ils se réalisent des consommateurs vers la firm et négatifs dans le cas cont

,T)

osition qui pousse l’entreprise vers une politique efficace. Ensuite, la firme en sélectionne un selon son type et sa convenance. On dit que le régulateur agit donc en leader Stackelberg.

Enfin, c’est l’équilibre de ce jeu qui détermine la politique réglementaire. L’étude de ce jeu, qui découle sur une politique réglementaire, a été développ

lation.

On peut avancer une définition du principe de révélation dans ces termes : pour tout mécanisme M+ =

{ (

p+

( ) ( )

θˆ,T+θˆ

)

,θˆΘ

}

tel que la réponse optimale de la firme soit θˆ+

( )

θ , il existe un autre mécanisme M =

{ (

p

( ) ( )

θ ,T θ ,θ ∈Θ

) }

induisant une réponse θˆ

( )

θ =θ,∀θ ∈Θ qui soit en termes de fonction objectif au moins aussi bon que le mécanisme M+. Dans ces conditions alors, un équilibre de jeu est déterm es, d’après le principe de révélation, le régulateur réduit son attention aux mécanismes pour lesquels la firme n’a pas

d’in s u

sont dits incitatifs.

iné. En d’autres term

citations à mal révéler se coûts (o lorsque le report du monopole est correct). De tels mécanismes

En outre, si l’allocation t(θ) est mise en œuvre par un mécanisme quelconque, on peut aussi la mettre en œuvre par un mécanisme direct de révélateur où l’agent révèle son information θ (Salanie, 1994). Pour cela, le régulateur doit d’abord déterminer les mécanismes réalisables et, ensuite, résoudre son programme en déterminant le mécanisme optimal.

Un mécanisme est censé être réalisable s’il est incitatif dans le sens où il induit le monopole à révéler ses vrais coûts. La firme pour sa part, lorsqu’elle choisit un report θˆ au lieu de θ , a une fonction de réponse θˆ

( )

θ =θ et un profit π

( )

θˆ;θ , en sachant que son profit véritable est π

(

θ;θ

)

qui est au moins aussi important que π

( )

θˆ;θ .

Les conditions, sous la forme de contraintes, que doivent satisfaire les mécanismes réalisables sont :

Une contrainte dite incitative qui peut être exprimée sous la forme de:

( )

θ π

( )

θ θ π

( )

θ θ

π ≡ ; ≥ ˆ; θ,θˆ

( )

θ,θ , et d’autre part, (18) Une contrainte dite de rationalité individuelle :

( )

θ ≥0

π θ

( )

θ,θ (19)

Afin de caractériser l’équilibre dans ce jeu régul et la c

ateur lasse de mécanismes réali

ion est représentée comme un jeu Bayesian dans lequel le régulateur choisit

un m e mécanisme de la

firme définit une stratégie opti r son informa 69

Selon l’app suiv

sables, « c’est l’approche de Baron-Myerson (1982) et Guesnerie –Laffont (1984) qui est adopté. La régulat

écanisme optimal, étant donné la réponse optimale de la firme et que c male basée su tion privée » . 3.1.1.2 Les mécanismes réalisables

roche de Baron-Myerson (1982), quatre étapes marquent la démarche à re :

i) La détermination de la propriété de la fonction de profit impliquant la contrainte incitative (18). Le profit π

( )

θˆ;θ d’une firme de type θ mais elle reporte son type comme θˆ . Cela peut être écrit comme:

( ) ( )

θ θ πθ

( ( ) ( )

θ θ

) ( ( ) ( )

θ θ

)

π ˆ; = ˆ +CQ p ˆ , ˆ −C Q p ˆ , (20)

s implique la contrainte (18), sur (20) : Sachant que le mécanisme des incitation

( )

θ π

( ) ( )

θ θ πθ

( ( ) ( )

θ θ

) ( ( ) ( )

θ θ

)

π ≥ ˆ; = ˆ +CQ p ˆ , ˆ −CQ p ˆ , (21)

en conséquence :

( )

θ π

( )

θ

( ( ) ( )

θ θ

) ( ( ) ( )

θ θ

)

π − ˆ ≥CQ p ˆ , ˆ −CQ p ˆ , . (22)

Les rôles de θ et θˆ p t être renversés dans (20), alors :

( )

euven

( )

θ

( ( ( )

θ

)

θ

) ( ( ( )

θ

)

θ

)

π θ

π − ˆ ≤C Q p , ˆ −C Q p , . (23)

En combinant les inéquations (22) et (23), pour toutes les θ et : θˆ

( )

( )

(

Q pθ ,θ

)

C

(

Q

(

p

( )

θ

)

,θ

)

π

( )

θ π

( )

θ C

(

Q

( )

p

( )

θˆ ,θ

)

C

(

Q

( )

p

( )

θˆ ,θ

)

C − ≥ − ≥ − , (24)

ˆ ˆ

ˆ

69 Baron David, 1990, Design of Regulatory Mechanisms and Institutions, dans Hanbook of Industrial Organization, Volume II, Elsevier Science Publishers B.V., New York, p1364.

118

119

en divisant les inéquations dans (24) par , lorsque quan fonction de coût par rapport au type

(25) Selon (25), la dérivée de la fonction de profit est égale à a né ati

θ . Comme une dérivée est une propri ale fonc

tion q profit de la firme est une fonction décroissante de

été loc d’une tion, la condition (25) est une condition locale qui nous indique que pour un mécanisme

d’incita uelconque, le θ, car .

Le profit d’une firme de coûts-hauts (

>0 Cθ

θ peu productive de coûts-bas (

) est donc inférieur à celui d’une firme θ très productive) quel que soit le mécanisme d’incitation. Pour obtenir une condition incitative équivalente sur le profit, on intègre (25), ce qui donne :

( )

=θ

+

( ( ( ) ) )

+

( )

+ contraintes de rationalité individuelle dans (19) seront satisfaites à partir du moment où le profit de la firme de coût le plus haut est non négatif. En fait, la contrainte (19) se présentant comme un « continuum » eut alors ê

simple. Autrement dit, il suffit que le profit de la firme soit non négatif lors de sa productivité

« la plus mauvaise »

) (θ+

de types p tre remplacée par une contrainte

)

Lorsqu’on substitue T

( )

θˆ dans

( )

ˆ;θ de l’équation (20), puis, que l’on dérive par rapport à n trouve alors que le résultat accomplit la c de premier ordre pour tous

θ

re et suffisante dans la fonction de prix

iv) Enfin, nous recherchons une condition nécessai

( )

θ

Cette condition nécessaire et suffisante devra être développée lorsque le coût marginal t constant et égal à

En appliquant la condition (31) à (30), celle-ci devient alors :

( )

θˆθ Q

(

p

( )

θ

)

( ) ( )

θˆθ

( )

θ θ θ

[ ]

θ θ . (32) qu’une fonction de prix soit réalisable, elle doit être une fonction décroissante

p Q

de θ et cela correspond à la notion intuitive par

nction (31) prendra en compte le fait que la fonction de prix

laquelle le prix doit être d’autant plus cher que le coût marginal est élevé. Dans une politique incitative, la régulation de la fo

120

expression qui peut être énoncée en forme simplifiée :

( )

Ce que nous substituons dans la dernière expression :

( )

=

( )

θ

( ( ( ) ) )

+

( ( ) )

+

( ) ( )

( )

121

soit non négative. Cette intégrale pour sa part sera vérifiée à condition que l’intégrale (33)

sera non négative, si la fonction de prix p

( )

θ est non décroissante. « Par conséquent, si la fonction de prix p

( )

θ est non décroissante, la politique régulatrice qu’incite une fonction de réponse θˆθ = appartient à la classe des mécanismes réalis

peuvent satisfaire les contraintes de rationalité individuelle selon (19) et qui peuvent être mise

( )

θ ables et, ces mécanismes, qui

s en place par le régulateur, sont alors composés par des politiques dont le prix est non décroissant en θ et les correspondants transferts vérifient la condition (29) »70.

l’équilibr . Dès lors, le régulateur peut résoudre son programme pour déterminer l’optimum. Aucun mécanisme avec un prix non décroissant n'est réalisable, si bien que le comportement stratégique de la firme peut être capturé par le régulateur en prenant le report θˆ qui doit être le type de la firme