• Aucun résultat trouvé

Thématiques positif négatif Neutre

Corruption ■

Maladie du Sida ■

L‟euphorie des croyants ■

Le célibat des prêtres ■

Impérialisme culturel ■

La désinformation ■

Hospitalité camerounaise ■

Messe pontificale ■

Synode pour l‟Afrique ■

La réconciliation ■

Les luttes fratricides ■

Les multinationales ■

La solidarité entre les religions ■

Bouleversement de la vie traditionnelle ■

Lynchage médiatique ■

La tyrannie du matérialisme ■

La famille ■

La dictature du relativisme

La réhabilitation des handicapés

Comme nous pouvons le constater, la majorité des thématiques (78,94%) est positive. Autrement dit, les productions médiatiques sont comme des relais médiatiques des propos du Pape sur des thématiques diverses. La maladie du Sida a fait l‟objet d‟une thématique positive en mettant en avant les efforts des uns et des autres pour son élimination. Par contre, les propos du Pape sur le préservatif n‟a pas fait l‟objet d‟une thématisation spécifique. Ils ont été évoqués

176

par les médias camerounais dans le cadre d‟une revue de presse de la presse étrangère afin de développer d‟autres thématiques telles que le « lynchage médiatique », « l‟impérialisme culturel » ou « la désinformation ». Par contre, les thématiques négatives sont minoritaires (21,05%). Aucun propos du Pape n‟a fait l‟objet de polémique. Il y a eu cependant des productions médiatiques discursives autour d‟autres thématiques mettant en scène le rôle de l‟Église, par exemple, « le célibat des prêtres ». En dehors des revues de presse et de la déclaration de la Conférence épiscopale (qui a utilisé la dépêche du Vatican), les médias camerounais (Cameroun Tribune, Mutations et Le Messager) n‟ont pas cité, comme sources, les différentes dépêches des agences de presse. Ceci peut s‟expliquer par le fait que le seul journal de service public abonné à l‟AFP, Cameroun Tribune, était entièrement consacré à la visite du Pape sous les hospices du gouvernement. Les deux autres journaux, Mutations et Le Messager, s‟inscrivent comme la plupart des médias africains dans des conditions financières qui ne leur permettent pas de s‟abonner aux agences de presse mondiale124.

D‟une manière générale, pour les médias camerounais (Cameroun Tribune, Mutations et Le Messager), les propos du Pape sur le préservatif ont été pratiquement un non-événement. Cameroun Tribune qui a consacré quotidiennement la quasi-totalité de ses productions à la visite du Pape (reportages, commentaires, images) n‟a fait mention de la polémique entourant les propos du Pape que quatre jours après la fin de sa visite, juste pour publier la déclaration de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun. On peut y noter également que les évêques camerounais ont préparé et signé cette déclaration, deux jours après la fin de la visite du Pape, soit le 25 mars 2009. Par ailleurs, c‟est seulement par une introduction laconique et sans commentaire que le journal, Cameroun Tribune, a publié le texte des Évêques in extenso : « en gros, le texte

124 Ces conditions financières précaires font que les médias africains ont du mal à concurrencer les

grands médias sur la scène internationale. Même quand il s‟agit des faits qui se déroulent dans un autre pays africain, ils sont obligés d‟attendre pour voir ce qu‟en disent les autres… Par exemple, en dehors du journal d‟État, Cameroun Tribune, abonné à l‟AFP, qui s‟est contenté de mettre l‟intégralité du texte annonçant la mort de l‟ancien président Sud-africain, Nelson Mandela, aucun des journaux camerounais n‟a pu le faire. Seul le journal, Mutations, réussira à faire paraître le lendemain un article de quatre pages sur cette figure emblématique de la paix en Afrique.

177 de la Conférence épiscopale nationale revient sur les positions traditionnelles de l‟Église catholique sur de sujets tels que la lutte contre le Sida » (27/03/09). Ce journal ne semble donc accorder de l‟importance ni aux propos du Pape sur le préservatif, ni aux polémiques qu‟ils ont suscitées dans les médias étrangers. Par contre, en publiant l‟intégralité de la déclaration de la Conférence épiscopale et à travers ses publications (les discours du Pape), on peut conclure sans trop se tromper qu‟il n‟est pas contre le Pape ni contre ce qu‟il dit. L‟insistance de ses publications sur le modèle de l‟hospitalité camerounaise, ainsi que la cohésion des différentes forces vives de la nation sont en contraste avec la polémique dans la presse étrangère. Par exemple, après avoir mentionné la rencontre du Pape avec les délégations des musulmans et des chefs traditionnels, le journal cite les mots du grand iman de Yaoundé : « dans le Coran, le prophète Mohamed nous recommande de bien accueillir les étrangers, parce que très souvent ils viennent avec la paix. Donc pour nous, la venue du Pape au Cameroun est une bénédiction » (20/03/09). Même en parlant des médias internationaux, le journal, Cameroun Tribune, a fait comme s‟il n‟y avait pas de problème. Il a estimé que grâce à la présence de nombreux médias étrangers, les pays du monde seront informés des qualités exceptionnelles de l‟hospitalité camerounaise (22/03/09). Au lendemain de la visite du Pape, le journal a résumé la visite du Pape, la joie unanime de tout le pays, la fierté d‟une fête réussie et a salué « l‟humble serviteur de Dieu qui, contre vents et marées, est porteur de paroles d‟espérance et de paix » (24/03/09). Le journal a carrément ignoré les productions internationales. La déclaration de la Conférence épiscopale qu‟il a publiée donne une idée de comment cette presse internationale est prise en compte concernant la visite du Pape au Cameroun :

« Une certaine presse s‟est fait l‟écho d‟un malaise qu‟auraient suscité les propos du Saint-Père sur l‟usage des préservatifs et sur le VIH/Sida. Cette presse ne cesse de traiter d‟irresponsable la position du Pape au sujet de l‟usage des préservatifs et donne à croire que ses propos sur ce sujet ont un effet négatif et portent un coup de froid sur sa visite au Cameroun. Consciente des enjeux d‟une telle désinformation, la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun (…) fait la mise au point suivante : les évêques du Cameroun s‟étonnent de ce que les

178

journalistes ne retiennent (…) que l‟opposition aux préservatifs, occultant toute l‟action de l‟Église sur la lutte contre le Sida et la prise en charge des malades. Elle s‟étonne surtout de ce que la presse veuille faire croire à un malaise de l‟opinion camerounaise pendant la visite du Saint-Père, consécutivement à ses déclarations. L‟épiscopat camerounais souligne et de manière très forte, que les Camerounais ont accueilli avec joie et enthousiasme le Pape Benoît XVI, confirmant ainsi leur hospitalité légendaire… Les Évêques du Cameroun regrettent par conséquent que les médias occidentaux notamment aient oublié les autres aspects pourtant essentiels du message africain du Saint Père sur la pauvreté, la réconciliation, la justice et la paix. Ceci est très grave, lorsqu‟on sait le nombre de mort que causent d‟autres maladies en Afrique et sur lesquelles il n‟y a aucune publicité véritable; lorsqu‟on sait le nombre de morts que causent en Afrique les luttes fratricides dues aux injustices et à la pauvreté » (27/03/09).

Les deux autres journaux, Mutations et Le Messager, ont aussi largement couvert la visite du Pape avec ses discours et célébrations. Tout comme dans Cameroun Tribune, ils ont mis l‟accent sur l‟hospitalité camerounaise et sur la plupart des thématiques abordées dans les discours ou homélies du Pape telles que la corruption, les pillages des ressources naturelles par les multinationales, le bouleversement de la vie traditionnelle, la dictature du relativisme, la famille et les thèmes du Synode pour l‟Afrique (réconciliation et paix). Cependant, contrairement au Cameroun Tribune, leurs productions médiatiques ne sont pas que des reportages qui développent seulement des thématiques positives, mais aussi des thématiques négatives (très limitées cependant). Par exemple, ils vont critiquer le journal Cameroun Tribune d‟être aux ordres du gouvernement et de détourner les propos du Pape aux fins de la célébration du personnage du chef de l‟État (Le Messager, 23/03/09). Dans le compte rendu de l‟homélie de Benoît XVI à la messe célébrée au stade et relative à la famille, le journal Cameroun Tribune, dans son édition du 20 mars, écrit en titre : « Visite du Pape Benoît XVI au Cameroun Ŕ Paul Biya en père de famille », et le journaliste de mentionner : « Quand on voit le chef de l‟État se diriger vers l‟autel pour prendre l‟Eucharistie des mains du Saint Père », difficile de ne pas faire le lien avec ces mots de l‟homélie du Pape, quelques minutes plus tôt : « Chaque père reçoit de Dieu ses enfants. Conduisez vos enfants avec amour, vers Dieu… ». On voit se dessiner deux axes de

179 reportage : Cameroun Tribune évolue avec des thématiques positives qui s‟orientent toutes vers l‟hospitalité, l‟enthousiasme des fidèles et le succès de la fête et de son organisation, tandis que les deux autres journaux mettent le focus, certes sur l‟hospitalité, mais aussi sur des thématiques liées à la mauvaise gouvernance, telles que la corruption et les pillages des ressources naturelles par les multinationales avec la complicité de l‟État.

Les deux autres journaux, Mutations et Le Messager, sont aussi les seuls à évoquer la polémique entourant les propos du Pape sur le préservatif durant la visite du Souverain Pontife, mais non pas en condamnant directement les propos du Pape mais en faisant état des commentaires de la presse internationale et des réactions diverses. Par exemple, Le Messager va faire remarquer la modification de l‟agenda du Pape au lendemain de son arrivée au Cameroun. Alors que le programme ne contenait qu‟une visite au Chef de l‟État camerounais, Paul Biya, une rencontre avec les Évêques camerounais et la célébration des vêpres avec le clergé local, le Pape y a ajouté une visite en matinée à une association de jeunes qui vient en aide aux personnes atteintes du Sida, animée par la communauté catholique Sant‟ Egidio. Une manière, dit le journal, de désamorcer la polémique suscitée par les médias internationaux et de manifester la compassion de l‟Église pour les malades, notamment envers les personnes atteintes du VIH (18/03/09). C‟est plutôt sous un titre ironique que le journal Mutations a présenté la polémique dans la presse internationale : « Préservatif : l‟Instrumentum laboris contracte le Sida » (19/03/09). L’Instrumentum laboris est le document de travail que le Pape devrait donner aux représentants des diverses Conférences épiscopales d‟Afrique. Là également, le journal ne condamne pas les propos du Pape mais regrette que la position du Pape sur le préservatif fasse ombrage à l‟objet fondamental de sa visite :

« Cette déclaration du Pape Benoît XVI aux journalistes à bord l‟avion qui l‟amenait à Yaoundé fait des vagues. Si bien que l‟objet de son voyage se trouve noyé dans des commentaires des médias surtout internationaux… Tout le risque est par conséquent de ne rien retenir du passage de Benoît XVI au Cameroun » (18/03/09).

180

Par ailleurs, le journal affirme avoir cherché des réactions des autorités publiques sans succès. Elles ont toutes décliné l‟offre de faire des commentaires, même la responsable de santé de la Conférence épiscopale du Cameroun, dont les structures reçoivent de la part du gouvernement une subvention de 24 millions CFA pour mener la lutte contre le Sida en suivant le plan national de lutte contre le Sida qui inclut l‟utilisation du condom. Néanmoins, le journal a pu avoir quelques réactions de la société civile, dont le président du réseau d‟associations de personnes atteintes du Sida. Ce dernier a affirmé que : « le condom a sa place pour ceux qui sont touchés et dont la vie serait impossible sans préservatif. Mais au niveau de la prévention, le Pape a raison quelque part sur le plan purement chrétien ». On voit ici une certaine délicatesse dans la réponse. Il n‟accuse ni le Pape, ni l‟Église mais trouve une certaine utilité à l‟utilisation du préservatif. Le président et ancien chef de Communication et changement de comportement au Groupe technique provincial de lutte contre le Sida, quant à lui, pense que le Pape a raison puisque la distribution du préservatif n‟apporte pas de changement de comportement. Il affirme que la première politique de lutte contre le Sida qui avait mis le focus sur la distribution du préservatif avait échoué et c‟est pourquoi, tout en maintenant le préservatif comme moyen de lutte contre la maladie, le message de prévention le met en dernière position : « abstinence-fidélité-condom ».

Les médias camerounais ont évité d‟attaquer directement le Pape et l‟Église durant le séjour du Pape. C‟est seulement après le départ de leur hôte qu‟ils vont régler leur compte avec les médias occidentaux et publier in extenso les différentes déclarations qui soutiennent les propos du Pape telles que la déclaration de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, la déclaration des évêques africains et la déclaration du président burkinabais Blaise Compaoré, président du Comité national de lutte contre le Sida. Ces attitudes montrent clairement que les médias camerounais ont été comme « militants » aux côtés de leur peuple pour condamner l‟attitude des médias occidentaux. On peut lire dans Cameroun Tribune :

181 « Le Cameroun vient de boucler avec une réussite insolente la troisième visite papale de son histoire… quatre jours si intenses et si magiques, qu‟ils peinent encore à en jauger l‟insondable portée… une visite à succès, et un événement majeur qui marquera l‟Église et tout le continent…On ne décrira jamais assez le rapt inélégant et la parfaite imposture des médias européens et en particulier français sur cette visite… C‟est le temps de l‟Afrique. L‟Afrique n‟aspirait qu‟à la communion spirituelle et à la fête. Nos confrères se sont évertués à ne mettre en lumière que les aspects les plus anecdotiques de cette visite, les chiens écrasés, l‟écume des jours. Pas un mot sur le synode des évêques africains à venir, ni sur le document préparé à cet égard par le Pape… Ils ont parasité les ondes avec une polémique qu‟ils ont créée de toute pièce. Car en sortant de son contexte la déclaration du Pape sur le préservatif, ils en ont dénaturé la substance… Non, merci, chers confrères, vous parlez pour vous-mêmes, et pour votre public. Les Africains sont assez grands pour déchiffrer et critiquer, au besoin, les messages du Pape» (24/03/09).

On peut observer un glissement de sens relatif aux polémiques suscitées par les propos du Pape dans les médias du Nord. Pour le journal, ce n‟est pas le Pape qui est au cœur de la problématique mais plutôt la visite, la communion spirituelle des Africains et la fête. Les médias occidentaux apparaissent donc comme des trouble- fêtes qui en voulant parler à leur public « ont créé de toute pièce » une polémique. Il s‟agit donc d‟une pure invention occidentale pour le public occidental. Par ailleurs, le journal rappelle que les « Africains sont assez grands pour déchiffrer et critiquer, au besoin, les messages du Pape ». Un rappel de leur indépendance tacitement adressé aux occidentaux notamment aux Français. C‟est d‟ailleurs ce que rappelle également la déclaration des évêques africains que les journaux camerounais ont publié :

« Nous avons été tous surpris et étonnés de la façon dont une phrase du Saint-Père a été totalement sortie de son contexte proche et lointain pour devenir le motif récurrent de toutes les émissions de RFI et d‟autres médias français sur le premier voyage apostolique du Saint- Père, le Pape Benoît XVI, en Afrique… Nous déplorons et nous condamnons cette prétendue responsabilité vis-à-vis de l‟homme noir qui n‟aurait de solution que mécanique à un problème aussi vital qu‟est la sexualité… Nous disons enfin que les Africains ont la capacité de penser par eux-mêmes, aussi bien les problèmes qui les concernent

182

que ceux de toute l‟humanité. Nous déplorons et dénonçons le crime, venant du fond des âges, où l‟on traitait nos frères et sœurs en marchandises et en « biens meubles » (Le Code Noir, Art. 44), et qui aujourd‟hui consiste à s‟acharner à penser pour nous, à parler pour nous, à faire à notre place sans doute parce qu‟on ne nous croit pas en mesure de le faire par nous-mêmes » (24/03/09).

Ici, ce ne sont plus les propos du Pape sur le préservatif qui feront débat. C‟est plutôt le rôle des Européens et des Français en particulier qui suscite indignation. Tous les journaux ont parlé de réflexe qui faisait ânonner aux Africains : « Nos ancêtres les Gaulois… les évangélistes américains distribuèrent le Nouveau Testament et le Coca-Cola…le néocolonialisme des ONG y apporte des sacs de riz et des préservatifs » (Baret, 2009). Mgr Adrien Sarr, archevêque de Dakar parle de nouvelle manifestation d‟arrogance colonialiste : « Je demande aux Occidentaux de ne pas nous imposer leur unique et seule façon de voir. Dans les pays comme les nôtres, l‟abstinence et la fidélité sont des valeurs qui sont vécues et, avec leur promotion, nous contribuons à la prévention contre le Sida » (Le Messager, 25/03/09). Le journal ajoute que la manière de traiter les Africains est une attitude discriminatoire qui entretient une illusion occidentale de l‟homme noir incapable de maîtriser sa sexualité en pays chaud. Toutes les réponses des médias camerounais à la médiatisation occidentale des propos du Pape sur le préservatif se sont axées surtout sur la France et son passé colonial avec une tendance au paternalisme, ainsi que sur la méconnaissance de l‟Afrique et des réalités sociales africaines. C‟est ce que confirme la déclaration du président Blaise Compaoré largement reprise dans tous les journaux camerounais :

« L‟Église n‟a pas le monopole de l‟abstinence… La position de l‟Église est reconnue en Afrique. Les Français aiment la polémique, c‟est leur coté gaulois! Certains critiquent la position de l‟Église en prétendant défendre les Africains. Soit. Mais la plupart n‟ont jamais mis les pieds chez nous! Je leur conseille de venir faire un séjour au Burkina… L‟Église apporte sa contribution. Si l‟abstinence est un moyen de prévention, nous n‟allons pas nous en priver. Face aux organismes internationaux, il faut savoir résister. On peut nous conseiller, mais ne pas faire à notre place… Les Européens n‟éprouvent pas le danger du Sida de la même manière que nous... Il y a souvent un gouffre entre ce

183 que disent les médias et ce qui se passe sur le terrain... Le débat sur le préservatif, tel que vous le présentez, ne nous concerne pas ».

Les médias camerounais ont largement fait écho, les jours qui ont suivi la fin de la visite du Pape, des positions qui traduisent leur ras-le-bol contre les occidentaux et leurs médias. Ils semblent avoir respecté la « trêve » que leur avait demandée le ministre camerounais de la Communication à la veille de l‟arrivée du Pape. En effet, le ministre leur avait demandé notamment de ne pas renier leur valeur d‟hospitalité et de ne rien faire qui puisse ternir l‟image de l‟Église125 et du Cameroun, car la visite du Pape est un moment important pour tout le pays. Cependant, le journal Mutations, tout en parlant du lynchage médiatique de la presse internationale, regrette que la polémique autour des propos du Pape ait empêché de profiter de la visite du Pape pour mettre en lumière certains problèmes du Cameroun. Pour le journal, bien recevoir le Pape sans heurt aurait pu aider d‟une part le Cameroun à présenter une belle image sur le plan international. Il ne lui appartient pas de critiquer le Pape, car dénigrer un visiteur