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Les seigneurs de Jeneffe, châtelains et avoués de Waremme (1272- (1272-1789)

Dans le document LES AVOUERIES DES ÉGLISES LIÉGEOISES XI (Page 166-170)

TROISIEME PARTIE – LES BONNES VILLES

2. Les seigneurs de Jeneffe, châtelains et avoués de Waremme (1272- (1272-1789)

Comme nous l‟avons indiqué précédemment, c‟est à partir de la seconde partie du XIIIe siècle qu‟il devient possible de retracer l‟histoire de l‟avouerie de Waremme avec une relative précision. Le premier avoué connu est le chevalier Guillaume de Jeneffe, sire de Jehay972. Mentionné dans les sources à partir de 1248, il apparaît comme châtelain de Waremme en 1261, puis comme avoué le 20 mars 1272973. On notera que la châtellenie était alors aux mains du lignage de Jeneffe974 depuis une génération : elle avait été concédée au père de Guillaume, Baudouin, à la demande du cardinal-diacre Othon, légat du pape (vers 1227). Il en alla vraisemblablement de même pour l‟avouerie975.

Quoi qu‟il en soit, ces données concernant Guillaume de Jeneffe sont d‟une importance capitale pour la suite car, au cours du XIVe et au début du XVe siècle, aucun de ses successeurs n‟est mentionné comme avoué. Ainsi, durant cette période, les sires de Jeneffe apparaissent uniquement comme châtelains de Waremme. Cependant, nous pouvons pratiquement affirmer que cette situation résulte d‟une simple lacune documentaire : à partir du milieu du XVe siècle, moment où nous disposons d‟une série complète de reliefs de fiefs, nous retrouvons effectivement l‟avouerie aux mains du lignage de Jeneffe. Il est dès lors difficile d‟envisager qu‟elle lui ait échappé entre-temps.

Nous considèrerons donc qu‟à la mort de Guillaume de Jeneffe, l‟avouerie passa à son fils aîné, Baudouin dit le Vieux, puis à son petit-fils, Guillaume II de Jeneffe. Ce dernier fut capitaine des Awans dans la sanglante guerre qui opposa ce lignage aux Waroux et eut au moins cinq enfants de deux mariages. Baudouin, l‟aîné des deux fils du premier lit, lui succéda comme seigneur de Jeneffe et châtelain de Waremme. Il fut tué à la bataille de Nierbonne en 1328, de même que son frère Guillaume. Entre-temps, son épouse Geile de Haneffe lui avait donné une fille Marie. Toutefois, du fait de la compromission de son père aux côtés des Liégeois révoltés, Adolphe de la Marck occupa les fiefs de la châtellenie de Waremme et de la seigneurie de Jeneffe et refusa de reconnaître ses droits d‟héritière. Du moins momentanément, car la châtellenie de Waremme lui fut restituée à l‟occasion de la paix de Flône de 1330976.

Après un premier mariage non consommé, Marie de Jeneffe épousa en secondes noces Gerlache de Mondersdorp ou Montjardin, qui apparaît comme châtelain de Waremme entre 1342 et 1389. Vint ensuite leur fils, Baudouin de Mondersdorp. Celui-ci vécut jusqu‟aux environs de 1428 et eut lui-même un fils, également prénommé Baudouin977. Mais ce n‟est pas ce dernier qui hérita de la châtellenie et de l‟avouerie. Ainsi, par un acte de relief du 21 décembre 1428, nous apprenons que la seigneurie de Jeneffe fut dévolue à Guillaume de Rolley, écuyer, en vertu du testament du chevalier Baudouin de Montjardin. Le 5 juillet de l‟année suivante, c‟est Gauthier d‟Athin, grand mayeur et échevin de Liège (1417-~1433) qui procédait au relief par reportation de Guillaume de Bolland, seigneur de Rolley. Tout comme son prédécesseur, Gauthier d‟Athin ne conserva Jeneffe guère longtemps : dès le 8 juin 1430,

972 Section d‟Amay, province de Liège, arrondissement de Huy.

973 Comme témoin d‟un acte relatif à un litige et concernant l‟abbaye du Val-Saint-Lambert.

Cf. J.G. SCHOONBROODT, Chartes du Val-Saint-Lambert, op.cit., p.117, n°324.

974 Section de Donceel, province de Liège, arrondissement de Waremme.

975 A. DE RYCKEL, op.cit., p.18.

976 CSL, t.3, n°MCXX, p.348-349.

977 J. DE HEMRICOURT, Œuvres, op.cit., t.2, p.266-267.

suite à un jugement de la cour978, Marie de Rolley, femme d‟Henri Pollarde, relevait à son tour la seigneurie. Le 25 janvier 1439, celle-ci passait au fils aîné de Marie et d‟Henri Pollarde, un certain Alexandre de Seraing, seigneur de Houtain et d‟Onche, écuyer de son état.

Il semble qu‟Alexandre mourut avant le 6 février 1461, car un partage eut lieu à cette date entre d‟une part Marie de Rolley, veuve d‟Henri Pollarde979, qui est qualifiée de châtelaine mais aussi d‟avoueresse de Waremme, et son beau-frère, Gilles Pollarde980, maître de Huy. Ce dernier obtint la nue-propriété de Jeneffe et de l‟avouerie héréditaire de Waremme Ŕ dont il s‟agit de la première mention depuis le XIIIe siècle Ŕ tandis que Marie en conservait l‟usufruit.

Gilles Pollarde mourut avant le 3 mars 1476. Par contre, Marie de Rolley était toujours en vie.

C‟est donc elle qui releva une nouvelle fois la propriété de la seigneurie de Jeneffe et fort probablement l‟avouerie. Après la mort de celle-ci981, le 10 janvier 1481, c‟est son neveu, Jean de Bolland, seigneur de Weez, qui procéda au relief de l‟office en même temps que Jeneffe. Toutefois, dès le 6 février suivant, les deux fiefs échoyaient à Gillet, fils de Henri Pollarde et neveu de feu Gilles Pollarde. Un autre Gillet, fils de Jean Pollarde, donna son consentement à ce relief.

En réalité, il semble qu‟un partage de la terre de Jeneffe avait eu lieu. Ainsi, le 18 juillet 1481, nous apprenons que Jean de Rolley ou de Bolland était mort. Sa veuve, Catherine de Fexhe releva dès lors l‟usufruit du fief, tandis que la propriété passait à son fils, Jean de Rolley. On retrouvera cette même Catherine dans un nouvel acte de relief concernant son usufruit, le 27 mars 1485.

Pendant ce temps, une autre partie de la seigneurie demeurait manifestement aux mains des Pollarde de même que l‟avouerie de Waremme. Et de fait, le 22 avril 1482, suite au décès de Gillet Pollarde, Jeneffe et l‟avouerie étaient relevés par son fils, Michel. Par la même occasion, celui-ci reconnaissait l‟usufruit de sa mère, Ide, sur les biens en question.

Il nous faut ensuite attendre le premier tiers du XVIe siècle pour qu‟il soit de nouveau possible d‟étudier la dévolution des fiefs de Jeneffe et de l‟avouerie de Waremme. Il semble que ceux-ci furent aux mains du chevalier François de Gournaix jusqu‟aux environs de 1526. Le 28 juillet de cette même année, sa veuve, Bertheline de Bolland, les relevait en même temps que les terres d‟Aaz et de Hermée. Le 6 août 1527, Bertheline se défaisait de l‟ensemble des fiefs, en faisant transport à l‟écuyer Baudouin de Barbençon, seigneur de Villemont. Il est probable que ce Baudouin était un parent par alliance, puisqu‟il avait épousé Jeanne, fille de Robert de Bolland, seigneur de Montjardin.

Le lignage de Barbençon va conserver Jeneffe et l‟avouerie de Waremme pendant tout le restant du XVIe et le début du XVIIe siècle. Après deux nouveaux reliefs le 10 avril 1543 et le

978 Peut-être faut-il voir ici une conséquence du bannissement dont Gauthier d‟Athin fut frappé cette même année. Cf. C. DE BORMAN, Echevins, op.cit., t.1, p.322.

979 Henri Polarde, châtelain et avoué de Waremme, seigneur de Jeneffe, de Gossoncourt, Chantraine, Doyon, Lisogne et Awangne. Chevalier, il fut échevin de Liège entre 1418 et 1438. Il mourut le 16 mai de cette même année. Marie de Rolley était sa deuxième épouse. Cf. C. DE BORMAN, Echevins, op.cit., t.1, p.324.

980 Mentionné comme maître bourgeois de Huy le 11 août 1443, ce Gilles Pollarde avait épousé Ailide de Bolland, fille naturelle de feu Warnier de Bolland. Cf. M. YANS, Les échevins de Huy, Liège, 1952, p.408.

981 Marie de Rolley ou de Bolland vécut jusqu‟au 16 mars 1478 au moins, date de son testament. C. DE BORMAN, Ibidem.

20 juillet 1566, Baudouin de Barbençon décide, conjointement avec son épouse, de transporter ces fiefs à son gendre, Florent d‟Argenteau, seigneur de Barghes. Ce transfert s‟explique probablement par la minorité du fils de Baudouin et Jeanne, Henri. C‟est en effet ce dernier qui sera investi de Jeneffe et très certainement aussi de l‟avouerie en 1577. Henri épousera Bonne d‟Ongnyes. Devenue veuve, celle-ci relèvera à son tour les fiefs le 7 juin 1595.

Henri de Barbençon et Bonne d‟Ongnyes avaient eu au moins deux filles. Qualifiées de vicomtesses de Dave, sans plus de précision, elles relèvent Jeneffe et l‟avouerie de Waremme le 29 octobre 1615. Nous savons que l‟une d‟entre elle se nommait Anne-Marie-Claire de Barbençon. Le 8 mai de l‟année suivante, elle épousa par contrat de mariage Albert de Ligne, fils de Robert de Ligne et d‟Arenberg et de Claudine, comtesse de Salm982.

Albert de Ligne (1600-1674) était un personnage de haute envergure, revêtu d‟une série de titres pour le moins impressionnante : prince de Barbençon et d‟Arenberg, il était aussi comte d‟Aigremont et de La Roche-en-Ardenne, pair de Hainaut, chevalier de la Toison d‟or, gouverneur de Bruxelles, seigneur de la Buissière, de Merbes, de Villemont, de Montjardin, etc. Il fallait bien sûr y ajouter la dot de son épouse qui incluait Jeneffe et l‟avouerie de Waremme. Il procèdera officiellement à leur relief le 20 avril 1623.

A vrai dire, Albert de Ligne était déjà à ce moment détenteur d‟au moins cinq avoueries parmi les plus importantes : celle de Hesbaye, en tant que comte d‟Aigremont, celle de la Cité de Liège, mais également celles de la ville de Mons en Hainaut, d‟Aywaille983 et de Remouchamps. Conservée par Albert de Ligne un peu plus d‟une trentaine d‟années, l‟avouerie de Waremme subit, comme celles de Hesbaye et de la Cité, l‟impact des graves difficultés financières que connaissait le prince984. Ainsi, le 27 mai 1658, celui-ci en faisait transport avec Jeneffe au seigneur Godefroid de Sélys, bourgmestre de Liège985.

Moins d‟un an plus tard, le 20 mai 1659, Godefroid de Sélys renonçait à tous les droits acquis et de fait, nous constatons qu‟après la mort de Marie, princesse de Barbençon, son fils, le prince Octave, procéda au relief de Jeneffe. Néanmoins, sans que l‟on en connaisse exactement le déroulement, les de Sélys parvinrent à récupérer la seigneurie de Jeneffe, la châtellenie de Waremme et son avouerie. Ainsi, ce sont les membres de ce lignage que nous retrouvons à chaque fois dans toute une série d‟actes de relief s‟échelonnant sur plus d‟un siècle, entre le 15 juillet 1684 et le 17 novembre 1785986.

Si, malgré la relative rareté de notre documentation, nous sommes parvenus à retracer dans les grandes lignes l‟histoire de l‟avouerie de Waremme jusqu‟à la fin de l‟Ancien Régime, la tâche s‟avère beaucoup plus ardue en ce qui concerne le domaine institutionnel et juridique.

En effet, comme nous l‟avons signalé au début de ce chapitre, aucun règlement d‟avouerie ne nous est parvenu depuis les clauses contenues dans la donation d‟Ermengarde de 1078.

Hormis ce document, la seule bribe d‟information que nous ayons pu obtenir date du XVe siècle. Elle est issue d‟un document de la chambre des finances de 1430 indiquant que les

982 Fils de Robert de Ligne et d‟Arenberg, baron de Barbençon (2 mars 1614) et de Claudine, comtesse de Salm.

983 En tant que seigneur de Montjardin. Le fief relevait de la cour féodale de La Roche et fut aux mains des de Barbençon de 1527 à 1640. Communes de Belgique, t.1, p.101.

984 E. PONCELET, L’avouerie de la Cité..., op.cit., p.248-248.

985 Godefroid de Sélys fut bourgmestre de Liège en 1653. Il était le frère de Michel de Sélys, lui aussi bourgmestre à compter de 1624. Cf. Recueil héraldique des bourgmestres de la Cité de Liège, op.cit., p.427.

986 S.BORMANS, Seigneuries féodales, op.cit., p.251-253.

boulangers et les brasseurs de la ville de Waremme devraient pour l‟année en cours verser 15 livres au receveur de la mense épiscopale. Le tiers de la somme irait à l‟avoué, tandis que l‟évêque percevrait les 10 livres restantes987. On ne peut manquer de souligner la similitude frappante existant avec la Cité de Liège où l‟avoué percevait également une taxe sur les boulangers et les brasseurs988. Sans prendre le risque d‟une trop grande généralisation, il est donc permis de penser que les prérogatives de l‟avoué de Waremme présentaient, du moins à la fin du Moyen Age, certains points communs avec celles des autres avoueries urbaines de la principauté.

IV. Liège

Tandis que la ville de Huy possède déjà un avoué dès 1013, il faut attendre l‟extrême fin du XIe siècle pour en voir apparaître un à Liège. A priori, il peut sembler surprenant que le développement d‟une avouerie dans la principale cité du diocèse ait été aussi tardif. Toutefois, réflexion faite, l‟absence d‟avoué urbain à Liège s‟explique assez aisément. L‟institution était tout simplement inutile : la ville étant le lieu de résidence le plus fréquent de l‟évêque, celui-ci était à même d‟en assurer la protection et n‟avait donc pas besoin d‟un délégué. Certes, on se trouvait ici en contradiction avec le principe voulant que les membres du clergé ne s‟occupent pas des affaires du siècle, mais l‟évêque de Liège n‟était pas un ecclésiastique comme les autres. Depuis la mise en place du système de l‟Eglise impériale, c‟était également un prince disposant de pouvoirs temporels étendus. Il était dès lors parfaitement en mesure de s‟opposer par les armes à toute agression menaçant la ville de Liège.

D‟autant plus que la présence d‟un avoué n‟était pas sans présenter des inconvénients. En effet, la charge étant généralement confiée à un seigneur laïc assez puissant pour remplir efficacement sa mission, celui-ci pouvait se comporter en rival de l‟évêque et concurrencer son autorité989. Dans son œuvre datant du milieu du XIe siècle, le chanoine Anselme paraît d‟ailleurs faire état de cette crainte de l‟avoué outrepassant ses pouvoirs, lorsqu‟il relate que sous Notger déjà, on s‟opposait à la présence d‟un « homme très puissant par les armes qui, sous prétexte de défendre la ville et l‟évêché, se comporterait en oppresseur du clergé et du peuple »990.

Il n‟empêche, une avouerie allait finalement voir le jour à Liège. L‟époque de son apparition se situerait sous l‟épiscopat d‟Otbert (1091-1119), qui vit d‟importantes réformes, en particulier dans le domaine juridique. Reste à expliquer pourquoi le prélat se décida à instituer cet office qui, comme nous venons de le voir, présentait plus d‟inconvénients que d‟avantages. Ainsi que l‟a suggéré J.L. Kupper, deux facteurs pourraient être à l‟origine de l‟apparition d‟une avouerie urbaine à Liège. La raison principale serait le développement de la ville et la montée en puissance de la bourgeoisie. Les bourgeois de Liège, notamment les plus riches et les plus influents d‟entre eux, présentaient un intérêt évident pour l‟évêque : ils

987 Edition partielle dans A. DE RYCKEL, Histoire de la bonne ville..., op.cit., p.48-49, d‟après Chambres des finances, n°216, fol. 65, A.E. à Liège.

988 Au XIIIe siècle, l‟avoué de Liège se voyait accorder le tiers des deniers prélevés sur le pain et la cervoise.

Cf. CSL, t.1, n°CCCXXXV, p.413.

989 J.L.KUPPER, L’avouerie de la cité de Liège au haut Moyen Age, L‟avouerie en Lotharingie..., Luxembourg, 1984, p.95-113.

990 ANSELME, Gesta episcoporum Tungrensium, Traiectensium et Leodiensium, éd. R. KOEPKE, MGH., SS, t.7, Stuttgart, 1846, p.203-204.

pouvaient lui fournir un solide appui politique et financier, mais aussi militaire. En effet, depuis le milieu du XIe siècle, des milices urbaines avaient vu le jour à Liège. Si leur importance demeure difficile à mesurer pour l‟instant, faute de sources, nous savons qu‟elles ne tarderont pas à jouer un rôle considérable, en particulier lors du combat du pont de Visé (1106)991. Il est dès lors possible qu‟Otbert ait voulu organiser le commandement de ces milices et l‟ait confié à un avoué proprement liégeois. Par ailleurs, en instituant une avouerie urbaine, l‟évêque visait peut-être un autre objectif : contrebalancer l‟influence de l‟avoué de Saint-Lambert992 Ŕ le futur avoué de Hesbaye Ŕ qui jouissait de prérogatives étendues, assumant vraisemblablement à cette époque la défense et la protection de toutes les possessions du chapitre cathédral. Sa juridiction s‟étendait certainement aussi à des domaines de la mense épiscopale et peut-être même à la Cité de Liège993. Il s‟agirait dans ce cas d‟une explication supplémentaire quant à l‟absence d‟avoué à Liège avant la fin du XIe siècle. Par conséquent, en instaurant une avouerie urbaine, Otbert privait peut-être l‟avoué de Saint-Lambert, Renier II (1082/~1112-1120) d‟une partie de ses prérogatives, l‟écartant pour ainsi dire des affaires de la Cité. Cette perte d‟influence à Liège ne fut toutefois pas un coup fatal pour l‟avoué de Saint-Lambert qui demeura puissant et se vit même confier le commandement des milices urbaines quelques décennies plus tard.

1. Les premiers avoués : Guillaume de Ciney (1096-1140), Eustache de

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