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2 Approche de terrain et production d’observables

2.1.1 Une posture d’ « entre deux »

La grille de lecture « raciale » de la vie sociale n’est pas présente qu’au niveau politique ou économique, mais elle est prégnante dans la société sud-africaine. Quelle que soit la position que l’on adopte par rapport à ces catégories, ce sont celles qui fonctionnent dans la grande majorité des rapports sociaux sur place et il m’a été difficile de l’accepter dans un premier temps. Le paramètre selon lequel le chercheur

qui a recours à l’observation participante doit présenter un certain degré « d’insertion dans la communauté observée » (Blanchet 2001 : 42) m’a semblé très relatif au départ car, tout en pouvant agir dessus dans une certaine mesure, mon « insertion » dépendait également de la manière dont le témoin (ou observé) la posait, dans le cadre d’observations ou d’entretiens. Je peux choisir le positionnement que je veux, il ne correspondra pas forcément à la manière dont je suis perçue par un autre, qu’il soit « du dehors » et/ ou du « dedans ».

Le commentaire en exergue de Payet selon lequel « les différents terrains ne sont pas également accessibles et [...] cette accessibilité différentielle est porteuse de sens » (2005 : 173), inclut selon moi dans cette recherche la manière dont l’autre nous représente (infra). J’ai donc eu l’impression d’avoir à me situer constamment dans une posture d’« entre deux » qui fluctuait entre une position perçue comme plus ou moins intérieure/ extérieure à la situation, inclusive1/ exclusive au propos tenu et de rupture/ connivence en relation au français, lors de l’exploitation de méthodes comme l’observation participante, l’entretien compréhensif et les questionnaires, alors que je cherchais parfois à en adopter une autre.

L’observation participante est une méthode de recherche largement pratiquée depuis les travaux de Malinowski dans les années 1930, dans des champs de recherches désormais plus larges que celui de l’ethnographie. Elle me permet de construire des observables en participant moi-même « aux situations qui les produisent » (Blanchet 2000 : 41), dans le cas de conversations spontanées et d’activités de la vie quotidienne en Afrique du Sud, hors de toute situation explicite ou formelle d’enquête et même si ces situations touchent à ma problématique de recherches.

La position du chercheur a longtemps été considérée comme devant se trouver à l’extérieur de ce qu’il étudie, dans une volonté de ne pas influencer les pratiques et leur analyse, dans l’objectif de garantir une certaine validité scientifique par la recherche d’une « objectivité ». A l’extrême inverse, on a par la suite vu l’apparition de nombreuses recherches dont les chercheurs membres d’une certaine communauté ou de certaines dynamiques sociales, les étudiaient de l’« intérieur », avec une autre forme de légitimité et de validité scientifique que l’on retrouve dans la vie sociale quand quelqu’un s’aventure à formuler des remarques concernant une dynamique dont il ne fait pas partie et auquel un membre du groupe concerné peut répondre « tu ne sais pas de quoi tu parles ». A l’inverse de Feussi, qui souligne une incompréhension possible due à son intérêt pour une communauté dont il est membre (Feussi 2006 : 14),

1 « Il se pourrait par exemple, en ce qui concerne le monde scolaire, que les chefs d’établissement et les enseignants qui

ouvrent leur porte à l’ethnographe partagent avec lui un certain nombre de présupposés sur l’école – au premier rang desquels la valeur de l’égalité des chances » (Payet 2005 : 173). Je ne m’avance pas sur des présupposés qui seraient tacites et incluraient le chercheur et les acteurs de l’enseignement dans une conscience commune de certains objectifs convergents. En revanche, dans le cadre d’une relation d’altérité, je peux formuler cela comme certains présupposés, inclusifs ou exclusifs de la part des témoins, qui influent sur la manière dont la recherche va/ peut se dérouler et qui sont à prendre en compte dans la limite de ce que l’on peut en percevoir en tant que chercheur (à travers notamment l’observation des pratiques, des représentations et les interactions).

on peut souligner une incompréhension potentielle liée au fait que je m’intéresse à des dynamiques dont je ne suis, dans une certaine mesure, « pas membre ». On peut donc questionner la légitimité d’un chercheur qui attirerait doublement les foudres en étant dans une position à la fois « intérieure » et « extérieure » (Blanchet 2000) sans vraiment se fondre à l’une ou l’autre de ces catégorisations, mais en en adoptant une autre. C’est là que la complexité des regards intervient, puisqu’à certains égards et selon des critères variants, j’ai été considérée plus ou moins proche de – et plus ou moins légitime pour travailler avec - cette « communauté » sud-africaine.

Lors de ma recherche, cette catégorisation reposait notamment sur une association par inclusion/ exclusion au groupe blanc sud-africain. Pour tous les Sud-Africains, quelque soit leur manière de se définir et la manière dont ils étaient définis par les autres, cela renvoie à des codes sociaux et une historicisation dans laquelle je me trouve impliquée et surtout en fonction de laquelle je dois interagir socialement, résultant d’une histoire et de la construction de l’autre qui s’y est façonnée et d’une vie quotidienne encore assez peu sereine. Ma manière d’aborder mes interlocuteurs, en dehors des us sud-africains du maintien d’une certaine distance entre soi et l’autre (hiérarchique, linguistique, sociale, « raciale », etc.) dans le sens où je m’adressais à tous de manière similaire, aurait pu me causer des problèmes d’une part, mais pouvait également m’exclure par non respect/ méconnaissance des règles sociales d’autre part. Le statut qui m’était donné pouvait de plus varier ou non avec le temps, et/ ou au cours d’une même discussion, selon le thème abordé.

Cela s’est par exemple manifesté aux cours d’entretiens, menés de manière compréhensive sur la base de l’importance portée au témoin et élaborés par des méthodes variées (Kaufmann 1996) pour différents stades de la recherche, c'est-à-dire en élaborant chaque entretien spécifiquement en fonction du contexte et des éléments à aborder ensemble : « Chaque enquête produit une construction particulière de l’objet scientifique et une utilisation adaptée des instruments » (Kaufmann 1996 :15). L’engagement du chercheur peut favoriser celui du témoin, je considère donc comme Blanchet (Op. cit.) que le chercheur participe à la construction de la situation d’enquête et des observables. Si parler des langues est tacitement mais très clairement lié à qui les apprend/ les parle, il faut donc souligner que, dans le contexte sud-africain, il est très délicat de parler de son rapport aux langues. Le témoin gère son degré d’implication dans l’entretien, et celui-ci « dépend en grande partie de la confiance qu’il fait à l’enquêteur » (Kaufmann 1996 : 44). Cette confiance dépendait donc également de la manière dont j’arrivais à instaurer un dialogue, ce que Kaufmann nomme l’« engagement » (1996 : 53).

Mon parcours de vie et de formation m’ayant permis de développer une compétence de communication en anglais assez fluide, cela m’a été d’une grande aide dans mes interactions en Afrique du Sud. Ma compétence de communication en afrikaans ou en zulu étant vraiment limitée, ces langues n’ont pas été

medium d’interaction, même si d’autres types de compétence dans ces langues m’ont parfois aidée à

mieux contextualiser certains propos des témoins. Il n’est par ailleurs pas certain que ces langues auraient servi de medium de communication en entretien même si mes compétences l’avaient permis, en raison du poids de l’anglais et/ ou de la position que l’on me conférait (construction de mon identité/ altérité par l’autre et image que l’autre veut donner à voir). Les entretiens et mes observations ont donc eu lieu en anglais2 ou en français3 selon les cas et le choix des témoins, parfois en alternant les deux langues, et parfois en étant inclue ou exclue de la discussion par ma situation de francophone.

Quand je ne me reconnaissais pas dans le propos (une représentation X), je posais une question ou j’essayais d’amener l’éventualité d’un autre point de vue, dans le but d’aller plus loin dans la réflexion et dans l’idée que la place centrale appartient au témoin dans « l’équilibre » de l’échange (Kaufmann 1996 : 58). Dans le cas de mon exclusion du propos par le témoin, je m’en rendais vite compte car cela était souvent verbalisé selon la manière dont le propos m’excluait4. Cette « accessibilité différentielle » (au propos, au témoin, Payet Op. Cit.) qui m’était renvoyée me permettait donc d’approcher la manière dont j’étais perçue et à travers cela, parfois, les catégorisations qui pouvaient trouver pertinence aux yeux du témoin. Certains propos inclusifs se sont, par exemple, avérés un test certain de ma capacité d’empathie, ce qui s’est avéré très formateur. En témoigne ce commentaire d’Antjie :

Extrait 1. (annexe 34, p. 274) :

Antjie : euh tu5 vois, même si la population blanche est de loin la minorité, ils ont été les dominants pendant tellement d’années et même si la société noire est devenue la société influente c’est encore, et c’est vraiment très partial de te dire que je pense que c’est le pouvoir du cerveau blanc qui mène le pays

Enq : que voulez-vous dire ?

Antjie : le pouvoir du cerveau blanc qui est derrière l’économie euh derrière tout le dynamisme

Antjie valorise ma position de Française (et de Blanche) lors de notre entretien, elle se positionne dans un groupe social sud-africain très valorisé pour qui, selon elle, le français de France (voire de Paris) est le plus valorisé et le plus reconnu dans son groupe. Elle semble donc m’inclure de fait à sa vision du monde social, en délivrant un propos assez fort, tout en précisant que c’est « très partial » de sa part, donc d’une

2 Cela représente sept entretiens parmi ceux retenus pour ce travail, avec : Zola, Johann, Antjie, Elizabeth, Alexandra, Annie et

Nina, ainsi que les entretiens de groupes, les discussions avec les élèves et la vie sociale générale. Il semblerait que le nombre de femmes soit proportionnel au nombre général de femmes dans l’enseignement (question posée à Francesca Balladon, communication personnelle).

3 Cela représente cinq entretiens, avec : Jenna, J. Machabeis, F. Balladon, Kani et Jessy.

4 Cf. infra pour une exclusion du propos à mon avantage (Zola), cf. l’entretien d’Annie annexe 42 p. 415 pour une exclusion du

propos à mon désavantage, souvent quand Annie m’appelle par mon prénom. Par exemple, quand je m’étonne du fait que seuls les « bons » élèves sont autorisés à apprendre le français, Annie me reprend par un « pour les étrangers Céline le français est très difficile à apprendre» qui m’exclut de la possibilité de « comprendre » étant donnée que je suis considérée comme « locutrice native » du français.

5

Les propos des entretiens sont retranscrits avec le « tu » ou le « vous » selon les interlocuteurs (en fonction de la manière dont j’aurais procédé en français), sachant qu’en anglais la question de l’adresse (in)formelle ne se pose pas avec l’utilisation de « you ». Cf. infra pour une explicitation des choix de langue dans ce travail

certaine manière qu’elle l’assume. Cet entretien m’a semblé assez virulent de la part de Antjie, peut-être partiellement du fait qu’il est le seul à avoir eu lieu en France, ce qui a pu être perçu par Antjie comme un « terrain commun d’entente ». Pendant cet entretien, j’ai ressenti la complexité de construire la conversation sur le plan humain en restant moi-même, tout en restant également dans mon rôle d’enquêtrice sachant que les observables construits étaient intéressants.

Ce type d’anecdote pose également la question des limites de l’implication du chercheur : fallait-il accepter en apparence des propos auxquels je n’adhérais pas ? Je le ne pense pas, mais fallait-il pour autant exprimer mon opinion à chaque fois ? Je ne le pense pas non plus. Dans le premier cas, on est dans le risque de devoir adhérer en apparence à des propos avec lesquels on n’est pas d’accord (presque éthiquement). Dans l’autre, on est dans le risque d’interrompre le propos du témoin, qui peut aussi refuser de continuer à construire du sens avec l’enquêteur si un trop grande « distance » s’installe dans la relation d’enquête. Il fallait trouver un équilibre en restant cohérente, je décidais d’essayer d’encourager la prise de parole de mon interlocuteur-témoin et, si c’était pertinent, d’approfondir un point donné en présentant un autre argument à celui du témoin. Le tout reste assez délicat, requiert une attention certaine et une position qui peut varier au cas par cas des entretiens, voire au sein même d’un entretien, selon la relation établie entre le témoin et la marge de manœuvre que j’estime avoir à partir de notre interaction.

Les propos inclusifs ont bien sûr été intéressants parce qu’ils sont développés plus précisément par le témoin, tout comme certains propos exclusifs ont été problématiques parce que le témoin est resté dans une certaine réserve face à l’expression d’une opinion qu’il ne pensait pas partager avec moi, ou que je ne pouvais pas comprendre selon lui, et donc à laquelle je ne pouvais pas accéder en l’état. C’est par exemple ce qui semble avoir mené Nina à tenir des explications très généralistes pour justifier le contexte sud-africain avec l’expression « it’s the legacy of apartheid » (annexe 39, p. 366), que j’ai régulièrement entendue par ailleurs. Cela semble d’ailleurs indiquer d’autres types d’observables6, qu’il faut alors

6 Les observables me semblent en effet à construire également autour de ce qui fait silence dans les entretiens. Par exemple,

parmi tous les entretiens effectués et figurant en annexe, le terme d’apartheid apparaît très peu dans les propos des témoins (dix fois en plus de 16 heures d’enregistrement) et quand il apparaît, c’est souvent en reprise du terme que j’introduis moi-même dans la conversation (Johan une fois en 2005 et une fois en 2006, Zola une fois, Elisabeth une fois, Annie une fois, Pam Picken une fois, Nina deux fois en 2006 et deux fois en 2005). Le terme apparaît seulement pour désigner une période passée, sombre et floue, dont les impacts sont encore sensibles de nos jours (« because of apartheid », « time of apartheid », « you know about apartheid ? ») mais sur laquelle on ne revient pas, du moins avec moi. Les éléments « vérifiables » qui constituent les observables sont donc disponibles par leur présence ou leur absence, notée selon le questionnement du chercheur qui les (ré)interprète. C’est d’ailleurs notamment à cet effet qu’il m’a semblé important de notifier les silences dans la transcription des entretiens (cf. infra), qui me semblent pouvoir être un élément à prendre en compte, et qui peuvent ainsi être proposés à la lecture pour l’autre, au-delà de ce que j’ai pu en interpréter pour ma recherche, sur le moment et lors de la transcription. Les observables me semblent par ailleurs être constitués aussi bien des éléments « vérifiables », en ce sens, que d’éléments « invérifiables » qui relèvent plutôt du ressenti, d’un apport au questionnement du chercheur qui se soit fait passivement (observation d’une scène de quotidien, entente d’une interaction à la radio, impressions) et dont il n’est par conséquent pas toujours conscient. Par exemple, si je ne suis pas sûre que la manière dont je construis une représentation des relations sociales sud-africaines soit entièrement retraçable, elle fait pourtant partie intégrante de la manière dont je vais analyser les observables.

aborder autrement. A l’inverse, certains propos m’excluant de la situation faisaient justement que le témoin pouvait plus librement exprimer son opinion sur une situation donnée, tenant alors le rôle d’informateur, d’éducateur même, concernant des pans de situations sud-africaines qu’il estimait que j’ignorais. N’étant pas « partie prenante » pour le témoin, la parole du témoin pouvait se « déverrouiller » et sortir des usages sud-africains consistants à taire ce genre de propos :

Extrait 2. (Zola, annexe 33, p. 260) :

« D’une manière ou d’une autre il y a aussi des Blancs qui, parce qu’ils ont été élevés comme ça, donc leur mode de pensée est encore « nous sommes les plus importants dans ce monde et nous sommes les dieux » ».

A cette critique des « Blancs », il aurait pu s’installer une forme de malaise entre nous, mais la relation est cependant déjà clairement établie à ce moment de l’entretien où nous nous sommes déjà positionnés7. Il m’a semblé dans cette recherche que la qualité de l’échange dépendait beaucoup de la manière dont chacun des interlocuteurs se positionne et positionne l’autre. L’enquêteur doit adopter une approche souple, en s’efforçant de garder un équilibre, en ne reniant pas qui il est, tout en restant dans une posture de recherche compréhensive, afin d’alimenter la richesse de l’interaction. Il me semble qu’il doit également prendre en compte ces variations de statuts au cours de l’entretien car elles sont porteuses de sens, que ce soit pendant l’entretien pour changer de ton ou amener un autre sujet (ainsi que leur refus ou leur échec) ou, a posteriori, comme participant à l’interprétation. Cette variation de la manière dont j’ai pu être catégorisée se joue selon des paramètres plus ou moins représentatifs de mon implication/ extériorité perçue à la situation sud-africaine, en lien au propos tenu. Je peux être donc tour à tour être représentée comme :

- Étrangère, soit ignorant tout des dynamiques sud-africaines ;

- liée à un sud-africain (blanc), avec une certaine connaissance des dynamiques locales et une inclusion plus ou moins grande au propos du témoin si l’attribut « blanc » au fait d’être sud-africain y trouve une pertinence ;

- française, ce qui peut à la fois me laisser paraître comme ignorante, ou avec une certaine connaissance de la situation sud-africaine, ce qui prend une importance spécifique avec des enseignants de français, pour qui cette catégorie n’est pas forcément investie comme celle de francophone (cf. infra) ;

7 Notamment à travers le fait de discuter mon arrivée et ma catégorisation par ma couleur qui implique un certain « camp »

dans le regard de l’autre, tandis que nous sommes tombés d’accord sur le fait que le racisme n’est pas l’apanage d’un groupe particulier. Il m’explique donc, en tant qu’observatrice, qu’il est le témoin d’animosités entre différents groupes sud-africains et quelles en sont les raisons selon lui.

- apprentie-chercheure, c’est là que le caractère « low tech » de ma démarche peut sembler suspect (carnet et enregistreur « seulement ») ou sécurisant, jouant sur une représentation de légitimité et d’accessibilité plus ou moins grande ;

- jeune femme, je ne sais pas si l’âge a représenté un critère car il n’est pas apparu comme déterminant et s’il en a représenté un, je pense alors que c’était par association à d’autres (langues, nationalité française et/ ou démarche de recherche, pour ceux auxquels je peux penser8). Le fait d’être une jeune femme semble avoir participé à une certaine inclusion auprès de témoins jeunes femmes en tous cas (Annie, Nina) ; ainsi que comme

- francophone, que je distingue ici de Française car cela a représenté deux critères investis distinctement par mes interlocuteurs : pour certains francophones rencontrés, le critère inclusif et d’identification commune avec moi était la francophonie (enseignants francophones d’Afrique (dont Kani), jeunes Congolais rencontrés dans la rue, une enseignante sud-africaine (Jessy) très à l’aise avec sa compétence en français). Pour d’autres francophones (enseignantes de français9), c’est le fait que je sois Française qui primait et qui posait alors une certaine exclusion. Il me semble que ma présence/ mes questions aient pu être interprétées comme inquisitrices dans le sens ou j’ai pu être érigée en « représentante » de « bonnes pratiques » ou d’une certaine norme. Il faut dire que la France est souvent représentée comme point central du pôle de légitimité du français et de l’aire géographique où cette langue peut être parlée (cf. chapitre 5) ce qui a dû jouer un rôle.