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Milieu humain - Utilisation et occupation du sol

Dans le document ÉQUIPE DE RÉALISATION TECSULT INC. (Page 150-155)

6. IDENTIFICATION ET ÉVALUATION DES IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT DES AMÉNAGEMENTS PROPOSÉS

6.2 Constitution de la grille d’interrelations

6.2.2 Valorisation des composantes du milieu récepteur

6.2.2.3 Milieu humain - Utilisation et occupation du sol

Dans le cadre du présent projet, l’utilisation et l’occupation du sol sont des composantes qui doivent être valorisées en fonction de multiples facettes. Ces dernières comprennent d’abord ce qui se rapporte aux aspects fonciers et au milieu bâti de la zone d’étude restreinte, de même qu’aux règles d’urbanisme applicables (terrains et bâtiments). Ensuite, on considère les aspects reliés aux principaux usages actuels et à venir dans les deux zones d’étude (espaces dévelop-pables retenus par les municipalités, activités agricoles et rurales, activités commerciales et industrielles, activités et équipements récréotouristiques). Puis, comme leur présence se traduit également au plan spatial, les infrastructures et équipements d’utilité publique sont aussi un autre aspect considéré.

Terrains et bâtiments

Une valeur forte est attribuée à toutes les propriétés foncières contiguës à la route 131 qui vont être touchées par le projet à l’étude, peu importe si on y observe la présence de bâtiments ou non. La raison est que le projet est susceptible de limiter l’espace développable ou aménagea-ble de certaines propriétés et que plusieurs terrains supportent ou pourraient supporter des

activités économiques importantes dans le secteur étudié (cultures, élevages, industries de transformation, commerces).

Pour ce qui est des bâtiments, une distinction a été établie entre les bâtiments principaux et les bâtiments secondaires. Essentiellement, les bâtiments principaux de la zone d’étude restreinte abritent un usage résidentiel, commercial ou industriel. Ainsi, ces bâtiments peuvent servir de logements à des résidants des municipalités concernées par le projet, ou encore de lieux de travail à quelques 200 personnes qui proviennent de la région étudiée (voir tableau 5.6). Par conséquent, la valeur accordée aux bâtiments principaux est forte. Pour les bâtiments secondaires (ex. : remise), la valeur accordée est faible considérant leur caractère non essentiel, non vital et accessoire.

Globalement, une valeur forte a été octroyée à la composante « Terrains et bâtiments ».

Espaces développables retenus par les municipalités

Il s’agit ici des espaces qui ont été identifiés par les trois municipalités visées par le projet et qui sont destinés à accueillir leur développement à des fins résidentielles, commerciales et indus-trielles. Il est important de noter que pour le territoire étudié, ces espaces se trouvent dans les aires urbaines, soit à l’intérieur des périmètres urbains reconnus dans les schémas d’aménagement, mais qu’il y en a aussi beaucoup d’autres à l’extérieur des limites de ces périmètres. Ceci est le cas à Notre-Dame-de-Lourdes, principalement dans le secteur du rang Sainte-Rose, et surtout à Saint-Félix-de-Valois où la portion au nord du rang Frédéric se déve-loppe à l’extérieur du périmètre urbain. Cette dernière portion est en plus desservie par un réseau d’aqueduc.

Au fil de nos rencontres avec les intervenants municipaux dans le cadre de la présente étude d’impact, que ce soit avec les élus ou le personnel en place, il est apparu que les espaces développables sont fortement valorisés par eux, peu importe s’ils sont compris ou non à l’intérieur des périmètres urbains. L’omniprésence de la zone agricole provinciale sur le territoire étudié contribue certainement à cet état de fait puisque les orientations municipales de déve-loppement cherchent à profiter des espaces qui sont situés en dehors de cette zone, ou encore

à consolider les secteurs bâtis qui s’y trouvent. Afin de traduire les volontés municipales, il est donc apparu important de conférer une valeur forte à cette composante du milieu.

Activités agricoles et rurales

Le maintien de l’usage de terres en culture ou en pâturage dans les zones agricoles revêt une grande importance pour les exploitants. Par ailleurs, les terres agricoles sont réglementées et protégées par la CPTAQ, ce qui traduit généralement une forte valorisation de ce type d’utilisation dans les zones visées. Aussi, avec les mesures de protection qui ont été mises en place depuis plus de 25 ans maintenant au Québec, il faut garder à l’esprit que les terres agricoles représentent une ressource rare à l’échelle de la province.

Dans le cas du territoire étudié, les terres agricoles possèdent un bon potentiel pour l’agriculture. Ces terres sont majoritairement de classe 2 ou 3 et celles de classe 4 font égale-ment l’objet de cultures. Du côté ouest de la route 131, soit du côté où il y aura l’élargisseégale-ment, les cultures sont présentes sur presque toute la longueur entre la rivière la Chaloupe et le rang Frédéric, les seules exceptions étant une petite partie boisée dans le secteur de la branche des Vingt Arpents et le périmètre urbain de Notre-Dame-de-Lourdes. Des cultures sont également présentes dans les endroits où des bretelles de demi-tour sont prévues du côté est de la route.

Dans le secteur du rang Frédéric, il y a, en plus, d’importants établissements d’élevage. Tous les intervenants agricoles rencontrés, que ce soit les agriculteurs eux-mêmes ou du côté des représentants de l’UPA ou du MAPAQ, ont confirmé le dynamisme des exploitations agricoles en cause. Ceux-ci valorisent beaucoup ces exploitations du fait de la rareté relative des bonnes terres dans le secteur de la route 131 et, du même coup, de leur importance dans l’économie régionale. Comme nous le verrons plus loin, il faut en plus ajouter à cela que 76 % de la superficie qui est visée par le projet, si on exclut celle requise pour l’aménagement de la voie de desserte au nord du rang Frédéric, se situe en zone agricole provinciale. Partant de tous ces faits, la valeur accordée à cette composante est inévitablement forte.

Les autres activités exercées en milieu rural, comme par exemple les activités forestières ou les activités d’extraction de matériaux granulaires, n’influent pas vraiment sur cette valeur

puis-qu’elles sont à peu près inexistantes, tant dans la zone d’étude élargie que dans la zone d’étude restreinte.

Activités commerciales et industrielles

Les commerçants établis le long d’une route redoutent généralement beaucoup des améliora-tions au réseau routier qui visent à contourner des noyaux urbains, à détourner du trafic, ou encore qui impliquent une séparation des chaussées. Cette appréhension est fondée sur le fait que certains commerces qui dépendent d’une clientèle de transit (camionneurs, voyageurs, villégiateurs, touristes, etc.) ont souvent de la difficulté à continuer leurs opérations après qu’un projet de ce type se réalise et ce, parce que les clients ne parcourent pas la distance et les détours supplémentaires qui leurs sont alors demandés. Peu de documentation existe à ce sujet dans la littérature québécoise, mais il reste que notre expérience lors d’études d’impact similai-res nous indique sans équivoque que les commerçants eux-mêmes sont toujours grandement préoccupés par cette question bien que cela ne s’applique pas vraiment aux industries et aux commerces qui ne dépendent pas d’une clientèle de transit.

Le présent projet n’échappe pas à la règle, car le maintien de l’achalandage aux commerces établis le long de la route 131 est vital pour la majorité de 29 entreprises que nous avons rencontrées. Pour preuve, presque 70 % des entreprises desservent une clientèle de villégia-teurs, et la proportion moyenne de leur clientèle est d’origine extra régionale à près de 68 % et composée de villégiateurs à plus de 45 %. Il faut retenir aussi que les chambres de commerces et les élus municipaux valorisent beaucoup le maintien de l’achalandage aux commerces existants le long de la route 131. Ils veulent ainsi diversifier leur base économique qui a toujours reposé, traditionnellement, sur l’agriculture. Ils accordent par le fait même beaucoup d’importance aux emplois qu’on dénombre en bordure de la route à l’heure actuelle (environ 200) et aux possibilités de développement futures à des fins commerciales et industrielles. C’est donc pourquoi une forte valorisation a été accordée à ces activités, même si certains indicateurs laissent présager que, pour le moment, il ne s’agit pas d’une communauté d’affaires avec les retombées les plus importantes qui soient (ex. : évaluation municipale moyenne par entreprise qui se chiffre en deçà de 250 000 $; chiffre d’affaires annuel moyen par entreprise d’un peu

plus de 745 000 $; salaire moyen par travailleur rémunéré qui est inférieur à 23 000 $ annuel-lement).

Activités et équipements récréotouristiques

La nécessité pour la population de bénéficier d’espaces et d’équipements récréotouristiques (sentiers de motoneiges, bases de plein-air, camping, etc.) est une préoccupation importante, tout comme le maintien des activités qui sont pratiquées actuellement dans le secteur étudié (randonnées en motoneige, en VTT, caravaning). De plus, ces activités contribuent indubita-blement à diversifier l’économie locale et celle des deux MRC visées par le projet.

Par contre, la plupart des équipements en place dans les zones d’étude ne sont pas rares ou uniques dans la région de Lanaudière, et sont quand même peu nombreux. Pour les besoins de la méthode, la valeur accordée à l’usage récréotouristique est donc moyenne.

Infrastructures et équipements publics

Les infrastructures et équipements publics tels que les lignes et postes électriques, conduites et postes de régulation de gaz, antennes de télécommunication et lignes téléphoniques, voies ferrées, routes et autres chemins publics, prises d’eau et aqueduc ou réseaux sanitaire et pluvial assurent aux commerces, aux industries et à la population des services nécessaires au confort ou au maintien de leurs activités.

Plusieurs infrastructures et équipements publics sont dénombrés dans les deux zones d'étude.

En plus des infrastructures routières, on trouve des lignes de transport d’énergie et une voie ferrée. On recense aussi des lignes de distribution d’énergie et des câbles de télé-communication le long de la route, certains étant aériens, d’autres étant plutôt souterrains. Le long de la route, il y a également une conduite de gaz naturel avec deux postes de régulation.

Finalement, on trouve bon nombre des résidences, commerces et industries qui sont desservis par les réseaux d’aqueduc au 1er Rang de la Chaloupe, dans le périmètre urbain de Notre-Dame-de-Lourdes et au nord du rang Frédéric. Toute interruption de service ou bris accidentel de ces infrastructures pourrait occasionner des nuisances importantes qui nous portent à leur accorder une valeur forte.

Dans le document ÉQUIPE DE RÉALISATION TECSULT INC. (Page 150-155)