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Caractéristiques spécifiques au territoire à l’étude Sols et potentiel agricoles

Dans le document ÉQUIPE DE RÉALISATION TECSULT INC. (Page 118-121)

5. DESCRIPTION DU MILIEU RÉCEPTEUR

5.3 Milieu humain

5.3.4 Milieu agricole

5.3.4.2 Caractéristiques spécifiques au territoire à l’étude Sols et potentiel agricoles

À l’examen de la carte pédologique du comté de Joliette (Pageau, 1961), il ressort que la plupart du tronçon de la route 131 visé par le projet d’élargissement traverse (sur environ 85 % de sa longueur) des sols sablonneux représentés par les séries de sols Achigan, Aston, Courval, Déligny, Saint-Damase et Saint-Jude. Ces sols ne sont pas tous cultivés de la même intensité et sont occupés par des cultures variées telles le soja, l’horticulture, la pomme de terre, etc.

Ailleurs, sur des surfaces plus restreintes (environ 15 %), on retrouve des sols à texture plus

argileuse appartenant notamment à la série Sainte-Rosalie (variante loam). Ces derniers sols sont actuellement tous cultivés de manière intensive pour le maïs-grain en rotation (3 années sur 4) avec l’orge ou le soja habituellement. Les sols sablonneux sont caractérisés par un relief légèrement vallonné tandis que les sols argileux se trouvent sur de vastes plaines très plates.

L'examen des cartes de potentiel des sols de Sorel et de Rawdon, lesquelles couvrent le comté de Joliette, révèle que le territoire concerné par le projet ne contient aucun sol de classe 1 (MAPAQ, 1969), mais qu’il comprend tout de même des sols de classes 2 et 3. La figure 5.8 montre l’ensemble des classes de sols dans la zone d’étude élargie. Cette classification peut se résumer assez facilement comme suit aux abords immédiats de la route 131. Les sols de classe 2 sont recensés entre le rang Sainte-Rose et le ruisseau Saint-Frédéric, tandis que les sols de classe 3 sont recensés entre ce ruisseau et le rang Frédéric. Pour les extrémités du tronçon de la route 131 étudié, soit au nord du rang Frédéric et au sud du rang Sainte-Rose, les sols sont de classe 4 (une petite bande de sols de classe 5 se trouve cependant tout juste au sud du rang Frédéric). Considérant que les sols de classes 2 et 3 ont une valeur agricole jugée bonne, il n’est donc pas surprenant de constater que ce sont eux qui sont occupés par les grandes cultures en bordure de la route 131 (voir également figure 5.8). Des cultures sont aussi présentes sur les sols de classe 4, mais ceux-ci présentent plus de limitations pour une mise en valeur agricole.

Zonage agricole

À l’exception de trois secteurs bien définis, la totalité du territoire à l’étude est compris dans la zone agricole provinciale telle qu’établie en vertu de Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (figure 5.8). Le premier secteur à l’extérieur de cette zone est représenté par les abords immédiats de la route 131 au sud de la rivière la Chaloupe. Le second est circonscrit dans la portion du village de Notre-Dame-de-Lourdes, en incluant son périmètre d’agrandissement urbain autorisé du côté ouest de la route 131. Le troisième secteur est localisé à l’ouest de la route 131 et au nord du rang Frédéric à Saint-Félix-de-Valois. Nous allons voir plus loin que deux demandes d’exclusion de la zone agricole sont actuellement en discus-sion dans les municipalités de Notre-Dame-de-Lourdes et Notres-Dame-des-Prairies pour des

secteurs à proximité de la route 131, dont un de ceux-ci est caractérisé par d’importantes superficies présentement en friche (figure 5.8).

Activités agricoles

Les grands groupes d’utilisation du sol en milieu rural se présentent par ordre d’importance comme suit dans la zone d’étude élargie :

maïs – grain/à ensilage;

prairies (foin) et pâturages;

céréales (également l’orge de semence) et soja;

autres types de productions agricoles et horticoles (pomme de terre, maïs sucré, sarrasin, tourbes (pelouse), etc.) ou terres en friche.

On doit prendre note toutefois que les seules cultures montrées sur la figure 5.8 se limitent aux parties les plus rapprochées de la route 131. Dans ce cas précis, la figure démontre sans équivoque que le type d’agriculture est principalement voué aux grandes cultures telles le maïs, l’orge et le soja. Les rotations classiques sont généralement le maïs pendant 2-3 ans, suivi d’une année de céréale (ex : orge) ou de soja, bien que d’autres variantes existent aussi.

D’après les producteurs interrogés lors de l’enquête, les rendements moyens sont de l’ordre de 3,75 – 4,0 t/ha pour le maïs, 3,25 t/ha pour l’orge et 2,0 t/ha pour le soja. Les sols à texture argileuse cultivés ont généralement du drainage sous-terrain et font l’objet d’un entretien régulier (nettoyage des buses de sorties, reprofilage des fossés de drainage, etc.).

Les seuls bâtiments de ferme situés directement en bordure de la route 131 se trouvent dans le secteur du rang Frédéric. Il s’agit d’un couvoir de type agro-industriel exploité par Jolibec ainsi que d’un élevage de dindons lourds exploité par l’entreprise Ferme Gaston. Leurs bâtiments sont tous localisés à l’est de la route 131 et ont été identifiés précédemment à la figure 5.7 décrivant les entreprises en bordure de la route. De fait, les résidences et les bâtiments agrico-les sont plutôt situés sur agrico-les routes transversaagrico-les comme la route Principale, le rang Sainte-Rose et le rang Frédéric. À ces endroits, on y retrouve de grosses exploitations laitières (troupeau moyens de 50 vaches laitières) et céréalières (moyenne de 500 ha), de même qu’un nombre plus restreint d’exploitations spécialisées dans la volaille, le porc et l’horticulture.

Le dynamisme de l’agriculture dans le secteur d’étude est évident. Une particularité qui caracté-rise toutefois les exploitations en bordure de la route 131 tient du fait que plusieurs terres sont en affermage; c’est-à-dire en location par de grosses entreprises agricoles. Mentionnons que sur les six exploitations contiguës à la route 131 (excluant les entreprises Jolibec et Ferme Gaston), il n’y en a qu’une seule qui est possédée par un propriétaire-exploitant. La location d’une terre agricole dans la région se fait généralement pour une période de 3-6 ans. Nous l’avons vu, la propension à louer des terres ou en acheter d’autres ailleurs est une tendance dans la MRC de Joliette et elle découle principalement de la rareté des bons sols dans le contexte d’une forte croissance des grandes cultures et cultures maraîchères. Elle a donc comme conséquence d’obliger les exploitants agricoles à se déplacer sur de longues distances avec leur machinerie pour cultiver d’autres terres. La zone d’étude n’échappe pas à cette situation et une illustration en est donnée à la figure 5.8.

Dans le document ÉQUIPE DE RÉALISATION TECSULT INC. (Page 118-121)