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Croissance des activités économiques

Dans le document ÉQUIPE DE RÉALISATION TECSULT INC. (Page 41-46)

3. PROBLÉMATIQUE ET JUSTIFICATION DU PROJET

3.1.3 Projections de la demande en transport .1 Évolution de la population

3.1.3.3 Croissance des activités économiques

Le tableau 3.6 montre la répartition des emplois chez les résidants des municipalités desservies par la route 131 selon les différentes divisions d’industries établies au niveau. Cette répartition est présentée pour les années 1986 et 1996 afin de montrer la croissance ou la diminution d’importance de certains secteurs d’activités fédéral (Statistique Canada, 1986 et 1996).

Activités du secteur primaire

D’abord, en ce qui a trait aux activités du secteur primaire, c’est-à-dire celles se rapportant à l’agriculture, la foresterie, la pêche, le piégeage et l’exploitation des ressources minérales, on observe une baisse d’effectifs de 1986 à 1996. Pour l’ensemble du bassin de la route 131, la perte annuelle moyenne est en fait légèrement inférieure à 1 % dans ce secteur d’activité. Il semble que la baisse soit attribuable avant tout au déclin de certains types de culture ou d’élevage. Nous verrons toutefois plus loin que l’élevage avicole est en nette progression dans la région de la route 131, et qu’en conséquence, on ne peut pas vraiment prévoir une baisse du camionnage associé aux activités agricoles.

De même, on ne doit pas prévoir de baisse pour le camionnage associé aux activités forestières.

En effet, l’étude d’opportunité a établi que le volume de matière ligneuse attribué pour la forêt publique, principalement dans l’unité de gestion où s’approvisionnent les usines desservies par

Tableau 3.6

Évolution de l’emploi chez les résidants des municipalités desservies par la route 131 selon les divisions d’industries, 1986-1996

Industries du secteur primaire Industries manufacturières Commerces de gros et détail Autres divisions d’industries 1986 1996 Variation annuelle

moyenne 1986 1996 Variation annuelle

moyenne 1986 1996 Variation annuelle

moyenne 1986 1996 Variation annuelle moyenne Municipalités du tronçon étudié

Notre-Dame-des-Prairies 90 110 2,2 % 615 585 - 0,5 % 700 680 - 0,3 % 1 495 2 095 4,0 %

Notre-Dame-de-Lourdes 170 65 - 6,2 % 260 240 - 0,8 % 110 195 7,7 % 350 500 4,3 %

Saint-Félix-de-Valois 290 275 - 0,5 % 590 580 - 0,2 % 455 360 - 2,1 % 845 1 190 4,1 %

Municipalités au nord du tronçon étudié

Saint-Jean-de-Matha 155 65 - 5,8 % 255 330 2,9 % 235 265 1,3 % 640 815 2,7 %

Sainte-Émélie-de-l’Énergie 15 30 10,0 % 125 145 1,6 % 90 85 - 0,6 % 160 265 6,6 %

Saint-Zénon 60 90 5,0 % 50 60 2,0 % 40 50 2,5 % 165 205 2,4 %

Saint-Michel-des-Saints 110 120 0,9 % 210 340 6,2 % 140 200 4,3 % 370 440 1,9 %

Municipalités au nord-est du tronçon étudié

Sainte-Élizabeth 215 185 - 1,4 % 145 145 0,0 % 55 90 6,4 % 340 230 - 3,2 %

Saint-Cléophas 25 15 - 4,0 % 20 0 10,0 % 10 15 5,0 % 60 70 1,7 %

Saint-Gabriel 40 65 6,2 % 275 175 - 3,6 % 255 195 - 2,4 % 580 480 - 1,7 %

Saint-Gabriel-de-Brandon 80 115 4,4 % 205 185 - 1,0 % 110 160 4,5 % 360 605 6,8 %

Saint-Damien 65 65 0,0 % 95 115 2,1 % 75 130 7,3 % 240 310 2,9 %

Total 1 315 1 200 - 0,9 % 2 845 2 900 0,2 % 2 275 2 425 0,7 % 5 605 7 205 2,9 %

Source : Statistique Canada, Recensements de 1986 et 1996.

la route 131, va demeurer relativement stable au cours des prochaines années. Il faut souligner que les activités forestières sont particulièrement importantes pour les municipalités localisées dans la portion nord de la route 131, dont Saint-Michel-des-Saints.

Activités industrielles et commerciales

Comme le montre le tableau 3.6, les activités manufacturières et commerciales sont en légère croissance dans le bassin de la route 131. Dans le cas des industries manufacturières, la crois-sance est particulièrement importante pour les municipalités au nord du tronçon étudié, tandis que pour les commerces de gros et de détail, la hausse de l’effectif se fait surtout sentir dans les municipalités de la MRC D’Autray, soit celles situées au nord-est du tronçon étudié. À noter aussi la forte croissance des emplois à Notre-Dame-de-Lourdes dans le secteur des commerces de gros et détail (7,7 %). Dans l’ensemble du bassin de la route 131, on remarque une crois-sance annuelle de 0,2 % pour l’emploi dans les industries manufacturières et de 0,7 % pour les commerces.

Ces chiffres rejoignent en quelque sorte l’hypothèse contenue à l’étude d’opportunité, en ce sens qu’il y a été énoncé que l’augmentation du flux de véhicules lourds générés par les activi-tés commerciales et industrielles au cours des prochaines années ne devrait pas tellement dépasser le taux de croissance annuel de la population, qui lui se situerait aux alentours de 1 % selon les projections démographiques. L’hypothèse de l’étude d’opportunité est basée sur le fait qu’aucun projet industriel majeur n’est prévu dans la région de la route 131 et que si on fait exception des véhicules lourds associés aux activités forestières, la majorité des camions circulant sur la route 131 approvisionnent essentiellement des PME fournissant des biens et services à la population.

Cette hypothèse ne tenait toutefois pas compte de l’évolution récente de l’emploi dans le secteur des services pour les résidants des trois MRC desservies par la route 131. On constate entre autres qu’en matière de transport et d’entreposage, la croissance annuelle de l’emploi a été de 5 à 6,5 % pendant la période 1991-1996 (tableau 3.7). Ceci intègre toute l’industrie du camionnage, incluant le transport en vrac, de marchandises ordinaires, de matières premières, de produits forestiers et d’animaux. Il est vrai que cette croissance s’applique à l’ensemble des

Tableau 3.7

Évolution de l’emploi dans l’industrie de la construction et le secteur des services pour les résidants des trois MRC desservies par la route 131

MRC de Joliette MRC de Matawinie MRC D’Autray

1991 1996 Variation annuelle

moyenne 1991 1996 Variation annuelle

moyenne 1991 1996 Variation annuelle moyenne Industrie de la construction 1 450 1 220 - 3,2 % 1 275 1 125 - 2,4 % 1 275 925 - 5,5 % Secteur des services

Transport et entreposage 550 730 6,5 % 530 660 4,9 % 645 815 5,3 %

Communications et services publics 790 605 - 4,7 % 365 385 1,1 % 375 395 1,1 %

Commerces de gros et de détail 4 465 4 895 1,9 % 2 585 3 190 4,7 % 2 810 3 015 1,5 % Finance, assurances et immobilier 1 150 995 - 2,7 % 570 560 - 0,4 % 580 490 - 3,1 % Institutions et services gouvernementaux 6 080 6 445 1,2 % 2 705 2 850 1,1 % 2 555 3 115 4,4 % Autres types de services 3 385 4 245

(1 595) 5,1 % 2 695 3 390

(1 445) 5,2 % 1 975 2 595

(930) 6,3 % Total du secteur des services 16 420 17 915 1,8 % 9 450 11 035 3,4 % 8 940 10 425 3,3 % Note : Le chiffre entre parenthèses indique le nombre de personnes travaillant pour des entreprises associées à l’hébergement et à la restauration spécifiquement pour

l’année 1996.

Source : Statistique Canada, Recensements de 1991 et 1996.

trois MRC et non strictement au bassin de population et d’entreprises desservi par la route 131.

Au demeurant, elle montre tout de même que l’augmentation du flux de camions sur la route 131 devrait être passablement supérieure à ce qui a été estimé dans l’étude d’opportunité pour les prochaines années.

Autres activités économiques

Le tableau 3.6 indique par ailleurs que de 1986 à 1996, les taux de croissance les plus forts à l’intérieur du bassin de la route 131 ont été observés pour d’autres activités économiques que celles venant d’être discutées. Contrairement aux activités des industries du secteur primaire qui ont connu un léger recul au cours de cette période, ou encore aux activités des industries manufacturières ou du commerce de gros et détail qui ont évolué à un rythme somme toute modeste, les autres divisions d’industries ont enregistré une croissance assez significative avec une hausse moyenne annuelle de 2,9 % de leur effectif. Tel que mentionné précédemment, le niveau d’emploi dans les entreprises associées au transport et à l’entreposage a certainement contribué à cette croissance. Il en va fort probablement de même avec l’emploi dans les institu-tions et les entreprises de services gouvernementaux (écoles, établissements de santé, munici-palités, ministères, etc.). À ce sujet, le tableau 3.7 indique que les trois MRC desservies par la route 131 ont connu des hausses annuelles variant entre 1 et 4 % pour ce qui est de la main-d’œuvre rattachée au secteur public et institutionnel.

Toutefois, parmi toutes les autres activités, c’est sans contredit dans le secteur récréotouristi-que récréotouristi-que la plus forte croissance a été ressentie pour le bassin de la route 131 au cours des dernières années. L’évolution de ce secteur peut être analysée avec une assez bonne précision à l’aide des données figurant au tableau 3.7. On y remarque en effet que les autres types de services ont enregistré des taux de croissance annuels variant entre 5 et 6,3 % pour la période 1991-1996 dans chacune des trois MRC desservies par la route 131. Cette catégorie comprend les services personnels et domestiques, dont l’évolution est largement tributaire de la croissance de la population, mais elle intègre également toute la main-d’œuvre travaillant dans les entre-prises d’hébergement et de restauration, ainsi que dans celles associées au divertissement et aux loisirs. Ceci inclut les hôtels, motels, terrains de camping, camps pour touristes, camps de vacances, camps de chasse et pêche, équipements de plein air, etc.

Les taux de croissance présentés au paragraphe précédent sont donc largement supérieurs à l’accroissement annuel moyen qui a été estimé à l’intérieur de l’étude d’opportunité pour le secteur récréotouristique. L’accroissement retenu pour ce secteur aux cours des dernières années est de 1 % selon l’étude d’opportunité. Il se base en fait uniquement sur l’évolution du nombre de chalets dans les municipalités du bassin de la route 131 au cours de la période 1985-1995. Nous ne croyons pas que cet indicateur est le plus représentatif de l’évolution du secteur récréotouristique, et ce parce qu’il ne considère que la variation des résidences secondaires de propriété privée étant inscrites aux rôles d’évaluation des municipalités visées. Il est vrai que le tableau 3.7 présente les données pour l’ensemble des trois MRC et non spécifi-quement pour le bassin des collectivités desservies par la route 131. Par contre, si on retient que la croissance du secteur institutionnel et gouvernemental s’est avant tout matérialisée dans de plus grands centres comme Joliette et que l’emploi dans l’industrie de la construction et les autres entreprises de services a stagné, voire même diminué, il n’y a aucun doute que ce sont les entreprises du secteur récréotouristique et les entreprises de transport qui ont principale-ment contribué au taux de croissance de 2,9 % figurant au tableau 3.6 pour la période 1986-1996.

Dans le document ÉQUIPE DE RÉALISATION TECSULT INC. (Page 41-46)