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MÉTHODES QUALITATIVES

6.1.5 Les toilettes, une blague sérieuse

Les toilettes se distinguent des autres espaces au sens où elles suscitent des commentaires dans plus de la moitié des entretiens alors qu’elles donnent seulement lieu à trois photographies sur l’ensemble du corpus. Si ces commentaires peuvent sembler triviaux, j’ai choisi à la suite de Javeau (1998), de « prendre le futile au sérieux ».

Assumer ou prendre de la distance

Muriel : Et après il y a autre chose ?

Mia : (chuchote) Les chiottes ! non je rigole (en rigolant) ! Je rigole.

Muriel : Il y en a qui les prennent en photo, hein.

Ana : Non !

Muriel : Il y en a qui ont sélectionné les toilettes, si si. (rires) Ana : Non ! Sérieux ?

Mia : Mais il y en a qui restent aux toilettes à leur pause.

Ana : Mais à part ça c’est trop pas bien.

Muriel : Pourquoi pas bien ? Ana : Parce que c’est pas drôle.

Mia : Je sais pas s’ils restent aux toilettes.

Ana : Mais nous quand on restait en haut, en fait on marchait dans les escaliers puis dès qu’il y avait un doyen, une prof ou quelque chose comme ça on courait pour descendre, on courait de l’un à l’autre bout des couloirs, on est redescendu, remonté par là, aah c’était drôle ! Je trouve que c’est plus drôle, tu cours et tout. Mais les toilettes…

Extrait d’entretien, parcours photo, CO2.

Dans l’extrait ci-dessus, partant d’une remarque sur le ton de la blague (« Les chiottes ! Non je rigole ! »), la discussion devient vite sérieuse. Lorsqu’Ana apprend que certains restent à la pause, sa réaction est semblable à un individu faisant face à un interdit moral (« c’est trop pas bien »). Rester seul aux toilettes est contraire à l’usage social de la pause et s’oppose aux pratiques du « nous » (ou « on ») qui s’amuse et se construit dans le jeu et l’activité (par exemple courir, redescendre et remonter les escaliers). Notons que Mia, alors qu’elle hésitait à mentionner les toilettes, chuchote, prend de la distance en utilisant l’argot « chiotte », répète deux fois qu’elle rigole, autant de signes d’inconfort à mentionner les toilettes. En outre, en se rendant compte suite à la réaction d’Ana du sérieux de ses propos, elle contredit sa première affirmation en disant qu’en fait elle ne sait pas si des personnes restent aux toilettes ou non pendant les pauses.

Les toilettes s’apparentent à un espace « coulisse » où les attentes en termes de rôle social sont moins fortes, où la relâche est permise. Personne ne sait véritablement ce qu’il s’y passe. Par conséquent, dire ce que l’on a vu revient à admettre sa présence en ces lieux et potentiellement à parler de sa propre expérience, laquelle doit rester hors-scène selon les règles de la bienséance.

Face au thème des toilettes, les usager-ères ont souvent deux choix : l’assumer ou bien prendre de la distance avec l’objet. Dans l’extrait précédent Mia hésite entre ces deux positions. Dans l’extrait suivant, Diana et Aliya adoptent chacune une posture opposée. Alors qu’elles ont déjà pris en photo quatre lieux, j’attends qu’elles mentionnent le dernier :

Muriel : Est-ce qu’il y a un autre endroit ? (je regarde leur feuille) Oui, il vous en reste un d’endroit.

Une, tout bas : Toilettes.

Diana : Je prends le trône, ou ? Sandra : Le trône ! (rires) Aliya : Je sais pas !

Sandra : On te laisse rentrer, hein.

Diana : Ca ne me dérange pas de prendre les photos.

Aliya : Moi je vais dehors.

Diana : Je préfère être seule.

(Silence. Rires. Silence.)

Muriel : Et qu’est-ce que vous en pensez des toilettes ? Aliya : C’est elle qui a choisi, hein !

Muriel : Tu veux pas t’exprimer ?

Aliya: Non c’est pas ça, c’est pas vraiment… (explosion de rire des autres), c’est pas exceptionnel les toilettes en fait ! (…)

Diana: Parce que, parce que… (rires de toutes)… c’est, c’est (raclement de gorge)

Aliya : C’est toi qui choisis, maintenant trouve une histoire.

Diana, timidement : C’est le lieu où on peut faire nos besoins (petit rire de Diana et rire très fort des deux autres).

Extrait d’entretien, parcours photo, CO2.

L’échange se déroule selon le même schéma que précédemment : la première locutrice mentionne le lieu à voix basse, puis met l’espace à distance à partir photographie. Si le sujet ne devient pas grave comme dans l’exemple précédent avec la réaction soudaine d’Ana (« c’est trop pas bien ! »), un parallèle peut être observé avec la réaction d’Aliya qui, refusant la discussion (« je sais pas ! ») décide de rester dehors. Alors qu’elle se justifie en disant que « c’est pas exceptionnel en fait », comment expliquer ce décalage entre l’apparente banalité et sa réaction physique de rejet ? C’est lorsqu’il s’agit de justifier le choix du lieu qu’Aliya prend sa revanche en mettant Diana au défi : « C’est toi qui choisit, maintenant trouve une histoire ». Diana, en quittant le registre de l’ironie, perd

cette aisance qui lui permettait de garder une distance symbolique avec la trivialité du lieu et de ses activités.

Un espace rendu tabou pour ses fluides corporels

La banalité du quotidien, et plus encore lorsqu’elle touche aux corps et aux flux internes du corps humain, n’est pas digne d’être racontée. L’étude de Longhurst (2001) sur les fluides du corps humain est à ce titre éclairant : leurs possibles débordements dans l’espace public sont socialement inacceptables. Ce qui définit la géographie morale (moral geography) des espaces publics, c’est-à-dire les choses et activités acceptables ou non en un lieu ou un paysage, prend ses racines dans un système de classification binaire qui, bien que critiqué et dénoncé depuis plusieurs décennies par les féministes, sert de prisme aux individus de la société occidentale pour interpréter les événements et agir en société en conséquence. Quelque chose de « sale » est avant tout quelque chose qui souille un lieu en n’étant pas à sa place, « a matter out of-place » (Douglas, 2010)107 selon le système de classification binaire résumé dans le tableau ci-après :

Propre Public Esprit Solide Rationnel Masculin

Sale Privé Corps Fluide/liquide Irrationnel Féminin

En conséquence, est sale ce qui, issu du corps humain, est rendu visible dans l’espace public. Supposons donc que ce qui ne doit pas être vu en société (trivialement, le passage entre le corps et la cuvette doit être le plus rapide et laisser le moins de traces) ne doit pas non plus être dit108. Suite à cet embarras, les usager-ères répondent généralement sur un mode succinct qui évacue toute discussion et invite leurs pairs à rire :

Arnaud, lisant leur feuille de route : « Car ça fait du bien de se soulager »

(rires d’Arnaud et de Théo, ce dernier en tapant des pieds) Muriel : Ok. Ça fait du bien de se soulager. Tu peux développer ou… ? (rires)

Théo : Je sais pas moi, c’est, je sais pas (rires forts), déjà pour aller boire.

Arnaud : Ouais, oui. Non en plus c’est vrai.

Extrait d’entretien, parcours photo, CO2.

Muriel : Et est-ce que tu arriverais à expliquer pourquoi tu aimes bien les toilettes ?

107 Cité par Cresswell (2004, 103) : « Often, when people, things and practices are seen as “out-of-place” they are described as pollution and dirt. The anthropologist Mary Douglas defined dirt as “matter out-of-place”. To be “out-of-place” depends on pre-existence of a classification system of some kind (Douglas, 1996). »

108 Ni écrit ? Je laisse ici l’appréciation au lecteur-trice.

Cyril : Heu, ben j’avais mis… sur la feuille je crois, je crois que c’était le numéro 1. (rires de Valentin)

Muriel, lisant la feuille : « On perd du temps de cours et ça fait du bien. »

Valentin et Cyril : Oui. (rires)

Extrait d’entretien, parcours photo, CO2.

Naela : Et les toilettes c’est une bonne idée.

Muriel : Ah ouais, pourquoi ?

Naela : Parce que c’est important les toilettes.

Mila : Quand on a une envie pressante. (rires) Extrait d’entretien, parcours photo, CO3.

L’espace des toilettes permet de satisfaire les besoins vitaux des jeunes usager-ères, des besoins qui renvoient à l’animalité des êtres humains. Non seulement les rites d’interaction visent à masquer cette dimension mais, comme l’explique Longhurst, il n’est pas acceptable de lui donner de la visibilité en société. Si le fait de déféquer ou d’uriner ne sera jamais mentionnée comme telle par les élèves (il s’agit de « se soulager » ou de se « faire du bien »), « aller boire » est en revanche une activité moralement avouable. Ce n’est pas lorsque le flux est ingéré qu’il est moralement impur, mais lorsqu’il est passé par le corps.

« Les toilettes »

Diana, Sandra et Aliya, CO2 Théo et Arnaud, CO2 Valentin et Cyril, CO2

Selon Maslow, les besoins physiologiques sont les premiers besoins qu’un individu cherche à satisfaire. Il les place à la base de sa pyramide des besoins humains (1940) ; chacun des quatre niveaux dépend du précédent (besoin physiologique > de sécurité > d’appartenance > d’estime > d’accomplissement).

Le choix des toilettes est souvent justifié par le besoin physiologique, lequel est en apparence moins noble que le besoin d’appartenance suggéré par Ana lorsqu’elle mentionne l’usage social des couloirs pour s’amuser. Les toilettes sont aussi choisies parce qu’y passer du temps peut garantir ou remettre en cause le deuxième besoin, celui de la sécurité. En effet, si les toilettes sont le

seul espace de l’institution où un individu peut être seul et hors du regard109 (intimité maximale au sein de l’institution) c’est aussi un espace de grande vulnérabilité pour les mêmes raisons (hors du regard des adultes et isolé). C’est d’ailleurs au nom de l’intimité que cet espace ne peut être surveillé par les adultes et que j’y ai fait très peu fait d’observations. Il ressort des entretiens qu’il s’agit d’un espace de vulnérabilité à deux niveaux : par rapport aux plus grands et par rapport à la sexualité.

Un espace de vulnérabilité

Les toilettes s’apparentent à un espace de vulnérabilité par rapport aux plus grands :

Muriel : Et il y a des endroits où vous aimez pas passer du temps ?

Nolan : Les toilettes.

Benjamin : Moi aussi.

Muriel : Pourquoi ?

Nolan : Parce que c’est là où une fois il y avait eu des grands, et j’aime pas tellement les grands et très très grands, genre Wilfried et les autres. Et ceux là, je les aime pas.

Extrait d’entretien, parcours photo, CO2.

Déprécié à cause du public, Nolan dit avoir expérimenté la présence gênante d’un groupe de « grands » personnifié dans la figure de Wilfried, un garçon qui se déplace beaucoup et à grand bruit durant les pauses, et qui se dirige vers tous les groupes, en particulier vers les nouveaux (j’en ai fait personnellement l’expérience). Bien que cet événement ne soit arrivé qu’« une fois », l’expérience négative qu’en retient Nolan suffit à marquer le lieu définitivement.

Parce que les toilettes sont conçues en réponse aux besoins du corps, un besoin à cacher du public, elles sont aussi associées à la sexualité dans un lieu public, une activité taboue. Elle est aussi dangereuse en mettant en péril l’intégrité de l’individu, en particulier féminin. Pour ces deux raisons, cet espace est rapidement fantasmé :

Aurore : Sinon on prend les toilettes voilà.

(rires de Chiara et Sally) Chiara : Les toilettes.

Sally : Les toilettes. Pourquoi les toilettes ?

109 Du moins jusqu’aux chevilles puisque pour de raisons de sécurité les portes des toilettes des écoles ne sont pas tout hauteur (à l’exception souvent des toilettes pour personnes handicapées). Dans son dernier ouvrage, Mazalto (2017) critique cette habitude. Selon lui, préconiser des toilettes individuelles plutôt que des toilettes collectives, ces espace les plus négligés et déplorables des écoles françaises, participerait de la prise en considération des élèves comme des adultes en devenir. Cf.

son entretien sur

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/04/19042017Article63628184098 9618096.aspx Consulté le 12.05.17.

Chiara : Moi j’y vais jamais aux toilettes.

Aurore : Moi non plus.

Sally : Moi non plus.

Chiara : Moi j’aime pas aller dans les toilettes.

Sally : C’est dégueulasse.

Chiara : Il y a peut-être des pédophiles. (rires) Muriel : Vous avez des pensées un peu bizarres ?

Chiara : Mais t’sais au (nom du CO1) y a des gens qui se font… il y en a une elle a couché dans les toilettes, hein.

Mais à part ça… (rires) rien d’anormal.

Extrait d’entretien, parcours photo, CO2.

Notons dès la première phrase qu’une fois de plus mentionner les toilettes ne va pas de soi, Aurore a besoin d’appuyer sa proposition en ponctuant par « voilà ».

Chiara, Sally réfutent la proposition d’Aurore de photographier les toilettes en affirmant qu’elles n’y vont jamais (ce qui dit aussi Aurore). Alors que Chiara justifie son choix en précisant qu’elle « n’aime pas », Sally renchérit sur le registre de l’abject (« c’est dégueulasse »), ce à quoi Chiara surenchère en avançant la présence supposée de « pédophiles ». Mentionnant le terme de

« pédophile », thème à la fois très sérieux mais auquel elle ne semble pas accorder de crédit, elle dédramatise la situation en faisant rire ses copines.

Décontenancée par cette remarque, je souhaite les inviter – maladroitement – à réagir au commentaire de Chiara. Chiara se justifie en relayant une rumeur selon laquelle une fille du CO1 aurait eu des rapports sexuels dans les toilettes110. Or, cette activité est interdite à deux niveaux : un interdit social (les toilettes sont des espaces non mixtes) et interdit institutionnel (les rapports sexuels sont interdits dans les établissements scolaires). Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que, lorsqu’il s’agit d’histoires à connotation sexuelle, c’est souvent la fille qui est responsable (« elle a couché »), comme si elle pouvait « coucher » toute seule dans les toilettes. Pour Chiara la présence de pédophile n’est pas plus « anormale » qu’une fille qui a un rapport sexuel dans les toilettes. L’interdit social se place au même niveau. Elle me répètera d’ailleurs en entretien de dernière année que, de toute sa scolarité, elle ne s’est presque jamais rendue aux toilettes ou seulement pour attendre ses amies :

Chiara : Non, ça a pas changé, j’y vais pas. J’y rentre seulement pour accompagner mes amies mais sinon non j’y vais pas. C’est pas que j’aime pas, mais… ouais j’aime pas en fait.

Extrait d’entretien, 24 juin 2015.

110 Il faut savoir que les périmètres d’affectation du CO1 et CO2 sont voisins. Certains élèves du CO2 ont été au CO1 précédemment ou fréquentent des voisins du quartier qui s’y rendent, il est donc courant que des histoires se déroulant dans le CO1 soit racontées dans le CO2. Ce sont souvent des rumeurs relatant des faits de violence ou à caractère sexuel mettant en cause des filles dénudées et dont les images ont été diffusées. Il n’est pas surprenant que le CO1, qui a 42 ans d’existence, colporte plus d’histoires que le CO2, construit trois ans plus tôt.

Comme beaucoup de filles (mais aussi pour des garçons comme Nolan et Benjamin), elle préfère se retenir que de se retrouver en présence d’un public dans un espace où elle souhaiterait être seule. Eviter les toilettes relève d’une stratégie de protection de soi. En revanche elle accepte, comme beaucoup d’autres filles, de jouer la gardienne en accompagnant ses copines. Se déplacer en groupe pour aller aux toilettes, activité très genrée, permet d’anticiper le risque d’une attaque dans cet espace de vulnérabilité.

D’après une étude statistique récente sur le ressenti des collégiens français,

« les toilettes » représentent un des trois espaces scolaires les moins sécurisants pour les élèves (Hébert et Dugas, 2017), avec « la cour de récréation » et « devant le collège ». Cette crainte serait plus forte en débutant le collège, et plus importante pour les garçons que pour les filles. Lorsqu’ils ne doivent choisir que trois espaces craints, les garçons indiquent les toilettes pour 27% d’entre eux, contre seulement 12% des filles. L’article affirme donc que

« les garçons ressentiraient plus d’insécurité dans les espaces d’intimité alors que les filles stigmatisent davantage les espaces périmétriques et les espaces de circulation » (9). En étudiant les spatialités, nous pouvons ajouter que les filles, en s’y rendant en groupe, mettent en place des stratégies pour diminuer les risques. Fantasmer les toilettes leur permet aussi d’apprivoiser cette crainte.

Ce processus n’est en revanche pas possible au sein des trois autres espaces les plus craints pour les filles, lesquels ont en commun une grande incertitude de rencontres : « devant du collège » (30%), « la cour de récréation » (15%),

« les escaliers » (11%). Peut-être parce qu’elle est contraire aux attentes du genre, les garçons ne semblent pas développer de stratégie de groupe en se rendant aux toilettes.

Conclusion 6.1

J’ai jusqu’alors présenté les espaces choisis par les élèves s’apparentant à des espaces connus du cycle, facilement nommables et repérables, et dont la valeur accordée dépend des biographies de chacun-e. Contrairement à notre première hypothèse qui supposait une survalorisation des espaces de transition, aucun espace n’apparaît plus significatif qu’un autre. Aucun couloir n’a été photographié, pas même dans le CO2, où les espaces de transition ont été pensés comme des espaces collectifs.

Précisons qu’aucun de ces espaces n’est rattaché exclusivement à la culture des pairs ou scolaire avec évidence. Contrairement aux attentes, nous avons vu que même la bibliothèque a été présentée comme un espace social, autant pour la possibilité de s’ouvrir par la lecture sur des « autres » réels ou fictionnels, que pour le plaisir de se retrouver en petits groupes, dans un environnement plus calme que dans la grande cour.

Ce qui m’a surprise au fil des activités du projet artistique relève du deuxième ensemble de lieux choisis : ces petits lieux informels qui constituent la majorité du second corpus. Qu’ont-ils à nous apprendre sur le vécu scolaire des jeunes usager-ères ?

L’IMPORTANCE DES « PETITS LIEUX »

J’ai choisi d’appeler « petits lieux » ce deuxième ensemble d’espace pris en photographie et qui ne s’apparentent pas aux espaces officiels connus de tous et facilement discriminables (salle de classe, couloirs, escaliers, ascenseurs, toilettes). Ce sont des coins, des recoins, des marches, des espaces « entre », des bancs, des tables, etc. Bien qu’il soit parfois difficile de les définir – ou parce qu’il est difficile de les définir – ces lieux permettent, mieux que les précédents, de comprendre en quoi l’espace produit par les pairs est transformé en ressource.