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1.1 Pour une lecture de la société rurale à travers la perspective des

1.1.2 Le sport rural vu sous l’angle des associations

Nous envisageons la lecture de la société rurale à partir de l’analyse du sport. Cependant, il convient de signaler que nous le considérons, au sein de notre recherche, sous l’angle associatif. En effet, d’un point de vue historique, la constitution d’associations apparaît comme un vecteur de changement social150 dont le milieu rural ne semble pas exempt.

1.1.2.1 Les associations comme indicateur de changement social

Revenons au fondement du phénomène associatif à travers la référence à l’un des pères fondateurs de la sociologie. Durant son séjour aux Etats-Unis, Alexis de Tocqueville s’interroge sur les origines de la démocratie. A la différence de Guizot151 ou plus récemment d’Henri Mendras152, qui voit l’histoire de France comme une longue émancipation des classes moyennes, il pense que la tendance générale et inévitable des peuples est la démocratie, entendue surtout dans son sens social. Pour lui, le grand génie de l’Amérique fut donc de réaliser que l’individualisme, dans ses tendances dangereuses, pouvait être combattu par des institutions libres, dont la plus importante était le principe d’association, mère fondatrice de la démocratie. « Parmi les lois qui régissent les sociétés

humaines, il y en a une plus précise et plus claire que toutes les autres. Pour que les hommes restent civilisés ou le deviennent, il faut que parmi eux, l’art de s’associer se développe et se perfectionne dans le même rapport que l’égalité des conditions s’accroît.153 » Aussi pour cet auteur les associations sont un rempart contre le despotisme du pouvoir ou de l’arbitraire administratif et sont plus nécessaires en démocratie qu’en tout autre régime. Tocqueville fut frappé par le très grand nombre d’associations nées dans le but de s’entraider, de réaliser des objectifs communs : construction d’églises, fondation d’hôpitaux, d’écoles, de prisons, de pubs et de cafés.

Depuis Tocqueville donc, la nécessité de s’associer n’est aujourd’hui plus à démontrer. Il écrivait : « Les Américains de tous les âges, de toutes les conditions, de tous les esprits s’unissent

sans cesse154 ». C’est ainsi que, pour lui, les Américains ont acquis le sens de la communauté,

149 Elias N., « Introduction », in Elias N., Dunning E., Sport et civilisations. La violence maîtrisée, Paris, Fayard, 1994,

p.25.

150 C'est-à-dire les transformations de la société observables et vérifiables sur d’assez longues périodes de temps, à

l’échelle de la vie des individus et/ou des rapports intergénérationnels. Voir : Rocher G., Le changement social, éd. HMT, 1970 (1968) (Introduction à la sociologie, vol.3).

151 François Pierre Guillaume Guizot (1787-1874) était un historien de la restauration et un homme politique français, il

fut celui par lequel le concept de classe sociale apparut au XIXème siècle, puis emprunté par la suite par Karl Marx.

152

Mendras H., Duboys-Fresney L., La Seconde révolution française 1965-1984, Paris, Gallimard, 1994. Les auteurs développent dans cet ouvrage le concept de « moyennisation » de la société, c'est-à-dire une harmonisation des comportements, des modes de penser et des modes de vie au sein de la classe moyenne largement majoritaire dans la société.

153

Tocqueville A. de, De la démocratie en Amérique, Paris, Flammarion, tome II, 1981 (1840), p.221.

58 l’esprit public, et le respect de la loi. L’une des vertus premières des américains serait la capacité de s’associer pour réaliser le bien commun, ou pour jouer en équipe dans un sport alors que les européens seraient incapables de s’associer. Dans les années 1950, des études sur des petites localités européennes, notamment italiennes, ont conclu à leur incapacité à toute entreprise collective, toute association, tout intérêt pour le bien public de par leur culture qualifiée de « familialisme amoral » et résumé en un précepte, celui de « maximiser l’avantage matériel à court

terme de la famille nucléaire ; croire que tous les autres agissent de même.155 » En revanche, un peu plus tard, d’autres chercheurs montrent que la vitalité économique et sociale des années 1970 est le fruit de ces regroupements associatifs. Ainsi, Robert Putnam arrive à une conclusion très surprenante pour lui : la vitalité des groupes entraîne le développement économique et non l’inverse, « ce n’est pas la richesse qui faisait pulluler les chorales, mais les chorales qui

produisaient la richesse.156 » Aussi, comme le souligne Henri Mendras, ce constat est le même que celui du Groupe de sociologie rurale du CNRS157 dans les années 70, dans l’analyse de la révolution agricole des villages français. Pour parler comme Putnam, à Saint-Jean-Brévelay (Morbihan), « c’est le club de football qui a entraîné le progrès agricole, comme l’a bien montré Fradétal dans

une jolie thèse (1982). Plus généralement, dorénavant, le social entraîne l’économique (Mendras, 1986), la révolution agricole a été rendue possible par le mouvement extraordinaire de la Jeunesse Agricole Chrétienne (JAC), relayée par le Centre National des Jeunes Agriculteurs (CNJA).158 » Ainsi, en milieu rural, c’est grâce aux différents regroupements associatifs que le secteur économique, principalement axé sur le secteur agricole à cette période, a pu se maintenir et se développer. La sociologie classique a donc souligné l’importance de ces structures associatives, dans une société contemporaine (à l’échelle d’un siècle et demi) marquée par de profonds changements.

Par ailleurs, comme le remarque Henri Mendras, « les nouvelles générations d’adultes et de

dirigeants d’après mai 68, dont quelques figures emblématiques poursuivent encore leur militantisme, ont transformé les mœurs en édifiant des structures sociales, familiales et culturelles neuves. Parallèlement, les institutions majeures, la République, l’école, l’Eglise, l’armée, le Parti Communiste et les syndicats, ont perdu leur aura symbolique et leur magistère (…) et ce sont les institutions locales qui se sont renforcées.159 » De ce point de vue, au-delà de la dimension d’institutionnalisation, de socialisation, de construction du lien social160, le mouvement associatif

155

Banfiefd E. C., The moral basis of a backward society, 1958, Glenco, The Free Press, in Mendras H., « Le lien social en Amérique et en Europe », Revue de l’OFCE, n°76, janvier 2001.

156 Putnam R. D., Bowling alone. The collapse and revival of American community, New York, Simon and Schuster,

2000 in Mendras H., La France que je vois, éd. de l’Aube, 2005.

157

CNRS : Centre National de la Recherche Scientifique

158 Mendras H., Le lien social en Amérique et en Europe, op.cit.

159 Mendras H., Duboys Fresney L., Français, comme vous avez changé, Paris, Tallandier, 2004, p.16.

160 Sainsaulieu R., Des sociétés en mouvement. La ressource des institutions intermédiaires, Paris, Desclée de Brouwer,

2001. Pour l’auteur, les institutions intermédiaires constituent des instances de socialisation, de construction identitaire. L’utilisation du concept d’institution renvoie également à la sociologie d’Emile Durkheim (Durkheim E., Les règles de

59 est considéré comme un corps essentiel à la cohésion sociale en créant un lien entre l’Etat et les citoyens. De plus, Renaud Sainsaulieu note également que la genèse d’une association est sous tendue par une « protestation implicite ou explicite à l’encontre des manques ou des insuffisances

de la société161 »ce qui l’amène souvent à être conçue en réaction aux institutions existantes. Pourtant, l’essor associatif constitue un des indicateurs fiables de la modernité dont l’analyse de son émergence et de son affirmation constituent l’une des préoccupations fondamentales de la sociologie162. Les indicateurs disponibles concernant le dernier quart du XXème siècle incitent à conclure que les français ont renforcé la trame de leurs réseaux sociaux ainsi que leurs activités collectives et civiques. On note une croissance rapide de la création d’associations régie par la loi de 1901. Cette augmentation a été saluée comme une transformation majeure et heureuse de l’esprit public et des mœurs des français. C’était le signe que « les individualistes forcenés apprenaient

enfin les joies et l’efficacité de l’action collective et de la coopération et que l’incivisme allait régresser puisqu’on attendait plus tout des pouvoirs publics contre lesquels on ne se contenterait pas de récriminer. Enfin, que les français allaient ressembler aux anglo-saxons, ces paragons de toutes les vertus démocratiques, grande satisfaction des politistes.163 » Cette croissance importante du phénomène associatif depuis les années 70 est expliquée par deux séries de causes pour Michel Forsé : « la relocalisation de la société française et la modification de la stratification sociale,

notamment par la multiplication des strates intermédiaires.164 » Les études sur ce point concluent que la création d’associations représente un indicateur précieux du changement social.

L’analyse des évolutions intervenues dans les dernières années montre que le secteur associatif poursuit sa croissance. De nos jours, avec un budget cumulé de l’ordre de 59 milliards d’euros, un volume de 1 050 000 emplois en équivalent plein temps, auxquels s’ajoute le travail de près de 14 millions de bénévoles qui représentent un volume de travail de l’ordre de 935 000 emplois en équivalent plein temps, le poids en 2005 dans l’économie et dans la société française des quelques 1 100 000 structures qui composent le secteur associatif, apparaît considérable165. Les associations sportives, récréatives et culturelles représentent 60 % du total ; celles du secteur sportif (avec la chasse et la pêche) englobent à elles seules un quart des associations ; les deux autres grands secteurs sont ceux de la défense des droits et des causes (15,5 %), puis de l’action sociale et de la santé (11, 3 %). Le domaine sportif (chasse et pêche inclus) n’est donc pas en reste puisqu’il en concentre près du quart (265 000 associations). Les associations sportives représentent 23,3%

la méthode sociologique, Paris, PUF, coll. « Quadrige », 1986 (1894)) et à l’emprise exercée par un collectif, une organisation sur les conduites et les modes de pensée de ses ressortissants.

161 Sainsaulieu R., Laville J-L., Sociologie de l’association, Paris, Desclée de Brouwer, 1997, p.65.

162 Voir à ce titre les travaux des pères fondateurs de la sociologie : Tonnies, Simmel, Weber entre autres se sont

attachés à analyser les modalités du passage de la tradition à la modernité à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle.

163 Forsé M., « Les créations d’associations : un indicateur de changement social », Revue de l’OFCE, vol.6, n°6, 1984,

p.125-145.

164 Ibid. 165

Tchernonog V., Tabariés M., Thiéry P., Hubert A., « Le paysage associatif français », Bulletin de statistiques et d’études, Santé, jeunesse, Sports, n°07-04, novembre 2007.

60 (soit 216 200) des associations sans salariés et 28,2% (soit 48 500) des associations « employeurs »166. Toutefois, malgré ces analyses, le secteur associatif échappe « au système

officiel d’observation statistique et de comptabilité nationale. Les cadrages statistiques du champ associatif qui peuvent être conduits à partir d’enquêtes se heurtent aux difficultés qui sont liées à l’absence de recensement des associations vivantes, à la diversité et à la spécificité du monde associatif, à la nature particulière des ressources qui sont mobilisées. »167 Il faut alors attendre quelques recherches spécifiques168 pour avoir des données sur ce point.

1.1.2.2 Les associations au sein du milieu rural

Il parait dès lors compliqué d’obtenir des informations concernant le secteur associatif en milieu rural. Quel est le lien entre les associations et la vie rurale ? On dénote un foisonnement de regroupements de toutes sortes dans les campagnes, suscitant de nombreuses réflexions, surtout de la part des historiens169. Ceux-ci se sont intéressés à la vie sociale dans les communes rurales et par conséquent la forme associative qu’elle peut prendre.

Nous observons au niveau du milieu rural, une sorte de désagrégation du groupe local, avec perte de poids relatif de l’espace local dans la vie quotidienne. Pourtant, nous observons dans le même temps une sorte d’ « efflorescence170 » de formes collectives (organisations, associations, groupements divers…) dans ce même espace local. Le développement de nouvelles formes de vie collective sous forme d’associations locales171, le plus souvent orientées vers des pratiques nouvelles s’effectue en matière de sport, voire de vie sociale. Comme le souligne Maurice Agulhon, « l’association ébranle la pression sociale traditionnelle en se situant hors de ses cadres ; elle

donne à chacun, outre un moyen d’intégration à la collectivité, un certain degré de liberté par rapport à la norme sociale en vigueur dans le groupe. (…). Chacun peut aujourd’hui au village trouver un support d’expression à sa mesure… ou en créer un.172 » L’émergence du phénomène associatif au niveau local peut être analysée comme une réponse à l’urbanisation rapide de la France dans les années 1950-1960. Ce phénomène a obligé les français, pourtant réputés individualistes, et

166

Ferry L. et le Conseil d’analyse de la société, La représentation du monde associative dans le dialogue civil, Rapport au premier ministre François Fillon, janvier 2010.

167 Tchernonog V., Tabariés M., Thiéry P., Hubert A., « Le paysage associatif français », op.cit.

168 Recherche commanditée par le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, de la Fondation Crédit

Coopératif, de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel et de la Caisse de Dépots et Consignations (France Active), sous la responsabilité scientifique de Viviane Tchernonog, avec pour objectif de construire les principales données de cadrage du paysage associatif français.

169 Notamment ceux regroupés au sein de l’Association des Ruralistes Français, comme Maurice Aghulon ou

Maryvonne Bodiguel entre autres.

170 Bodiguel M., Au milieu du XXème siècle : une nouvelle génération d’associations, p.61 in Agulhon M., Bodiguel M., Les associations au village, le Paradou, Actes Sud, 1981.

171 Bozon M., Vie quotidienne et rapports sociaux dans une petite ville de province ; la mise en scène des différences,

Lyon, P.U. de Lyon, 1984, p.174. D’après l’auteur, il est nécessaire de définir précisément ce qui, d’un point de vue sociologique, peut être considérée comme association locale : « Cinq caractéristiques ont été retenues en définitive. On parlera d’association locale dans le cas d’un groupement volontaire, à but non lucratif, qui repose sur un recrutement à base locale, se réunit au moins une fois par an, et sécrète une organisation locale. Aucun de ces termes de cette définition ne doit être négligeable. »

61 par conséquent, peu enclin à constituer des associations, à se grouper pour défendre leurs intérêts et à entraîner et développer leur secteur économique. Ce sont les ruraux et notamment les agriculteurs, qui furent les pionniers du développement associatif en France et le mouvement gagna ensuite les villes173. La commune absorbe les nouveaux modèles et résiste tout à la fois à la banalisation en secrétant des moyens de contrôle et d’intégration pour préserver son identité. Il existe donc bien un lien fort unissant le milieu rural et l’association.

D’ailleurs, au-delà de cet aspect purement économique, l’aspect social a également permis le développement des associations en milieu rural où la notion de sociabilité174 est au centre de ce couple association-ruralité. Les villages sont des exemples en matière de convivialité ; convivialité qui devient le support des associations. La notion d’association est alors assimilée à des sociabilités organisées mais animer la commune n’est pas l’unique but de ces associations. Selon son domaine d’activité, l’association participe à la construction de la personnalité, développe la socialisation et permet l’intégration à la société. Les associations ne sont ni le fruit d’une quelconque atonie sociale, ni celui de la contestation, mais le résultat d’une ouverture sur la société globale et de ses modèles, de l’évolution économique de l’agriculture, des modifications structurelles de la population communale. C’est une forme pratique d’ajustement d’une organisation sociale traditionnelle à de nouveaux impératifs économiques et sociaux175.

1.1.2.3 Le modèle de la pratique sportive associative

Dans cette perspective de changement et d’évolution de la société rurale, les associations donnent l’opportunité à la population, de pouvoir se regrouper, non seulement pour préserver les intérêts économiques, mais pour des motivations hédonistes. Ainsi, aujourd’hui, le sport reste un des principaux domaines associatifs. Nous l’avons vu précédemment, en 2005, les associations sportives, récréatives et culturelles dominent le paysage associatif français puisqu’elles représentent ensemble 60% du nombre total d’associations176. Les associations sportives (chasse et pêche incluses) représentent à elles seules environ une association sur quatre. Celles-ci comprennent bien sûr les associations « classiques » auxquelles viennent s’ajouter en milieu rural des créations d’associations sportives qui préfigurent des mouvements d’idées (la défense de la nature, la cohésion sociale…), ou de revendication sociale (troisième âge, intégration sportive des handicapés, famille rurale…), parfois spontanées et sans relation avec une structure fédérale.

173 Voir entre autres : Mendras H., « Les organisations agricoles et la politique », Revue française de science politique,

n°4, vol.5, 1955, p.736-760. Fauvet J., Mendras H. (dir.), Les paysans et la politique dans la France contemporaine, Cahiers de la Fondation nationale des sciences politiques, Paris, Librairie Armand Colin, 1958. Mendras H., La fin des paysans, Paris, Actes Sud, 1992 (1967).

174 La sociabilité correspond ici à toutes pratiques de sociabilité confondues (relations de parenté, d’amitié, de

voisinage, adhésion associative…).

175 Agulhon M., Bodiguel M., Les associations au village, op.cit., 1981. 176

Enquête CNRS Matisse – Centre d’économie de la Sorbonne auprès des associations – 2005/2006, in Tchernonog V., Tabariés M., Thiéry P., Hubert A., « Le paysage associatif français », op.cit.

62 S’intéresser à la pratique sportive associative permet, à l’évidence, d’apporter un regard sur le processus de changement social et de modernisation qui marque la société177. Echelon intermédiaire entre l’Etat et l’individu, l’association sportive est un foyer d’apprentissage de la vie collective contribuant à la socialisation des membres et facilitant leur intégration sociale au sein de la collectivité locale. En outre, l’association sportive peut avoir une certaine influence sur le cours de la vie sociale en milieu rural.

Dans cette perspective, le travail de recherche sociologique visant à analyser les pratiques sportives associatives rurales est apparu, à nos yeux, une voie pertinente à explorer178 même si cette posture aurait pu ne pas être nécessairement exclusive. Effectivement, outre cette dimension associative, une nouvelle modalité de l’exercice sportif apparaît avec l’émergence des pratiques auto-organisées. Au sein des espaces ruraux, pratiqués en toute liberté, sans licence, sans calendrier ni règlement régis par des instances officielles, ces sports, notamment ceux dit de « pleine nature », constituent une potentialité de développement pour le milieu rural179. La campagne peut alors s’ériger en espace d’offres de pratiques pour un public urbain et rural. « Au modèle de socialisation

locale fondé sur le recrutement de proximité et l’identification communautaire se substitue une territorialisation plus floue liée à la mobilité et à la promotion d’une société de consommation individuelle.180 » Les aménités locales des petites communes rurales représentent, dans le contexte actuel d’un retour à l’environnement, des atouts à ne pas négliger. Les pratiques sportives en milieu