Chapitre 4 : Quels modèles de référence : la psychanalyse de groupe et l’enveloppe culturelle du
I. Etudes de cas
I.2. La rencontre avec l’étranger et l’inscription narcissique
Quand un sujet ne peut prévoir un danger, c’est à ce moment‐là que le traumatisme a le plus de chance d’apparaître. Toutefois, même si l’on sent chez Robert un effet de sidération à son arrivée, la dimension traumatique ne semble pas s’être installée.
Le deuxième élément qui ressort du discours de Robert est cette notion de « déracinement ». Ce vécu est souvent évoqué par les personnes en situation de déplacement. Le mot « racine » est dérivé du latin radix, radicis signifiant « base, fondement ». Ainsi l’expatriation soumet Robert à l’attaque de ses fondements psychiques. Ce mot fait également apparaître le lien très étroit qui existe entre un individu et son environnement. Changer d’environnement soumet le sujet à une remise en cause de ses « bases » identitaires. Nous nous appuyons ici sur notre modèle de l’enveloppe culturelle du moi et pensons que le changement d’environnement culturel a mené à une rupture du processus de projection/introjection. Ainsi Robert ne peut plus se reconnaître dans le monde, ce qui conduit à un vacillement identitaire. Ce n’est finalement que dans l’après coup que Robert parvient à mettre une représentation sur l’état dans lequel il se trouvait. I.2. La rencontre avec l’étranger et l’inscription narcissique Une fois la rupture avec le pays d’origine passée, la question de la rencontre effective avec l’étranger se pose, menant à la problématique de l’altérité sur le plan narcissique. L’environnement dans lequel le sujet arrive est radicalement nouveau, et non encore marqué du sceau du moi. Les perceptions de son environnement sont ainsi difficilement liables à des représentations connues. Ainsi, l’étranger hors de soi renvoie à l’étranger en soi, susceptible de mettre à mal toute activité psychique de subjectivation de l’environnement. Pour le dire autrement, le sujet habite un espace géographique mais pas encore un lieu subjectivé. Les pulsions n’ont pas encore pu accomplir le travail de liaison entre perception et représentations décrit dans le modèle théorique de Guy Lavallée209.
Cet état rappelle à bien des égards, celui du bébé face à son environnement. Ainsi, nous avons pu observer des processus de régression plus ou moins transitoires ramenant le sujet à des positions antérieures de fonctionnement psychique. Toutefois, ce modèle nous paraît trop simpliste sur le plan clinique. En effet, contrairement au bébé, il existe chez l’expatrié toute une série de représentations
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qui composent son inconscient. Dès lors, ce qui, chez le bébé, serait un travail de construction des représentations sera, chez l’expatrié, un travail de re‐construction à condition que les représentations réveillées lors de l’expatriation ne remettent pas en cause de façon trop fondamentale le sentiment d’existence de l’individu. Dans cette perspective, la régression est un processus salutaire de retour vers soi. Ce n’est pas parce qu’il y a régression que le sujet est forcément fragilisé sur le plan narcissique.
Nous constatons donc que l’expatriation soumet le sujet à des formes de régression plus ou moins importantes. Ce phénomène de régression proposé par Freud dans « l'interprétation des rêves »210 va ainsi s’appliquer au narcissisme. Le sujet revit des états proches du narcissisme primaire. Dans ce cas, la question qui se pose concerne la façon dont le sujet va réagir face à cette régression.
Sur la plan fantasmatique, nous avons constaté que cette régression était associée à un certain nombre de représentations sur le pays d’origine qui vont de l’image d’un « paradis perdu » jusqu’à la représentation d’un lieu à fuir, un « mauvais pays » comme nous avons pu le voir notamment chez Julien. De ce lien « imaginel »211 dépend de la façon dont l’individu va s’inscrit dans le nouvel environnement.
�� « Le paradis perdu »
Pour plusieurs sujets, le pays d’origines correspond à un lieu de refuge sur le plan narcissique que le moi peut habiter, contrairement au lieu d’accueil. Ce lieu est une protection contre la rupture narcissique que représente l’expatriation.
Pauline, qui vient d’arriver pour occuper un poste de cadre à Chengdu, évoque cette dimension d’assurance narcissique par rapport à son environnement d’origine. « Ben, la première chose que je pense c’est « j’aimerais revenir en France ». Je vous avoue si j’avais un aller‐retour, je le prendrais tout de suite. C’est beaucoup les amis, beaucoup plus que la famille, parce que les amis finalement, c’est ce qui vous tient un peu en vie. Enfin, moi je me dis personnellement j’aimerais tellement que mes amis soient là au moins ou que je sois en France avec mes amis pour être – je n’aime pas dire ça – pour être 100 % soi‐même. Parce que quand vous rencontrez de nouvelles personnes, vous êtes vous‐même mais vous avez quand même une certaine retenue par rapport à ce que les gens peuvent penser de vous. Alors ce n’est pas du tout être hypocrite mais vous avez quand même une certaine retenue,
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alors que parfois je me dis que j’aimerais bien qu’il y ait mes amis pour être vraiment moi‐ même, retrouver un peu mon cocon ».
Cet extrait du discours de Pauline met en avant deux éléments. Tout d’abord, la question narcissique est au cœur du désir de retour. En effet, il s’agit pour elle d’être « 100% » elle‐ même afin d’être rassurée sur le plan narcissique. Nous revenons à cette idée de la culture comme miroir narcissique. Pauline a besoin de retrouver son environnement d’origine pour se sentir elle‐même. La deuxième idée est celle de retrouver un « cocon ». Ce terme de cocon est un emprunt du terme provinçal « coucoun » qui désigne à la fois « une coque d’œuf » et « une enveloppe où une chenille, notamment de ver à soie, se transforme ». Cette acception rend compte d’un lieu protecteur renvoyant à une matrice maternelle et originelle. �� « Le mauvais pays » Dans d’autres cas, le lieu d’origine représente un endroit à fuir, comme nous l’avons vu pour Julien. Ainsi, dans le discours de Julien le pays d’origine représente un « mauvais objet »212 qu’il faut fuir. Là encore, la dimension archaïque est présente avec l’idée que ce lieu symboliserait une « Mauvaise mère » qui empêche le narcissisme de l’individu de se développer. Ainsi, la France représente pour Julien un lieu de rejet. Cette dimension est tellement présente que l’accès à l’ambivalence a du mal à se mettre en place, ce qui lui permettrait d’élaborer et d’occuper une autre place. A présent, nous allons nous appuyer sur des études de cas afin de mettre en exergue les différents processus psychiques que nous avons pu observer lors de notre recherche en lien avec la question narcissique, lors de la rencontre avec l’étranger dans le cadre de l’expatriation. I.2.1. Le Malêtre
Nous reprenons ici le cas de Robert qui évoque les effets psychiques de sa rencontre avec l’étranger : « Plein de choses en fait… Un sentiment de mal‐être, il faisait chaud en plus, ne pas pouvoir parler avec les gens, ne pas pouvoir s’exprimer comme on veut. Avec l’anglais, j’avais réussi à m’exprimer bien donc euh... En Angleterre ou aux Etats‐Unis, je n’avais pas du
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tout ce problème‐là, je pouvais communiquer facilement. Là, ne pas pouvoir s’exprimer librement, ne pas comprendre la culture forcément. Parce que la culture chinoise elle est encore plus différente que la différence linguistique en fait. Le français et le chinois, ça n’a rien à voir mais la culture, il y a un fossé mais énorme. Je ne pensais pas qu’il était aussi grand, c’est le grand écart. (142)
Philippe : C’est vraiment très très différent ?
Robert : Et là j’étais en plus dans une ville où il y a très peu d’étrangers. Il n’y a pas quelqu’un…[…] Quelqu’un qui puisse comprendre ce que je pouvais ressentir en fait.
On note, chez Robert, une certaine fragilité dès son départ de France, avec un sentiment de « déracinement ». La rencontre de l’étranger semble entraîner un état de sidération suivi d’une très grande détresse. L’utilisation du terme de sidération nous semble particulièrement adapté ici, puisque ce mot vient du latin « sidéré » signifiant « influencé par les astres » avant de devenir un terme évoquant le fait d’être « frappé de stupeur ». La dimension exogène se trouve ainsi au cœur de la sidération ; nous constatons que, chez Robert, cette problématique figure au cœur de cette rupture. Il ne parvient pas à s’approprier au moment de la rencontre l’expérience de l’étranger. Son nouvel environnement culturel lui paraît hors de lui et hors d’atteinte. La sidération vient ainsi prendre acte d’une coupure entre l’individu et l’extérieur. Quant à la détresse, elle désigne en latin « districtia », une « chose étroite, étroitesse » avant de signifier une situation désespérée. Ici, Robert évoque le retour comme la seule solution à ce moment de son expérience. Ces états psychiques plongent Robert dans ce qu’il désigne par un « mal‐être ». Cette notion renvoie de façon très claire l’individu à un sentiment de souffrance ontologique. René Kaës, évoque, à propos de cette notion, une remise en cause de la « possibilité d’être au monde »213. Cette possibilité touche plusieurs niveaux, à savoir le narcissisme, mais également les enveloppes et la question du lien à l’autre. Ici, nous nous arrêterons sur la question narcissique et la pulsion et reprendrons les deux autres notions dans les parties suivantes.
Sur le plan narcissique, cette rencontre avec l’étranger finit par activer, chez Robert, un questionnement autour d’une quête identitaire : « J’aimerais bien qu’un endroit pouvoir l’appeler chez moi. C’est un peu mon problème c’est que j’ai nulle part, parce que la maison en France est chez ma mère, ce n’est plus chez moi. Maintenant que je suis indépendant, je ne considère plus que ce soit… ce n’est plus la maison que je veux habiter en fait, même si j’adore, je n’ai pas envie d’y habiter. C’est ça, je suis un peu en quête : la quête c’est un peu la quête d’identité, la quête de trouver son chez soi que ce soit en France ou ailleurs. (158) »
Ce que décrit Robert, c’est l’espoir d’un espace dans lequel il pourrait s’inscrire. Cet extrait nous permet de soulever la problématique que nous avions mise en exergue sur l’intrication entre le narcissisme et l’environnement. En effet, quand l’environnement change, comment l’individu peut‐il conserver le sentiment de sa propre identité ? Le lieu devient alors un élément essentiel de l’identité du sujet.
Au niveau pulsionnel, nous pourrions dire que Robert n’a pas encore pu faire ce travail de liaison entre perceptions et représentations, ses représentations culturelles n’étant pas encore « actualisées ». Il existe une inhibition de l’activité projective qui l’empêche de « mettre du soi » dans le monde.
I.2.2. La toute‐puissance narcissique
Reprenons l’étude de cas d’Aurélie qui évoque le sentiment qu’elle a eu en arrivant en Chine. Le regard des chinois notamment sur les occidentaux, renvoie une image narcissique très positive : « Oui. Ben en Chine, surtout ici, là on n’a pas beaucoup d’étrangers, donc quand il y a un étranger ils le regardent longtemps. Ils sont contents en général. Ils nous invitent à manger, par exemple. Ou alors, ils sont contents d’avoir leur premier copain étranger. Voilà, ça c’est cool […] Quand on arrive ici, ce n’est pas la super star mais presque. Que ce soit une fille encore en plus, que tu sois un peu jolie ou un peu beau… ».
Lors de cet entretien, Aurélie évoque des éléments de renforcement narcissique. La notion de « superstar » vient signer cet effet qui rappelle à bien des égards une toute puissance infantile. Si cet effet permet un renforcement narcissique, il peut aussi mener à un retrait de la libido sur le moi avec un désinvestissement de l’autre. Dans ce cadre, l’étranger est traité à travers des processus psychiques archaïques avec le risque d’une idéalisation ou d’un rejet massif. Les effets de ce processus de régression se font sentir chez Aurélie, dans le rejet vis‐à‐vis de ses collègues chinois :
« Ça aussi ça fatigue, au bout d’un moment. Et puis, je les entends pas cracher toute la journée, mais presque. Ça aussi c’est un peu irritant. Après mes amis ça va. Je veux dire, ils sont éduqués, ils ne sont pas débiles, je n’ai pas envie de les taper au bout de deux secondes. »
Dans le cas d’Aurélie, et contrairement à Robert, celui‐ci se trouvant plutôt dans une inhibition de l’activité projective, il y a un excès de projection. Elle tente ainsi de débarrasser le moi des dangers pulsionnels réveillés par certaines perceptions. Le mauvais est expulsé du moi et ne peut être réintroduit. Dès lors, la culture extérieure ne peut faire l’objet d’un processus d’introjection. Aurélie se trouve dans des mécanismes proches de l’identification projective.
I.2.3. Le vacillement identitaire
Nos études de cas nous ont permis d’observer un autre effet de l’expatriation sur le narcissisme. Nous avons constaté que, chez certains sujets, la rencontre avec un environnement culturel radicalement nouveau, conduisait à un sentiment de vacillement identitaire. Ici, le processus de reconnaissance narcissique par la culture est rompu.
Marcel est un jeune homme qui travaille dans l’administration ; il évoque les effets identitaires de la rencontre avec la culture chinoise. Il parle, lors de l’entretien, de la manière dont il a tenté d’intégrer des éléments de la culture chinoise par imitation. Avec le temps, ce processus finit par lui poser problème par rapport à sa propre identité. « Ben, du coup, je ne sais pas jusqu’où on peut imiter. Voilà, ça c’est une première question. Du coup, est‐ce qu’on peut… oui, on peut… est‐ce qu’on pourrait se tromper soi‐même ? Dans le sens où quand je vais imiter par exemple le comportement d’un Chinois, est‐ce qu’on peut le faire ? Ou est‐ce que dans le sens où ce n’est pas moi, parler je peux m’exprimer en utilisant le chinois, mais est‐ce que si je commence à adapter les mêmes gestes… Est‐ce que ce n’est pas sortir de soi‐ même ? »
Cet extrait clinique permet de mettre en exergue la tension identitaire qu’implique l’intégration au moi d’une nouvelle culture. En effet, chez Marcel, l’intégration de nouveaux éléments culturels paraît remettre en question la nature même de son identité profonde.
Cette remise en cause semble attaquer les fondements narcissiques de Marcel qui évoquera, plus tard dans l’entretien, qu’il se sent souvent déstabilisé dans sa vie quotidienne : « des fois
je ressens… je ne sais pas, avec une réflexion de la part de quelqu’un ou alors un truc que je ne vais pas comprendre, en fait je trouve que j’arrive à me déstabiliser assez facilement. Ca ne contredit pas ce que je disais au début dans le sens où j’arrive à encaisser plus qu’avant, mais il y a des moments où j’encaisse et puis, je ne sais pas pourquoi, il y a des moments où je vais buter sur quelque chose […] on est souvent en contact avec les entreprises chinoises… du coup comme je disais au début comme on n’a pas de contact, du coup il faut démarcher auprès des entreprises, donc on appelle le standard parce qu’on n’a pas de contact de responsable dans l’entreprise, et donc du coup les gens au standard sont vachement réticents […] Du coup je me dis que c’est débile, c’est quelqu’un que je ne connais pas, ça n’a rien à voir moi, moi la personne, mais quand on se fait renvoyer et qu’on se fait envoyer chier au téléphone et ben du coup je trouve que c’est déstabilisant, et du coup je perds assez confiance en moi sur des petits trucs comme ça. (74) »
Cette étude de cas de Marcel nous permet de rendre compte des effets profonds que l’expatriation peut avoir sur le narcissisme. Elle permet également d’apprécier le lien étroit qui existe entre le narcissisme et la culture.
I.2.4. La nostalgie : le « mal du pays » ou « avoir mal à son pays » ?
Nous avons enfin pu constater un dernier effet lors de nos études de cas en rapport avec le narcissisme. Il s’agit du sentiment de nostalgie. Nous l’avons déjà constaté dans le discours de Fanny, mais nous pouvons également l’observer dans l’entretien de Sam.
Il y a un peu plus d’un an que Sam étudie en Chine. Il évoque, lors de son entretien, un sentiment de nostalgie qu’il vit à certains moments : « des fois je me recueille au quatrième étage sur le toit, je pense des fois à la France, à ma famille surtout, les amis que j’avais aussi en France, les bons moments je m’en souviens, je me remémore.
Sam : Une nostalgie. Ça ne m’arrive pas souvent puisque je suis content de mon cadre de vie ici, je passe de bonnes journées, assez agréables. Je suis vraiment content de la vie que j’ai ici, donc je n’ai pas souvent ces moments de nostalgie, mais j’en ai quand même, on va dire une fois par mois ou une fois tous les deux mois. Philippe : De temps en temps. Du coup vous pensez à quoi pendant ces moments‐là ? Est‐ce qu’il y a des images qui vous viennent ? Des choses en particulier ? Sam : C’est une bonne question… Peut‐être des images ou des sentiments… Comment dire ?... Ça peut être des images, oui, des sensations. Philippe : Comme quoi par exemple ? Sam : Des fois, je me remémore des moments passés avec mon frère, ça peut être une soirée, ça peut être un moment où on s’est serré la main, ou on s’est fortement serré dans les bras, après une bière ou deux dans une soirée ou un après‐midi. » Cette nostalgie décrite par Sam est récurrente chez plusieurs sujets. Nous nous sommes donc interrogé sur la présence de ce sentiment. Dans la perspective de cette recherche, il semble qu’il s’agisse d’un moment nécessaire à l’élaboration de la perte de l’environnement d’origine.
Le terme de nostalgie a été introduit au XVIIème siècle par un psychiatre suisse, Johannes Hofer, pour décrire les symptômes de tristesse chez des soldats suisses envoyés à l’étranger. Son origine étymologique provient du Grec « nostalgia » qui veut dire retour « nostos » et souffrance « alg ». La nostalgie se forme donc à travers une idéalisation d’une période et d’un lieu dans lesquels les premières expériences de joie ont été vécues. S’ensuit un désir de « retour ». Dans un article de 2008, Jean‐Georges Lemaire214 évoque ces mécanismes au sein des couples et parle de « relation nostalgique à l’objet ». Néanmoins cette idéalisation existe tant que l’on n’a pas retrouvé l’objet qui risque de faire subir une désillusion. Le sentiment de nostalgie n’est donc pas la relation à l’objet mais l’idéalisation de cette relation. Nous pourrions dire que la relation d’objet nécessite un lieu une temporalité, et que la nostalgie s’appuie sur un sentiment d’infini pour permettre comme l’explique Jean‐Georges Lemaire, une « espérance ». Aussi la réalité de l’objet s’estompe pour laisser place au 214 ���������������������������������������������������������������������������������������������������
« désir et à l’idéalisation ». Mais alors à quoi sert la nostalgie chez les sujets expatriés, d’un point de vue psychique ?
Il semble que cette dimension d’éternité occupe une place importante. En effet, nous pourrions