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L’habitat particip atif : une entrée par les médias et les publications

Conclusion du chapitre 4

Section 1. Représentation, structuration et intérêts : un mouvement en construction

I. L’habitat particip atif : une entrée par les médias et les publications

L’habitat participatif peut tout d’abord se faire connaître par l’intermédiaire de publications, dans la

presse et en particulier dans les revues mais aussi sous forme d’ouvrages.

Les publications dans des sources ouvertes au-delà du mouvement

· La publicisation de l’habitat participatif

La publicisation est tout d’abord à analyser au regard du nombre d’articles publiés et leur fréquence217.

D’après le recensement réalisé sur la période 2006-2012 plus de 550 articles se sont intéressés au sujet.

Graphique 2. Nombre d’articles de presse nationale et régionale de plus de 50

mots consacrés à l'habitat participatif ou l’évoquant (2006-2012)

Source : corpus d’articles constitué

Elaboration personnelle

Cette augmentation n’est pas l’œuvre des acteurs-habitants, hésitants à s’emparer du champ médiatique

(cf. infra, Chapitre 8, p. 318) ni celle des acteurs institutionnels. Cette médiatisation résulte des logiques du champ médiatique lui-même, au sein desquelles des stratégies professionnelles et éditoriales sont à

217Dans ce paragraphe, nous posons certaines des bases de l’analyse de notre corpus de presse reprises dans la partie 3, et en

particulier le chapitre 10 consacré au rôle des médias dans la diffusion de l’habitat participatif

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 N o m b re Année Articles

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Section 2. Faire son entrée dans l’habitat participatif

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0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Quotidiens nationaux Quotidiens régionaux Périodiques généralistes Périodiques spécialisés

l’œuvre (Mac Combs, Shaw : 1972). Une appréhension globale de notre revue de presse n’est toutefois pas

pertinente : aucun acteur ne peut en avoir pris connaissance intégralement.

Les articles se partagent entre articles quotidiens régionaux ou nationaux (80% environ), journaux locaux, périodiques généralistes ou spécialisés, plus de 70% des articles émanant de la presse régionale. Le

constat d’importante publicisation semble d’ores et déjà à nuancer. Les articles de presse nationale se

partagent entre quotidiens et périodiques, respectivement à hauteur d’une quarantaine d’articles.

Graphique 3. Répartition des articles de presse consacrés à l’habitat participatif par

fréquence et type (2006-2012)

Source : corpus d’articles constitué

Elaboration personnelle

15 titres de presse quotidienne nationale218 se sont penchés sur l’habitat participatif. Concernant les

périodiques, c’est la diversité qui prime : 18 périodiques différents peuvent être recensés, répartis entre

périodiques généralistes – 10 titres pour 19 articles – et spécialisés – 8 titres pour 19 articles219. Les articles sous la bannière « presse généraliste » sont issus des principaux hebdomadaires français : Le

Point, Capital, L’Express, Le Nouvel Observateur, Marianne. Pour chacun d’entre eux, le nombre d’articles

publiés est compris entre 0 et 3 selon les années. Si ces supports sont des vecteurs potentiels

d’informations sur l’habitat participatif, nos observations ne nous permettent pas de l’affirmer. L’entrée

dans l’habitat participatif par l’intermédiaire de la presse spécialisée est à l’inverse beaucoup plus

systématique. Interrogés lors de réunions publiques ou de façon informelle, plusieurs des néophytes rencontrés indiquent avoir pris connaissance de l’habitat participatif à la lecture de revues consacrées à

l’écologie et aux « alternatives » comme La Maison Ecologique, L’âge de faire, Passerelle Eco, Politis ou

encore Silence. Leur caractère spécialisé restreint toutefois le public.

L’ensemble des titres de presse au sein desquels une occurrence à l’habitat participatif ou l’un des termes qui s’en approche peut être relevée ont été pris en compte. Les chiffres sont donc à relativiser, dans la

mesure où tous les articles ne concernent pas exclusivement l’habitat participatif, mais des

218Le Monde, Le Figaro, La Croix, le Journal du Dimanche, Aujourd’hui en France, Libération, Le Point, Mediapart, Capital, L’express, Metro, 20 minutes, Témoignage Chrétien, L’Humanité, Rue 89

219 Périodiques généralistes : Le Point, l’Express, Alternatives Economiques, Capital, Ca m’intéresse, Le Nouvel Observateur, Le Figaro Magazine, Marianne, Le Particulier, Le Monde Diplomatique ; périodiques spécialisés : L’Age de Faire, La Maison Ecologique, Silence, Politis, Grandir Autrement, Les 4 Saisons, Ecologik, Shi Zen; nous excluons de ce décompte les périodiques natifs de l’Internet

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problématiques plus larges. Ainsi, pour le quotidien Le Monde par exemple, nous relevons : « Vieillir chez soi en 2030 » ; « Des femmes du Périgord préfèrent la coopérative d’habitants à la maison de retraite » (2008) ; « Et si on essayait une ville sur-mesure ? » ; « L’habitat groupé ou comment vivre ensemble

chacun chez soi » (2009) ; « A Montreuil, la Maison des Babayagas pose un regard différent sur le vieillissement » ; « L’habitat participatif en mode écolo » (2010) ; « Ce que contient l’accord Verts-PS » (2011) ; « Vivre entre amis mais chacun chez soi » ; « Jeunes retraités partageraient appartement » ; « Maison neuve, centre Montreuil, accueillerait féministes sexagénaires » ; « Les clés d’un logis écolo » (2012). Pour le quotidien Aujourd’hui en France, nous relevons : « Elles ont inventé la maison de retraite

de l’avenir » (2008) ; « Ecoquartier sans promoteur à Strasbourg » (200) ; « Comment Strasbourg favorise

le logement durable » (2010) ; « A Vanves, des chambres d’invités en commun » (2011) ; « Devenez votre propre promoteur : économies assurées » (2012). Dès lors, l’habitat participatif occupe une place centrale

ou secondaire selon les articles : pour Le Monde, le nombre de signes dédiés à l’habitat participatif varie

entre 12 (« Ce que contient l’accord Verts-PS ») et 1000 (« L’habitat participatif en mode écolo »). Dans un

cas, le lecteur aura un aperçu exhaustif de ce que recouvre l’habitat participatif, dans l’autre, il y sera à

peine sensibilisé mais notera son intégration à des problématiques plus vastes. Quoi qu’il en soit, un impact est possible. Celui-ci est également fonction du nombre de tirages, même si la parution en ligne des articles rend en partie caduque cet aspect. Le « poids » de l’article dépend également du nombre de mots.

Si l’on applique le critère « supérieur à 200 mots » aux titres recensés, l’échantillon tombe à 170 articles,

amenant de fait à nuancer le constat a priori de forte publicisation.

De plus, les titres mobilisés, fonction des stratégies et contraintes journalistiques, déterminent en partie la

lecture de l’article. Un tiers des articles de presse nationale convoque l’expression « habitat participatif »

ou l’un de ses équivalents. Les autres mobilisent ainsi des expressions plus larges mettant l’accent sur un

aspect en particulier comme les économies, le partage, la durabilité (ex : « devenez votre propre promoteur, économies assurées » ; « à Vanves, des chambres d’invités en commun » ; « comment Strasbourg favoriser le logement durable »). Des titres plus génériques de concept sont ainsi plus fréquemment employés : « vivre ensemble autrement », « habiter autrement »… Parmi les facteurs influençant la lecture de tel ou tel article, les rubriques au sein desquelles ils prennent place, leur position,

leur longueur et leur date de parution (contexte de saturation de l’espace médiatique par un événement

ou au contraire de « vide », notable en été par exemple) importent également. Enfin, un ensemble de

facteurs à proprement parler personnels entre en ligne de compte. L’attention portée à tel ou tel article

n’est pas constante selon l’environnement dans lequel sa lecture s’inscrit (cf. infra, Chapitre 10, 387). En

tout état de cause, la probabilité qu’a un article d’être lu ne peut en tant que telle être mesurée. Par ailleurs, des effets de réseau sont à prendre en compte : un individu peut en prendre connaissance par

l’intermédiaire d’une tierce personne sans l’avoir lu.

La presse régionale et locale : une répartition inégale

Si la presse régionale est en bonne place, les territoires sont inégalement couverts. Ainsi, un décompte par région des titres présents révèle que Rhône-Alpes, le Nord-Pas-de-Calais, la Bretagne, ou encore l’Alsace, sont les plus irrigués (autour de 30 articles sur la période), à l’inverse du Centre, de l’Auvergne, ou encore

de la Bourgogne (moins de 5 articles). De fait, cette couverture est fonction des titres présents. En effet, si

30 quotidiens régionaux ont consacré un article à l’habitat participatif, parmi ceux-ci, 10 ont publié plus de

10 articles sur le sujet, ce qui représente plus de 70% du total des articles publiés. Ouest France et le

Progrès ont publié à eux deux 35 % des articles de presse régionale. L’impact de ces articles est toutefois à

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Tableau 16. Part des titres de presse régionale parmi les quotidiens ayant publié

plus de 10 articles sur l’habitat participatif (2006-2012)

Titre % Titre %

Le Parisien 5 Sud-Ouest 8

DNA 5 Le Télégramme 8

Midi Libre 5 Le Progrès 14

La Dépêche 5 Ouest France 19

La voix du nord 8

Total presse régionale 77

Source : corpus d’articles constitué

Elaboration personnelle

Non présentée dans le graphique précédent, la presse locale est elle aussi susceptible de jouer un rôle. Un

recensement exhaustif à l’échelle nationale est difficile à réaliser, toutefois une cinquantaine de quotidiens

ou périodiques locaux a consacré un article à l’habitat participatif. Lyon et la Région Rhône-Alpes par exemple sont bien représentés par les titres Lyon Capitale et Lyon Mag qui relatent l’actualité du Grand Lyon ou encore Mag2 Lyon, titre consacré à l’actualité de la ville de Lyon. Cette presse locale recouvre également la presse rattachée aux collectivités dont nous pouvons là aussi supposer qu’elle est lue par une

partie des administrés. On relève alors pour Rhône-Alpes : Rhône-Alpes, le magazine de la Région ; Grand Lyon Magazine, le Magazine du Grand Lyon ; Maxi Viva, le magazine de la ville de Villeurbanne ; Ville en vue

le journal, le magazine du projet de La Duchère, Vaulx-en-Velin Journal, le journal de la ville de

Vaulx-en-Velin, Isère Magazine, le magazine du département de l’Isère. D’autres territoires bénéficient également de publications : la ville de Montreuil avec Tous Montreuil, la ville de Rennes avec Le Mensuel de Rennes, la Communauté Urbaine de Lille avec Lille Métropole Info, la ville de Toulouse avec A Toulouse… Les agglomérations plus modestes ne sont pas laissées pour compte : la ville de Beauvais par exemple s’est

intéressée au sujet dans Le magazine des Beauvaisiens ou encore la ville de Sceaux dans Sceaux Magazine. Figure 6. Annonce de réunion dans un journal local

Source : Sceaux Magazine, n°415, juin 2011

Le plus souvent, ces articles présentent une initiative locale – lancement d’un projet, organisation d’un

événement – et mettent en exergue le soutien que la collectivité lui apporte le cas échéant. Dans certains cas, ils peuvent être mobilisés pour inviter les habitants à participer à une réunion (cf. infra, Chapitre 12,

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p. 515) ou directement à un projet, en délivrant dans cette perspective les coordonnées d’un référent. Le ton des articles se veut généralement bienveillant vis-à-vis de l’habitat participatif, lorsqu’il n’est pas

particulièrement enthousiaste. L’édition de la semaine du 12 juin 2012 de Tous Montreuil comporte par

exemple un article sur le sujet dont le titre est « Ensemble, c’est mieux ! ». Les articles n’ont donc pas

vocation à être particulièrement critiques vis-à-vis du concept comme des projets menés. Du fait de leur ancrage local, ils constituent en tout cas des relais importants auprès des habitants, susceptibles de

prendre connaissance de l’habitat participatif de façon fortuite, à la lecture de ces titres. Les médias et l’engagement des futurs habitants

L’impact des médias sur l’engagement des futurs habitants peut être mesuré à l’aune de trois critères : la

mention d’un projet – nom, site Internet le cas échéant –, la mention d’une structure associative – nom,

site Internet le cas échéant –, et enfin de la mention d’un contact – numéro de téléphone, adresse mail. Ces

éléments précis permettent à une personne intéressée d’approfondir le sujet de façon concrète en entrant

directement en contact avec des membres du mouvement. L’ensemble des articles de presse recensés

fournissent-ils de telles pistes ? Une application des filtres énoncés à notre corpus d’articles donne les résultats suivants220 :

Tableau 17. Répartition des articles de presse recensés selon trois filtres : projet, association, contacts

(nombre d’articles)

+ Contacts Association Projet

Projet 119 193 302

Association 102 232

Contacts 145

Source : corpus d’articles de presse de plus de 50 mots

Elaboration personnelle

Ainsi, plus de 60 % des articles recensés mentionnent un projet, 45% une association, et 30% un contact.

La poursuite de la recherche d’informations n’est ainsi pas toujours possible, ce qui limite l’impact de ces

articles. Le cumul des filtres permet l’extraction d’environ 15% des articles, dont nous pouvons supposer

qu’ils sont susceptibles d’avoir l’influence la plus directe. Toutefois, toute conclusion à partir de ces

résultats parait hasardeuse. Rien ne permet de prédire le comportement de tel ou tel acteur.

L’analyse des parutions presse sur le sujet de l’habitat participatif a finalement tout d’une entreprise

délicate, dont les résultats ne conduisent à aucune conclusion définitive et se fondent même en partie sur des hypothèses. Nous pouvons toutefois admettre que la presse joue un rôle dans la connaissance de

l’habitat participatif, compte tenu de l’importance quantitative des parutions et de leur croissance. Pour

dépasser les hypothèses, une approche minutieuse des contenus, couplés avec des entretiens et des analyses quantitatives, est incontournable. Pour autant, les résultats obtenus seraient sujet à caution dans la mesure où « les effets des médias sont indirects et limités, filtrés par les capacités cognitives des individus,

diffusés horizontalement, à l’intérieur des réseaux, et non verticalement, de l’émetteur vers le récepteur » (Maigret, 2003 : 80). En somme, une telle tâche semble parsemée de difficultés méthodologiques et analytiques.

Les publications sur l’habitat participatif ne se limitent néanmoins pas à la parution d’articles de presse :

elles peuvent aussi prendre la forme d’ouvrages221.

220 Note de lecture : le tableau est à double entrée. Exemple : 302 articles mentionnent l’existence d’un projet. 193 articles

mentionnent l’existence d’un projet et d’une association, 119 articles mentionnent l’existence d’un contact et d’un projet

221 Les ouvrages émanant de la sphère académique évoqués dans le chapitre 1 ne sont pas recensés ici. Celui de Y. Maury pourrait néanmoins y avoir sa place compte tenu de la place importante dévolue à des acteurs associatifs

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Les publications orchestrées par ou pour le mouvement

Les publications sous forme d’ouvrages sont de bons vecteurs d’entrée dans l’habitat participatif, du fait

d’une diffusion grand public par l’intermédiaire des principaux distributeurs. Leur double vocation –

informative et opérationnelle – ne manque pas de susciter l’intérêt des néophytes. Même si elles ne sont

pas toutes le fait d’acteurs de l’habitat participatif en France – certains auteurs sont étrangers et/ou

fondent leurs analyses sur d’autres pays – elles offrent des éléments de compréhension de ce phénomène émergent. Le tableau ci-dessous recense les ouvrages qui sont consacrés dans leur intégralité au sujet.

Tableau 18. Les ouvrages consacrés à l’habitat participatif depuis 2000 rédigés en français

Titre de l’ouvrage Auteur Date

d’édition Editeur

Nombre de pages Vivre autrement : écovillages,

communautés et cohabitats Diana Leafe Christian juillet 2006 Ecosociété 448 Habitat groupé : écologie, partage,

convivialité Christian Lagrange novembre 2008 Terre Vivante 144 Cohabiter pour vivre mieux Marthe Marandola et Geneviève Lefebvre octobre 2009 Lattes 150 Autopromotion, habitat groupé,

écologie et liens sociaux Bruno Parasote février 2011 Yves Michel 239 Vivre en cohabitat – reconstruisons

des villages en ville ! Matthieu Lietaert

janvier

2012 Couleur livres 153 Habitat groupé participatif Yves Connan septembre 2012 Ouest France 144 Vivre en habitat participatif Pascal Greboval mars 2013 Alternatives222 192

Source : ouvrages Elaboration personnelle

Les titres à eux seuls sont révélateurs des postures adoptées par leurs auteurs et annoncent le contenu des ouvrages. Ainsi, quatre d’entre eux comportent dans leur titre le verbe « vivre », mettant l’accent sur l’expérience de vie que représente l’habitat participatif. Les ouvrages de C. Lagrange et de B. Parasote s’en

approchent par l’usage des termes « partage », « convivialité » et « liens sociaux », termes qui convoquent

le vécu, mais aussi des valeurs et un mode de vie. Certains titres lancent même un appel –Reconstruisons

des villages en ville !, –d’autres annoncent la perspective de « vivre mieux » –Cohabiter pour vivre mieux.

La terminologie employée, une fois encore, n’est pas la même selon les auteurs. Les termes de

« cohabitat » ou « cohabiter », peu employés en France, sont repris par trois des ouvrages. Cela s’explique

principalement par les origines géographiques des auteurs ou leurs parcours universitaires et professionnels, qui les ont amenés à s’intéresser aux réalisations anglo-saxonnes désignées par le terme

de cohousing, traduit en français par celui de cohabitat. Les auteurs fondent leur ouvrage sur leur

connaissance de l’habitat participatif, en tant qu’habitants eux-mêmes ou observateurs, ce que révèlent les

quatrièmes de couverture et les présentations des éditeurs223 :

« Diana Leafe Christian est depuis 1993 la rédactrice en chef du magazine Communities, la plus

importante ressource pour les communautés intentionnelles (des coopératives urbaines aux communes rurales) en Amérique du Nord. Elle donne des conférences et des ateliers de formation sur la fondation d'écovillages et de communautés intentionnelles. Elle est membre de l'écovillage Earthaven en Caroline

du Nord».

« Christian La Grange est architecte d’intérieur. Apôtre de la simplicité volontaire, il s’est spécialisé

dans un habitat dépouillé et économe. Depuis vingt-cinq ans, il vit en habitat groupé. C’est un mode de

vie qu’il connait, qu’il apprécie et qu’il souhaite faire partager ».

222 Notons que cet éditeur avait déjà publié le livre Habitats Autogérés, dirigé par Philippe Bonnin et rédigé avec l’appui étroit du

MHGA. Cette publication s’intéresse pour une large part à des réalisations présentées dans cet ouvrage de 1983. Par ailleurs, c’est

l’ancien président de l’association Eco Habitat Groupé qui en a rédigé la préface.

223 Ces courtes « biographies » sont issues du site Internet de la librairie Decitre, qui offre quelques lignes de présentation des

194

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« Président d’Eco Quartier Strasbourg (ecoquartier-strasbourg.net) et ingénieur-urbaniste de profession, Bruno Parasote est également le porte-parole/référent du collectif Eco Logis Strasbourg

Neudorf. Il est le maître d’ouvrage du premier immeuble français construit en autopromotion ».

« Marthe Marandola et Geneviève Lefèbvre travaillent ensemble depuis plus de dix ans. Elles ont créé

leur projet de cohabitat. Elles mettent leur expérience de la médiation et de la formation aux relations humaines au service des familles, couples, amis, entreprises, afin de contribuer à une société plus paisible et équilibrée ».

« Matthieu Lietaert est docteur en Sciences Politiques et il est consultant auprès de groupes de

cohahitat en Belgique, France et Italie » ; « il étudie le cohabitat depuis 2005, et tient une chronique

sur l’habitat groupé en Europe dans la revue Passerelle Eco »

« Architecte de formation, Yves Connan découvre en 1993, en Allemagne, le concept de développement

durable appliqué aux politiques urbaines et d'aménagement du territoire. En 1999, il a créé un cabinet

de consultance consacré à l'éco-habitat »

« Pascal Greboval, photo-reporter, a consacré dix ans de son travail à l'habitat écologique. Auteur et

photographe pour la presse et l'édition, il est depuis mars 2012 rédacteur en chef de Kaizen

Magazine »

Ainsi, quatre des auteurs sont eux-mêmes des « habitants » et à ce titre des connaisseurs mais aussi et surtout des militants aguerris de l’habitat participatif. Deux des auteurs sont issus ou en lien avec les

milieux professionnels de l’architecture et de l’urbanisme, en tant que consultant ou photographe. Le

dernier auteur pour sa part est universitaire mais engagé dans l’habitat participatif au titre de consultant.

Tous ont pour ambition de contribuer à l’élaboration de la connaissance, que ce soit par des formations ou

des retours d’expériences. Le contenu des ouvrages révèle plus nettement encore une ambition générale

commune : plaider en faveur du développement de l’habitat participatif. Le tableau présenté ci-après donne un aperçu plus ou moins exhaustif des sommaires de cinq des ouvrages. Les deux derniers prenant

la forme d’une présentation successive de réalisations, leur sommaire n’est pas reproduit.

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