• Aucun résultat trouvé

8. Analyse :

8.3 Mise en perspective du matériel récolté, des entretiens et des observations

8.3.1 Internet dans les stratégies des associations

8.3.1.1 Notoriété des associations et des idées antispécistes

Notre observation des RSN a permis de faire ressortir les pratiques mises en place sur ces pages antispécistes romandes pour ce qui concerne la communication et les actions en ligne. Les observations effectuées dans les trois évènements physiques organisés par 269 Libération Animale, PEA et Co&xister nous ont permis d’ajouter des observations utiles à cette première étape de notre recherche. Nos entretiens nous ont finalement permis de complémenter, et parfois nuancer, ces observations.

Nous commençons donc notre analyse de l’influence des RSN sur les mouvements sociaux par l’examen de ce que Filieule appelle le « niveau meso » (Filleule, 2015), le niveau des organisations et de leurs stratégies. Ainsi, nous avons pu voir que toutes les organisations, si elles faisaient un usage différencié en termes de volumes de publication, apportaient un certain soin à l’entretien de leurs pages. En effet, toutes partageaient au minimum le contenu publié sur leurs sites internet et aucune page n’était véritablement laissée à l’abandon. Certaines, comme PEA, de par le partage de contenu issu d’autres associations et organisations, ainsi que de contenu à vocation plus divertissante, sont plus actives sur Facebook que sur leur page web, en termes de nombre de publications. Ceci semble indiquer un grand intérêt pour l’outil et les possibilités représentées par les RSN, et une confiance dans le potentiel mobilisateur de la page de la part de ces organisations antispécistes. Lors de notre entretien, Benjamin résume ainsi la stratégie de PEA sur les RSN :

« […] c’était vraiment essayer d’être hyper-actif, vraiment essayer d’avoir des posts qui sont publiés chaque jour. Et vraiment mettre en avant des actus qui soient importantes. Quand on a eu les premières enquêtes en abattoirs, on avait vraiment l’idée de mettre en avant les publications en direct, de faire des publications sponsorisées, de vraiment encourager un matraquage médiatique. Mais tout ça était toujours associé à des communiqués de presse officiels, qui étaient toujours accessibles pour les journalistes, pour occuper non seulement les réseaux sociaux, mais

55

aussi la presse traditionnelle, avec des articles dans le 20mn, la Tribune de Genève, etc. Le but, c’était un peu de créer le buzz » (Benjamin66)

L’idée est donc d’accompagner ce « matraquage médiatique » sur les RSN d’une réelle stratégie d’entrée en contact avec les mass media traditionnels que sont la presse radio et télévision. Les RSN sont donc ici utilisés comme un outil d’amplification pour le message des militants, qui doit faciliter l’accès aux canaux de communication plus traditionnels. Cet usage fait écho aux déclarations de Tiphaine, de 269 Libération Animale, qui nous a rapporté que l’association souhaiterait se passer des RSN, mais qu’il s’agit du seul medium que celle-ci « contrôle vraiment »67. Nous pouvons rapprocher ces attitudes du processus de framing, par lequel les mouvements sociaux adaptent leur communication à leur public-cible et au medium par lequel ils souhaitent l’atteindre (ROHLINGER, CORRIGALL-BROWN, 2019 : 133). Les RSN représentent ainsi un terrain favorable à la communication des antispécistes, qui peuvent adapter leur contenu et leur ligne éditoriale de différentes manières : que ce soit pour toucher des publics variés et chercher à atteindre les media grand public, comme PEA, ou dans le but de s’adresser directement à sa base sympathisante, comme 269 Libération Animale avec ses nombreuses publications de pamphlets et de communiqué.

Cette idée de la force des RSN pour la médiatisation des mouvements sociaux est illustrée par Bryan, quand il parle de l’efficacité d’Internet pour les mouvements antispécistes :

« Je pense que ça a une vraie efficacité, parce qu’il y a beaucoup, beaucoup d’associations qui sont présentes sur Internet, à une large échelle. Je pense à RedPill, même si j’aime pas trop […] je pense à des mecs comme Earthling Ed, vraiment, des militants qui jouissent d’une grande résonnance au niveau numérique. Je pense qu’à l’heure actuelle, Internet doit être un outil… Avant de faire des actions pour les gens, on doit faire des actions pour être médiatisés. On doit faire des actions pour faire parler de nous, pour que le plus de personnes possibles soient conscientisées à cette question [l’antispécisme] et puissent se positionner, en fait. » (Bryan68)

Bryan liste ici des créateurs de contenu dont doivent selon lui s’inspirer les antispécistes romands. Il mentionne notamment Earthling Ed, youtuber anglais à l’initiative de « The Official Animal Rights March », manifestation ayant réuni 41'000 personnes à travers le monde en 201969. Cette vision d’Internet, entendu ici plus particulièrement comme les RSN, comme étant un territoire d’opportunités foisonnant de modèles desquels s’inspirer est également partagée par Benjamin, pour qui « c’est possible que les gens deviennent végans ou antispé uniquement grâce aux algos Facebook, Insta et tout » (Benjamin70). L’essentiel étant dès lors pour les associations d’être présentes et inévitables sur les RSN, ou comme le formule Benjamin, quand il parle de la stratégie en ligne de PEA,

66 Benjamin, entretien avec Léo Tarazi (22.12.2020).

67 Tiphaine, discussion avec Léo Tarazi (17.05.2020)

68 Bryan, entretien avec Léo Tarazi (28.09.2020).

69 Earthling Ed. About. Repéré à https://earthlinged.org/

70 Benjamin, entretien avec Léo Tarazi (22.12.2020)

56

« […] le but c’est aussi d’essayer de créer médiatiquement un truc, un espèce de ramdam sur les réseaux sociaux, un bruit de fond où on parle de spécisme, on parle d’exploitation animale, on parle de végétalisme, pour que, justement, les gens soient à l’aise avec ces notions-là, que ce soient des mots qu’ils connaissent, que ce soient des notions auxquelles ils soient pas étrangers. Et ça, en vrai, je crois que ça marche » (Benjamin71)

Benjamin attribue même la notoriété des idées antispécistes, et même l’adhésion d’une large part de la population à celles-ci par la présence en ligne d’associations telles que PEA :

« Il y avait eu ce sondage […] qui était organisé par SwissVeg, qui était un sondage sur la population suisse. SwissVeg avait commandité un institut de sondage pour réaliser ça., et donc, c’était plutôt un truc sérieux, avec panel de population représentatif et tout. Et dans les questions, c’était bah “connaissez-vous le spécisme ?“, “connaissez-vous le véganisme ?“ et “est-ce que vous être pour ou contre la fermeture des abattoirs ?“. Et ce dont ils s’étaient vraiment rendus compte c’est qu’il y avait vraiment un Roestigraben. En Suisse romande, il y avait 30% de la population qui était pour la fermeture des abattoirs, alors qu’en Suisse-Allemande, c’était que 12 à 15%. […] Comme nous [PEA], on n’est présent qu’en Suisse romande, on s’est demandés si c’était pas un peu grâce à nous, ou alors avec l’influence de L214 en français, ou alors un truc un peu multifactoriel, comme ça. » (Benjamin72)

Cette connaissance d’associations telles que PEA chez le grand-public se constate, selon ses militants, lors des actions de rue. Benjamin note ainsi que l’association jouit d’une image positive sur les RSN : « […] quand on dit aux gens qu’on est PEA, les gens nous connaissent, parce qu’ils nous ont vus sur les réseaux sociaux, ils nous ont vus dans les media, donc c’est “ah, c’est vous ! c’est cool “, donc on n’a pas le sentiment d’être rejetés ou quoi, c’est pas « ah, vous êtes PEA, vous êtes les extrémistes des réseaux sociaux“. Nan, c’est une image plutôt positive »73. Il cite également le sondage. en cours au moment de notre entretien, et diffusé sur les RSN par PEA, et qui selon lui indique pour le moment que « la majorité des gens connaissent [PEA] via les enquêtes en abattoirs et sur Internet. C’est-à-dire, c’est vraiment l’impact médiatique qu’on a eu sur les réseaux sociaux, pas spécialement notre chaîne Youtube, mais c’est vraiment l’impact sur Facebook, sur Insta »74. Reem75 note également le plus grand éveil aux questions antispécistes des gens abordés dans la rue lors des actions Dans leurs Yeux, elle explique par exemple que beaucoup des personnes avec qui elle engage la discussion dans la rue ont déjà été confrontées à du contenu antispécistes tel que les vidéos prises clandestinement dans des abattoirs qui sont diffusées lors de ces actions. C’est, selon elle, un point positif

71 Benjamin, entretien avec Léo Tarazi (22.12.2020)

72 Benjamin, entretien avec Léo Tarazi (22.12.2020).

73 Benjamin, entretien avec Léo Tarazi (22.12.2020).

74 Benjamin, entretien avec Léo Tarazi (22.12.2020).

75 Reem, entretien avec Léo Tarazi (12.09.2020)

57

car la discussion est d’autant plus poussée et intéressante. Cette opinion est ici renforcée par Benjamin, quand il rapporte que

« […] typiquement, aujourd’hui, t’as pas trop de mal à dire que t’es militant animaliste. Mais il y a encore trois ans, je disais “ouais, je travaille dans la protection animale”. Ça faisait un peu genre SPA, Trente Millions d’Amis, Chiens-Chats, et c’est tout. Pour éviter justement de casser et d’être hyper-clivant dès le départ, tu dis “ouais, je suis dans la protection animale”. Aujourd’hui, tu dis “je suis militant animaliste”, les gens ils sont là “ah ok, cool”. Ça c’est une bonne évolution, et ça c’est nettement dû aux réseaux sociaux et à Internet, très nettement. Elle note cependant que cette connaissance préalable des revendications et idées antispécistes se traduit parfois par un blocage pur et simple. » Benjamin76)

Cette difficulté inhérente, voir même cette impossibilité, du contrôle de la réception des contenus publiés sur les RSN peut être rapprochée des observations de Bonelli et Carrié (2018 : 251) qui notent que « des textes, des discours, ou des vidéos ne suffisent pas, par leur force propre, à produire des comportements », leurs auteurs

« restent [donc] démunis pour contrôler la réception de leur production. Celle-ci est en effet “braconnée, individuellement ou collectivement dans des appropriations obliques“

(Gobille : 287) qui doivent tout aux expériences préalables de ceux qui s’en saisissent et aux dynamiques des groupes affinitaires dans lesquelles ils évoluent » (Bonelli, Carrié, 2018 : 251). Ce constat est également partagé par Marie-Laure, qui à la question de savoir si elle remarque un changement positif d’éducation sur la question animale lors de ses discussions de rue, répond :

« […] j’ai envie de dire oui et non, parce qu’en même temps, des fois on parle avec des gens qui sont tellement, tellement, convaincus d’arguments que nous on trouve débiles, tellement c’est évident que ça tient pas la route. Enfin, par exemple, tu vois, là, on va discuter avec quelqu’un, et puis il va nous dire “Oui, vous savez, les hommes des cavernes ils mangeaient de la viande“. Genre, ils sont convaincus de ça, et pour eux, cet argument, à lui seul il suffit pour justifier qu’on mange de la viande aujourd’hui. Donc, ça montre à quel point ils ont pas poussé la réflexion non plus, tu vois. » (Marie-Laure77)

Nous avons retrouvé ce sentiment chez 269 Libération Animale, organisation dont les méthodes, issues de l’action directe, diffèrent de celles de PEA. Ainsi, Tiphaine, responsable française de l’organisation, exprime-t-elle le même genre de sentiment à propos des vidéos produites par 269 Libération Animale et diffusées sur les réseaux.

Comme nous avons pu le noter auparavant, il est intéressant de constater que les vidéos produites par les deux associations ne présentent pas les mêmes caractéristiques, ni les mêmes objectifs déclarés. Ainsi, les vidéos produites par PEA ont une vocation dénonciatrice, elles montrent l’intérieur des abattoirs et elles ont pour objectif de choquer l’opinion. Les vidéos produites par 269 visent quant à elles à

76 Benjamin, entretien avec Léo Tarazi (22.12.2020)

77 Marie-Laure, entretien avec Léo Tarazi (28.09.2020).

58

montrer les animaux « en puissance » selon les mots de Tiphaine78, et à montrer des moments de « complicité » entre les activistes et leurs « camarades » animaux (Tiphaine). Malgré ces différences, les deux associations partagent un constat semblable d’une grande difficulté à contrôler les réactions face aux contenus publiés en ligne. Tiphaine préconise ainsi les contacts par « connaissances personnelles », les actions « en groupes resserrés ». Dans la même perspective, Ceylan parle de la force des « amis ». La vision de 269 Libération Animale peut ici être rapprochée de la notion de strong-ties de Gladwell (2010), qui seuls permettraient le passage à l’action, à l’opposé des weak-ties développés sur les RSN. Du côté de PEA, on valorise aussi le contact personnel, cette fois-ci lors des actions de rue, qui permettent également de

« limiter les efforts du côté de la personne qui voit les vidéos » (Reem79), ce sont « les militant qui vont à la rencontre des gens » (Reem).

Avant même la question de la réception, Marie-Laure note une autre barrière à la diffusion du message antispéciste sur les RSN :

« Le problème c’est que [les gens] peuvent très facilement les ignorer.

Alors que là, on force un peu les gens à voir ces images. Ils ont le choix, de tourner la tête, mais ils vont quand même les voir pendant une ou deux secondes, même si ils voulaient pas les voir. Donc c’est sûr qu’on force un peu les gens, on les met face à la réalité » (Marie-Laure80)

Les actions de rue permettent également d’adapter sa communication à l’interlocuteur et à son niveau d’information et de sympathie pour la cause animale. Le but est ainsi d’ « éveiller » les personnes qui ne connaissent rien de la cause, ou n’ont aucune sympathie pour celle-ci, dans l’espoir également de mobiliser de futurs militants :

« […] il y a des gens qui sont déjà éveillés. Et s’ils sont déjà éveillés, la prochaine étape c’est d’en faire des militants, en fait, et de faire grossir la masse critique de personnes qui veulent un changement de société profond, et qui sont prêts à s’investir, non pas uniquement dans les discours ou dans les donations qu’ils vont faire chaque année, mais aussi dans les actes, tu vois. Et qui sont prêts à se mettre en mouvement pour un objectif qui est commun parce qu’ils comprennent qu’il y a une urgence, ils comprennent qu’il y a une injustice qui est en train d’être mise en place, et qu’ils veulent la briser et aller au-delà de ça. » (Bryan)81

8.3.1.2 Les RSN pour la mobilisation physique hors-web

Si les actions de rue ont ainsi pour ambition de mobiliser de nouveaux membres, d’éveiller les consciences et, pour reprendre l’expression de Reem82, de « planter des graines et de voir ce qui pousse », les actions mises en place par 269 Libération Animale, relevant la plupart du temps de méthodes inspirées ou découlant directement

78 Marie-Laure, soirée de soutien à 269 Libération Animale (17.05.2019).

79 Reem, discussion avec Léo Tarazi (12.09.2020).

80 Marie-Laure, entretien avec Léo Tarazi (28.09.2020).

81 Bryan, entretien avec Léo Tarazi (28.09.2020).

82 Reem, entretien avec Léo Tarazi (12.09.2020).

59

de l’action directe, impliquent un fort degré d’engagement de la part des militants. En effet, ces actions sortent la plupart du temps de la légalité, et les risques encourus par les militants qui y participent sont parfois élevés en termes de retombées judiciaires, qu’il s’agisse de prison ferme, comme dans le cas de Mathias, le militant ayant purgé une peine préventive de un an d’emprisonnement à Genève, dans les affaires de caillassages de vitrines, ou de peines pécuniaires, comme dans le cas d’Antoine. Les responsables de l’association semblent ici pessimistes quant aux possibilités de recrutement offertes par les RSN.

Cette attitude est résumée par Tiphaine, qui nous parle ainsi de son utilisation des RSN : « Pas besoin d’être cent-cinquante pour bloquer un abattoir, déjà à dix on ne sait pas qui est tout le monde. […] mieux vaut un petit groupe où on connaît tout le monde, ses amis, etc. » (Tiphaine83). L’association 269 Libération Animale développe un discours essentiellement basé sur l’action, le « terrain » jouant le rôle de lieu de formation, où les « solidarités » et les « complicités » se créent, des conditions impossibles à reproduire sur les RSN84.

Finalement, Tiphaine et Marie-Laure, responsables de deux associations aux méthodes différentes, ont une phrase similaire pour décrire l’effet ambivalent des RSN dans la mobilisation. Tiphaine explique ainsi que

« […] pour mille personnes qui cliquent sur like, il y en a trois-cent qui commentent la publication ; sur ces trois-cent, dix seulement envoient un message à la page de 269, à la fin il y en a une seule qui vient participer à une réunion ou qui se déplace au sanctuaire, et ensuite elle ne revient jamais » (Tiphaine85)

Lara, responsable régionale de PEA, la rejoint donc en partie sur ce point quand elle rapporte l’investissement important qui est engagé par les militants sur les RSN afin de garantir une participation suffisante aux évènements de rue organisés par son association. Elle explique ainsi qu’aux tout débuts des évènements Cube of Truth, aujourd’hui dénommé « Dans leurs yeux », les organisatrices prenaient la peine de contacter individuellement chaque personne ayant répondu « intéressé » à la page Facebook de l’évènement afin de les convaincre de faire le déplacement le jour j. Cette méthode avait fait ses preuves, puisque les personnes contactées avaient plus tendance à participer aux évènements, mais elle demandait un investissement en énergie et en temps bien trop important à la petite équipe en charge de ces évènements. Elle a donc progressivement été abandonnée, même si Lara confie continuer à le faire dans des cas individuels. Finalement, Lara a une formule proche de celle de Tiphaine pour résumer cette situation : « Pour cent personnes qui répondent “intéressé“, sur la page Facebook de l’évènement, il y a aura dix personnes sur le stand »86.

8.3.1.3 Mobilisation et actions en ligne

83 Tiphaine, discussion avec Léo Tarazi (17.05.2019)

84 Tiphaine et Ceylan, soirée de soutien à 269 Libération Animale (17.05.2019).

85 Tiphaine, discussion avec Léo Tarazi (17.05.2020).

86 Lara, discussion avec Léo Tarazi (12.09.2020)

60

Les militants de PEA et 269 Libération Animale que nous avons rencontrés semblent donc partager un constat ambivalent quant aux effets des RSN sur la mobilisation.

Nous avons cependant pu voir que les membres de PEA faisaient montre de plus d’optimisme à propos de ces outils, et semblaient voir les fruits de leurs usages de ceux-ci dans leur interaction avec le grand public. Cet optimisme se retrouve également dans les nouvelles actions et les nouveaux projets mis en place par l’association, qui a, pendant l’année 2020, multiplié les actions en ligne. Beaucoup de ces actions se présentaient ainsi comme une réponse à la situation sanitaire liée à la crise de la Covid-19, mais certaines de ces actions avaient déjà été organisées bien avant la mise en place de l’état d’urgence sanitaire par le Conseil Fédéral, le 16 mars 2020.

Ainsi, les Journées Mondiales pour la Fin du Spécisme et les Journées Mondiales Pour la Fin de la Pêche existent respectivement depuis 2015 et 2017. Ces actions, orchestrées par PEA au niveau mondial, visent à encourager des militants et associations de tous les pays à entreprendre des actions locales. Les participants sont encouragés à faire exister l’évènement sur les RSN en publiant sur des hashtags dédiés : « #JMFS », « WoDES », « endspeciesism », pour la Journée Mondiale Pour la Fin du Spécisme87, et « JMFP », « #JMFP2020 », « WoDEF » et « WoDEF2020 » pour la Journée Mondiale Pour la Fin de la Pêche88. L’ambition de ces évènements est donc de créer un retentissement à l’échelle internationale grâce à la caisse de résonnance offerte par les RSN, mais également par l’investissement de militants issus de pays différents. Une importance particulière est mise sur les contenus visuels, qui accroissent le potentiel de partage des publications en lien avec les deux journées mondiales, comme en témoignent les instructions disponibles sur les sites internet de

Ainsi, les Journées Mondiales pour la Fin du Spécisme et les Journées Mondiales Pour la Fin de la Pêche existent respectivement depuis 2015 et 2017. Ces actions, orchestrées par PEA au niveau mondial, visent à encourager des militants et associations de tous les pays à entreprendre des actions locales. Les participants sont encouragés à faire exister l’évènement sur les RSN en publiant sur des hashtags dédiés : « #JMFS », « WoDES », « endspeciesism », pour la Journée Mondiale Pour la Fin du Spécisme87, et « JMFP », « #JMFP2020 », « WoDEF » et « WoDEF2020 » pour la Journée Mondiale Pour la Fin de la Pêche88. L’ambition de ces évènements est donc de créer un retentissement à l’échelle internationale grâce à la caisse de résonnance offerte par les RSN, mais également par l’investissement de militants issus de pays différents. Une importance particulière est mise sur les contenus visuels, qui accroissent le potentiel de partage des publications en lien avec les deux journées mondiales, comme en témoignent les instructions disponibles sur les sites internet de