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Chapitre II : La structure narrative de la Railroad Building Story

3.2 Les épisodes-types de la Railroad Building Story

3.2.8 Instauration d’un Saloon (IS) et Destruction du Saloon (DS)

Le saloon occupe une place privilégiée dans l’univers westernien et la Railroad Building Story ne fait pas exception à cet égard. Néanmoins, la signification de ce lieu emblématique est particulière dans le sous-genre. Prenons, par exemple, la description générale de la fonction du saloon donnée par Astre et Hoarau : « Le Saloon, portes battantes ouvrant sur la prairie, lieu neutre par excellence où se peuvent rencontrer et affronter outlaws, et sheriffs, trafiquants, joueurs et cow-boys, entraîneuses et chercheurs d’or » (ASTRE et HOARAU,1973 :85).Dans le commun des westerns, le saloon est ce lieu de la neutralité, où tous les pôles actantiels (communauté, héros et vilains) peuvent « cohabiter » (avec risque d’escalade envenimée, bien sûr). Or, dans la Railroad Buiilding Story, le saloon est perçu comme un lieu essentiellement négatif. Le couple d’épisodes-types IS et DS représente l’antagonisme entre les visées du chemin de fer et celles des vilains. D’abord, l’instauration du saloon est une action posée par les vilains. Dans la plupart des films de la Railroad Building Story, le saloon est la propriété du vilain ou il est opéré sous les ordres du vilain133. La fonction de cet établissement consiste à distraire les travailleurs afin de nuire à

133 Hormis How the West Was Won, qui est une version négative de la Railroad Building Story dont le vilain

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l’avancée des travaux. Dans Union Pacific, le vilain est un riche homme d’affaires (Barrows); il s’est associé au projet de l’Union Pacific, mais dans le seul but égoïste de manipuler les succès de la compagnie afin de s’enrichir par la réalisation d’une stratégie boursière frauduleuse134. Pour ce

faire, il doit s’assurer que la Central Pacific atteigne Ogden en Utah avant l’Union Pacific. Il contacte un homme peu scrupuleux de Saint-Louis (Campeau) et s’entend avec lui pour qu’il monte un saloon qui suivra les camps de construction de l’Union Pacific tout au long des travaux. La seule consigne que Barrows donne à Campeau est de tout faire pour retarder la construction du chemin de fer de l’Union Pacific. Plus tard dans le film, on verra Campeau tenter de garder les travailleurs au saloon durant les heures de travail. Par exemple, lors d’une scène un conducteur entre au saloon et déclare que le train menant au camp de construction partira à l’instant. Campeau réplique en offrant le whisky gratuitement aux clients pour la prochaine heure. Dans Canadian Pacific, le vilain a implanté un saloon près du camp des travailleurs et il envoie des barils de whisky gratuitement pour saouler les hommes. Une situation similaire survient dans Rock Island Trail. Un travailleur de la compagnie de bateaux à vapeur s’infiltre comme employé de la Rock Island. Un soir, il sort un baril de whisky et en offre aux travailleurs pour qu’ils festoient toute la nuit. Dans Santa Fe, les sudistes opèrent un saloon. Une scène montre l’un d’eux faire de la promotion pour le saloon dans le camp de construction. Dans ce film, l’épisode-type de l’impasse critique et directement lié aux troubles engendrés par l’influence du saloon sur les travailleurs. L’arpenteur qui, pour obtenir la subvention du gouvernement, devait localiser l’endroit précis où le chemin de fer entrait dans l’État du Colorado bâcla sa tâche car les tenanciers du saloon l’ont soualé pendant une semaine.

Comme nous l’avions expliqué à propos du couple d’épisodes-types IT et MT, l’écart entre la réalisation du premier épisode-type et le deuxième peut varier. Dans Union Pacific, l’intrigue insiste sur la tension entre le chemin de fer et le saloon. Ainsi, la destruction du saloon survient très longtemps après son instauration et plusieurs péripéties se développent dans l’espace du saloon. Mais les deux épisodes-types peuvent être réalisés de façon contiguë lors d’une même scène, comme c’est le cas dans Rock Island Trail, où il n’y pas de saloon a proprement dit, seulement un baril de whisky dans une tente. Tout dépend de l’emphase que chaque film met sur le thème du saloon. Or, si les troubles qu’occasionne le saloon peuvent s’étaler sur quelques scènes, à l’inverse l’épisode-type DS se réalise d’un trait et constitue un terme définitif aux activités négatives du saloon. La destruction du saloon s’entame lors que les problèmes occasionnés par le saloon dépassent les bornes, du moins au goût du héros. Quelquefois, la décision est motivée par un événement provoquant la colère du héros, comme c’est le cas dans Santa Fe lorsque celui-ci est

134 Le stratagème est très lâchement expliqué dans le film; le seul détail clair est qu’il s’enrichira

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informé des saouleries de l’arpenteur. Dans Union Pacific, c’est alors que le héros apprend que la paye des travailleurs avait été volée par les hommes du saloon135. L’épisode-type DS s’accomplit

collectivement dans Union Pacific, avec le héros en tête de file accompagné de travailleurs armés. Les travailleurs saccagent les lieux sans retenue pendant que le héros va s’adresser au tenancier et lui ordonne de prendre le train pour l’est le lendemain, faute de quoi il sera fusillé. La scène est similaire dans Santa Fe, où le héros se rend au saloon avec quelques employés armés. Sans cérémonie, le héros et les travailleurs mettent le feu à l’établissement. Une variation de la destruction du saloon veut que le héros se rallie les travailleurs en démontrant son leadership. Dans Rock Island Trail, il interrompt la beuverie de whisky et congédie immédiatement l’employé qui avait apporté le baril au camp des travailleurs. Il fait ensuite un discours de motivation aux employés pour leur expliquer l’importance d’être reposé pour effectuer leur dur labeur. La scène de l’épisode-type DS dans Canadian Pacific est la même que celle de la motivation des travailleurs. Nous avons ici un exemple de ce que Propp nomme « la double signification morphologique de la même fonction » (PROPP, 1970 : 84-85), c’est-à-dire qu’une même action remplisse deux unités narratives morphologiques, ou dans notre cas, épisodes-types. Que le héros impose sa loi au saloon en réglant le compte du tenancier réalise à la fois la destruction du saloon et la motivation des travailleurs. Habituellement, lorsqu’il y a double signification morphologique, les deux unités narratives comblées par une même action partagent certains traits causals qui rendent leur réalisation simultanée logique dans le récit. Dans le cas de Canadian Pacific, on remarque que c’est le besoin de regagner la confiance des travailleurs qui justifient le syncrétisme des épisodes-types MT et DS dans la scène au saloon. Aussi, bien que l’épisode-type DS soit initié par le héros et dans certains cas accomplit par lui exclusivement, il y a toujours une dimension collective à cet épisode- type. Dans le cas où c’est le héros et les travailleurs qui détruisent le saloon, il s’agit d’une action performée par les champs de la communauté et de la médiation contre les vilains. Dans l’autre cas, où le héros agit seul et inspire de l’autorité et du respect aux travailleurs, le but de l’intervention est de renforcer le lien d’appartenance des travailleurs au héros et d’amoindrir l’influence des vilains

135 Ici, il ne faut pas associer la forme narrative que prend un épisode-type dans un récit avec l’épisode-type

au sens structurel. Même si l’insatisfaction des travailleurs peut être provoquée par le vol de la paye, cela ne veut pas dire que tout vol de la paye dans la Railroad Building Story correspond à cet épisode-type. Comme le dit Propp, pour identifier la manifestation d’une fonction dans un conte « on doit tenir compte de la signification que possède une fonction donnée dans le déroulement de l’intrigue » (PROPP,1970 : 30).Le folkloriste russe donne d’ailleurs un exemple à ce propos : « dans un premier cas, le héros reçoit cent roubles de son père et, par la suite, s’achète un chat devin avec cet argent; dans un autre cas, le héros reçoit de l’argent pour le récompenser du haut fait qu’il vient d’accomplir, et le conte s’achève là-dessus. Nous nous trouvons, malgré l’identité de l’action (un don d’argent), devant des éléments morphologiquement différents. Nous voyons donc que des actes identiques peuvent avoir des significations différentes, et inversement » (ibid.). Ceci est également applicable à notre corpus. Si le vol de la paye découle à l’insatisfaction des travailleurs dans The Iron Horse, dans Union Pacific le vol de la paye mène à la destruction du saloon. Ces deux vols ont donc une signification structurelle différente dans la progression narrative.

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sur ceux-ci. La destruction du saloon dans la Railroad Building Story relève d’une certaine interprétation moraliste, où l’éthique protestante du travail est perçue comme une vertu s’opposant aux vices du plaisir que sont l’alcool, le jeu et les femmes de saloon. Cette répulsion envers les plaisirs provient du puritanisme américain. Yves Picard propose d’ailleurs que cette représentation puritaine du cinéma américain découle d’une interprétation particulière des théories psychanalytiques de Freud :

Le diégétique du film hollywoodien est construit en fonction du dualisme pulsionnel, et en fonction d’une topique en trois instances. Toutefois, en ce qui concerne le Ça, le Moi et le Surmoi, il n’est pas fidèle à la pensée freudienne, même si, à l’évidence, les trois instances ne sont pas éloignées des Négacteur, Médiacteur et Auctoriteur respectivement. Il faut souligner cette différence entre la pensée freudienne et le cœur diégétique du film hollywoodien parce qu’ainsi s’explique le manichéisme du second. Selon Freud, il n’y a pas de doute, le dualisme pulsionnel n’est pas superposable au conflit entre les instances […]. Or, dans le film hollywoodien, tel n’est, évidemment, pas le cas. Il y a manichéisme. La pulsion de Vie est attachée au Surmoi et la pulsion de Mort au Ça. De la sorte, le Surmoi est favorisé de la pulsion de Vie, et le Ça défavorisé de la pulsion de Mort, ou si l’on préfère, suivant la terminologie qui précède, l’Ordre est privilégié de la Loi, et le Désordre est handicapé du Désir, de manière inversement symétrique (PICARD,1986 :153-154).

L’idéologie puritaine serait donc identifiable dans le schéma actantiel du cinéma hollywoodien et s’exprimerait par la dichotomie entre le champ de la communauté (représentant l’Ordre et la Loi) et les vilains qui représentent le Désordre et, ce qui nous préoccupe principalement ici, le Désir. Dans le cadre restreint de la Railroad Building Story, associer les plaisirs simples (Désir) offerts par le saloon du côté dela sphère négative découle d’une vision puritaniste. Il faut toutefois considérer que cette interprétation est justifiée dans le récit, en étant opposée à la vertu du travail (Ordre), valeur chère aux Américains puisque directement lié aux vertus anciennes et à l’esprit pionnier, « où effort et plaisir sont souvent antinomiques » (BIDAUD, 2012 : 209). La magnification de la construction du chemin de fer va de pair avec une idéalisation du travail.

L’imaginaire du saloon est une convention si emblématique de l’univers du western qu’on pourrait croire que le rôle que tient le saloon dans la Railroad Building Story tienne de la fiction. Au contraire, les saloons ambulants font bel et bien partie de l’histoire de la construction du chemin de fer transcontinental. Plus encore, l’interprétation négative du saloon dans la Railroad Building Story découle sans aucun doute des faits historiques. Réelle nuisance pour l’Union Pacific, les saloons ont entravé au bon fonctionnement de la force ouvrière. Il faut d’abord comprendre l’attrait qu’un tel endroit pouvait susciter chez ces travailleurs isolés de la civilisation. Ils étaient engagés pour travailler sur le chemin de fer, mais une fois la nuit tombée, l’envie de s’amuser devenait certainement tentante. Ambrose décrit ainsi la nature de leurs loisirs : « Their chief entertainment came from getting drunk, getting laid, and all their money to the gamblers. What the hell, there was nothing else to spend money on, and anyway they had a place to sleep and eat, and during the

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À gauche, le saloon de Union Pacific avec ses luxueux lustres et miroirs. À droite, la destruction de ce lieu du vice par les travailleurs du chemin de fer. Ci-dessous, les scènes analogues dans Santa Fe.

Les travailleurs qui festoient de whisky dans Rock Island Trail avant que le héros ne vienne les remettre à l’ordre (bas, gauche). À droite, le héros de Canadian Pacific qui dynamite le saloon.

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working season they would make more money the next morning » (AMBROSE,2000 :217).En effet, loin de toutes responsabilités familiales, vivant en communauté d’hommes avec tout le nécessaire fourni, à quoi bien pouvait leur servir leur paye sinon qu’à se divertir. Cependant, du point de vue de l’Union Pacific, il n’y avait aucune raison de se réjouir de la présence de saloons autour des camps de travailleurs. Les établissements de jeux de hasard, de boissons alcoolisées et de prostitution furent de grandes nuisances à la productivité globale des travailleurs. Jack Casement n’y voyait rien de bon : « They were under orders to “stay with the work train” and leech every dollar they could from the crews. Jack Casement himself, growling his worries to Dodge and Reed, gave the settlement the name of “Hell on Wheels.” It would cause more trouble, he prophesied, than the Indians. » (HOWARD,1962 :214)Casement prenait les saloons au sérieux pour comparer leur nuisance aux Indiens, boucs émissaires par excellence. Aussi, Le terme « Hell on Wheels »136 est

assez révélateur de la nature vicieuse de ses lieux. Les descriptions d’époque dressent un portrait peu élogieux de ces établissements de loisirs : « “Roaring impromptu cities full of gold and lust and death” », comme le disait le romancier américain Robert Louis Stevenson (STOVER, 1961 : 71). Samuel Bowles, éditeur du Springfield’s Republican, décrivait les lieux de la sorte : « a village of a few variety stores and shops, by day disgusting, by night dangerous, almost everybody dirty, many filthy and with the marks of lowest vice, averaging a murder a day, gambling and drinking, hurdy dancing and the vilest of sexual commerce » (KLEIN, 2006 : 169). Il est donc vérifiable que les problèmes imputés aux saloons dans les films de la Railroad Building Story soient historiquement motivés.

D’abord, les beuveries de whisky étaient choses courantes, particulièrement durant les fins de semaine, qui s’étendaient parfois jusqu’au lundi matin. La compagnie de chemin de fer était forcée d’organiser des rassemblements les dimanches soirs pour éviter que les lundis ne soient trop difficiles : « Sunday night brought the routine roundup : the foremen moved from saloon to saloon in squads, blackjacks at wrists and guns ready; work as usual at Monday’s sunup » (HOWARD, 1962 : 245). L’alcool devenait une menace constante à l’avancée des travaux. Dans les communications télégraphiques entre les cadres sur place et les directeurs de la compagnie, on trouve fréquemment des messages de ce genre : « Columbus hard place men had big drunk two days lost » (AMBROSE, 2000 : 176). Le problème de la consommation excessive d’alcool ne se limitait pas à la gueule de bois des travailleurs, car dans le contexte particulier d’un Ouest américain partiellement civilisé, l’ivrognerie tendait à augmenter les incidents meurtriers. Ambrose rapporte

136 Robert West Howard propose que l’invention de cette expression est dû à Jack Casement, mais la plupart

des autres sources consultées semblent unanimes à proposer que l’origine exacte de l’expression soit inconnue.

102 quelques propos de Samuel B. Reed137 à cet effet :

On March 28, he sent a wire to Secretary Crane : « As soon as a party of men commence at work a lot of tents are put up on the vicinity and whiskey furnished to the men. » As a result, robbery and murder were commonplace. « Whiskey ranches interfere materially with our men. Two men were shot Thursday night. Can something be done through Congress to stop the indiscriminate sale of whiskey in the vicinity of our work » (ibid. :257-258).

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, la principale cause des décès ayant survenus durant la construction du chemin de fer transcontinental de l’Union Pacific est liée aux Hell on Wheels : « Union Pacific’s death toll totaled fewer than 25 with another 100-150 murdered in the brawls at Hell on Wheels » (HOWARD, 1962 : 272). Malgré tous les risques que comportait une telle entreprise, où les déraillements de trains, les accidents lors de dynamitages et les attaques d’Indiens étaient des dangers mortels, la grande majorité des pertes humaines étaient dues à des saouleries et bagarres de saloons. À Wasatch, où l’un des derniers Hell on Wheels prit place, on racontait en 1869 aux voyageurs : « Out of 24 graves here, but one holds the remains of a person who dies a natural death – and she was a prostitute who poisoned herself » (ibid. : 315).On note aussi des incidents similaires à celui raconté dans Union Pacific, où des travailleurs s’insurgeaient contre la tricherie aux cartes : « Sometimes they protested about being cheated. When they did, they were shot » (AMBROSE, 2000 : 218). Bref, à la lumière de ces faits historiques, on doit conclure que l’interprétation négative du saloon dans la Railroad Building Story est plutôt méritée. Il y a cependant un détail que nous aimerions démystifier au sujet de la représentation des prostituées dans certains films de notre corpus. Lorsqu’un personnage de prostituée figure dans un film, ce qui arrive explicitement dans The Iron Horse et Overland Pacific, ainsi qu’implicitement dans Rock Island Trail, elle incarne la figure traditionnelle de « la fille de saloon (prostituée) en attente d’une merveilleuse rédemption » (ASTRE et HOARAU, 1973 : 24). Raymond Bellour a proposé une description assez juste du schéma narratif conventionnel de la femme de saloon dans le western :

On l’a souvent décrite, l’entraîneuse, et de façon terriblement conventionnelle. On dit alors : elle entraîne le héros dans le mal, loin de sa fiancée ou de sa jeune épouse, ou (et) s’éprend pour lui d’un amour presque spirituel et recevra la balle destinée à l’aimé, retrouvant dans la mort tout l’honneur qu’une vie vouée au mal lui avait retiré (BELLOUR,1993 :151).

Dans nos trois films, la geste de la prostituée répond sensiblement à cette définition, sauf que dans The Iron Horse et Overland Pacific, elle ne s’éprend pas du héros, mais plutôt de la cause nationale représentée par le chemin de fer transcontinental. C’est une version collective de la rédemption, elles prennent une balle pour la nation et accède, dans la mort, à l’honneur d’avoir défendu la cause

137 Samuel B. Reed fut chef ingénieur de construction pour l’Union Pacific durant la construction du chemin

de fer transcontinental. Le télégramme cité juste en haut est de ce dernier adressé au vice-président Thomas C. Durant (31 mai 1867).

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des États-Unis. Évidemment, ce traitement de la prostituée est en fait une réaffirmation détournée de l’idéologie puritaine. Oui, la prostituée est présentée comme positive, mais spécialement dans la résolution de sa destinée; elle n’obtient ce statut élogieux que par une mort vertueuse. La prostituée au grand cœur, bien que virtuellement possible, est principalement un mythe. En fait, les femmes de saloon qui œuvraient dans les Hell on Wheels n’avaient rien à voir avec ces figures rédemptrices.