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Le syndicat SIMPLES a été créé en 1982 par un groupe de petits producteurs réunis autour des idées de Pierre Lieutaghi4

 Présentation d’une carte géographique et d’une diapo "altitude"

et désireux d’expérimenter des modes de vie alternatifs fondés sur l’exploitation des plantes médicinales et la redynamisation des massifs montagneux, en particulier des zones de moyenne montagne alors en pleine déprise. Au début des années 2000, le syndicat s’ouvre à des producteurs installés dans des régions de basse altitude comme la Bourgogne et la Bretagne, malgré la forte réticence de certains de ses membres. Les membres du syndicat sont d’ailleurs organisés géographiquement en "massifs" : Alpes (21), Auvergne (14), Bourgogne (6), Bretagne (4), Cévennes (16), Grands-Causses (11), Jura-Vosges (14), Limousin (5), Pyrénées (19) (site Web du syndicat Simples).

Les données disponibles concernant la superficie des terres liées à l’exploitation agricole montrent que la majorité des producteurs sont installés sur des surfaces inférieures à 5 hectares, ce qui peut poser des problèmes vis à vis de l’accès au statut d’agriculteur. La taille des exploitations les rapproche de ce que l’on nomme les petites exploitations (RGA, données 2010), économiquement peu représentative de l’activité agricole en France mais dont le rôle social est largement reconnu et qui représentent 35% des exploitations en France (Agreste, 2010). Presque tous cultivent des plantes médicinales sur des surfaces inférieures à 5000 m², bien que les produits issus de la cueillette de plantes sauvages restent souvent la principale source du chiffre d’affaire. Celle-ci se réalise sur les terrains liés à l’exploitation mais également en dehors, chaque cueilleur s’étant constitué en quelque sorte un "territoire de cueillette" plus ou moins étendu. Les producteurs ont de faibles revenus et peu de capital. Leur activité est très souvent couplée à d’autres sources de revenus (formation, accueil, parfois agriculture).

diapo surface d’exploitation et diapo surfaces cultivées en PAM

Les adhérents sont majoritairement des femmes (60%), la médiane des années de naissance se situant en 1961. La comparaison entre leur âge moyen et leur date d’entrée au Syndicat (médiane 2005) laisse penser que le métier de cueilleur s’inscrit dans une trajectoire déjà longue. Les membres de Simples ont des niveaux de formation variés (du bac technique à l’école de journalisme en passant par l’ingénieur et le professorat) auxquelles se rajoutent des formations spécifiques sur les PAM. Selon la nomenclature INSEE des niveaux de formation en France, seulement 13% ne sont pas allés jusqu’au bac (BEP, CAP), les autres se répartissant entre le niveau 1 des ingénieurs et doctorats (3%), le niveau 2 des maîtrises (12%), le niveau 3 de BTS et DUT (38%) et le niveau 4 des brevets professionnels ou de techniciens (33%). Une partie d’entre eux sont des ruraux (32%), n’ayant pas eu accès au foncier dans le cadre d’une succession (hors cadre familial). Les plus nombreux, d’origine urbaine (43%), ont obtenu un bout de terre dans des zones à faible densité de population, voire marginalisées, mais près de la moitié d’entre eux parlent d’un rapport privilégié à la nature transmis souvent par leurs grands-parents. 45% d’entre eux sont des reconversions à partir de domaines très variés (du banquier à l’animateur), tandis que 53% suivent des trajectoires plus chaotiques, qui touchent à de multiples professions, avant de s’orienter vers la production de PAM. Ils s’insèrent localement en participant à des structures associatives, en étant présents sur les marchés, mais combinent leur appartenance locale à une vie en réseau essentielle pour développer leurs activités et renforcer leur identité sociale.

diapo de presentation

Cueilleurs et société globale

A partir des matériaux disponibles, il s’agit de caractériser la relation des adhérents avec le monde qui les entoure, relation à la fois active (action) et passive (discours). On s’intéresse aux représentations sociales et aux valeurs partagées, aux réseaux mobilisés et type de lien social mis en avant. La relation entretenue par les producteurs avec le syndicat Simple est explorée à partir de leurs implications et leurs attentes. Les différentes expressions du militantisme sont analysées à partir des engagements personnels ou dans les structures associatives.

A la question pourquoi avez vous décidé d’adhérer au syndicat SIMPLES, les producteurs avancent de nombreuses raisons (NR 54, NC 99), qui pour plus de 50% des citations relèvent de deux domaines. Le premier, de l’ordre de l’adhésion aux valeurs et pratiques prônées par le syndicat, représente 43% des citations [adhésion au cahier des charges 13%, à l’éthique (9%), à l’esprit (7%), aux pratiques (3%), à la philosophie (2%), naturellement (5%) évidence (4%)]. Le second touche à la nature du lien social mise en avant et représente 24% des citations (échanges 8%, communauté 3%, contacts 3%, pas être seul 3%, réseau 3%, famille 2%, lien 2%). L’importance donnée à ces raisons tranche avec le faible nombre de références à l’engagement syndical (2%) ou militant (2%), cet engagement étant cependant largement invoqué dans les réponses à d’autres questions. A la question, quelles sont les valeurs portées par le syndicat, sur 120 citations présentes dans 41 entretiens, on remarque que 80% se rapportent à des catégories sémantiques spécifiques. La première est celle du respect (de la plante, de l’être humain, des milieux, de la clientèle, etc.) avec 32% des citations, que l’on peut relier à "l’exigence de qualité" (8%) et à "l’éthique" (7%). Viennent ensuite les valeurs qui relèvent des relations sociales et représentent 23% des citations (lien social 5%, réseau 4%, solidarité 4%, amitié 4%, entraide 3%, partage 3%). Enfin, les valeurs de localité et de proximité (échelle humaine de production 5%, production locale 2%), de préservation de

l’environnement et de la ressource (5%) sont mises en avant. Là encore, les références au militantisme (3%) ou au corporatisme (défense du métier, 4%) sont peu mises en avant. Ces données, qui restent à affiner, sont à mettre en parallèle avec sans doute la relativement faible implication des producteurs dans les activités du syndicat.

Les personnes interrogées appartiennent en moyenne à trois mouvements associatifs et moins de 10% d’entre elles ne sont pas adhérentes d’une association. Leur participation à des mouvements militants s’inscrit dans une large gamme d’organisations associatives et professionnelles, alors que dans les discours, la forme de militantisme la plus citée est leur façon de vivre perçue comme militante en soi. Ils sont ainsi loin d’être des "citoyens aliénés" si on se réfère à leur agir quotidien et leur adhésion à un style de vie. M. Dobré (2002) montre dans ses travaux que la multitude d’actions exercées quotidiennement peut être considérée comme une scène d’action infra-politique où la notion d’infra-politique renvoie à la disproportion des rapports de forces entre l’individu, ici le

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Pierre Lieutaghi est écrivain et ethnobotaniste. Attaché au Muséum National d’Histoire Naturelle (Paris) et à l’Institut d’ethnologie méditerranéenne et comparative (Aix-en-Provence), il a publié une quinzaine de livres et de nombreux articles où sont abordés les aspects majeurs des relations plantes/sociétés. Son travail dans le cadre du Musée ethnologique de Salagon (Mane) a joué un rôle déterminant dans la réappropriation et la transmission des savoirs et savoir-faire relatifs au végétal.

producteur cueilleur et l’ensemble institutionnel auquel la plupart de ses actions sont subordonnées. Elle présuppose une charge politique de "résistance" aux pratiques et aux discours dominants et donc une forme d’action à signification politique.

diapo sur adhésion à des associations, organisations

Le métier de cueilleur-producteur, les modèles de valorisation des ressources (exploitation, gestion et commercialisation) et d’inscription dans les filières

Le statut des adhérents de Simples est majoritairement celui d’un agriculteur cotisant solidaire5

Les données fournies par le compte-rendu de la journée de rencontre autour du métier de cueilleur de plantes sauvage (C.J., 2011, pp. 5-12) apportent de nombreux éléments. Si le métier de cueilleur est clairement reconnu par tous, la perception de la

professionnalisation des activités repose sur des critères variés

. Dans la mesure où ils se différencient volontiers de l’agriculteur conventionnel, il importe de comprendre comment ils se définissent eux-mêmes et quelles relations ils entretiennent avec le monde agricole. A partir des matériaux disponibles, il s’agit plus généralement de caractériser la relation des producteurs avec leur "métier". Peut-on parler d’un groupe professionnel à part ?

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. La reconnaissance de la pluralité des pratiques et des acteurs a par ailleurs incité les participants à cette journée à construire une typologie d’acteurs impliqués dans différentes pratiques de cueillettes commerciales de plantes sauvages.

1. Cueilleur type "Simples" / L’artisan-cueilleur "militant"

2. Cueilleur type "Sicarappam" / Le cueilleur "industriel" - coopérateur 3. Cueilleur type "Nomade" / Le cueilleur "industriel" - indépendant 4. Cueilleur type "Mauvais cueilleur" / Le cueilleur "à la tâche"

Si on retrouve sans surprise les adhérents de Simples qualifiés d’artisans-cueilleurs militants, la catégorie "mauvais cueilleur" peut surprendre le lecteur non averti. Il s’agit de journaliers payés par des grossistes, dans des conditions souvent illégales en termes de droit du travail et autorisations de prélèvement. Selon les auteurs du rapport, leur signalement illustre les craintes et les attentes des professionnels présents face à des pratiques concurrentielles et susceptibles de les discréditer. En effet, la multiplication des «cueillettes sauvages»et leur retentissement aux échelles locales contribuent à stigmatiser les cueilleurs et les cueillettes sans discernement.

- Le portrait-robot de l’artisan-cueilleur est brossé à partir des caractères suivants :

- Cueillette souvent insérée dans un système artisanal de production mixte cueillette-culture - Valorisation de la matière première en divers produits (tisane, baume, huiles essentielles, etc.)

- Vente directe et volonté d’un échange direct avec le consommateur pour communiquer sur les valeurs de la démarche

- Démarche "militante" de relocalisation de l’économie, production responsable d’un point de vue environnemental et social

- Certification de la production

- Liens forts avec le territoire et ses acteurs locaux.

Si l’on se réfère au questionnaire et à la question, quel nom donneriez-vous à votre métier, la référence à la catégorie de paysan est largement majoritaire (36,8%) mais dans la moitié des cas, l’interrogé lui accole un attribut, comme paysan-herboriste, paysan- cueilleur, ou encore paysan-artisan, pour souligner la relation privilégiée qu’il entretient avec la plante sauvage ou avec la nature mais aussi pour y intégrer l’activité de transformation, voire de conseiller qu’il revendique. On retrouve aussi ce souci de déclinaison chez ceux qui se réfèrent à une activité de producteur (21%) ou de cueilleur (14%). L’éventail des activités, depuis la collecte de la plante à la vente d’un produit transformé, en passant par le conseil, confère au producteur-cueilleur un savoir, un savoir-faire et une inscription dans la filière, qui le distingue du paysan comme de l’agriculteur. L’interaction avec le consommateur fait partie intégrante de son métier. De ce point de vue, il se situe autant sur le registre de la résistance en luttant entre autre contre le monopole pharmaceutique et les réglementations inadaptées aux petits producteurs, que sur celui de la fabrique d’une autre façon de produire et de consommer Le rapport des cueilleurs à la connaissance et la façon dont ils cherchent à diffuser leur savoir permettent de caractériser leur relation aux autres, en matière de ressources cognitives et d’action, et donc de contribuer à leur identité sociale. L’acquisition de connaissance et leur validation par les pairs, comme la constitution d’une image de soi positive, favorisent l’identification à un groupe et la

reconnaissance d’une identité sociale partagée (Dubar, 2010).

L’accès aux savoirs est un champ d’activité extrêmement important chez les Simples qui s’inscrivent en faux contre le modèle diffusionniste descendant en revendiquant le poids de leur propre expérience et leur contribution à la production des connaissances. La relation aux savoirs se construit à travers trois types d’expériences :

Formation initiale aux métiers de cueilleur-producteur de PAM et d’herboriste délivrée par des écoles privées (Ecole lyonnaise des plantes, Association pour le Renouveau de l’Herboristerie, par exemple) ou publiques (Université Paris 13 et CFPPA de Marmilhat, de Nyons, etc.)) complétée par de la formation continue (stage à l’initiative individuelle) et de l’autoformation avec des cueilleurs plus expérimentés, souvent membres du Syndicat, sur les méthodes alternatives (biodynamie, purins végétaux, techniques de culture/soins aux plantes, transformations des produits). Des stages sont également proposés dans le cadre des activités du syndicat (informations législations/réglementations)

Acquisition empirique (pratiques sur le terrain et à travers l’interaction avec le consommateur), complétée par des échanges entre cueilleurs et des lectures de revue scientifiques ou de vulgarisation, intense circulation des savoirs entre les membres du syndicat, à l’occasion d’échanges informels, de stages et des visites de contrôle liées à l’attribution de la marque "Simples" (autocertification). Les niveaux de connaissances en botaniques sont très hétérogènes alors que la dimension thérapeutique passe plutôt par des écoles parallèles.

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Extrait de la réponse au JO du Sénat datant du 7.9.2006 : "La cueillette de plantes sauvages telles que les fleurs et les feuillages sauvages est

considérée comme une activité de nature agricole en application (du 1°) de l'article L. 722-1 du Code rural. Ce sont en effet des activités directement liées au cycle de la production végétale qui, bien que ne comportant pas de mise en valeur du sol proprement dite, en constituent une forme de mise en exploitation. Le caractère agricole par nature des activités de cueillette et de ramassage est d'ailleurs reconnu depuis 1966 par la Cour de cassation. En conséquence, les cueilleurs de plantes sauvages relèvent du régime de protection sociale agricole".

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On retiendra comme paramètres quantifiables, le temps d’activité, le revenu généré, la quantité cueillie, les autres critères cités relevant plutôt de la caractérisation de l’activité (territoire, certification, circuits de commercialisation, bonnes pratiques)

Importance et enjeux de la diffusion auprès des consommateurs (savoirs immatériels), offre de stages adressés à un plus large public, participation à des formations, rédaction d’ouvrages de vulgarisation.

On peut donc affirmer que chez les Simples, la revendication de s’organiser en groupe professionnel bien identifié repose sur des objectifs spécifiques. La dimension identitaire prend le dessus par rapport à des formes plus formelles. Allant dans ce sens, la demande de reconnaissance d’un statut spécifique adapté à l’activité de cueillette n’est pas unanime même si cette demande peut paraître rationnelle en termes d’acquisition de droits (droit rural, droits de formation, droit du travail etc.) et d’une légitimité car elle suscite de nombreuses craintes. On relève que dans le corpus disponible des arguments positifs, 56% concerne la protection de la ressource sauvage contre 6% pour une couverture sociale et 6% pour une reconnaissance du métier. Ce qui marque que la question de la pérennité de la ressource est centrale. Inversement, la création d’un statut peut créer, pour plusieurs cueilleurs, des effets contraires à ceux attendus en augmentant la pression sur la ressource (16 %) ou en augmentant le nombre de cueilleurs (9%). Les autres craintes sont liées aux dérives de l’encadrement administratif (39%) : trop de contraintes (15%), trop de charges (7%), atteinte à la liberté (8%), excès de contrôle (3%) ou d’encadrement (3%) ou de "paperasse" (3%)

diapo de présentation

Conclusion

En référence à la construction d’une néo-paysannerie, nous empruntons aux fondements d’un "principe paysan" relevés par Jan Dow Van der Ploeg, trois types de relations empruntes de valeurs éthiques et allant dans le sens d’un engagement fort, qu’il soit militant ou citoyen, et d’une critique sociale. Ces relations caractérisent le fonctionnement du syndicat comme les liens qui se créent entre ses différents membres.

- Capacité de coopération/résilience, relations de réciprocité et résistance au modèle dominant (luttes collectives, communautaires, défense de patrimoines), solidarité (échanges de matériel et de produits)

- Relation de co-production avec la nature reposant sur des innovations technologiques la qualité de vie et la qualité des produits. Sur ce point on peut relever les expériences de mise en culture du thé d’aubrac et les diagnostics des sols par plantes bio- indicatrices

- Relation différenciée avec des marchés diversifiés, reposant sur des innovations institutionnelles telles que l’autocertification (marque Simples), coopératives, marchés citoyens, internet,

Evolutions notables au cours de ces trente dernières années du point de vue des adhérents Difficultés soulignées : rapport au foncier, transmission, formation. Evolution des législations

Loi d’avenir sur l’Agriculture (2014) : renforcer la coopération entre les différents types d’agriculture (création de GIEE) et suppression sur la SMI.

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New Forms of Agriculture

Ordinary practices, public debate and social critique

20-21 November, 2013 - AgroSup, Dijon (France)

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