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9.9 - FLUX DE TRÉSORERIE ET ENDETTEMENT FINANCIER 9.9.1 Flux de trésorerie

Dans le document EDF group - Reference Document 2006 (Page 151-155)

Les flux de trésorerie dégagés par le Groupe sur la période 2005-2006 sont présentés dans le tableau de synthèse ci-dessous :

Les flux de trésorerie nets générés par les activités opérationnelles en 2006 s’élèvent à 11 795 millions d’euros, en augmentation de 3 356 millions d’euros par rapport à 2005. Cette variation traduit principalement :

•l’amélioration de 946 millions d’euros des flux de trésorerie nets générés par l’exploitation. Cette amélioration est liée à l’augmenta-tion du résultat avant impôts (+ 2077 millions d’euros) qui a plus que compensé la baisse de l’amélioration du besoin en fonds de roulement, la baisse des produits et charges financiers et la variation du poste plus ou moins-values de cession.

En 2006, le besoin en fonds de roulement connaît une amélioration de 654 millions (contre une amélioration de 1 371 millions d’euros en 2005). Cette amélioration est concentrée sur la France (928 millions d’euros) et traduit les efforts consentis sur les cycles d’achats et ventes dans le cadre du programme Altitude ainsi qu’un impact positif des conditions climatiques. En revanche, le besoin en fonds de roulement

des filiales internationales augmente (274 millions d’euros) : cette augmentation est liée aux activités opérationnelles sous l’effet des prix et des volumes générés par la croissance de l’activité.

• la variation des impôts sur le résultat payés pour - 1 070 millions d’euros. Cette variation traduit :

– la restitution en 2005 à EDF par le Trésor Public d'un trop versé en 2004 au titre des acomptes d'IS pour un montant de 1 146 mil-lions d'euros,

– la prise en compte en 2006 dans la détermination de l'acompte au titre de 2006 de l'impact fiscal positif de 527 millions d'euros de la réorganisation juridique avant cession du groupe Light.

•le versement de 3 296 millions d’euros effectué en 2005 au titre des contributions exceptionnelles suite à la réforme du régime de finan-cement des retraites, sans équivalent en 2006.

Le cash flow opérationnel58s’analyse comme suit :

Le cash flow opérationnel s’élève à 11 165 millions d’euros en 2006 contre 9 477 millions d’euros en 2005, soit une progression de 17,8 %.

Les flux de trésorerie nets liés aux activités d’investissements s’analy-sent en acquisitions et cessions d’immobilisations corporelles et incor-porelles, acquisitions de sociétés sous déduction de la trésorerie acquise et variations d’actifs financiers de la manière suivante :

9.9.1.2 Flux de trésorerie nets liés aux activités d’investissement

Les décaissements de trésorerie nets liés aux activités d’investissement se sont élevés à 13 769 millions d’euros en 2006 et 10 621 millions d’euros en 2005.

2006 2005 Variation Variation

en %

Flux de trésorerie nets générés par l’exploitation 14 739 13 793 946 6,9

Frais financiers nets décaissés (931) (1 143) 212 (21,6)

Impôts sur le résultat payé (1 462) (392) (1 070) NA

Variation du besoin en fonds de roulement (654) (1 371) 717 (52,3)

Impôts générés par les éléments non récurrents (527) (1 410) 883 (62,6)

Cash flow opérationnel 11 165 9 477 1 688 17,8

2006 2005 Variation Variation

en % Acquisitions d’immobilisations incorporelles et corporelles (5 935) (5 168) (767) 14,8

Cessions d’immobilisations corporelles et incorporelles 272 392 (120) (30,6)

Investissements non financiers nets(1) (5 663) (4 776) (887) 18,6

Acquisitions / Cessions de sociétés sous déduction de la trésorerie 691 (2 951) 3 642 NA

Variation d’actifs financiers (8 797) (2 894) (5 903) 204,0

Flux de trésorerie nets liés aux activités d’investissement (13 769) (10 621) (3 148) 29,6 (1) Dans le cadre du contrôle de ses investissements industriels, le Groupe utilise l’indicateur d’investissements non financiers nets (« Acquisitions d’immobilisations

corpo-relles et incorpocorpo-relles » nettes des « Cessions d’immobilisations corpocorpo-relles et incorpocorpo-relles ») afin de suivre l’évolution de ses investissements au titre des immobilisa-tions corporelles et incorporelles.

(en millions d’euros)

58Le « cash flow opérationnel » ou « funds from operations (FFO) » est un indicateur utilisé par EDF, qui vise à évaluer la capacité du Groupe à générer de la trésorerie disponible. Cet indicateur est égal aux flux de trésorerie nets générés par l’exploitation hors variation du besoin en fonds de roulement, diminué des frais financiers nets décaissés et de l’impôt sur le résultat payé, corrigés des effets non récurrents de l’impôt (527 millions d’euros en 2006, 1 410 millions d’euros en 2005).

Acquisitions d’immobilisations incorporelles et corporelles

Les acquisitions d’immobilisations incorporelles et corporelles (capex bruts) s’élèvent à 5 935 millions d’euros, en augmentation de 767 millions d’euros (14,8 %) par rapport à 2005 (voir la section 6.1.4 (« Politique d’investissement »)).

(en millions d’euros)

C’est enFranceque se fait l’essentiel de la progression (+ 678 millions d’euros). Elle se situe principalement dans les activités non régulées (+ 516 millions d’euros) et notamment dans la production où les investissements, en hausse de 418 millions d’euros, ont atteint 1 201 millions d’euros en 2006 (783 millions d’euros en 2005). Les investissements dans les réseaux de transport et de distribution se sont élevés à 2 398 millions d’euros en 2006 en progression de 162 millions d’euros (2 236 millions d’euros en 2005).

Les investissements progressent également en Italie(+ 167 millions d’euros) sous l’effet principalement de l’intégration d’Edison en année pleine en 2006 contre un trimestre en 2005 (139 millions d’euros), et dans le Reste de l’Europe (+ 86 millions d’euros) avec le développe-ment des investissedéveloppe-ments dans les énergies renouvelables (EDF Energies Nouvelles) et les services (Dalkia International). En Allemagne, ils sont pratiquement stables.

Au Royaume-Uni, la baisse de 65 millions d’euros tient compte des reclassements en 2006 du coût des contrats de permis d’émission CO2en besoin en fonds de roulement. Hors cet effet, les investisse-ments concernant notamment les réseaux progressent.

L’évolution dans le Reste du mondeest le reflet du désengagement en Amérique Latine.

Cessions d'immobilisations corporelles et incorporelles La variation de 120 millions d’euros s’explique principalement par des cessions d’immobilisations corporelles et incorporelles intervenues en France et en Allemagne.

Acquisitions / Cessions de sociétés sous déduction de la trésorerie Ce poste comprend les acquisitions et les cessions de titres consolidés nets de leur trésorerie. En 2006, il s'agit principalement, pour les ces-sions, de Light, des centrales égyptiennes, d'ASA, des activités de réseaux d'Edison et de EDF Capital Investissement, et pour les acqui-sitions, de l'offre publique d'achat d'EDF sur Demasz, du renforce-ment de la participation dans EVN, et dans Stadtwerke Düsseldorf, des montées au capital d'Atel et Motor Colombus et de EDF Energies Nouvelles.

La variation entre 2006 et 2005 de ce poste s'explique principalement par l'entrée en 2005 dans le périmètre du groupe de la société Edison.

Variation d'actifs financiers

Au 31 décembre 2006, la variation d’actifs financiers est de (8 797) millions d’euros et reflète l’acquisition nette d’actifs financiers par EDF pour 8 332 millions d’euros au cours de l’exercice 2006 (dont 2 845 millions d’euros au titre des actifs dédiés pour l’activité nucléaire).

9.9.1.3 Flux de trésorerie nets liés aux activités de financement

Les flux de trésorerie nets liés aux activités de financement sur la période s'analysent comme suit :

2006 2005 Variation Variation

en %

France : Activités régulées 2 398 2 236 162 7,2

France : Activités non régulées 1 430 914 516 56,5

TOTAL FRANCE 3 828 3 150 678 21,5

Royaume-Uni 932 997 (65) (6,5)

Allemagne 283 270 13 4,8

Italie 351 184 167 90,8

Reste de l’Europe 438 352 86 24,4

Reste du monde 103 215 (112) (52,1)

Investissements non financiers bruts (capex bruts) 5 935 5 168 767 14,8

2006 2005 Variation Variation

en %

Emissions d'emprunts 3 686 2 810 876 31,2

Remboursement d'emprunts (4 254) (3 247) (1 007) 31,0

Dividendes versés par la société mère (1 439) (374) (1 065) 284,8

Dividendes versés aux minoritaires (93) (54) (39) 72,2

Augmentation de capital souscrite par les minoritaires 24 27 (3) (11,1)

Augmentation des passifs spécifiques des concessions 219 196 23 11,7

Subventions d'investissement 63 70 (7) (10,0)

Augmentation de capital d'EDF - 6 350 (6 350) NA

Autres variations - 223 (223) NA

Flux de trésorerie nets liés aux activités de financement (1 794) 5 555 (7 349) (132,3) L’évolution sur la période, par segment, des acquisitions d’immobilisations incorporelles et corporelles du Groupe est la suivante :

(en millions d’euros) (en millions d’euros)

En 2006, les opérations de financement se traduisent par un décais-sement net de 1 794 millions d'euros en écart de 7 349 millions d'euros par rapport à 2005 qui présentait un encaissement net de 5 555 millions d'euros. Cette variation traduit principalement :

•l'augmentation de capital de l'année 2005 d'EDF pour 6 350 millions d'euros sans équivalent en 2006 ;

•les dividendes versés par EDF de 1 439 millions d'euros en 2006 contre 374 millions d'euros en 2005 ; et

•des remboursements d'emprunts nets des émissions d'emprunts pour 568 millions d'euros en 2006, en augmentation de 131 millions d'euros par rapport à 2005.

9.9.2 Endettement financier net

L’endettement financier net correspond aux emprunts et dettes finan-cières diminués de la trésorerie et des équivalents de trésorerie ainsi

que des actifs liquides. Les actifs liquides sont des actifs financiers composés de fonds ou de titres de taux de maturité initiale supérieure à trois mois, facilement convertibles en trésorerie quelle que soit leur maturité, et gérés dans le cadre d’un objectif de liquidité.

L’endettement financier net du Groupe s’établit à 14 932 millions d’euros au 31 décembre 2006. Il était de 18 592 millions d’euros au 31 décembre 2005 et diminue ainsi de 3 660 millions d’euros sur l’année 2006.

Cette diminution s'explique principalement par le free cash flow généré (6 683 millions d'euros) et les effets positifs des variations de périmètre sur l'endettement financier (1 287 millions d'euros) qui ont plus que compensé la somme des investissements financiers (2 704 millions d'euros), des dividendes versés (1 532 millions d'euros) et de la soulte démantèlement Marcoule (551 millions d'euros).

Le tableau suivant présente l’évolution de l’endettement financier net du Groupe :

2006 2005 Variation Variation

en %

Excédent brut d’exploitation 13 930 12 906 1 024 7,9

Neutralisation des éléments non monétaires inclus dans I’EBE 138 (670) 808 (120,6)

Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence 92 90 2 2,2

Variation du besoin en fonds de roulement net 654 1 371 (717) (52,3)

Autres éléments (75) 96 (171) (178,1)

Flux de trésorerie nets générés par l'exploitation 14 739 13 793 946 6,9

Acquisitions d'immobilisations corporelles et incorporelles (5 935) (5 168) (767) 14,8

Cessions d'immobilisations corporelles et incorporelles 272 392 (120) (30,6)

Frais financiers nets décaissés (931) (1 143) 212 (18,5)

Impôt sur le résultat payé (1 462) (392) (1 070) 273,0

Free cash flow 6 683 7 482 (799) (10,7)

Investissements financiers (2 704) (4 585) 1 881 (41,0)

Dividendes versés (1 532) (428) (1 104) 257,9

Augmentation de capital et variation des autres fonds propres - 6 350 (6 350) NA

Versement de la soulte retraite - (3 296) 3 296 NA

Versement de la soulte démantèlement Marcoule (551) (523) (28) 5,4

Autres variations 354 83 271 326,5

Diminution de l’endettement financier net,

hors effets de périmètre et de change 2 250 5 083 (2 833) (55,7)

Effet de la variation du périmètre 1 287 (2 314) 3 601 NA

Effet de la variation des méthodes comptables sur endettement net (1) - (1) NA

Effet de la variation de change 79 (830) 909 NA

Autres variations non monétaires 45 (198) 243 NA

(Augmentation)/Diminution de l’endettement financier net,

hors effets de périmètre et de change 3 660 1 741 1 919 110,2

Endettement financier net ouverture (1) 18 592 20 333 (1 741) (8,6)

Endettement financier net clôture 14 932 18 592 (3 660) (19,7)

(1) après prise en compte des effets de l’application des normes IAS 32 et 39 au 1erjanvier 2005.

(en millions d’euros)

Düsseldorf par intégration globale dans les comptes d'EnBW à comp-ter du 31 mars 2006.

En Italie, la dette financière nette diminue globalement de 589 millions d’euros. Le free cash flow dégagé par Edison sur l’année 2006 et la cession de ses activités de réseaux électriques ont contribué à la forte diminution de la dette financière nette.

Les fortes baisses constatées dans le Reste de l'Europe (- 690 millions d'euros) et Reste du monde(- 1 460 millions d'euros) résultent prin-cipalement des cessions d'ASA et des centrales egyptiennes par EDF International pour le segment Reste de l'Europe et de la cession de Light pour le segment Reste du Monde.

2006 2005 Variation Variation

en %

France 5 940 6 924 (984) (14,2)

Royaume-Uni 6 413 6 083 330 5,4

Allemagne 1 766 1 614 152 9,4

Italie (99) 490 (589) NA

Reste de l’Europe (501) 189 (690) NA

Reste du monde 1 398 2 858 (1 460) (51,1)

TOTAL 14 917 18 158 (3 241) (19,7)

Endettement financier net des sociétés figurant

dans les passifs non courants détenus en vue de la vente 15 434 (419) NA

TOTAL GROUPE 14 932 18 592 (3 660) (19,7)

(en millions d’euros)

En France, la diminution de la dette financière nette en 2006 résulte d'unfree cash flowimportant qui a plus que compensé le versement des dividendes par EDF de 1 439 millions d'euros, la dotation nette aux actifs dédiés par EDF de 2 845 millions d'euros et le versement de la soulte démantèlement Marcoule pour 551 millions d'euros.

Au Royaume-Uni, bien que le free cash flowprogresse entre 2005 et 2006, il ne permet pas d’autofinancer les dividendes. En consé-quence, la dette financière nette est en augmentation de 330 millions d’euros sur 2006.

En Allemagne,la hausse de la dette financière nette résulte d'effets périmètre avec notamment la consolidation de la société Stadtwerke

La variation de la contribution de chaque segment géographique à l’endettement financier net est présentée ci-dessous :

Dans le document EDF group - Reference Document 2006 (Page 151-155)