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GENERAL, PNRVA GESTION. RESEAU OU ESPACE ORGANISME

D’INSERTION ASSOC. TOTAL

PRESTATAIRE OPERATION TECHNIQUE NB % NB % NB % NB % NB % NB % NB % NB % Tonte débroussaillage 24 29 12 10 38 49 34 65 12 40 8 73 14 24 142 33 Maçonnerie menuiserie peinture 24 29 29 24 7 9 1 2 2 7 0 0 3 5 66 15 Déblayage terrassement 1 1 39 33 2 3 0 0 8 27 0 0 1 2 51 12 Plantation semis tuteurage 3 4 19 16 4 5 2 4 2 7 0 0 4 7 34 8 Élément franchissement agrément 0 0 3 3 7 9 9 17 1 3 1 9 8 14 29 7 Balisage pose panneaux 0 0 1 1 4 5 4 8 2 7 0 0 17 29 28 7 Fleurissement 0 0 1 1 12 16 0 0 0 0 2 18 10 17 25 6 Entretien de parcelle 20 24 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 20 5 Déboisement taille d’arbres 0 0 8 7 3 4 2 4 2 7 0 0 1 2 16 4 Empierrement revêtement 10 12 7 6 0 0 0 0 1 3 0 0 0 0 18 4 Total 82 100 119 100 77 100 52 100 30 100 11 100 58 100 429 100

Les agriculteurs sont les seuls à mener des opérations de réfection ou d’entretien des parcelles et de leurs bordures. Ce résultat permet de souligner que certains types de services environnementaux ne sont produits en l’état que par les agriculteurs. Cela souligne la place particulière dans la fourniture de services environnementaux des agriculteurs qui, sans être sur-représentés par rapport aux autres catégories de prestataires, sont nécessairement présents

pour certains types de services environnementaux élémentaires, notamment ceux qui

concernent les surfaces agricoles. Dans le cas du pâturage, le « mouton » n’est pas nécessairement un bien substituable. Autrement dit, un autre itinéraire technique pour l’entretien des prairies n’est pas forcément adapté. Les agriculteurs mettent en œuvre plus souvent que les autres prestataires des activités de type « maçonnerie, charpente, menuiserie, peinture ». En fait, ils font appel pour ce type d’activité à un prestataire secondaire (entreprise privée).

Les entreprises privées s’impliquent principalement dans quatre types d’opérations techniques. Tout d’abord, elles interviennent pour réaliser des opérations de plantation ou de semis. Ces opérations ont lieu principalement dans les espaces résidentiels, lors de l’aménagement d’espaces verts. Ce sont les entreprises du secteur des « jardins et espaces verts » qui effectuent ce type d’activités. Ensuite les entreprises sont présentes lors d’opérations de « maçonnerie, charpente, menuiserie, peinture » (29 observations), commanditées par des communes sur des biens-supports relevant des espaces résidentiels ou des zones de sport et de loisir. Les artisans, principalement locaux, sont les principaux intervenants lors de ce type de services environnementaux, portant surtout sur des éléments du patrimoine vernaculaire. Les entreprises assurent du déblayage et du terrassement, nécessitant la mobilisation d’un capital technique important (39 observations). Ces travaux, réalisés par des entreprises du secteur du bâtiment et des travaux publics, sont principalement commandités par des collectivités locales, essentiellement les communes. Enfin, ces mêmes

types d’entreprises s’impliquent dans les opérations d’empierrement, nécessitant également du gros matériel.

Des entreprises se spécialisent dans les services environnementaux, notamment des entreprises de travaux paysagers et des entreprises de maçonnerie spécialisées dans la réfection du petit patrimoine (agissant alors à une échelle plus large que le territoire local). Les entreprises impliquées dans les services environnementaux appartiennent le plus souvent au territoire local ; cela est source d’effets d’entraînement sur la dynamique économique locale.

b. Opérations techniques selon le type de prestataire

Un type d’opération technique se dégage, la tonte et le débroussaillage, réalisé pour 33 % des services environnementaux. Dès lors, du point de vue de la dynamique économique engendrée par les services environnementaux, on comprend que ces travaux ne sont pas réalisés par le secteur concurrentiel. Les opérations de débroussaillage les plus compliquées sur le plan technique sont assurées par des entreprises du secteur privé. Des économies d’échelle sont possibles pour les entreprises lors de la tonte ou du débroussaillage, mais certaines catégories d’espaces (petits sentiers de randonnée, berges de rivière) sont relativement inaccessibles aux engins mécaniques susceptibles d’assurer le débroussaillage.

En parallèle, les prestataires moins qualifiés agissent en grand nombre pour les opérations nécessitant un faible niveau technique : le secteur institutionnel de l’insertion et les employés communaux (ou intercommunaux) sont les principaux prestataires de services environnementaux lorsqu’il s’agit de tondre ou de débroussailler certaines catégories d’espaces.

Ce résultat important indique qu’une même opération technique peut, selon les cas, être réalisée par un prestataire du secteur marchand, du secteur public ou du tiers-secteur. Selon les cas, la tonte ou le débroussaillage va donner lieu à un service environnemental hybridé ou non avec un produit joint : c’est le cas lorsqu’elle est assurée par les agriculteurs (hybridation avec la production agricole, sur un espace productif), les administrations et établissements publics (hybridation avec la circulation ou le transport d’énergie et de télécommunications), ainsi que par les structures d’insertion (hybridation avec l’insertion de personnes en difficulté).

Les opérations techniques de « déboisement et taille d’arbre », peu nombreuses dans les zones étudiées, correspondent à deux types distincts de services environnementaux élémentaires. En premier lieu, se dégage l’opération d’élagage d’arbres ornementaux, réalisée par des élagueurs du secteur concurrentiel ou en régie directe par des employés communaux spécialisés. Nécessitant le plus souvent une compétence spécifique, ce type de prestation a lieu pour les arbres ornementaux situés dans les espaces résidentiels. Remarquons que ce type de service environnemental a d’abord été réalisé en ville, avant de gagner maintenant les espaces ruraux. En second lieu, le déboisement à finalité paysagère est une tâche moins spécialisée, réalisée dans les espaces naturels par des employés communaux, par une équipe de personnes en insertion, ou par des entreprises privées pour les tâches les plus compliquées.

Les activités de balisage ou de pose de panneaux de découverte (paysage ou autres éléments patrimoniaux locaux) sont principalement réalisées par des associations, des bénévoles et des structures d’insertion (17 observations sur 33). Les biens-supports de ces services environnementaux sont essentiellement des voies de circulation (espace-ligne) de propriété publique, c’est-à-dire des « points pour voir » (Neuray, 1982). Il est logique que ces prestataires, ne pouvant intervenir directement sur les « points à voir » (ibid.), dont ils ne sont

pas propriétaires, privilégient les « points pour voir » (ibid.), avec une mise en valeur, permettant la lecture du paysage ou la découverte du patrimoine local.

Enfin, signalons que la pose d’éléments d’agrément ou de franchissement de clôture est principalement assurée par les collectivités locales ou par le secteur associatif sur les espaces de nature, de production ou de sport et loisirs. Cela paraît relativement cohérent en regard des prérogatives de ces deux prestataires, que l’on peut supposer les plus proches de la demande des usagers de loisirs et de sports de pleine nature.

&DWpJRULHVGHVHUYLFHVHQYLURQQHPHQWDX[pOpPHQWDLUHV a. Types de finalité

Dans le tableau 22, nous calculons les pourcentages de services environnementaux selon les lignes (afin de comparer les différentes finalités entre elles), et non pas les colonnes, comme dans les autres tableaux.

Tableau 22 – Catégories de prestataires selon les types de finalité

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