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CHAPITRE 1 : SORTIR DU COMMUN

III. « UNE PRISON N’EST PAS L’AUTRE » : ETAT DES LIEUX ET DES FORMES DU

IV.4. Disqualification sociale : stigmates et sentiment de superfluité

« Tu te rends compte que t'es perçu comme un paria »265

Comme l’explique Joëlle Zask, en se référant notamment aux travaux d’Emmanuel Renaud, les phénomènes de désinsertion et de désaffiliation « s’accompagnent non seulement

de la perte de la base sociale de l’existence humaine normale mais aussi de l’amplification du « mépris social » - terme central également dans la théorie de la reconnaissance d’Axel Honneth- et, finalement, de la perte d’estime de soi qui en est consécutive. Les individus marginalisés (...) sont exclus d’une société qui les tient après coup pour parasitaires et superflus, et développent un complexe d’inutilité qui les détruit psychiquement. »266 Les gens méprisés et considérés comme superflus ou indésirables sont ainsi privés du bénéfice de la

reconnaissance de la part de la majorité. Ces « laissés-pour-compte », ces « exclus », ces «

désaffiliés », ces « marginaux » sont alors déjà symboliquement, par la force des représentations et dans l’imaginaire social, privés d’opportunités de prendre part à la société, au groupe, au commun. Ils sortent donc symboliquement du commun en entrant en prison et en sont comme désaffiliés. Pourtant, cette reconnaissance des personnes détenues comme des gens qui font partie de la société et qui peuvent être acteurs de la société, est un enjeu majeur dans la reconstruction d’un commun entre dedans et dehors et pour la possibilité d’une réelle « réinsertion » à la sortie. ◄

De nombreuses personnes détenues interrogées pendant ma recherche ont insisté sur le sentiment d’être perçues à l’extérieur comme des personae non gratae :

« Donc c'est comment est-elle vue l'erreur quand elle est faite? (...) Quand vous êtes enfermé vous apprenez que vous êtes... souvent vu qu'une société observe comment elle punit en regardant ses prisons... Vous êtes les maux et problèmes de la société quand vous êtes le prisonnier. »267◄

265 EMC9. 266

ZASK J., Participer. Essai sur les formes démocratiques de participation, Editions Le bord de l’eau, Lormont, 2011, p.156.

267 EMC4.

« Moi encore hier je regardais une émission sur... justement un débat sur la prison et voilà quoi tu te rends compte de... voilà y'a une certaine hypocrisie de la part des gens qui fait que... En fait tu te rends compte que

t'es perçu comme voilà un paria un... je sais pas moi une... [Il souffle] c'est comme si t'étais une puce de lit ou une tique ou c'est pareil quoi! Un truc dont il faut se débarrasser en gros quoi! Et les gens ils auront beau

te dire... enfin certaines personnes ont beau dire "Ils sont pas tous pareils y'en a qui cherchent à se réinsérer" aux yeux de par exemple moi je vois de certaines JAP c'est... non! Non non non non non, non non faut pas se fier...»

Un homme détenu au CP de Vendin-le-Vieil (EMC9)

« Alors après... je pense que c'est aussi faire accepter, mais ça c'est autre chose c'est politique et c'est un travail, de faire accepter aux gens à l'extérieur que bah y'a des prisons et y'a des détenus et ça existe et c'est des gens qui font partie de la société, c'est des gens qui sont... qui peuvent être acteurs de la société malgré qu'ils sont... incarcérés. »

Un homme détenu au CP de Vendin-le-Vieil (EMC5)

« Ça c'est un peu comme le handicap finalement, c'est... On se rend compte que la personne... enfin si je prends quelqu'un qui est en fauteuil roulant quand on voit plus le fauteuil c'est que voilà on oublie le handicap de la personne. Et c'est vraiment ça, c'est-à-dire que c'est des gens qui essayent de vivre un peu comme tout le monde, c'est un peu ça. C'est un peu le parallèle. Donc la personne elle a eu un passé judiciaire, elle a peut- être commis des choses graves mais il se peut très bien qu'elle retrouve une place dans la société correcte... Et encore une fois voilà on va pas la juger de ça toute sa vie! Elle a fait sa peine! A partir du moment où la peine est exécutée euh... y'a plus à revenir dessus. La personne elle-même déjà elle va... elle va traîner ça avec elle. On dit souvent... moi je dis souvent quand... mais c'est pas de moi hein mais... une personne qui tue quelqu'un elle brise deux vies: elle brise celle de la victime et elle brise la sienne! Et va falloir vivre après avec la mort de quelqu'un. Quand on voit des jeunes qui se tuent à 4h du matin en rentrant de discothèque, le chauffeur admettons lui il s'en sort et les quatre passagers moins de 20 ans qui perdent la vie: comment vous voulez vivre avec ça? Moi je saurais pas. Donc je pense que la personne elle aura assez déjà... Parce que la notion de culpabilité elle existe. Elle existe. Après elle est plus ou moins prégnante chez les personnes, voire... Mais des personnes qui ont pas d'empathie vraiment y'en a très peu! C'est de l'humain ça donc la culpabilité elle existe, si les faits sont avérés la personne elle sait très bien ce qu'elle a fait et ce qu'elle a pas fait. Elle peut nous raconter ce qu'elle veut... enfin peut-être pas à nous mais à ceux qui lui posent des questions, intérieurement elle sait. Et ça vous vivez avec. Donc une fois sa peine passée elle a réparé par rapport à la société en faisant sa peine de prison mais elle elle va continuer à vivre avec ça, c'est ça.»

Ce sentiment est d’ailleurs souvent associé à l’idée de « monstre » dont nombre de personnes détenues aimeraient se débarrasser en même temps que voir le regard des gens changer sur elles : « C’est pas parce qu’on est en prison qu’on est des monstres »268. Comme l’expliquent Martine de Maximy et Dominique Schaffhauser, la figure du monstre est construite et constitutive de l’imaginaire collectif autour des personnes dites « déviantes » ; elle participe à la mise à distance et au rejet symbolique et presque viscéral des personnes ayant commis des actes jugés eux-mêmes comme monstrueux. La notion de monstre est particulièrement violente puisqu’elle nie une partie de l’humanité de la personne qu’elle désigne en lui assignant des caractéristiques animales, bestiales : « Le monstre associe, mêle, l’humain et le

bestial, représente « l’horreur terrifiante de ce qui est absolument autre, l’indicible, l’impensable, le pur chaos » (Vernant, 2008, p. 12), et cette association suscite effroi et haine. »269.

En intégrant l’idée que ces images à leur égard sont majoritaires dans la société, nombreuses sont les personnes détenues qui peuvent développer un sentiment de superfluité (se sentir superflu) dans la société, constatant qu’ils n’en sont pas acteurs et qu’ils ne sont pas considérés comme tels, puisqu’ils se sentent notamment vus comme des « parasites ». Cette impossibilité de « rester acteur de la société » serait l’un des leviers de la négativité ou de l’inexistence des regards portés sur eux, de leur non (re)connaissance par une majorité de la société. ◄

La disqualification sociale est une expression notamment employée et théorisée par Serge Paugam, qu’il définit comme « le discrédit de ceux dont on peut dire qu’ils ne

participent pas pleinement à la vie sociale »270. D’abord utilisée pour parler des « assistés », cette expression peut totalement s’appliquer à l’une des conséquences de l’incarcération liée au marquage d’un « stigmate » important. La disqualification sociale

« renvoie à la logique de la désignation et de l'étiquetage et de ses effets sur le plan identitaire »271. Serge Paugam explique qu’en cela l’identité de l’individu est malmenée car

268 ECD21.

269 DE MAXIMY M., SCHAFFHAUSER D. « Les auteurs de crimes monstrueux sont-ils des monstres? », Enfances & Psy [En ligne] 2011/2 (n° 51), p. 111-118. Disponible sur : https://www.cairn.info/revue-enfances- et-psy-2011-2-page-111.htm

270 PAUGAM S., La disqualification sociale, PUF, Paris, 1991. 271 DEBORDEAUX, Op. cit., p.95.

« Moi l'idéal pour moi, la prison idéale entre guillemets à ce niveau-là je pense qu'on devrait toujours rester acteur de la société. On est détenu, OK. On a fauté, OK. Mais on est toujours acteur de la société. Et je pense que les gens sachant ça ne verraient peut-être plus forcément les détenus ou les prisons de la même manière. »

« il est désigné publiquement comme appartenant à une catégorie au statut peu honorable»272. Pourtant, Paugam explique que c’est par rapport à la dimension symbolique des phénomènes identitaires qu'un sentiment tel que la honte, qui accompagne l'intériorisation d'une identité dévalorisée, peut être à la fois « ce qui sépare et ce qui relie »273 au plan du fonctionnement des liens sociaux car elle peut entraîner soit des stratégies de défense soit des stratégies de dégagement. Il développe qu’ainsi une conduite « honteuse » peut couper un individu de la société mais qu’en éprouvant un sentiment de honte, il partage un jugement de valeur et peut préserver sa place dans la communauté. Dans le cas des personnes condamnées, la reconnaissance des faits et le « repentir » attendu des personnes condamnées, pourraient en un sens jouer un premier rôle vers un retour symbolique dans le commun.

La disqualification sociale ne passe pas seulement par une soumission passive de l’individu aux stigmates qui lui sont assignés, mais elle passe aussi, et c’est ce qui la rend tenace et vicieuse, par l’intégration d’un statut diminué, disqualifiant, par l’individu lui- même. Ce processus a été particulièrement visible dans l’ensemble des entretiens que j’ai réalisés auprès de personnes détenues ; en faisant état des représentations sociales dont elles pensent être les cibles, elles ont en effet largement exprimé une sorte de défaitisme pour les contrer, pensant que les choses sont déjà jouées et que leur comportement ou leurs paroles ne changeront pas cet état de fait274. D’ailleurs, l’intégration de ces stigmates identitaires a été

clairement exprimée dans certains des entretiens, pour dévaloriser la parole alors donnée :

« Après moi je suis un détenu, je suis pas un citoyen parce que je suis un détenu. Vous qui votez vous pouvez agir. »275

« Après ce n'est que mon avis à moi hein, ce n'est qu'un avis de détenu. »276

272 PAUGAM S., La disqualification sociale, PUF, Paris, 1991.

273 PAUGAM S., La disqualification sociale, PUF, Paris, 1991, cité par DEBORDEAUX, Op. cit., p.100. 274 Voir ANNEXE 2 : Imaginaires sociaux autour de la prison et de la figure du « détenu ».

275 ECD21. 276 ECD5.

La disqualification sociale est une conséquence des processus développés précédemment que sont la désinsertion et la désocialisation, tous deux cumulatifs et complémentaires dans le phénomène d’exclusion. Elle altère d’ailleurs grandement la possibilité d’une projection vers l’avenir qui serait optimiste, en s’ajoutant à la situation de désinsertion et au vide social qui peut attendre une grande partie des personnes incarcérées à leur retour dans la société. En attaquant l’estime de soi, la présentation de soi aux autres et la valorisation personnelle, la disqualification sociale pèse sur la démarche demandée et attendue de « réinsertion » en installant un sentiment de superfluité. C’est d’ailleurs ce que rappelle Joëlle Zask autour du concept de superfluité : « La superfluité s’installe dès que les

possibilités de contribution individuelle sont supprimées »277. Elle explique que « la

contribution apparaît comme un événement profondément interactif dont la caractéristique essentielle est qu’elle intègre le contributeur dans une histoire commune, ce qui est là encore fondamental pour le développement de soi. »278. Dans les paroles récoltées, si la situation de superfluité à la sortie de prison n’est pas encore vécue, elle est néanmoins déjà présente dans la projection de la sortie, et la non-reconnaissance de soi comme pouvant prendre part et apporter une part au groupe est ancrée, intégrée, sue279. La disqualification sociale est ainsi

directement liée au phénomène de désinsertion développé précédemment autour de l’axe intégration-non intégration par le travail et la notion d’utilité sociale.

Or, « le fait d’apporter une part joue un double rôle, celui de favoriser le développement de

soi qu’on peut appeler individuation, et celui d’influencer les décisions collectives qui nous concernent. Ce double rôle est ce grâce à quoi une personne parvient au sentiment de son utilité. Le problème qui se pose est celui de la reconnaissance de la contribution d’autrui. »280

Il ne s’agit pas ici de revenir sur le phénomène de désinsertion mais de souligner l’importance de la reconnaissance de la contribution, ou de la possibilité même de contribution dans une perspective identitaire et sociale : « Reconnaître la contribution de telle ou telle personne

n’est pas reconnaître une identité constituée, mais d’une part, reconnaître que son identité n’est pas figée et, d’autre part, que ce qu’elle est et devient entre en interaction avec ma propre trajectoire ; par conséquent, j’accepte d’aménager ma position dans le monde de telle

277 ZASK J., Op. cit., p.158. 278 Ibid., p. 12.

279 Pour plus de précisions sur ce que les personnes détenues pensent savoir des images que les gens à

l'extérieur ont d’eux, voir ANNEXE 2 : Imaginaires sociaux autour de la prison et de la figure du détenu.

sorte que les autres, du moins ceux que je reconnais, disposent également d’une place. Reconnaître quelqu’un est lui faire de la place en un lieu qu’on est prêt à partager. »281 Accepter autrui comme possible contributeur du commun, est donc un élément essentiel pour quiconque aspire à prendre ou reprendre une place dans le commun : « La non-reconnaissance

de la contribution d’autrui équivaut à lui refuser une place dans l’histoire commune de l’humanité. Cela équivaut à nier toute contribution spécifique de sa part, voire à l’expédier dans « les poubelles de l’Histoire ». »282

L’incarcération, doublée de la difficulté d’accès à l’emploi post-incarcération et d’une situation d’exclusion ne peut que renforcer une situation de disqualification sociale dans une société où l’insertion et la place dans le groupe majoritaire se mesure sur deux critères essentiels : le travail et les interactions sociales. La défaillance de ces deux éléments (travail et affiliation) est centrale dans l’instauration d’une situation de superfluité, comme l’explique Joëlle Zask : les cas de superfluité « proviennent de causes socio-économiques tangibles

d’exclusion, de précarité ou de « désaffiliation », et se caractérisent par le fait que les personnes concernées sont réellement privées de tout ce pourquoi, dans une culture donnée, s’affirme le sens d’une existence individuelle : l’argent, le travail, les papiers d’identité, le pays, la famille et les amis, etc. »283

La disqualification sociale vient dont entériner un sentiment de superfluité présent, mais aussi une projection dans cette même superfluité : une impossibilité presque programmée de prendre un jour de nouveau part à la société, d’y contribuer et de bénéficier du système et des interconnexions sociales comme une personne à part entière et qui compterait autant que n’importe qui, dont la valeur ne serait pas mise en doute ou disqualifiée, diminuée :

« Honnêtement au long terme ça fait peur! Ça fait peur parce que vous vous demandez si vous allez pouvoir un jour trouver votre place dans la société et... surtout c'est de pouvoir s'y réadapter, de pouvoir... se reconnaître là-dedans! Parce que malheureusement en l'état actuel des choses... »284

281 Ibid., p.288. 282 Ibid., p.287.

283 ZASK J., Op. cit. p.155. 284 EMC5.

« L'homme enfermé est très sensible donc forcément il est encore plus sensible quand on lui parle de son cas, parce qu'il est encore enfermé et trop lui ressasser qu'il est enfermé... Il le voit à sa condition mais en plus que la société à l'extérieur lui rappelle qu'être enfermé ce n'est même pas encore assez... Si vous y rapportez pas le côté humain... vers quoi finalement allons-nous? A quoi nous attendons-nous si on met pas une part d'humain? A quoi peut-on s'attendre? [Il marque une pause] C'est une histoire après d'environnement! Ils sont le produit de leur environnement! Si il sort autour de lui ils sont millionnaires et qu'il a des thunes, il se sentira bien! Si il sort il a pas de logement, il a pas de travail, c'est un braqueur... à quoi vous attendez-vous? A-t-on donné ses chances équitables à cette personne-là? Si ces sociétés humainement ne sont pas posées sur les hommes enfermés des gens qui sont les grands penseurs de nos sociétés, mais qui les posera finalement? Attendons-nous que la personne qui n'a pas déjà accès aux outils qui le feraient aller sur autre chose que ce qu'il a vécu... Si nous ne nous posons pas nous pour lui les questions pour penser notre société... qu'attendons- nous de sa façon à lui de penser? C'est ça finalement l'enfermement! Ça sera pas l'enfermement que du temps que nous l'enfermerons, nous l'enfermerons à nouveau lorsque nous le ramènerons à l'extérieur! »

Un homme détenu au CP de Vendin-le-Vieil (EMC4)

« Y’a des gens qui savent pas que je suis en prison. Y’a des gens j’ai grandi avec eux ils savent pas que je suis en prison. Quand je vais sortir : « bah t’étais où ? », « bah j’étais au Portugal ». Ou l’inverse « j’étais en France ». Vous comprenez ? Et ça c’est super compliqué. Déjà faut que j’arrive déjà à gérer par rapport à ça. Il faut aussi prendre en compte qu’en sortant, me connaissant, je suis loin d’être une personne qui va rester tout seul, voilà. Donc c’est-à-dire que moi je suis toujours à la recherche de...bah de...de rencontrer de nouvelles personnes, voilà. C’est pour ça aussi que j’ai choisi...Je sais où je travaille par exemple. Je travaille pas dans le bâtiment, mais voilà moi c’est plus le centre commercial comme je vous l’avait expliqué, voilà. Et je prends aussi conscience que je vais rencontrer des nouvelles personnes, parce que ça fait partie de moi, j’ai toujours été comme ça. Donc on va dire que c’est très compliqué à gérer. Donc d’un côté y’a la famille, d’un autre côté y’a les personnes aussi qu’on connait déjà. Je sais que j’aurai des sacrifices à faire. Je vais appeler ça comme ça, des sacrifices. Y’a des gens qui m’ont peut-être rien fait dans ma vie, mais juste le fait qu’ils sachent que je suis en prison et bah je préfère peut-être la sacrifier. Moi je pense que je vais être comme ça. Voilà, je pense que je préfère peut-être sacrifier une vingtaine de personnes pour en connaître deux cent en plus, sans avoir de problème, sans avoir....sans que mon passage en prison soit connu par ces nouvelles personnes. »

Pour reprendre les mots d’Hannah Arendt, un individu superflu, parce que désaffilié et disqualifié, n’a « plus de place dans un monde commun »285. C’est un individu « dont l’action

n’est jamais qu’une agitation, parce qu’elle n’aboutit à rien, ne s’incarne dans aucune situation concrète et soit est l’objet d’une réitération sempiternelle, soit parvient à un terme définitif »286. « L’expulsion hors des relations sociales »287, que représentent notamment le processus de désaffiliation et celui de disqualification sociale, supprime les possibilités de contribution individuelle ; et cette suppression installe la superfluité. Or, « supprimer la

dimension contributive de l’existence c’est supprimer l’homme », affirme Joëlle Zask288.