• Aucun résultat trouvé

Les dispositifs de stages dans les formations à l’enseignement spécialisé en Suisse : quelques repères

La formation au travail de l’enseignant spécialisé

2.4 Typologies et caractéristiques des dispositifs de stages en contextes d’enseignement spécialisé

2.4.2 Les dispositifs de stages dans les formations à l’enseignement spécialisé en Suisse : quelques repères

À notre connaissance, peu de travaux ont été consacrés à une analyse des fondements et des caractéristiques des dispositifs de stage prévus par les différentes filières de formation initiale à

l’enseignement spécialisé en Suisse49. Pour les autres formations nous nous basons, à défaut de littérature accessible à ce sujet, sur les descriptifs50 proposés par les différents établissements de formation initiale à l’enseignement spécialisé51, afin de mettre en évidence certaines similitudes et différences repérables dans les fonctions assignées aux stages de formation, dans leurs typologies et leurs caractéristiques principales.

La typologie des dispositifs de stages

Les établissements de formation initiale en enseignement spécialisé de type Haute école pédagogique (ci-après HEP ou PH), proposent le plus souvent, deux modèles de formation pratique distincts, à partir desquels s’organisent ensuite différentes variantes de dispositifs : la pratique professionnelle accompagnée d’une part, les stages d’autres part. Les établissements de formation initiale de type Université, ne prévoient en principe qu’un modèle de formation pratique sous forme de stages, certaines exceptions demeurant possibles52 pour les étudiants. La présence d’une telle alternative dans les modalités de formation pratique proposées par les établissements de formation, semble être conditionnée à l’existence dans les programmes, de filières « en emploi » au sein desquelles, les étudiants exerçant déjà une fonction d’enseignant spécialisé à leur admission dans la formation, peuvent bénéficier de leur insertion professionnelle pour réaliser une partie de leur formation pratique.

La pratique professionnelle accompagnée est désignée « stage principal long » à la HEP BEJUNE ou « stage principal en responsabilité » à la HEP Vaud, tandis qu’elle est simplement nommée « pratique professionnelle » à la PH Luzern, ou encore « pratique professionnelle supervisée » à la HfH ou à la PH Bern.

Les stages peuvent quant à eux se décliner sous des formes très diverses selon les établissements de la formation. Par opposition avec la pratique professionnelle accompagnée, le point commun des stages, consiste en l’accueil de l’étudiant dans la classe d’un enseignant spécialisé diplômé. Ceux-ci sont alors désignés « stages externes », « stages en responsabilité », « stages en responsabilité partagée », « stages d’observation », « stages filés » ou encore, « stages blocs ». Ces dénominations varient en fonction de la durée du stage, du degré de responsabilité assumée respectivement par l’étudiant et par l’enseignant spécialisé diplômé et formateur, des objectifs spécifiques visés, du nombre de jours ou de demi-journées successifs passés par l’étudiant dans la classe de l’enseignant spécialisé diplômé. Certains contextes de formation désignent encore le stage en fonction de la thématique spécifique qui y est travaillée. C’est ainsi le cas des trois stages proposés par le plan d’études de l’Uni Fribourg qui adoptent une entrée

« déficience » (type et degré de déficience), pour caractériser leurs stages de master. Il existe ainsi, la formation pratique 1 « Retard léger » et la formation pratique 2 « Retard modéré » puis le dernier stage, intitulé « Libre choix » autorisant l’étudiant à choisir le type de déficience pour lequel il souhaiterait approfondir ses compétences d’enseignement.

Les fonctions des dispositifs de stages dans les programmes de formation à l’enseignement spécialisé Certains établissements de formation précisent les fonctions des stages dans leur descriptif du programme de formation, en spécifiant tant leurs objectifs généraux que leurs objectifs spécifiques, tandis que d’autres se contentent d’annoncer de manière globale la conception de l’articulation «

théorie-49 Le dispositif de stages du programme de maîtrise universitaire en enseignement spécialisé proposé par l’IUFE à Genève n’est pas présenté ici, dans la mesure où nous en faisons une présentation détaillée dans le chapitre 3, consacré à la notion d’activité d’une part, d’autre part dans le chapitre consacré au dispositif de recherche (chapitre 5).

50 Les informations proviennent des documents officiels mis à disposition des différents partenaires de la formation pratique (étudiants, formateurs de terrain, superviseurs universitaires, directeurs d’établissements scolaires) sur les sites des établissements de formation à l’enseignement spécialisé suivants : HEP Vaud, HEP Valais ; HEP BEJUNE ; Université de Fribourg ; PH FHNW ; PH Bern ; PH Luzern ; Haute école de pédagogie spécialisée à Zürich (HfH), situés en références webographiques, à la fin du manuscrit.

51 Nous n’ignorons pas cependant que les documents et informations produits par les descriptifs correspondent pour une large part aux injonctions politiques et aux dimensions prescrites (par ex : CDIP, 2008 ; 2015) auxquelles les établissements de formation aspirent à répondre. Nous aurons l’occasion de revenir sur la distinction entre le prescrit et le réel du travail de formation réalisé par les étudiants à travers la présentation et la discussion de nos résultats.

52 L’IUFE à Genève autorise ainsi les étudiants engagés comme enseignants spécialisés dans une structure d’enseignement spécialisée publique ou privée subventionnée à effectuer l’un de leurs trois stages de formation dans leur lieu de travail habituel.

Les conditions de réalisation de la pratique professionnelle sont alors transformées dans un but de formation.

pratique » envisagée par le programme.

Ainsi, alors que l’enjeu de l’acquisition et du développement de compétences professionnelles nécessaires à l’exercice de la profession d’enseignant spécialisé dans des contextes variés semble au cœur des visées générales de tous les dispositifs de stage proposés, l'opportunité de découvrir des contextes d’enseignement variés (y compris l’enseignement en contexte régulier) et distincts de celui dans lequel les étudiants seraient déjà engagés professionnellement, est pointée. Les stages sont également présentés comme une occasion de se confronter à des situations de travail réel, de rencontrer et d’intégrer le milieu professionnel (HEP BEJUNE ; HEP Vaud), d’approcher diverses populations d’élèves de l’enseignement spécialisé dans des établissements variés et de s’informer sur les dispositifs institutionnels susceptibles d’accueillir ces élèves (HEP Vaud). Ils ont également pour fonction le développement d’une identité professionnelle d’enseignant spécialisé (PH Luzern). Certains programmes de formation (HEP BEJUNE ; PH Luzern ; FHNW ; HEP Vaud & Valais) mettent par ailleurs l’accent sur la possibilité offerte aux étudiants déjà en emploi, de mieux comprendre leur pratiques professionnelles, les difficultés rencontrées au quotidien, voire de prendre de la distance par rapport à certaines croyances, tout en se confrontant à d’autres pratiques pédagogiques, d’autres pratiques collaboratives (HEP Vaud). D’autres encore, précisent les compétences professionnelles spécifiques sensées être travaillées durant les stages. Ainsi, la « compétence de diagnostic », est mise en avant tant à la HEP Vaud qu’à la PH Luzern. Elle devrait en effet être exercée durant la formation pratique afin de permettre aux étudiants d’identifier et mettre en œuvre des conditions pédagogiques et didactiques appropriées dans les situations complexes rencontrées avec les élèves, dans la planification et la mise en œuvre des tâches d’enseignement (FHNW ; PH Luzern ; HEP Vaud et Valais). Les stages favoriseraient alors la formation à l’intégralité d’un processus d’enseignement débutant par l’évaluation diagnostique et s’achevant par la proposition de stratégies et/ou de solutions pertinentes, à proposer tant aux élèves qu’aux enseignants réguliers. Être en mesure de prévenir le développement d’éventuelles difficultés scolaires d’élèves dans les différentes classes fréquentées, collaborer tant avec les collègues de l’enseignement régulier, qu’avec les nombreux professionnels relevant de la pédagogie spécialisée (PH Luzern), avec les parents (FHNW) sont autant d’objectifs particuliers que les établissements de formation se proposent de poursuivre à travers les dispositifs de formation pratique.

La durée des stages

Comme mentionné dans le tableau récapitulatif (Annexe 2), la durée prévue par les différents établissements de formation initiale à l’enseignement pour les dispositifs de stages est très variable selon les établissements de formation. Si certains comptabilisent les durées en nombre de jours, d’autres le font en nombre d’heures, quand d’autres encore s’expriment en nombre de périodes scolaires, voire même en nombre de leçons à préparer et à donner aux élèves. La manière dont ces stages se répartissent dans le temps (sur un semestre ou deux semestres par année, stages à temps partiel ou filés, stages à temps plein ou compacts, demi-journées ou journées à effectuer de manière consécutives ou au contraire non consécutives, différence spécifiée entre la durée d’une matinée ou d’une après-midi) varie également inter et intra-établissements. Comparer ces différentes mesures de durées s’avère donc complexe. Les dispositifs de formation pratique ont toutefois comme point commun de prévoir une durée plus longue pour les dispositifs de type « pratique professionnelle accompagnée » que pour les dispositifs « stages ». De plus, comme plusieurs stages doivent être réalisés durant le cursus de formation initiale, les établissements de formation ont souvent tendance à prévoir un dispositif plus long que les autres. Celui-ci est d’ailleurs appelé « stage long » (HEP BEJUNE) ou stage principal (HEP Vaud).

L’idée d’une augmentation progressive du nombre de jours à réaliser est également constatée par exemple à Uni Fribourg, avec 17 jours pour un premier stage, 20 jours pour le second et 25 jours pour le troisième. Une telle modalité de réalisation des stages accordant par principe un caractère compact au nombre de jours de présence dans les classes est cependant peu fréquent. La plupart des dispositifs prévoient en effet plutôt une organisation hebdomadaire filée (ou à temps partiel), alternant temps de présence en classe et temps de présence au sein de l’établissement de formation.

Les lieux des dispositifs de stages :

Les typologies de structures scolaires dans lesquelles les étudiants sont supposés effectuer leurs

stages sont similaires dans les programmes de formation à l’enseignement spécialisé. Le respect de la détermination des structures de réalisation des stages, étant l’un des critères de reconnaissance des diplômes dans le domaine de la pédagogie spécialisée (CDIP, 2008a, Art.9, al. 2), l’ensemble des établissements de formation initiale à l’enseignement spécialisé indiquent à travers leurs descriptifs, leur intention de respecter cette prescription. Les programmes prévoient dès lors la possibilité de réaliser les stages dans trois types de structures scolaires : des classes spéciales, classes ressources ou classes de développement, des institutions ou écoles spécialisées ainsi que des classes régulières accueillant des élèves institutionnellement déclarés à besoin éducatifs particulier. Dans tous les cas et conformément aux injonctions de la CDIP, l’un des stages doit minimalement être réalisé dans une structure intégrative en école régulière, tandis qu’un autre doit être réalisé dans une structure spécialisée séparée (institution ou école spécialisée). En outre, de même que la HEP Vaud offre à titre exceptionnel l’opportunité d’effectuer l’un des stages spécifiques de courte durée à l’hôpital ou dans le cadre du service éducatif itinérant pour les étudiants qui l’auraient soigneusement justifié et dont le référent de pratique aurait validé le choix, la PH Bern, compte la réalisation d’un stage dans un domaine d’activité connexe à l’enseignement spécialisé dans son plan d’études. Les structures possibles de réalisation de ce stage spécifique ne sont toutefois pas précisées.

Les établissements scolaires accueillant les étudiants-stagiaires sont le plus souvent des établissements partenaires de l’établissement de formation (par ex : Uni Fribourg, HEP Vaud). Les stages peuvent par ailleurs souvent se déployer en dehors du canton dans lequel l’établissement de formation est situé. C’est en effet le cas de tous les établissements inter-cantonaux, autorisant les étudiants à réaliser leurs stages dans les cantons dans lesquels ils sont domiciliés (HEP BEJUNE ; FHNW ; HfH), mais également le cas de l’Uni Fribourg dont les stages peuvent être effectués dans l’ensemble de la suisse romande et du Tessin.

Trois modalités de sélection du lieu de stage affecté à l’étudiant sont envisagées par les différents établissements de formation initiale : a) il appartient à l’étudiant de proposer sa structure de stage et l’enseignant spécialisé référent/formateur pour son stage ; b) l’étudiant se voit attribuer une place de stage et un enseignant spécialisé référent/formateur dans une structure de stage de l’enseignement spécialisé par l’établissement de formation; c) l’étudiant choisit parmi une liste de propositions fournies par l’établissement de formation, une structure de stage et l’enseignant spécialisé référent/formateur pour son stage (Annexe 2).

D’après les informations à disposition, il est rare que les établissements optent pour la première modalité (HEP BEJUNE, et PH Bern dans le cadre du stage réalisé dans un domaine connexe à l’enseignement spécialisé). C’est tout de même le cas des stages d’observation de la HEP BEJUNE pour lesquels il revient à l’étudiant, la responsabilité de trouver une place de stage. Celui-ci doit alors soumettre sa proposition de stage au minimum trois semaines avant le début du stage à l’établissement de formation.

Il lui appartient ensuite de contacter l’enseignant spécialisé, chez qui il va effectuer son stage et la direction d’établissement pour convenir des modalités du stage.

La plupart des autres cantons ont recours aux deux dernières alternatives. Ainsi, à la HEP Vaud, les stages sont systématiquement organisés et attribués par le Centre de soutien à la formation pratique en établissement (CefopÉ). Ce centre s’appuie sur des principes d’attribution explicites et accessibles à l’ensemble des acteurs concernés. Ces principes tiennent compte de l’année de formation dans laquelle se trouve l’étudiant, de son parcours de formation pratique antérieur, de sa situation familiale, de son lieu de domicile, et de la durée maximale autorisée pour les déplacements entre la structure de stage et le domicile de l’étudiant (90 minutes). Les volées d’étudiants en 3ème année de Master sont dès lors prioritaires pour les placements, les autres volées étant placées dans un ordre aléatoire. De plus, l’ordre alphabétique ne prévaut pas dans la procédure d’attribution des places de stage.

Les étudiants ayant des enfants d’âge inférieur à 9 ans ou des personnes fortement dépendantes dans leur entourage, doivent être placés dans des structures scolaires les plus proches de leur domicile. Les PH Bern et de Luzern attribuent également les stages aux étudiants-stagiaires, en tenant compte dans la mesure du possible de leurs besoins et souhaits. Le programme de formation proposé par l’Université de Fribourg interdit quant à lui tout contact direct entre un étudiant et un maître de stage présumé pour l’accueil en classe. Un dispositif d’inscription et d’attribution informatique des places des stages mis en

place par l’établissement de formation53, contraint les étudiants à sélectionner les formateurs de leurs choix, à partir d’une liste des maîtres de stages disponibles dans les différents cantons. Le Département de pédagogie spécialisée de l’Université de Fribourg, peut par ailleurs se réserver le droit de décider du placement d’un étudiant dans une structure de stage spécifique et chez un maître de stage en particulier, lorsque les besoins de formation le requièrent (stage réalisé en deuxième tentative, difficultés avérées dans un domaine particulier, etc.).

L’une des fonctions des dispositifs de formation pratique étant de confronter les étudiants à des pratiques et des contextes d’enseignement spécialisé variés, les étudiants sont appelés à changer de lieu de stage à l’issue de chaque module de formation pratique, et ce dans l’ensemble des programmes de formation.

En ce qui concerne finalement les dispositifs de formation pratique de type « pratique professionnelle accompagnée », l’ensemble des descriptifs des établissements de formation initiale à l’enseignement spécialisé s’accorde pour indiquer que ceux-ci doivent être réalisés dans l’environnement de travail habituel de l’étudiant qui entreprend un parcours de formation « en emploi ». Cet environnement de travail est toutefois conditionné à deux principes auxquels il est impossible de déroger : a) l’âge des élèves concernés (élèves âgés de 4 à 18-20 ans) et b) des structures d’enseignement reconnues comme étant des lieux compatibles avec les prescriptions imposées à l’établissement de formation : soit des établissements scolaires d’enseignement spécialisé séparés ou intégrés et/ou des classes régulières. Cet environnement de travail doit en principe être distinct de celui dans lequel exerce l’enseignant spécialisé diplômé chargé de l’encadrement du stage en milieu scolaire (HEP Vaud). De plus, la pratique professionnelle accompagnée est toujours assortie de visites, de stages d’observation, permettant à l’étudiant de découvrir et d’être confronté ne serait-ce que partiellement aux tâches d’enseignement dans un contexte d’enseignement spécialisé distinct du sien.

Les acteurs concernés :

Les acteurs mentionnés dans les différents descriptifs, correspondent aux acteurs intervenant habituellement dans les dispositifs de formation pratique des formations initiales à l’enseignement, soit à la fameuse triade (étudiants, superviseurs et formateurs dits « de terrain »), faisant l’objet de nombreux travaux concernant la formation des enseignants réguliers (p. ex., Boudreault & Pharand, 2008 ; Boutet

& Pharand, 2008 ; Boutet & Rousseau, 2002 ; Gervais, 1999 ; Pelpel, 2003 ; Perez-Roux, 2007).

Les étudiants :

Il s’agit tout d’abord en effet des étudiants formellement admis et inscrits au programme d’étude.

Les stages se déroulant tout au long du programme de formation (extensible sur 4 ans de formation), ce sont toujours des étudiants de première, deuxième voire parfois de troisième année qui sont amenés à effectuer un stage. Parmi les étudiants, nous observons la présence de deux catégories d’étudiants : les étudiants dits « en emploi » sont comme nous l’avons vu plus tôt, des étudiants exerçant une fonction d’enseignant spécialisé au sein d’une structure scolaire d’enseignement spécialisé ou d’enseignement régulier. Les conditions relatives à ce qui est considéré comme profil d’étudiant « en emploi » sont parfois spécifiées (comme c’est le cas pour la PH Bern et la FHNW). Il s’agit ainsi d’étudiants pouvant justifier d’une activité d’enseignement dans laquelle ils réalisent au moins huit leçons par semaine, ou encore à un taux minimum de 30 %, et ce durant l’intégralité d’une année scolaire. Les tâches d’enseignement déployées concernent l’ensemble des élèves d’un classe et ne se limitent pas à des leçons individuelles ou en petits groupes. Elles portent de plus, sur l’enseignement des principales disciplines scolaires selon les degrés concernant.

Ceux-ci se distinguent des étudiants dits « sans emploi ». Cette désignation ne signifie pas pour autant que cette seconde catégorie d’étudiants n’assume pas d’autres tâches professionnelles dans le cadre d’un travail hors domaine de l’enseignement, la plupart des programmes de formation étant en effet organisés à temps partiel, et/ou autorisent les étudiants à assumer des charges professionnelles équivalentes ou inférieures à un taux de 50 %. La PH Luzern va d’ailleurs jusqu’à préciser que l’organisation des études est compatible avec l’exercice d’un travail et une vie de famille.

53 Il s’agit d’un sondage de type doodle ou framadate, permettant d’une part aux étudiants de prendre connaissance des informations nécessaires à leur choix, et d’autre part de faire leur choix, tout en mettant à disposition les informations les concernant, nécessaires aux responsables de l’organisation des stages.

À l’exception de la HEP Valais, qui se réfère à l’expression « enseignants spécialisés en formation », il est finalement intéressant de relever qu’aucun descriptif n’y a recourt, ou n’emploie les termes « futurs enseignants spécialisés » pour désigner les stagiaires. Le statut d’étudiant semblant prédominant dans les textes, il s’agit donc bien d’étudiants engagés dans une pratique professionnelle supervisée ou encore d’étudiants amenés à réaliser un stage.

Les prescriptions assignées aux étudiants dans les programmes de formation suisses-alémaniques, indiquent le plus souvent un certain nombre d’heures à consacrer à la formation personnelle, y compris durant les modules de formation pratique (FHNW, PH Berne, PH Luzern, HfH). Ce temps est par exemple consacré à la préparation des séances d’enseignement, aux lectures, au travail d’auto-évaluation (par ex : FHNW). De plus, et ce dans l’ensemble des établissements de formation initiale, outre le temps obligatoire consacré au stage en présence des élèves, l’étudiant est supposé s’investir dans le processus de formation en consacrant également temps, disponibilité et ouverture en dehors de la présence des élèves, aux échanges avec le formateur de terrain qui lui est attribué, dans certains cas avec les mentors ou coachs de pratique intervenant dans le dispositif de formation pratique (FHNW par ex.) ou encore aux autres étudiants venus les observer (PH Luzern). Ce temps d’échanges et de débriefing en dehors de la présence des élèves, est ainsi strictement comptabilisé54. L’étudiant s’engage également dans le processus de formation en observant l’enseignant titulaire (FNHW, HEP Vaud), en le questionnant (HEP BEJUNE), en s’impliquant « dans la classe au même titre que s’il en était le titulaire » et en étant

« capable en fin de stage, de prendre en charge une classe du même type » (Uni Fribourg).

Les enseignants spécialisés diplômés :

« Maîtres de stages », « formateurs de terrains », « conseillers de terrain », « praticiens formateurs »,

« enseignants-hôtes », « coach de pratique », constituent autant d’appellations repérées dans les descriptifs, et caractérisant les enseignants spécialisés chargés d’accueillir, d’accompagner, de former

« enseignants-hôtes », « coach de pratique », constituent autant d’appellations repérées dans les descriptifs, et caractérisant les enseignants spécialisés chargés d’accueillir, d’accompagner, de former

Outline

Documents relatifs