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Contribuer à la résilience des systèmes urbains à travers l’amélioration de celle des infrastructures urbaines

Organisation de la réflexion

4. Contribuer à la résilience des systèmes urbains à travers l’amélioration de celle des infrastructures urbaines

systèmes urbains. Afin d’y contribuer, le choix a donc été fait de concentrer nos travaux sur ces objets.

4.

Contribuer à la résilience des systèmes urbains à travers l’amélioration de celle des

infrastructures urbaines

Pour cela, le travail se base sur la définition de leviers d’actions permettant d’améliorer la résilience des infrastructures urbaines en vue de contribuer à la résilience des territoires aux inondations (Figure 14, p. 85).

Figure 14 : La résilience de l’infrastructure urbaine comme facteur de résilience du système urbain aux inondations (d’après (Barroca et al., 2012)

Pour cela, un travail effectué par Barroca et al. a été repris (Barroca et al., 2012). Trois niveaux de résilience sont proposés. Ils appellent résilience fonctionnelle, la capacité de l’infrastructure urbaine à maintenir un fonctionnement acceptable pour la réalisation des missions nécessaires au fonctionnement du système urbain. Si l’infrastructure urbaine ne peut pas maintenir un fonctionnement acceptable, la résilience corrélative doit être questionnée. Elle étudie la propension de l’infrastructure urbaine à adapter le besoin du système urbain à sa capacité de service (Barroca et al., 2012). En d’autres termes, il s’agit de mesurer si le système urbain peut diminuer sa sollicitation de l’infrastructure urbaine. Cette analyse permet de montrer que la résilience urbaine peut être liée au degré de dépendance du système urbain à son sous-système « infrastructures urbaines ». Si le système urbain n’a plus besoin de l’infrastructure urbaine pour fonctionner, au moins en période d’inondation, sa résilience n’est donc plus liée à celle de l’infrastructure. Enfin, si la réduction de ce besoin n’est pas possible, la résilience territoriale est étudiée. Elle mesure la capacité de l’infrastructure à mobiliser un territoire plus large pour pallier ses dysfonctionnements.

Ces leviers d’actions sont présentés ici de manière théorique. Ils seront par la suite explicités et appliqués à notre objet d’étude, le service de gestion des déchets (Chap. 3, § III, p. 160).

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La post catastrophe, phase la plus longue d’un événement catastrophique, peut se décomposer en trois périodes principales : le relèvement, la reconstruction et le rétablissement. Si les premiers temps après la décrue sont bien identifiés, les phases de reconstruction et de rétablissement sont peu étudiées. Or le maintien de la mobilisation des acteurs et des moyens durant cette longue période n’est pas sans difficultés. L’anticipation paraît donc comme essentielle.

Ce chapitre expose le rôle important de la post inondation dans la résilience des territoires urbains. Pour cela, nous avons montré les enjeux de cette période et les progrès qui peuvent encore être faits dans ce domaine. L’évolution des politiques publiques de gestion des inondations et l’évolution des paradigmes mettent en évidence une prise en compte récente de cette question. Ce chapitre ne propose pas une vision exhaustive de ces évolutions, mais davantage d’expliquer les dynamiques qui sous- tendent aux évolutions des politiques et à la prise en compte de la post catastrophe. Cette analyse a également souligné l’intérêt de la notion de résilience pour le travail sur la post catastrophe. Nous l’avons définie comme la capacité des villes à accomplir les étapes nécessaires à leur retour à un fonctionnement acceptable et à la mise en place de processus d’apprentissage et d’adaptation après une inondation. Si elle a été privilégiée pour rendre compte de la capacité des systèmes à se relever après une inondation, nous avons également fait le choix de conserver la notion de vulnérabilité pour travailler sur l’endommagement. La vision systémique présentée dans ce chapitre permet de penser un objet en termes de dynamique et d’évolution. Elle est appropriée pour un travail sur la résilience. Nous la réutiliserons tout au long de notre réflexion. La vision systémique de la ville a fait apparaître le rôle fondamental des infrastructures urbaines dans son fonctionnement et dans sa résilience.

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Le service de gestion des déchets désigne ici l’ensemble des activités de gestion des déchets, de la collecte à leur traitement. Il concerne tous les types de déchets, des déchets ménagers aux déchets des activités économiques, des déchets banals aux déchets inertes. Ce service est au cœur du fonctionnement du système urbain. Il permet d’expulser hors de la ville les matières issues des activités humaines. Au-delà des objectifs de salubrité et de santé publiques, il permet de maintenir l’image de la ville. En effet, rien n’est plus négatif que la présence de déchets dans les rues d’une ville lors d’une grève des éboueurs. Le déchet est en effet porteur d’une mauvaise image : c’est le sale, la déchéance, le non soi. Cette condamnation du déchet concerne même les unités de traitement. Il suffit de voir toutes les difficultés que rencontrent les gestionnaires pour installer un nouveau centre d’incinération ou d’enfouissement (I). Très tôt, une forme de collecte et d’expulsion des déchets s’est donc mise en place. Progressivement, cette organisation s’est complexifiée. La seule expulsion du déchet en dehors de la ville n’était plus suffisante. Des solutions d’élimination ont dû être trouvées pour répondre à la disparition des débouchés que représentaient l’agriculture et l’industrie. Puis, l’avènement d’un modèle économique favorisant la consommation intensive de produits manufacturés a favorisé l’augmentation exponentielle de la production de déchets. C’est aujourd’hui l’un des services urbains ayant l’organisation la plus complexe (II). Afin de clarifier la compréhension du fonctionnement de ce service, nous lui avons appliqué la vision systémique adoptée dans le chapitre précédent pour étudier l’objet ville. Ce choix méthodologique permet d’une part de rendre compréhensible la complexité du système, et d’autre part, en vue des travaux futurs, d’établir les bases de l’étude du rôle de son fonctionnement dans le rétablissement de la ville en période d’inondation, et ainsi de travailler sur sa résilience (III).

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Cette partie constitue une présentation didactique des déchets et de leur gestion. Il s’agit dans un premier temps de discuter de la définition du terme de déchet. Cette précision est essentielle, car elle oriente les responsabilités de traitement et les obligations inhérentes, mais également les filières de traitement envisageables. Les différentes étapes de la gestion du déchet seront ensuite présentées.

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Le terme déchet recouvre deux familles terminologiques : d’une part les immondices du latin « immondus », et d’autre part le rebut issu de la déformation populaire du verbe « déchoir », « déchié », terme dont le mot déchet est issu (Gouhier, 1999). La première acception fait référence au « déchet réel, total, absolu : c’est le résidu sans valeur économique ou sociale positive » (Gouhier, 2003), c’est l’ordure53. Il renvoie à l’impureté, à la puanteur, au dégoût. La seconde acception reprend la définition ancienne du terme déchet, dans un sens synonyme à celui du rebut, c’est-à-dire la « diminution, [la] perte qu’une chose éprouve dans sa substance, dans sa valeur, ou dans quelqu’une

de ses qualités54 ». Cette définition fait alors référence à ce qui tombe d’une matière travaillée, « le déchet des matériaux que l’on taille pour les employer à une construction, est ordinairement d’un sixième54 ». « Le déchet est [alors] la perte, la « diminution qu’une chose subit dans l’emploi qui en est

fait » (Gouhier, 1999). Appelé « pseudo-déchet », c’est un bien qui pourrait avoir une valeur dans un

système autre que celui dans lequel il a été créé (Gouhier, 2003). Cette définition met en avant la spécificité du déchet, c’est-à-dire sa valeur relative à la société et à l’époque dans lesquelles il a été créé.

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