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Compétences relatives au développement (personnel, technologique, de l'entreprise)

La formation polyvalente en question

4. Compétences relatives au développement (personnel, technologique, de l'entreprise)

- aptitude à apprendre (techniques d'apprentissage)

- maîtrise des connaissances instrumentales (lecture, rédaction.

calcul}

- compréhension des représentations mathématiques (tableaux, graphiques, ... )

- langues étrangères - pratique de la négociation - aptitude pédagogique

L'intérêt de cette Identification réside dans le fait que, selon la politique de gestion des ressources humaines pratiquée par l'entre­

prise, ces diverses attentes se manifestent à plusieurs niveaux : - formations internes

- engagements et renvois - normes de performances - évaluation des prestations - système de rémunération ...

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-Les résultats de ce test ont démontré que l'approche choisie pour identifier les besoins en compétences et connaissances de l'économie semble judicieuse. Le groupe de travail a donc décidé de poursuivre son enquête après modification du questionnaire et adapta­

tion du guide d'entretien.

Douze entreprises neuchâteloises ont été ainsi sélectionnées, soit trois du secteur tertiaire et neuf du secteur secondaire.

Cette phase de l'étude est en voie de réalisation et, parallèle­

ment à cela, une prise d'informations semblable se met en place en mi­

lieu syndical en collaboration étroite avec les membres du groupe qui en sont issus.

Les actions ponctuelles de formation

En complément à cette démarche de recherche, il a été décidé de la jalonner d'opérations ponctuelles et concrètes, matérialisant ainsi une volonté d'application et de pragmatisme. Trois projets secondaires sont actuellement en étude, sinon en voie de réalisation

Création d'une classe permanente de mise à niveau des connais­

sances scolaires instrumentales, destinée

- aux travailleurs en emploi, dans le but de les préparer à acquérir plus aisément et rapidement de nouvelles compétences techniques ; - aux chômeurs demandant l'octroi de mesures de crise, dès la période

des allocations extraordinaires. Cette mesure aura un caractère obli­

gatoire;

- à toutes personnes, chômeurs ou non, désirant réviser ou acquérir les connaissances nécessaires à tout apprentissage de type profession­

nel.

Cette classe fonctionnera dès août 1991, en journée ou en soi­

rée, et des tests de connaissances seront effectués régulièrement.

Pour les personnes astreintes à ces cours, les cas de refus ou de

"tourisme" pourront aboutir à un constat d'inaptitude au placement.

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-•

Elaboration d'une procédure de reconnaissance des acquis expérien­

tiels en tant qu'attestation de compétences professionnelles

Cette démarche pourrait, après détermination, par activité, d'un cadre de compétences professionnelles minimales, aboutir à un processus de théorisation des connaissances empiriques dans l'ob­

jectif d'augmenter l'aptitude à la transférabilité de ces acquis.

Action de formation destinée à une population en emploi dans les

PME

Il s'agit des aides ou employés de bureau et/ou de commerce peu qualifiés ou n'ayant pas suivi l'évolution technologique de leur mé­

tier, et de ce fait menacés de licenciement dans un avenir plus ou moins proche.

Les objectifs du cours seront orientés sur l'acquisition de nou­

velles connaissances professionnelles dans le domaine de la bureau­

tique, précédée d'une mise en condition favorisant l'intégration de nou­

velles techniques de travail.

Conclusion

L'efficacité de la formation continue à caractère professionnel est conditionnée par son adéquation aux besoins de l'économie.

La

connaissance de ces besoins en qualifications et compétences, tra­

duite en termes de contenus de formation, est également un moyen de lutte contre le chômage de par l'aspect anticipatif de la démarche.

Le problème réside donc dans la difficulté à percevoir et identi­

fier les réels besoins de l'économie et d'anticiper ces derniers en pré­

parant les travailleurs en emploi à évoluer avec les technologies.

La

démarche proposée par le groupe de travail neuchâtelois s'inscrit donc dans la promotion de mesures préventives du chômage en relation avec une formation continue adéquate aux besoins de l'économie en matière de compétences professionnelles futures.

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-La

recherche ici décrite trouvera sa conclusion en un séminaire organisé conjointement avec les pays membres du Conseil de l'Europe, séminaire qui se déroulera dans le canton de Neuchâtel en avril 1 991.

Si les promesses de la démarche se concrétisent suffisam­

ment, il sera nécessaire de l'institutionnaliser sur le plan cantonal, afin d'actualiser en permanence les connaissances des besoins en com­

pétences nécessaires à l'économie, voire de l'étendre à d'autres ré­

gions.

- 1 31

-Annexe 1 Composition du groupe neuchAtelois

• Service cantonal de l'emploi

• Institut de sociologie et de science politique, Université de Neuchâtel

• Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université de Genève

• Office fédéral de l'éducation et de la science, Berne - Entreprises neuchâteloises

• Convention patronale, La Chaux-de-Fonds - Syndicat FCTA, Neuchâtel

- Ecole supérieure de commerce, La Chaux-de-Fonds

• Office régional d'orientation scolaire et professionnelle, La Chaux-de-Fonds

• Office du travail, La Chaux-de-Fonds - Centre POINT, Neuchâtel

Annexe 2

Apport de la formation continue aux difficultés de communication rencontrées dans l'exercice professionnel par des adultes de faible niveau de communication

Introduction

Un consensus très targe existe sur l'importance, pour les travailleurs faible­

ment qualifiés, de maîtriser à l'avenir un ensemble de compétences non directement techniques mais liées aux Impératifs de l'évolution de l'organisation du travail.

Il s'agit essentiellement de compétences fondées sur des capacités telles que : communiquer (coopération), apprendre à apprendre (flexibilité), prendre des ini­

tiatives (créativité), s'autodlscipllner et prendre des responsabilités (autonomie).

Or, depuis quelques années, Il est fait état, en Suisse notamment, d'un ac­

croissement des difficultés pour des jeunes en apprentissage à maîtriser l'une de ces capacités • celle de communiquer -, en particulier au niveau de l'expression orale et écrite dans la langue de travail. Mais l'on parle aussi de ces difficultés pour des adultes, et même d'un accroissement de l'analphabétisme chez ces derniers.

Les causes d'une telle dégradation de la compétence à communiquer sont souvent attribuées

. à l'origine étrangère de beaucoup de personnes, pour qui la langue de travail est une langue seconde;

- à une augmentation des exigences des employeurs;

- à une baisse du "niveau de sortie" de l'école obligatoire;

• à une évolution des modes de communication (bandes dessinées, télévision), qui pri­

vilégient l'image au détriment de l'écrit;

• à un manque de stimulation enfin, pour les adultes occupant des postes de travail nécessitant peu de qualification.

Plusieurs études sont menées aujourd'hui en Suisse sur les problèmes de langues rencontrés par les apprentis.

Nous souhaitons ici proposer une recherche circonscrite à l'étude du public adulte faiblement qualifié (c'est-à-dire non qualifié et semi-qualifié • CFC ·, de divers

· 1 32 ·

secteurs d'activités, et qui entre en perfectionnement professionnel [notamment au bénéfice de l'article 41 de la LfFPJ).

Cette étude, menée sur les lieux du travail et de la formation, doit clarifier l'étendue et la nature de ces difficultés de communication, afin de permettre une meilleure définition des actions de formation continue à entreprendre. Il faut donc aussi, à l'occasion de cette recherche, tirer un premier bilan des actions de formation déjà engagées dans cette perspective.

Un Comité de référence, composé de praticiens et d'experts et chargé de conseiller le "pilotage" de cette recherche, sera constitué.

Bref descriptif de la recherche

Objectifs

Dans la perspective de mieux définir les programmes (contenus) de forma­

tion à mettre en place pour réduire les difficultés de communication rencontrées par des adultes faiblement qualifiés, cette recherche vise

• à clarifier la nature de ces difficultés (en identifier les différents éléments);

. apprécier leur étendue (importance quantitative);

- faire un bilan des expériences de formation déjà réalisées pour faire face à ces diffi­

cultés.

Objet de la recherche

La responsabilité d'un défaut de communication est à rechercher dans l'ensemble du système de communication concerné (performances de chacun des ac­

teurs et de l'organisation même du système de communication).

Dans cette recherche, inscrite dans la perspective d'une action commune de formation des adultes, on ne s'intéresse qu'à l'un des éléments du système de com­

munication, la performance de l'un de ses pôles, la capacité de communiquer de l'adulte faiblement qualifié.

Cette capacité de l'adulte à communiquer avec son environnement profes­

sionnel se compose de deux paramètres :

- la capacité de l'adulte à élaborer le contenu du message attendu par son environ­

nement;

- la capacité de cet adulte à transmettre le message élaboré. Cette capacité est liée à la maîtrise du (des) code(s) de transmission de ces messages. En l'occurrence, il s'agit, dans cette recherche, de se limiter à la maîtrise de la langue écrite et orale utilisée par l'environnement professionnel.

Hypothèses de recherche

Prenons d'abord les difficultés liées à l'élaboration du message. Deux com­

posantes possibles de ces difficultés nous intéressent, car elles appellent des contenus de formation différents

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• l'lnoapaclté à concevoir clairement la nature du message attendu par l'environne­

ment : Il peut s'agir d'une méconnaissance, par l'adulte concerné, de la "culture" du métier ou de l'entreprise dans laquelle il travaille (culture qui suppose certains com­

portements qui souvent ne sont pas explicitement définis, tels que !a prise de res­

ponsabilités ou d'initiatives) .. En effet, si !'Interprétation par l'adulte concerné du rôle qu'il doit Jouer ne correspond pas suffisamment aux normes définies par son envi­

ronnement, la nature et/ou la fréquence des messages émis ne correspondent pas à l'attente .

• L'incapacité à fonnallser le message : il s'agit Ici d'une capacité d'abstraction Insuffi­

sante (difficulté d'ordre cognitif fréquemment perçue lors de l'apprentissage des ma­

thématiques ou de !'Informatique).· Elle se traduit par des lacunes dans la construc­

tion logique du message (manque d'éléments). SI l'adulte s'avère insuffisamment capable de formaliser le contenu d'un message, les malentendus et l'incompréhen­

sion se multiplient.

Considérons maintenant les difficultés liées à la transmission du message, et ici encore explicitons deux composantes possibles :

. L'incapacité à coder le message élaboré, méconnaissance du code : cette Incapacité peut provenir d'une méconnaissance du mode de communication pratiqué par l'environnement. En particulier de la langue utilisée sur le lieu de travail. Ceci peut s'expliquer par une différence entre la langue maternelle de l'adulte et la langue de travail (cas des non-francophones). Dans ce cas, on rencontrera des dlftîcultés de vo­

cabulaire, de construction grammaticale et de prononciation.

• L'incapacité à émettre le message élaboré et codé : cette Incapacité peut aussi pro­

venir d'une Insuffisance d'ordre psychologique (manque de confiance en sol, enfer­

mement sur soi, ... ). Une telle lnsufflsanoe peut démotiver, décourager, sar.er la vo­

lonté même de communiquer avec autrui. Ce type de drtflculté peut être 'traité" en formation, mais de manière indirecte.

Déroulement de la recherche

1 . Affinement des hypothèses de recherche e t consultation d u Comité de référence sur la crédibilité de ces hypothèses;

2. Construction des instruments d'investigation : grille d'analyse des messages, tests, questionnaires, guide d'entretien (3-4 mois);

3. Investigations sur le terrain (plusieurs cantons et secteurs d'activité), selon un échantillonnage préétabli (8-12 mois);

4. Analyse des résultats et préparation d'un pré-rapport (3-4 mois);

5. Consultation du groupe de référence sur les conclusions formulées dans le pré­

rapport;

6. Investigations complémentaires et rédaction du rapport définitif (3-4 mois).

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-CENTRE PROFESSIONNEL TORNOS - MOUTIER