• Aucun résultat trouvé

III. Le choix des banlieues de Beyrouth comme terrain d’étude

2 La recherche productive de connaissance 79 sur Beyrouth

2.6 Communautarisme et différenciation sociospatiale.

Comment le communautarisme affecte la différenciation sociospatiale et réciproquement? Certains auteurs ont tenté de répondre à cette question concernant Beyrouth.

123 Des rassemblements pour la prière et l’assistance à la lecture de la bataille de Karbala qui oppose les fidèles de

l’Imam Hussein, grande figure du chiisme à l’armée de Yazid bin Mouawiya le calife omeyyade sunnite au septième siècle

Il y a d’abord ceux comme Beyhum (1991) et M.F. Davie (1992, 1994) qui tentent de déchiffrer les grandes logiques derrières les processus de différenciations sociospatiales au niveau de toute la ville. Les travaux des deux auteurs se concentrent notamment sur la période de la guerre civile. La guerre civile est le moment fondateur d’un nouvel ordre urbain, celui de la territorialité et de la ségrégation pour Beyhum, celui de la fragmentation pour M.F. Davie. De même les deux auteurs traitent de l’évolution des espaces publics pendant cette guerre comme révélateur de cet ordre urbain et ses limites. Le communautarisme, notamment à travers son aspect mouvements communautaires, est mobilisé pour l’explication.

Pour Beyhum, la territorialité qui marque l’ordre urbain de la guerre est un système politico- territorial qui succède à deux autres systèmes qui marquent l’histoire de Beyrouth: la citadinité et la citoyenneté. Beyhum lie ainsi trois systèmes politiques – se rapportant à trois époques différentes, chacune ayant son type d’acteur urbain dominant – à trois ordres territoriaux où les espaces publics jouent des rôles différents. En bref:

- À l’époque ottomane qui voit l’émergence de Beyrouth comme un important port régional, c’est le système de la citadinité qui régit l’espace politique de la ville. La gouvernance de la ville se construit à travers une pratique de négoce entre différents notables représentant, entre autres, leurs communautés. Les espaces publics sont avant tout des espaces de commerces où les rapports entre les communautés sont celles de réciprocité.

- À l’époque mandataire et après l’indépendance et la construction de l’Etat national libanais, c’est la citoyenneté qui s’impose comme référence de la réorganisation de l’espace politique. Son implication sur la gouvernance de la ville est notamment la dépossession des notables Beyrouthin des politiques de la ville qui sont régis dorénavant au niveau national par la bureaucratie étatique et les grands zaïms communautaires. Les espaces publics deviennent ainsi des espaces de pouvoir, de domination par les acteurs les plus puissants au niveau de l’Etat, dont notamment les zaïms communautaires maronites. - Avec la guerre civile la territorialité devient le système de référence de l’organisation

sociospatiale. Elle correspond à l’émergence de nouveaux acteurs et les mouvements communautaires organisés ayant leurs bureaucraties et leurs milices. La gouvernance de la ville en tant que telle n’existe plus. On est dans des logiques de gouvernement de territoires par des mouvements communautaires124; dans un système de gouvernance de

la guerre civile elle-même qui imbrique les échelles locales, nationales et régionales. Dans

124 Si des partis laïques comme le Parti Syrien Nationaliste Social et le Parti Communiste contrôlent durant certaines

phases de la guerre des territoires urbains réduits notamment à Ras Beyrouth, en fait leur stratégie oscille entre deux logiques. D’un côté comme les autres groupes ils tentent la construction de leurs propres territorialités, d’un autre côté minoritaires mais présents dans toutes les communautés et les territoires communautaires ils sont forcés de contester l’ordre ségrégatif que produit cette territorialité de guerre

ce système les espaces publics, par opposition aux espaces communautaires deviennent le synonyme de l’insécurité et de la ségrégation communautaire.

Pour Beyhum, l’établissement de l’ordre de la territorialité, au niveau de toute la ville réside dans le passage d’une logique de différenciation sociospatiale bâtie sur la marginalisation vers une autre basée sur la ségrégation. En fait Beyhum définit à Beyrouth quatre espaces concentriques:

- Le centre-ville qui représente la centralité majeure au niveau de la ville d’avant-guerre, c’est l’espace public par excellence, celui du commerce et de la mixité

- Le Beyrouth municipe, le Beyrouth du 19ième siècle, qui représente le Beyrouth de la notabilité beyrouthine traditionnelle dans ses compromis et ses tensions

- Les banlieues qui représentent avant la guerre, l’espace de la grande immigration, de l’industrie, des mouvements communautaires

- Les périphéries qui représentent l’espace de l’Etat où il tente de redéfinir l’espace en implantant des grandes administrations, ministères et équipements, et où sa bureaucratie est incontestablement le premier acteur de l’organisation spatiale. Les périphéries plus lointaines sont l’espace de contrôle des zaïms nationaux qui transforment ces espaces encore semi-ruraux en des baronneries locales qu’ils contrôlent via leur accès au pouvoir central.

Dans l’avant-guerre, la grande coupure qui marque Beyrouth n’est pas encore la ligne de démarcation séparant un Beyrouth-Ouest «musulman» d’un Beyrouth-Est «chrétien». C’est une toute autre ligne en forme d’arc d’est en ouest séparant Beyrouth-municipe des banlieues et périphéries qui est la ligne de fracture dominante de la ville. Cette ligne qui présente un coupure dans le tissu urbain représente aussi une coupure dans le système urbain beyrouthin. C’est pratiquement sur cette ligne que se met en place la longue ligne de bidonvilles de différentes tailles et populations qui ceinture la ville. Elle prend l’appellation «ceinture de misère» dans les travaux de certains auteurs de l’avant-guerre, notamment Bourgey et Pharès (1973), qui étudient ces bidonvilles125. Ces auteurs sont en fait influencés par les travaux de la marginalisation urbaine

de l’Amérique Latine. Ils voient ainsi le développement d’un espace sous-intégré à la marge de la ville à traiter.

On peut émettre deux remarques qui nous semblent intéressantes par rapport à ces travaux. D’une part l’analyse est avant tout socioéconomique. En fait, même s’ils prennent en considération l’aspect communautaire dans leur travaux notamment dans leurs statistiques, ils ne présentent jamais le communautaire comme un élément explicatif. D’autre part, pour ces auteurs, les banlieues sont une entité à part, extérieure encore à Beyrouth, mais qui cherche à s’y intégrer. Le Beyrouth proprement dit se résume au Beyrouth municipe. Pour Beyhum, qui écrit après presque deux décennies marquées par la guerre, le communautarisme est devenu une entrée

incontournable et la représentation de l’espace beyrouthin comprend des espaces lointains dans les périphéries. En fait, la guerre en elle-même rend les espaces des banlieues et des périphéries l’espace significatif de la recherche urbaine, alors que dans l’avant-guerre c’est Beyrouth municipe qui est considéré comme le vrai espace urbain. La guerre laisse penser en fait, que la ville, la vraie, où se jouent les grands enjeux, c’est bien les banlieues et les périphéries, le centre n’évoluant presque pas depuis les premières années de la guerre.

Beyhum trouve que la nouvelle ligne de démarcation – qui n’a pas d’assise avant la guerre, puisque le dispersement communautaire en ville est en «peau de léopard» - devient un des éléments structurants de l’espace urbain de la guerre. En fait elle disperse la centralité, en créant pendant un certain temps une pseudo-bicentration imposée qui finit elle-même par éclater en un émiettement de micros-réduits territoriaux contrôlés par des petits mouvements communautaires. D’autre part, cette ligne de démarcation force la réorganisation de la circulation comme la réorganisation et le parasitage des services urbains de toutes sortes. Elle est l’expression extrême de la logique de différenciation sociospatiale qui régit toute la ville: « La ville se présente dorénavant comme lieu où s’additionnement des liens, des communautés, des identités qui s’affrontent dans le sang. C’est dire que les lieux de l’urbain perdent leur efficacité en tant qu’espaces de rapports sociaux, de relations de sociabilités.La ville n’est plus point de contact et d’interaction, elle est devenue lieu de la frontière. La ségrégation est la notion forte qui remplace celle du voisinage ou de l’interaction ou de la compétition. »

Il nous semble que si Beyhum en 1991 utilise le terme ségrégation pour parler de ce processus de différenciation sociosptiale, c’est que le concept de fragmentation n’a pas encore fait son entrée dans les sciences urbaines à l’époque. Reste que les logiques qu’il avance comme dominant l’espace urbain à Beyrouth sont plus du registre de la fragmentation que celui de la ségrégation. En effet, nous sommes dans une situation

- où la centralité n’est plus – en fait Beyhum parle même d’émiettement territorial

- où les lignes de démarcation presque étanches se multiplient avec la complexification du conflit

- et où l’espace public n’existe plus si ce n’est comme le symbole même de l’insécurité. Beyhum voit dans la reconstruction une opportunité pour rééquilibrer ce système de territorialités antagonistes qui est en train de faire éclater la ville: «nous avons essayé de démontrer dans notre chapitre sur le mouvement, la mobilité et la mobilisation, comment ces identités [communautaires] s’étaient reconstruites dans la «nomadisation» pour devenir des «identités de combat», peut-être la fixité de la guerre peut mener à l’éclatement de la territorialité au profit d’une nouvelle citadinité». Toutefois, Beyhum pense que l’action publique est centrale à ce retour. L’entrée principale est dans le retour de la centralité, un retour qui doit se matérialiser par le retour des espaces publics centraux, les espaces de commerces et d’échanges.

M.F. Davie (1994) en commentant les premières années de l’après-guerre voit que le retour du centre est loin de présenter «le sommet d'une pyramide hiérarchique de fonctions urbaines, mais simplement le lieu de la gestion d'un secteur économique particulier». Il ne peut en vérité jouer un rôle réel dans la restructuration de l’espace urbain issu de la guerre. En fait, les jeux sont en train d’être faits ailleurs: dans les banlieues. Pour M.F. Davie, les banlieues de Beyrouth sont à la sortie de la guerre un espace très dynamique où se multiplient les projets économiques et où se concentre la moitié de la population du pays. Toutefois c’est aussi un espace en crise. Un espace qui se développe sans aucune contrainte, aucune planification ou projet urbain de la part des acteurs de l’Etat. C’est un espace produit par des acteurs individuels et des groupes sans synchronisation ou concertation. En fait c’est l’espace de la fragmentation.

Pour M.F. Davie, «les banlieues de Beyrouth sont des espaces amorphes, non structurées entre elles et surtout désarticulées par rapport à la ville». Elles représentent un cas typique de fragmentation:

- «On ne retrouve pas, par exemple, le modèle des auréoles concentriques autour d'un centre urbain; ni même celui des auréoles sectorisées homogènes; ni même des espaces fonctionnels hiérarchisés autour de centres-relais»

- «chaque banlieue s'est constituée en espace fortement autonomisé, ayant chacun son espace à fonctions centrales, ses auréoles grossièrement structurées, ses articulations à la voie principale de circulation. Cependant, dans le détail, ces espaces aussi sont ceux de la mise en place de fonctions qui ne répondent à aucune logique de groupe ou de cadre urbain.»

- «Entre une banlieue et une autre, aucune hiérarchie de fonctions, aucune complémentarité; toutes les fonctions -- hormis celles de l'État -- sont présentes, et on ne pratique que celles de "son" quartier.»

- «les périphéries de la ville ont intégré le centre dans leur espace et logiques propres, chacun de part et d'autre de la ligne de démarcation.»

Il est intéressant de noter que M.F. Davie (1994) présente ces attributs de la fragmentation avant même l’article de Dear et Flusty (1998) sur le «postmodern urbanism» définissant trois caractéristiques du processus de fragmentation urbaine basées sur les dynamiques territoriales des villes: absence de centralité, des périphéries autonomes se développant indépendamment des espaces centraux, l’annexion du centre par les périphéries. Même le rapport à la mondialisation qui domine l’analyse de Dear et Flusty est présent dans cet article de M.F. Davie sur Beyrouth: «On pourra, par exemple, trouver un noyau de boutiques de luxe dans un quartier résidentiel, à l'écart de toute route passante, dans un lotissement très récent; elles n'ont aucune fonction de proximité, ne répondent à aucune demande.» Ceci est lié selon M.F. Davie à un surplus d’argent notamment de remises d’expatriés à leurs familles contribuant encore plus à l’émiettement de l’espace urbain, en l’absence de toute centralité.

Concernant le point de départ de ce processus de fragmentation M.F. Davie suit Beyhum et l’associe aux effets de la guerre. Dans divers articles (1991, 1992, 1994) il présente les différentes conséquences de la guerre sur la mutation de l’espace de la ville et son fonctionnement menant à l’établissement d’un processus de fragmentation urbaine toujours en place. La logique centrale est celle de la mobilisation politique des communautés sous la houlette des mouvements communautaires et la construction de sa territorialité à travers:

- la délimitation de territoires qu’il appelle idéologiques dont les mouvements communautaires contrôlent l’accès des personnes et des biens, excluant ceux qui appartiennent à d’autres communautés ainsi qu’à ceux qui leur sont opposés idéologiquement dans leur propre communauté;

- La redéfinition de nouvelles centralités autour des instances de ces mouvements qui deviennent les vrais sièges de pouvoir dans ces territoires;

- La mise en place de nouveaux équipements (ports, aérodromes…); - La réorganisation des services urbains;

- La réorganisation de l’économie à travers l’encouragement de nouvelles centralités économiques dans leur territoire;

- Le contrôle de l’espace public à travers la présence milicienne sous forme de check points, l’affichage dans cet espace et surtout son quadrillage par tout un répertoire de sémiotique partisane et communautaire, notamment, les statues, les effigies et les monuments.

Le communautarisme est en fait dans les travaux de M.F. Davie et Beyhum la logique par excellence de la fragmentation spatiale. M.F. Davie (1994) fait toutefois, une différenciation entre des cas où le manque d’espace, de capitaux, d’idéologie commune mène certains territoires à une fragmentation plus forte et une autre situation où leurs présences peuvent mener à l’émergence d’un territoire très organisé avec une forte centralité émergente qui héarchise le territoire comme le cas de «l’enclave chrétienne» des Forces Libanaises126.

Toutefois, même pendant la guerre le communautarisme est loin d’être le seul facteur contribuant aux processus de fragmentation territoriale. «Les autorités de fait ont développé une politique de ‘laissez faire’ très libérale, qui s’inscrit dans la droite ligne de celle menée par l’Etat depuis les années 1960, tout en vérifiant que les principes communautaires préconisés par l’idéologie en place soient respectés, notamment à travers les contrôles effectués sur l’administration foncière. […] Il apparaît alors une nouvelle bourgeoisie dont le pouvoir économique est directement issu de son statut politique. Autour de cette nouvelle élite économique gravite un ensemble d’autres acteurs liés au secteur de l’immobilier. Ainsi, les entreprises du bâtiment, les architectes, les bureaux d’études, les petits propriétaires fonciers ou les agences immobilières, s’ils

126 Pour une bonne partie des années 80 la seule milice et force politique contrôlant Beyrouth-Est après qu’elle en ait

n’appartiennent pas directement à cette bourgeoisie, dépendent directement de sa capacité financière à bâtir de nouveaux projets» (Durand, 1995).

Si ces acteurs sont liés d’une façon ou d’une autre à la logique communautariste, on ne peut réduire l’analyse à cette dimension. En fait, si dans les cas des Forces Libanaises et de leur territorialité à Beyrouth-Est, par exemple, leur contribution est essentielle à l’émergence de la centralité Jounié-Kaslik, ce n’est pas pour autant que ces acteurs suivent une idéologie mais plutôt un marché. En fait, comme on voit dans l’après-guerre certains contribuent au projet de reconstruction de Rafic Hariri remettant en question cette centralité. D’autres même contribuent à la reconstruction de la banlieue sud dans le projet Waed du Hezbollah après la guerre de 2006. Le communautarisme n’est pas forcément l’horizon de ces acteurs économiques. Il n’est pas non plus – bien qu’il soit le plus dominant – la seule logique qui domine les processus territoriaux de la guerre. Nous reviendrons plus loin sur ce point.

Si le communautarisme marque en profondeur les dynamiques territoriales de la guerre, qu’en est- il de l’après-guerre?

Comme on a dit plus haut, M.F. Davie voit en 1994 que le communautarisme est encore la principale logique qui domine les processus territoriaux des premières années de l’après-guerre. Ceci est confirmé par les travaux sur la banlieue sud.

Ces travaux s’accordent sur l’importance des acteurs communautaires, notamment le Hezbollah dans la production des différenciations sociospatiales dans la banlieue sud. Ainsi Harb (1996) en se basant aussi sur une analyse via l’affichage essaie de définir les zones d’influence du Hezbollah, celles d’Amal et leur imbrication dans cette banlieue. Ces délimitations de territoires de contrôle politique si elles sont repérables dans l’espace ils n’ont pas d’effet sur les interdépendances, en termes économiques, sociaux et de mobilité à l’intérieur de la banlieue sud. Les travaux de Harb (1996, 2005) montrent bien que dans l’après-guerre la gouvernance des politiques urbaines dans cette banlieue gagne en complexité et on s’éloigne de plus en plus des modèles de la guerre. Par contre, le communautarisme est toujours une importante logique influant les interdépendances territoriales et l’organisation des espaces «frontaliers» entre territoires communautaires. Ainsi Bou Akar (2005) montre les stratégies aussi bien du PSP druze et du Hezbollah chiite vis-à-vis la zone frontalière de Sahret Choueifet entre la ville à dominante druze de Choueifet et la banlieue sud, et ce que cela peut impliquer en termes d’interdépendances et de rupture. De même, Minier (2000) montre des logiques similaires concernant la plaine de Hadath entre la commune à dominance maronite de Hadath et la banlieue sud. Ce qui est d’ailleurs intéressant dans le cas de Minier, c’est qu’en l’absence des mouvements communautaires chrétiens127 ce sont les notables locaux via la municipalité qui sont à la tête de la mobilisation

communautaire. Ainsi on peut observer des pressions pour arrêt de vente à des personnes de la communauté chiite, ou encore la mise par la municipalité de coefficients d’exploitation du sol très réduits pour dissuader toute construction, assurant ainsi une zone tampon avec la banlieue sud. Toutefois, l’après-guerre ramène un chantier massif de reconstruction piloté par les gouvernements de Rafic Hariri axé sur l’émergence d’une centralité économique ouverte à la globalisation et la mise en place d’une importante infrastructure routière qui sert à désenclaver les différents territoires idéologiques dans les banlieues et périphéries. On a ainsi un projet de métropolisation centré sur le centre-ville en reconstruction, défendu par l’Etat ainsi que d’importants cercles économiques liés à la personne du premier ministre Hariri.

D’autre part, la levée des check points et autres formes de délimitations entre les territoires idéologiques de la guerre et l’ouverture de toute la ville à la libre circulation des personnes et des biens, ainsi qu’un renforcement de l’ouverture du Liban à la globalisation, voient des nouveaux usages et pratiques de la ville qui remettent en question les cloisonnements du communautarisme. De nombreux travaux tentent d’étudier ces pratiques aussi éparses et différentes que l’usage des espaces publics tels la corniche, le centre-ville ou le bois des pins, les pratiques des espaces de la nuit rue Monot ou à Gémayzé ou encore les pratiques des travailleurs migrants à Dora et Bourj

Outline

Documents relatifs