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Feine Armleuchteralge

Synonyme : Chara delicatula C. Agardh Description

Chara virgata est une plante qui atteint 5 à 15 (30) cm de hauteur, peu ou pas incrustée. Ses axes sont géné-ralement grêles, d’un diamètre de 250 à 500 μm. Les entre-nœuds sont 1-2 fois plus longs que les phylloïdes.

Ces derniers sont généralement au nombre de 6-7 par verticille et composés d’un grand nombre de segments (8-11) dont les 1-3 terminaux sont acortiqués. Les cellules-bractées antérieures sont bien développées, parfois aussi longues que l’oogone. La cortication de l’axe est triplos-tique régulière, souvent tylacanthée, parfois isostriplos-tique. Les acicules sont absentes ou rudimentaires, en forme de papilles. Les stipulodes disposés en double rangée, les supérieurs développés jusqu’à 300 μm de long, ceux de la série inférieurs plus courts ou rudimentaires. Les gamé-tanges mâles et femelles sont disposés sur un même indi-vidu (espèce monoïque) au niveau

des 1-4 nœuds inférieurs des phyl-loïdes. Les anthéridies mesurent 350-550 μm de diamètre environ. Les oospores mûres, de couleur noire, sont assez allongées, longs de 600-8700 μm et larges de 350-550 μm, et portent 12-14 crêtes.

Aspect général du dernier verticille de Chara virgata portant des gamétanges mâles (anthéridies de couleur orange vif) situées au-dessous des jeunes femelles (oogones de couleur jaune).

Chara virgata : A) acicules sur l’axe en forme de bouton ; double rangée de stipulodes: celle du haut allongée et celle du bas en forme de bouton ; B) anthéridie sous un oogone.

A B

> Characées de la région genevoise > Chara virgata

LRCH VU PRIOCH 3

OPN non

non protégé

Répartition mondiale

Chara virgata est une espèce assez cosmopolite. Elle est connue en Inde, au Japon, en Amérique du Nord. En Europe elle s’étend de la Scandinavie à la péninsule ibérique. Elle a toute-fois tendance à avoir son centre de gravité vers les pôles et dans les régions montagneuses. Elle est fréquente en Irlande, en Ecosse et dans les régions arc-tiques : en Norvège jusqu’au Finnmark, en Suède jusqu’à Lu-leå, en Russie dans la région de la Carélie. En Allemagne elle est répartie dans le nord du pays et dans les Alpes de Bavière. En France elle est présente notam-ment dans le massif armoricain et dans les lacs jurassiens. La pré-cision des informations sur sa répartition laisserait toutefois à désirer en raison de la confusion avec Chara globularis.

Statut en Europe

Chara virgata est plus ou moins menacée selon les régions.

En Allemagne elle est « au bord

de l’extinction » (CR) à « vulnérable » (VU) selon les ré-gions et elle est « non menacée » (LC) dans le Schleswig-Holstein. En Irlande, en Ecosse et dans les pays scandi-naves elle n’est pas menacée.

Distribution ancienne et récente de Chara virgata dans le canton de Genève.

Distribution ancienne et récente de Chara virgata en Suisse.

> Characées de la région genevoise > Chara virgata

LRCH VU PRIOCH 3

OPN non

non protégé

Statut et priorité en Suisse

Chara virgata entre dans la caté-gorie des espèces « vulnérable » (VU), principalement à cause d’une aire de distri-bution restreinte et fragmentée. En raison de son statut en Suisse et de sa distribution en Europe elle fait partie des espèces de priorité moyenne au niveau national (niveau 3).

Répartition en Suisse

Les stations anciennes de Chara virgata sont peu nombreuses. La prospec-tion récente du pays a permis de recenser de nombreuses stations. Elle est présente dans le Jura et les Alpes: dans les lacs Thoune et Brienz (BE), Joux et Brenet (VD), Sarnen et le Talsee (GL) mais aussi dans les étangs des plaines alluviales de l’Aar, de la Reuss, du Rhin et du Rhône.

Répartition dans la région genevoise Müller (1881) mentionne Chara virgata comme une variété de C. globularis qui n’a pas encore été observée dans la région. En révisant les herbiers, nous

n’avons déterminé comme C. virgata un seul échantillon ancien récolté en 1880 à Versoix. Actuellement cette es-pèce a été recensée aux marais des Prés-de-Villette, aux Prés Bordon et dans un étang privé (M. Loutan).

l’Ouest de la France, elle se rencontre en compagnie de N.

translucens, N. opaca et de N. confervacea.

Les eaux des marais des Prés-de-Villette et des Prés Bordon sont faiblement calcaires, possèdent une conductivité faible (environ 100 μS cm-1) et des teneurs en nutriments peu importantes. Aux Prés-de-Villette, C. virga-ta apparaît comme une espèce en partie annuelle qui se développe à partir de juin-juillet, lorsque les températures de l’eau se sont réchauffées. Cette espèce succède à A) Etang dans la vallée du Rhône à Geschinen (VS) dans lequel Chara virgata a été observé en 2008; B) Un étang du marais des Prés-de-Villette (étang avec île) qui héberge Chara virgata.

A

B

> Characées de la région genevoise > Chara virgata

LRCH VU PRIOCH 3

OPN non

non protégé

Nitella opaca, qui disparaît justement lorsque la tempéra-ture devient élevée (>20 °C). Les plantes fructifient mais de nombreuses oogones non fécondées peuvent être

observées. Quelques individus persistent durant l’hiver et se développent au printemps en formant des pousses latérales sur la plante-mère (reproduction clonale).

Priorité moyenne dans le canton du fait du nombre restreint de stations dans le canton.

> Characées de la région genevoise > Synonyme : Chara foetida A. Braun Description

Chara vulgaris est une plante de taille moyenne de 10 à 40 cm, peu ou très fortement incrustée. Les axes sont modérément épais, d’un diamètre d’environ 500 μm, pouvant toutefois atteindre 1000-1500 μm chez les formes un peu plus robustes. Les entre-nœuds ont 1-3 fois la longueur des phylloïdes. Les phylloïdes sont assez court (1-2.5 cm), plus ou moins étalés, souvent flexueux et dres-sés vers l’extrémité de l’axe sur les jeunes verticilles et récurvés sur les verticilles plus âgés. Chaque verticille porte 5-7 phylloïdes, ces derniers étant composés de 6-8 segments (8-12) dont les 2-3 terminaux sont acortiqués. La cortication de l’axe est régulière, diplostique, les filaments

primaires étant moins proéminents que les secondaires (aulacanthée). Les acicules sont solitaires, courtes (1/4 du diamètre de l’axe tout au plus), parfois peu distinctes sauf aux entre-nœuds supérieurs. Les stipulodes sont ordinai-rement bien développés, obtus-ovoïdes, disposés en deux rangées équivalentes ou la supérieure légèrement plus longue. Les gamétanges mâles et femelles sont disposés sur un même individu (espèce monoïque) au niveau des 1-4 premiers nœuds des phylloïdes. Les oospores mûres, de couleur brun pâle à brun foncé, font 420-650 μm de long et 225-450 μm de large et portent 12-15 crêtes peu saillantes.

Selon leur degré de maturité, les anthéridies ont une taille entre 325 et 500 μm de diamètre.

Chara vulgaris : A) 3 derniers verticilles de phylloïdes fertiles ; B) double rangée de stipulodes bien développés à la base d’un verticille, acicules solitaires sur un axe à cortication diplostique aulacanthée.

A B

Aspect général de Chara vulgaris récoltée sur un secteur au substrat minéral du Bois d’Avaz (Bonneville, 74, F) (septembre 2011).