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développement touristique

4.2.1 Aperçu de quelques pratiques touristiques dites durables

Il est toujours difficile de bien préciser le moment où les différentes formes alternatives au tourisme de masse ont vu le jour. Les premiers essais datent des années 1950 mais elles gagnent en force au fur et à mesure et ce notamment à partir des années 1980, avec le questionnement sur l'avenir de la planète et la demande de voyager autrement – raison pour laquelle elles sont souvent associées au terme de "tourisme alternatif", en contraposition au tourisme traditionnel pratiqué à ce moment-là.

Même si les préconisations de l'OMT pour la durabilité du tourisme affirment que celle-ci doit être appliquée à toutes les formes de l'activité, y compris le tourisme de masse ou "traditionnel", certaines pratiques sont plus reliées au thème que d'autres, chacune mettant l'accent sur un aspect en particulier du développement durable. Nous allons ainsi décrire rapidement les principales caractéristiques de quelques-unes de ces pratiques afin de mieux comprendre comment les principes du développement durable y sont présents.

Tourisme responsable et tourisme durable sont des notions assez proches. Le tourisme responsable fait référence notamment à la conscience sociale et à la façon de voyager du touriste, et ses valeurs reposent sur le respect (de l'environnement, des cultures et des modes de vies locaux), l'échange et la rencontre, en essayant de minimiser les impacts chez l'autre. L'écotourisme (ou tourisme vert) est l'un des précurseurs des formes alternatives de tourisme qui se développe parallèlement à la nouvelle conscience environnementale mentionnée en première partie de ce chapitre. Le concept a été créé dans les années 1980 par des biologistes au Costa Rica et est principalement lié à l'intérêt des touristes pour l'environnement et donc pour les formes de tourisme pratiqué en milieu naturel (par le biais de petites structures), ainsi qu'à la notion d'apprentissage.

Le respect de la nature et la préservation du patrimoine culturel et naturel sont les bases de cette forme de voyage, qui a pour but la protection des espaces naturels et sauvages en limitant l'empreinte écologique laissée par les voyageurs sur l'environnement des pays ou régions touristiques. Son côté apprentissage est dirigé vers l'éducation à l'environnement et cherche à sensibiliser les voyageurs ainsi que la population locale au respect de la nature et de l'écosystème et à la nécessité de préserver le capital naturel des destinations touristiques. Cependant, le terme "écotourisme" n'étant pas une marque déposée, tout acteur peut se servir de celui-ci comme il le souhaite. Ce terme, largement utilisé dans beaucoup de pays en développement, recouvre généralement des pratiques douces se démarquant du tourisme de masse mais sans répondre aux "critères costa ricains". Il s'agit d'un tourisme de nature, parfois (mais pas toujours) à connotations un peu plus sociales.

Des organisations et des associations compétentes en la matière se démènent pour pouvoir identifier les offres qui respectent vraiment les principes et les objectifs de ce tourisme. C'est le cas, par exemple, de l'Association française d'écotourisme, chargée du regroupement de ces offres (www.voyagespourlaplanete.com) et qui propose aux entreprises touristiques le titre de "Membre de l'Association française d'écotourisme", marque agissant comme gage de qualité et pour le respect des normes environnementales. Par ailleurs, l'association présente et explique les labels existants en termes de tourisme durable – mais tout en reconnaissant que d'autres organismes non-labélisés peuvent être également engagés.

Finalement, la notion d'écotourisme est souvent confondue avec d'autres termes liés aux pratiques alternatives qui seront détaillées par la suite. C'est le cas dans certaines régions en

57 Asie, comme à Flores en Indonésie avec le tourisme communautaire, où le projet touristique utilise les deux termes comme des synonymes. Dans d'autres cas, cette différence est signalée, comme à Prainha do Canto Verde, au Brésil, qui insiste bien sur le fait que son projet est à la fois écotouristique et communautaire. Une définition claire des vocables serait peut-être nécessaire pour pouvoir atteindre les objectifs spécifiques de chaque pratique.

Le tourisme communautaire (ou autochtone) est directement associé aux populations d'accueil, responsables directes de l'offre touristique sur leurs territoires. Ce tourisme mise sur l'intégration des autres activités de la communauté, sur la diversification du travail et sur le fait que les bénéfices puissent être utilisés par les populations locales. Cet atout économique permet aux résidents d'avoir des revenus supplémentaires mais surtout de mettre en œuvre des projets bénéficiant à toute la communauté (voir l'exemple de l'Hôtel du nord dans l'encadré 5). Le tourisme communautaire s'est fait connaître par les voyageurs soucieux des cultures traditionnelles locales et qui désirent partager la vie quotidienne des communautés locales et s'imprégner de leurs cultures. L'idée étant que les touristes s'intègrent à la communauté et effectuent un voyage d'immersion. Ils logent le plus souvent chez l'habitant ou en gîtes gérés par la communauté et découvrent ainsi leurs coutumes et modes de vie traditionnels.

Le tourisme solidaire est associé à des projets de solidarité et les voyageurs contribuent directement à l'amélioration des conditions de vie des communautés visitées, soit par le soutien des actions de développement, soit parce qu'une partie du prix du voyage sert au financement d'un projet de réhabilitation ou d'un projet social, ou parce que le voyageur est bénévole dans un programme spécifique.

"L'implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, le respect de la personne, des cultures et de la nature et une répartition plus équitable des ressources générées sont les fondements de ces types de tourisme", énonce l'Union Nationale des Associations de Tourisme et de plein air (UNAT). L'une des principales critiques adressées à ce type de voyage est son coût assez élevé car il est souvent présenté sous la forme de voyages organisés en groupe, et donc accessible uniquement à une certaine élite. Le "slow tourism" ("tourisme lent" en français) est un concept de voyage plus récent qui s'inspire du "slow food". Il s'agit de prendre le temps de découvrir une destination, d'apprécier les paysages, de se reposer, de ne plus être dans le stress des transports ou de la course pour ne rien rater. Les destinations proches et les moyens de transports moins polluants sont privilégiés. Ce type de tourisme, caractérisé par certains comme étant authentique, permet en outre de vivre au plus près de la population locale et d'apprendre davantage sur elle.

Le tourisme participatif a pour vocation la refonte des relations entre les touristes et les résidents grâce à la participation de la population d'accueil aux activités touristiques ; l'identité locale et les habitants sont alors remis au centre du processus. Il répond à une demande d'authenticité de la part des visiteurs et s'adresse à un voyageur qui souhaite rencontrer les habitants, au-delà de toute relation marchande, pour découvrir le pays de l'intérieur. Il met au centre du voyage la rencontre et favorise la découverte à l'écart des flux touristiques et des séjours standardisés.

L'objectif est ici de créer un véritable lien social et de retrouver une hospitalité (ou de réinventer son sens) parfois oubliée lorsqu'il s'agit de tourisme de masse. Plus largement, certains le considèrent comme une activité touristique associant la population d'accueil au développement du tourisme. Pour d'autres, il s'agit même d'un "nouveau marketing touristique" où l'humain se trouve au cœur de la communication.

58 Le tourisme participatif est une pratique assez récente qui, bien que présente dans tous les milieux (rural, littoral, etc.), se développe de plus en plus en milieu urbain. Il s'agit de découvrir différemment une ville et des quartiers non touristiques à travers des balades et des lieux facilitant les rencontres avec les habitants de la ville visitée (cafés, salles de concert, etc.) ou même guidé par des résidents. C'est une façon de montrer que la ville peut aussi être un lieu de rencontre avec la population locale, même si, en effet, cette rencontre se fait plus difficilement qu'en milieu rural, par exemple.

En général, les gens qui pratiquent ce type de tourisme sont en quête de sens et ont un désir de mieux connaître le territoire et les gens qui y vivent ; parfois ils connaissent déjà le territoire et y reviennent avec une envie de partager la vie et le regard des habitants. L'une des formes de tourisme participatif les plus présentes aujourd'hui est le "Couchsurfing", qui permet de voyager autour du monde en logeant directement chez l'habitant. Des structures associatives se développent aussi dans le sens du tourisme participatif, comme le réseau des "Greeters", mettant en relation les visiteurs avec des habitants bénévoles qui deviennent guides et font découvrir la ville de façon conviviale.

Le tourisme équitable se réfère au concept et aux principes du commerce équitable afin que les populations locales des lieux touristiques bénéficient, d'une part, des revenus générés par ce secteur et d'autre part, qu'elles soient impliquées dans la mise en place de ses activités. Les opérateurs du tourisme équitable travaillent en privilégiant des prestataires de services locaux, respectant les valeurs sociales et culturelles de leur environnement. Ce tourisme suppose un partage équitable des bénéfices et favorise réellement la cohésion économique et sociale entre les peuples et les régions.

L'amélioration des conditions de vie des populations locales s'effectue avec l'embauche de personnel local, l'achat local et la redistribution équitable des revenus d'opération, particulièrement parmi les groupes défavorisés. L'Association pour un tourisme équitable et solidaire (ATES) a franchi une nouvelle étape en créant le label "Garantie tourisme équitable et solidaire", dans le but de "prouver aux voyageurs" que chaque voyage est conforme aux engagements pris dans la Charte du Tourisme équitable et Solidaire. Avec ce label, le réseau améliore l'accès à l'information pour le voyageur et garantit la transparence nécessaire à un tourisme plus responsable.

Les pratiques mentionnées dans cette partie révèlent l'amplitude du champ d'action du développement durable dans l'activité touristique. Bien que les principes du concept soient globalement présents dans toutes ces formes, chacune met l'accent sur un objectif particulier. Celui-ci peut aller de la contemplation de la nature à l'action dans un projet social, de l'utilisation des services locaux à la rencontre de l'habitant et son mode de vie. Quoi qu'il en soit, elles mettent en évidence des changements de posture, de mentalité et d'action dans le développement de l'activité touristique, influencés par le concept de développement durable. Certes, les résultats acquis jusqu'à présent sont encore loin de l'idéal. Certes, la majorité des habitants sont encore exclus de ce processus. Néanmoins, les problèmes ont été posés et des solutions sont désormais recherchées. Il semble que, dans tous les cas, la condition de base est une communauté locale consciente de ce qui se passe ; une commuanuté locale éduquée aux effets du tourisme ; une communauté capable de décider du développement du tourisme sur son territoire, notamment si on parle de zones et/ou de commuanutés fragiles (Selwyn, cité dans Tyler, 1989, p. 43).

59 Encadré 5. Hôtel du Nord, un tourisme communautaire français

Une escale à Marseille à la rencontre de ses habitants : une nuit en chambres d'hôtes et une balade urbaine pour porter un autre regard sur la ville. Les habitants de la coopérative Hôtel du Nord accueillent les visiteurs dans des chambres à l'image de la diversité des quartiers nord de Marseille. Ils proposent de découvrir avec eux, en balades, leur cadre de vie et l'intimité de leurs quartiers.

Ils ont retrouvé une manière de valoriser leur patrimoine au service d'un développement local ainsi que de permettre une ouverture positive de ces quartiers. Le visiteur se balade autrement, découvre des productions locales faites par des artisans et des créateurs locaux ainsi que les textes, les images et les sons issus de la recherche menée dans ces quartiers. La coopérative patrimoniale Hôtel du Nord a été créée le 1er janvier 2011 à Marseille afin de valoriser économiquement le patrimoine présent dans les 2ème, 3ème, 13ème, 14ème, 15ème et 16ème arrondissements de Marseille et à Vitrolles, pour le conserver en vie et améliorer la qualité vie de ceux qui y vivent et y travaillent. Elle s'inscrit dans la poursuite d'un processus patrimonial initié en 1995 dans ces quartiers nord39. La coopérative siège aussi à la commission patrimoine des 15ème et 16ème arrondissements de Marseille et a en charge la préparation de la commission consacrée à la valorisation économique du patrimoine.

Les principes fondateurs de la coopérative sont l'adhésion libre, volontaire et ouverte ; le pouvoir démocratique exercé par les membres (un membre, une voix) ; le contrôle par les habitants (ils détiennent statutairement au moins 51% des droits de vote) ; l'échange de savoirs ; la mise en commun de moyens (site internet, marque) ; l'autonomie et l'indépendance.

Suite à la réponse favorable du ministère de la Consommation et de l'Economie sociale et solidaire, Hôtel du Nord élargit son offre d'hospitalité en développant une agence réceptive coopérative, la première en son genre : les sociétaires de la coopérative Hôtel du Nord ont voté en 2015 l'entrée de l'agence de tourisme social Ekitour comme sociétaire et partenaire pour la mise en place d'une version pilote d'Hôtel du Nord en région Poitou-Charentes.

Les initiatives d'Hôtel du Nord travaillent pour la dynamique et la valorisation territoriales ; une démarche de qualification territoriale par les habitants qui peut générer un développement des capacités d'action des personnes. Il s'agit d'un exemple d'engagement dans une pratique "par l'expérience" de la production collective. La communication, la connexion et le partage des informations, des expériences et des actions font que la coopérative contribue au développement local et à la conscience commune du droit au patrimoine, à la culture et au tourisme.

39 Pour accompagner la mutation urbaine de la zone arrière portuaire marseillaise, en 1995, l'État, la ville de

Marseille, l'Université, le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) et le Conseil de l'Europe ont créé la mission expérimentale européenne de patrimoine intégré. Ce processus s'inscrit jusqu'à aujourd'hui dans le cadre des Conventions culturelles Ville/État renouvelées avec les aménageurs urbains.

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5. Développement durable, un changement participatif

Le développement est une réalité indéniable de nos jours ainsi qu'un but à renforcer. Tel que nous le concevons aujourd'hui, il est le résultat d'un changement d'ordre mondial suite à un processus de reconnaissance sociale des risques liés à la modernité à un moment déterminé, "même si on n'observe au départ que peu de changement dans les faits" (Beck, 1986, p. 139). Ce changement se déroule dans le temps, par étapes successives, dans le but de franchir une première phase pour pouvoir passer à la suivante ‒ une dynamique sur laquelle on ne peut pas revenir en arrière (Rist, 1996).

L'idée de développement durable supporte une grande attente, celle de poursuivre le développement actuel sans compromettre celui des générations futures, d'améliorer et d'adapter les modes et les conditions de production en tenant compte non seulement de la sphère économique mais également environnementale et sociale. Son caractère normatif, qui considère certains actes comme désirables, souhaitables, une sorte de guide de l'action, porte des jugements sur des actions passées pour aider à diriger les actions présentes et futures. Cependant, sa grande généralité et sa pluralité d'éléments a conduit à une recherche de critères et à des compréhensions variées de ses différents volets. Depuis le rapport Brundtland, l'accent a été mis sur les questions environnementales et écologiques ‒ qui sont toujours un sujet d'actualité40. Il faudra attendre les années 2000 pour que le sens commun ‒ au moins certains individus et groupes d'acteurs tels que les journalistes et les acteurs du tourisme ‒ cesse de n'y voir que la dimension environnementale. Malgré ce changement, ses principaux axes de compréhension concernent toujours davantage les volets économique et environnemental.

À ce propos, Alain Létourneau (2009) cite l'exemple d'une étude menée au Québec francophone en 2006 à travers laquelle ont été analysés les usages du terme développement durable. Les résultats montrent que les aspects économiques et environnementaux sont bien représentés et de manière pratiquement égale, tandis que l'aspect social est tout à fait absent. L'idée d'un développement durable ne peut pourtant pas être dissociée des dimensions culturelle et sociale.

Par ailleurs, on constate que le concept de développement durable, bien qu'approprié aujourd'hui, est encore loin de provoquer les changements nécessaires, c'est-à-dire le renouvellement de notre référence au progrès et un nouveau rapport au monde, et ce notamment pour deux raisons (Combe, 2015) : d'un côté, parce que la grande majorité d'acteurs locaux et mondiaux restent attachée aux options prises antérieurement et ne modifient pas réellement leur cadre d'action.

D'un autre côté, parce que le développement durable appelle à une gouvernance participative qui retrouve une certaine résistance de la part des décideurs, des experts mais aussi des habitants. Dans le cas des deux premiers, les décideurs et les experts peinent encore à partager leur pouvoir décisionnel avec les habitants. Dans le second cas, certains groupes d'habitants (les jeunes, les minorités, etc.) sont réticents à participer parce que parfois "[...] les formes de débats sont très codées et construites en référence à des systèmes institutionnels dont la légitimité n'est plus considérée comme un dû absolu" (Combe, 2015, p. 9).

40 Si cela avait été le point central de notre propos, il aurait certainement été nécessaire de mentionner d'autres

événements, telles que les Conférences des parties (COP) signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, et beaucoup d'autres.

61 Le développement durable correspondrait ainsi et tout d'abord à un changement des mentalités tout comme à une nouvelle posture à adopter. À ce sujet, nous soutenons l'idée de Dennis Meadows (Libération, 2012) sur le changement souhaité : la vraie question serait finalement de savoir comment nous allons modifier (moderniser) les idées qui ont bâti nos systèmes économiques (et qui résistent volontairement à cette transformation) afin de pouvoir créer de (nouvelles) politiques qui, certes, auraient un coût important sur quelques décennies, "mais qui rapporteraient sur des siècles".

Comme le propose Jacques Theys (2002, p. 9), cette modernisation passe par l'articulation de trois modes d'actions complémentaires : une incitation au développement d'initiatives décentralisées, une politique d'innovations institutionnelles et une orientation des interventions de l'État sur les risques majeurs de développement "non-durable". Sommes- nous prêts à une réorganisation (pouvoirs, rôles, attributions...) pour pouvoir mieux gérer les conflits (sociaux, environnementaux, économiques) ?

Le développement durable demanderait ainsi des changements mentaux, sociaux et structurels profonds au sein d'une population et des systèmes auxquels elle est attachée. Il implique des méthodes spécifiques dans l'objectif de reconstruire notre relation à la fois à nos modèles de production et aux autres habitants (et futurs habitants) de la planète. Il faudrait ainsi faire émerger "de nouveaux modes de pensée qui conduiront à une révision fondamentale, à la fois du comportement des hommes et, à la suite, de la structure de la société actuelle dans son ensemble" (Meadows et al., 1972, p. 294). Ce changement n'est pas encore suivi de tous ses effets, certes, mais la rupture induite par Rio-Kyoto, par exemple, est un fait assez universellement partagé.

Par ailleurs, la dimension territoriale est un autre aspect fondamental à prendre en compte dans les stratégies de développement durable. Jacques Theys (2002, p. 2) affirme que c'est à l'échelle des territoires que peuvent "être construites, démocratiquement, les articulations [...] entre les dimensions sociales et écologiques du développement durable", à l'exemple de plusieurs politiques (Agendas 21, plans de déplacement urbain, etc.). Selon la vision de l'auteur, s'abstraire de cette échelle réduit le développement durable à une politique de gestion économique des ressources communes ou des risques.

Cet auteur soutient que la bonne articulation entre les échelles territoriales (entre global et local) ainsi que la question institutionnelle (le fonctionnement démocratique des territoires) sont centrales pour le développement durable (Theys, 2002, p. 11). Il défend que le niveau