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Analyse du texte cible .1 Analyse du paratexte

CHAPITRE II MÉTHODE D’ANALYSE

1 NOTRE MÉTHODE Conception de la méthode

1.2 Analyse intratextuelle

1.2.1 Analyse du texte cible .1 Analyse du paratexte

Le paratexte est défini (Genette, 1987 : 7-8), comme tous les passages ajoutés au texte pour le présenter, l’accompagner et l’expliciter. Il est aussi important que le texte lui-même, parce qu’il constitue un «vestibule» qui offre à chacun la possibilité

d’entrer dans le texte ou de rebrousser chemin. De Vries (2003) a démontré l’importance particulière de cette partie dans la traduction biblique surtout, en expliquant comment elle permet de donner des indices sur les fonctions visées par lesdites traductions. Nous allons également analyser sous cette rubrique la présentation d’ensemble du texte : tout comme les facteurs textuels verbalisés, la présentation du texte peut être expressive et indispensable à la compréhension du message.

Notre analyse du paratexte est principalement inspirée des propositions de Lambert and Van Gorp (1985) et de De Vries (2001 et 2003).

Nous posons les questions suivantes : Questions :

a) Comment se présente le texte produit ? Comment s’est fait le découpage en chapitres et versets ? (De Vries, 2001 : 2 et Van Gorp, 1985 : 52).

b) Y a-t- il des parties ajoutées ou supprimées par le traducteur ? (De Vries, 2001 : 2)

c) Les traductions sont-elles intégrales ou pas ? (Lambert and Van Gorp, 1985 : 52).

d) Y a-t- il des indices permettant de dire si ces traductions sont des textes conçus pour être plus écoutés que lus ou l’inverse ? Y’a-t-il des caractères spéciaux significatifs ? Quelles sont les illustrations visant un effet particulier ? e) Qu’y a-t-il de particulier dans la forme ?

f) Comment se présente le texte traduit ? Structuration du message ? Titre, pause

?

g) Comment le texte traduit s’identifie-t-il ? Adaptation ? Traduction ? Imitation ? Résumé ? (Lambert and Van Gorp, 1985 : 48)

h) Les noms des traducteurs figurent-ils sur le texte produit ? (Lambert and Van Gorp, 1985 : 52)

i) Quels sont les éléments extérieurs au texte, ajoutés par le traducteur :

Introduction ? Notes du traducteur, etc. (De Vries, 2001 :2 et Lambert and Van Gorp, 1985 : 48)

j) Le texte produit peut-il être reconnu comme une traduction ? (Van Gorp, 185 : 48) Par des caractéristiques socioculturelles ? Par des néologismes ? (idem)

1.2.1.2 Analyse linguistique

Cette analyse linguistique se subdivise en une analyse du lexique, de la grammaire et de la syntaxe, des figures de styles et enfin de la sémantique et de la pragmatique, s’inspirant d’un certain nombre d’auteurs qui seront mentionnés au fur et à mesure de l’analyse.

Ces rubriques s’observeront pour les deux corpus (oral et écrit). Cependant, pour le corpus oral, il serait judicieux de s’intéresser à la rhétorique et aux caractéristiques suprasegmentales qui peuvent bien sûr s’analyser sous les différentes rubriques.

1.2.1.2.1 Le lexique

Dans toute analyse de texte, le lexique occupe une place essentielle, car c’est le point central de l’analyse de toutes les autres rubriques. Nous nous inspirons ici des méthodes de Leech and Short (1981), Lambert and Van Gorp (1985), Nida and Taber (1974).

Questions :

a) Quelle est la morphologie des mots utilisés ? (Leech and Short, 1981 : 76) b) Mots composés ? Mots avec des suffixes ? Mots dérivés ? (Idem)

c) Y a-t-il des néologismes ? (Lambert and Van Gorp 1985 : 48) Des emprunts ? Quelles sont leurs origines ?

d) Y a-t-il des adaptations (du vocabulaire)? (Lambert and Van Gorp 1985 : 48) e) Quel usage fait-on des noms (noms propres : de personnes,, des entités

géographiques, de villes, de pays, de fleuves, de rivières ? etc.) (Nida and Taber, 1974 : 30) (Leech, 1981 : 76).

f) Le vocabulaire utilisé en général est-il simple ou recherch ?

g) Y a-t-il des mots liés à la culture ? (Lambert and Van Gorp, 1985 : 48) h) Quels éléments du lexique permettent de donner une idée sur l’objet de la

communication ?

i) Comment sont verbalisés les éléments extratextuels dans le texte ? 1.2.1.2.2 La syntaxe et la grammaire

L’objet de cette rubrique est de vérifier si les constructions grammaticales et syntaxiques répondent aux normes du dioula ou si elles ont subi une influence quelconque. L’analyse de cette partie est principalement inspirée de Leech and Short (1981). Les questions posées sous cette rubrique sont :

Questions :

a) Quelle est la complexité des phrases ? (Leech and Short, 1981 : 86).

Propositions indépendantes? Propositions subordonnées ?

b) Quelle est la structure des propositions ? (Leech and Short, 1981 : 86)

c) Y a-t-il des structures répétitives ayant un effet particulier ? (Leech and Short, 1981 :78 et 96)

d) Quel type de discours y a-t-il ? (Leech and Short, 1981 : 76)

Type déclaratif ? Type interrogatif ? Type impératif ? Type exclamatif ?

e) Y a-t-il des indices permettant de déterminer le registre de langue ? (Leech and Short, 1981 : 76)

f) Quel est le registre employé ? (Leech and Short, 1981 : 76) Formel ? Informel ?

1.2.1.2.3 Les Figures de style

La question générale de recherche dans cette rubrique concerne l’utilisatuion de figures de style particulières dans un objectif spécifique lié à la culture dioula ou à la fonction de la traduction. Cette analyse est principalement inspirée de Leech and Short (1981) et Wendland (1987).

Nous retenons les questions suivantes pour notre analyse : Questions

a) Y a-t-il des métaphores ? (Leech , 1981 : 79) (Wendland, 1987 : 118) b) Éllipses ? (Leech and Short, 1981 : 79)

c) Métonymies ? (Leech and Short, 1981 : 79) (Wendland, 1987 : 84) d) Synecdoques ? (Leech and Short , 1981 : 79) (Wendland, 1987 : 93) e) Euphémismes ? (Wendland, 1987 : 100)

f) Ironies ?(Leech and Short , 1981 : 79)

g) Parallélismes ? (Leech and Short , 1981 : 78) h) Paradoxes ? (Leech and Short, 1981 : 79) i) Des expressions consacrées en dioula ? j) Des expressions empruntées au français ?

k) Y a-t-il des facteurs rhétoriques utilisés dans le texte, liés à une culture donnée

? (Nida and Taber, 1974 : 30)

1.2.1.2.4 L’analyse pragmatique et sémantique (ou contexte selon Leech and Short (1981 :79)

Cette rubrique est aussi particulièrement importante dans la théorie du skopos, parce qu’elle permet de relier les facteurs extratextuels aux facteurs textuels. La principale question de recherche ici est de savoir si les unités de sens traduites en dioula sont cohérentes dans le contexte dioulaphone. En d’autres termes, le texte produit en dioula est-il naturel ou peut-on sentir qu’il a subi une influence ?

Les différentes questions qui suivent s’inspirent de toutes les méthodes sus-présentées.

Questions

a) Y a-t-il des problèmes culturels posés dans le texte traduit ?

b) Y a-t-il des éléments nouveaux pour le lecteur dioula sur le plan du lexique, de la structure grammaticale et syntaxique ?

c) Y a-t-il des unités de sens (idiomes, proverbes, paraboles) incongrues dans le contexte dioulaphone ?

d) Quels éléments de l’analyse intratextuelle permettent de donner des indices sur le contexte extratextuel ?

e) Pour le corpus oral, y a-t-il des éléments non verbaux intéressants pour l’analyse ?