HAL Id: jpa-00240979
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Submitted on 1 Jan 1905
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Physikalische Zeitschrift;T. V
P. Lugol
To cite this version:
P. Lugol. Physikalische Zeitschrift;T. V. J. Phys. Theor. Appl., 1905, 4 (1), pp.112-125.
�10.1051/jphystap:019050040011201�. �jpa-00240979�
112
augmente avec la rapidité de la rotation de l’agitateur ; ils la mesurent
au bout d’un temps plus ou moins long, par le titrage du liquide qui
se trouve dans le vase à la fin de l’expérience, tandis qu’on avait mis
de l’eau pure au début. Dans les expériences de 3’I. Schùrr, au con- traire, on s’est astreint à mesurer, par diverses méthodes, la vitesse d’attaque d’un cristal, en régime permanent, en présence d’un liquide
,
dont on maintenait la concentration constante, en renouvelant la surface de contact; -, et ici l’influence de la vitesse d’agitation était étudiée, non plus comme facteur essentiel de l’expérience, mais comme pouvant introduire une cause d’erreur à éliminer.
Un point intéressant dans le travail présenté à l’Académie de Cracovie est 1’application des mesures de vitesses de dissolution,
dans les conditions indiquées, à l’étude de la diffusion et à l’évaluation de l’épaisseur d’une
«couche de difiusion », pour laquelle on donne
des valeurs comprises entre 5 et 100 p..
Mais, en ce qui concerne l’étude de la vitesse de dissolution elle-
même, nous croyons que, si le travail Schiirr, loin de clore la
question, appelle de nouvelles recherches, il a au moins, parmi
d’autres mérites, celui d’avoir fixé des méthodes d’étude de la disso- lution en régime permanent auxquelles il faudra toujours revenir,
et qui sont susceptibles de donner des résultats qu’on ne saurait
attendre du résultat global obtenu en abandonnant un corps solide
au contact d’une solution qui change à chaque instant de concentra-
tion par la dissolution même. De plus, il est certain que c’est en
exposant à la dissolution une face cristalline qu’on peut le mieux espérer trouver la loi de l’action réciproque du liquide et du solide.
B. BRUNHES.
PHYSIKALISCHE ZEITSCHRIFT;
T. V.
’
A. PFLUGER. - Die Absorption von Quarz, Kalkspat, Steinsalz, Flusspat, Glyzerin und Alkohol un aussersten ultraviolett (Absorption du quartz, du spath calcaire, du sel gemme, du spath fluor, de la glycérine et de l’alcool dans l’ultra-violet extrême).
-P. 215-216.
Les mesures ont été faites avec la pile thermoélectrique et un spec-
troscope en fluorine ; on prenait comme sources des étincelles entre
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019050040011201
113
électrodes métalliques. Les résultats ont une exactitude suffisante pour être utilisés en optique pratique.
Quartz.
--Absorption très variable suivant l’origine; certains
échantillons sont plus ou moins fortement dichroïques. Ainsi un des
cristaux examinés a donné, pour une épaisseur de 1 centimètre et pour
~ _ ~ 86 une absorption de 36 0/0 avec une plaque parallèle à
.
l’axe, et de 88 0/0 avec une plaque perpendiculaire à l’axe. Le quartz
fondu est très peu transparent :
Comme le moindre dépôt de buée, même invisible, affaiblit consi- dérablement la transparence, on recommande de coller sur les faces libres, avec de la glycérine, de minces plaques de quartz, beaucoup
moins absorbant que le sel gemme pour les longueurs d’onde supé-
rieures à 200 gg. Un prisme de 20° a la même dispersion qu’un prisme de fluorine de 601. Très commode pour les recherches dans les-
quelles les différences d’absorption n’ont pas une grande importance.
Spath calcaire.
-Lame perpendiculaire à l’axe (l’absorption
varie avec les échantillons, comme pour le quartz ; il est également dichro~que~ .
Une plaque de est tout à fait opaque au-dessous de 200 gg.
Au-dessous de 2i0 une épaisseur de 1 centimètre est tout à fait opaque.
P. LuGOL.
H. SEELIGER. - Bemerkung zu dem Aufsatz des Herm A. Schmidt :
«Beobach-
tung der Helligkeitsabnahme durch Brechung
»(Remarque à propos de l’article de M. A. Schmidt :
«Observation de la perte de lumière par réfraction »;.
-P. 237-238.
D’après l’auteur, lBt1. Schmidt s’est complètement trompé en affir-
mant que la courbure des rayons dans un milieu à propriétés conti-
114
nûment v ariables entraîne une perte de lumière, et la formule donnée
pour la mesurer n’a aucune valeur. On peut au contraire déduire de la théorie électromagnétique que la quantité de qui, dans
l’unité de te1n ps, lr’aver¿)e la seclioii droite d’un faisceau issu (Tun point
est une constante tout le trajet du L’auteur se propose de
publier intégralement son travail, dont il ne donne en ce moment qu’un
extrait relatif à la question posée. P. LucoL.
J. ELSTER und H. GEITEL. - Üeber eine verbesserte Forme des Zink-Kugelpho-
torneters zur Bestimmung der ultravioletten Sonnenstrahlung (Forme per- fectionnée du photomètre à sphère de zinc pour 1 évaluation du rayonnement
ultra-violet du soleil). - P. 238-2 11 .
°Le principe de l’instrument, qui repose sur l’effet Hallvachs, est le
suivant : Un manchon métallique noirci intérieurement et muni d’un obturateur protège une sphère de zinc amalgamé, reliée d’un côté àun électroscope d’Exner, de l’autre à une armature d’un condensateur à lame d’ébonite en forme de carreau de Franlllin ; tcut le reste de l’appareil est au sol. On donne au système isolé un certain potentiel négatif, puis on admet pendant un temps mesuré les rayons solaires,
et on déduit de la chute de potentiel lue à 1"électroscope l’intensité des radiations actives. Dans sa forme nouvelle, l’électroscope est
muni d’un miroir et d’une échelle, l’isolement est fait avec des pièces
en ambre, le condensateur (de Gockel) est formé de deux cylindres métalliques coaxiaux séparés par des cales d’ambre, les communica- tions sont intérieures, et la capacité de l’instrument est invariable ;
une disposition convenable permet d’orienter l’axe du manchon pro- tecteur de la boule parallèlement aux rayons solaires, et de mesurer
la hauteur du soleil à 1 /‘? degré près. Pour faire une mesure, on commence par plonger la sphère de zinc dans du mercure et la bien
essuyer avec du papier de soie, puis on la remet en place ; on charge l’électroscope au potentiel ~’~, avec une pile sèche, on oriente le man-
chon, on ouvre l’obturateur pendant un temps connu, on le ferme et on lit le potentiel V ; pour tenircompte de la déperdition, on recommence
les lectures pendant le même temps en laissant l’obturateur fermé.
et V’ sont les potentiels initial et final, on a l’intensité par la formule :
(1 ELSTER und GEiTEL, Bel’iclde, CI, Abteilll p. i : 192.
115
C représentant la capacité, b un coefficient caractéristique de l’appa-
reil. Quand le soleil est très bas, la chute de potentiel devient beau-
coup trop lente; on l’accélère en enlevant le condensateur; naturel-
lement il faut introduire dans la formule la nouvelle valeur de la
capacité de l’instrument. P. LUGOL..
MAX 11B Lf:.
-£ber das ultrarote Àbsorptionsspektiui» einiger organischer Flüssigkeiten (Spectre d’absorption de quelques liquides organiques dans 1 infra-rouge).
-P. 276-2T"7. (Diss. inaug. de Berlin.)
D’après Ch. Friedel (’ ), la substitution d’un halogène ou du soufre
à H, 0 ou OII dans un liquide organique en augmente la transpa-
rence pour la radiation totale émise par un bloc de fer chauffé à
393°,Õ C., radiation dont le maximum d’intensité est vers 4 ~~..
L’auteur a repris la question en dispersant par un prisme en fluorine
la radiation émise par un brûleur à zircone, pour suivre le phéno-
mène dans ses détails. Le spectre s’étendait de 1 p à 8,84 p ; les intensités étaient mesurées par une pile thermoélectrique linéaire placée dans le plan focal d’un miroir servant d’objectif au spectro- mètre.
Les liquides étudiés sont :
On a encore comparé l’oxyde d’éthyle et son isomère, l’alcool iso-
butylique ; les chlorures d’éthylène et d’éthylidène, et on a étudié le
sulfure de carbone et le bromoforme.
L’auteur donne un très grand nombre de résultats numériques
dont l’intérêt est un peu restreint par le fait que le faisceau qui couvrait
sa pile correspondait à une région spectrale d’épaisseur variant
entre 60 pp et 300 hétérogénéité qui enlèverait toute signification
à la réduction à l’épaisseur 1.
Comme conclusion générale, la substitution d’un halogène à Il ou
OH augmente la transparence dans tout le spectre infra-rouge et sur-
tout pour les longueurs d’onde où elle est faible; une seule exception
vers 4613 pp ; sous une épaisseur de 2,167, CIl212 est moins trans- parent que
Tous les corps observés montrent vers 343~ pp un minimum de
(1) Wied. Ann., t. LV, p. ~53-~’78; 1895.
116
transparence quelquefois déplacé vers 3240 p.~L, et qui doit être vrai- semblablement attribué au carbone. Les minima spéciaux aux com- posés halogénés paraissent se déplacer vers les grandes longueurs
d’onde quand on passe de Cl à Br et à I. Le minimum de transpa-
rence, qui serait, d’après Puccianti (~), caractéristique des alcools, n’a
pas été retrouvé. Il ne paraît y avoir aucune relation nette entre les transparences des corps isomères.
P. LuGOL.
H. BAUNIFIAUER. - Beobachtungen über das Leuchten des Sidot-blendesschirmes
(Observations sur l’illumination de l’écran à blende de Sidot).
-P. 289.
Il est important, à cause de l’emploi d’écrans de ce genre dans l’étude des substances radioactives ou des rayons N, de savoir que des actions très diverses peuvent produire la phosphorescence de
l’écran . L’auteur signale : la flexion du carton (de l’écran), la pres- sion, le choc par un corps dur (lueur momentanée) ; l’écran luit quand
on souffle dessus, quand on l’approche assez de la bouche ou du nez, quand on l’expose à de la vapeur d’eau, quand on l’approche tout près d’un corps chauffé, quand on le plonge dans le sable chaud, dans
1’eau bouillante, quand on projette sur lui de l’eau chaude avec le
doigt, quand on le touche avec le doigt; si on le mouille avec de
l’éther, il commence à luire au moment où l’éther s’évapore. Voici
une observation intéressante : On asperge l’écran d’eau chaude ; il
émet aux points atteints une belle lueur qui disparaît graduellement;
si alors on souffle sur l’écran sec ou presque sec, les régions que l’eau n’avait pas atteintes d’abord se mettent à luire, tandis que celles qui avaient été mouillées se détachent en sombre sur le fond
clair. Quand l’écran est complètement séché, il luit dans toute son étendue, si on l’expose à la lumière solaire.
P. 1,UGOL.
P. I.JUGOL.
MAX Über eine môgliche Beziehung de Serien spektren zum
.Atomvolu111en (Possibilité d’une relation entre les séries spectrales et le volume atoinique). - P. 302.
Le coefficient A de la formule de Kayser et Runge :
(1) Ci1Îlento, 4é série, XI, p. 39: ~900.
117
considéré comme définissant la limite des séries secondaires, est sent siblement en raison inverse du volume atomique (quotient du poids
.atomique par la densité) pour Ag, Li, Na, K, Rb, Cs, Cu, de la pre- mière période de Mendelejeff ; en raison inverse du quart du volume atomique pour Zn, Cd, Hg, Mg, Ca, Sr, de la seconde période ;
en raison inverse du sixième du volume atomique pour Al, In, Tl,
de la troisième période.
P. LUGOL.
J. BLAASS und P. CZERiBIAK. - Über aufiallende, durch die photographische
Platte erkennbare Erscheinungen (Phénomènes singuliers, révélés par la plaque photographique). - P. 363-368.
Ces phénomènes rappellent ceux qui ont été décrits par Graetz à propos de ses recherches sur l’action photographique de l’eau oxygé- née (1). Parmi les expériences qui ont suggéré ce travail, M. Blaass
cite la suivante, qui lui appartient : on avait écrit avec une solution d’un sel d’uranium sur du papier blanc qui, après exposition au so- leil, avait été mis en contact avec une plaque photographique et aban-
donnée dans l’obscurité pendant vingt-quatre heures. Après déve- loppement, on a obtenu un positif. Le papier insolé avait noirci la
plaque. Les auteurs proposent le nom de _photéchie (de et
pour ce phénomène, et appellent substances photéchiques celles qui
semblent pouvoir ainsi accumuler de la lumière.
Nous nous bornerons à citer la conclusion des auteurs, ne pouvant
résumer les très nombreuses expériences qu’ils décrivent.
Un grand nombre de substances acquièrent, par une insolation
°énergique, la propriété de noircir les plaques photographiques. Cette propriété est liée à la présence, à la surface des corps, d’occlusions d’ozone. Le zinc poli ou amalgamé possède naturelleînent cette pro-
priété, qui apparaît d’une manière frappante quand on le recouvre
d’une couche très mince de gélatine, et quand on le saupoudre en-
suite d’un corps pulvérulent, de noir de fumée principalement.
L’action est encore due à l’ozone. Ces substances émettent un rayon- nement diffus, qui appartient à l’extrémité bleue du spectre et est réfléchi par les surfaces polies.
Parmi les substances photéchiques, on peut citer le papier d’em-
(1) Physik. t. IV, p. 160, 211: ’l902, 1903; - J. cle 4e série,
t. II, 3~~ ; 1903.
118
ballage brun, qui l’est d’une manière remarquable, puis, à un degré moindre, les autres espèces de papier, le bois, la paille, la cire à
cacheter, le cuit°, la soie, le coton, les ailes de papillon... l,e verre
et les métaux, sauf le zinc, ne possèdent pas la propriété.
P. LUGOL.
FHLix Zur optischen ltesonanz Pour la résonance optique).
P.38’;-390.
L’auteur a appliqué à ses recherches sur les propriétés optiques
des solutions colloïdales d’or, d’argent et de platine (~) la théorie de J.-J. Thomson relative à la diffusion des ondes planes par de petites sphères conductrices disséminées dans un milieu diélectrique, et
conclu que les particules en suspension sont conductrices pour le courant alternatif à fréquence élevée qui constitue les ondes lumi-
neuses.
A la suite des mesures de Rubens et Hagen relatives à la grande
résistance des métaux pour les ondes de iréquence 2 . 10-15, beaucoup plus voisines des ondes lumineuses que celles qu l’on avait exami- nées auparavant, le professeur Pochels a émis un doute au sujet de l’application de la théorie de J.-J. Thomson. L’auteur a donc repris
ses calculs en utilisant les nouvelles valeurs, et calculé la limite
.
f’
.., .1
. ’inférieure assignée aux particules, et qui est 27t ’ où 7 représente
la résistance. Il a trouvé que la longueur d’onde moyenne de la ra- diation incidente est encore 5 fois cette limite pour l’or et l’argent, et
10 fois pour le platine.
Il conclut à la possibilité d’invoquer la résonance optique à propos des phénomènes présentés par les solutions colloïdales; enfin, en
calculant de nouveau les grandeurs des particules suspendues, il
trouve que, pour l’or et l’argent, elles sont voisines de la limite infé-
rieure, et pour le platine à peu près équidistantes des deux limites qu’assigne la théorie de la réflexion diffuse de J.-J. Thomson à la
grandeur des particules qui polarisent la lumière diffusée dans le
plan d’incidence et à i10° à peu près de la direction d’incidence, ce qui est justement le cas pour les métaux étudiés.
(l) J. de série, t. II, p. 815; 1903 (p. 816, ligne 3, lire conduc17’ices au
lieu de isolantes).
119
La théorie de la résonance otique et la théorie de Thomson sont tout à fait d’accord sur ce point.
J. SCHN IEDEJ1JOST. - Das Spektrum der Stickstotn1aullne
.(Le spectre de la flamme de l’azote).
-P. 390.
La décharge due aux courants alternatifs à hante tension donne lieu à une véritable
«flamme d’azote », puisque Muthmann et Hofer C)
ont montré qu’il s’y forme de l’oxyde AzO et de l’oxyde AzO2. On a photographié le spectre d’une pareille flamme obtenue entre des
électrodes éloignées de 4 centimètres, reliées à une bobine capable
de fournir 60 centimètres d’étincelle et alimentée par un courant alternatif de l10 périodes et 15 ampères ; pose, trois à cinq minutes.
On a trouvé assez marquées les bandes de la vapeur d.’eau, vers :3063
et ~81.0 U. A., puis le deuxième groupe des bandes positives de
l’air de 394i à 2813 U. A., enfin le troisième groupe du spectre de l’air de 3009 à 2150. Ce dernier peut donc être obtenu non seulement dans le tube de Geissler, mais encore à la pression atmosphérique,
et avec le même aspect dans les deux cas.
P. LLOOL.
A. PF°LÙGER. - Die Quecksilberlan1pe als ultraviolette Lichtquelle (L’arc au mercure, source de radiations ultra-violettes).
-P. 414.
L’auteur recommande le modèle He1-àus (de Hanau) à enveloppe
de quartz fondu. La radiation ultra-violette a une telle intensité qu’il
devient absolument nécessaire de préserver les yeux de ses atteintes.
Son spectre, qui est presque identique à celui de l’étincelle entre électrodes de mercure, va jusqu’à 254 uu,, et présente une intensité remarquable justement dans la région où l’étincelle entre électrodes
métalliques donne des raies faibles ; mesurée au moyen de la pile thermoélectrique, cette intensité pour les radiations de À 3î0 jxp est à peu près égale à l’intensité totale de la lampe Ilefner, et vaut
38 fois l’énergie des radiations visibles de la même lampe.
P. LuGOL.
deutschen Cheut. t. XXXN’L, p. 438-45:) : 1903.
120
A. IiALÀHNE. - Ueber das Woodsche Lichtfilter für ultraviolette Strahlen
(Sur le filtre à radiations ultra-violettes de P. 415.
L’écran de Wood est constitué essentiellement par un verre bleu de cobalt épais, sur lequel est coulée une couche de gélatine colorée
par de la p-nitrosodiméthylaniline ; il ne laisse passer que les radia- tions comprises entre 340 et 330 ,~ E~.. Avec le verre essayé par l’auteur,
les radiations comprises entre 527 et 500 (E et F de Fraunhofer)
n’étaient qu’incomplètement absorbées : il a réussi à supprimer tout le
spectre visible, à l’exception d’une région étroite dans le rouge, dont l’intensité est d’ailleurs assez faible pour n’être pas gênante, en super-
posant à un verre bleu violet de Schott de 5 millimètres d’épaisseur
une couche de gélatine colorée avec de la fluorescéine sodée (uranine
du commerce), puis une couche colorée avec la nitrosodiméthylaniline.
Les rayons qui ont traversé ce filtre rendent fluorescents le platino-
cyanure de baryum, le sulfate de quinine, le nitrate d’urane, et ne produisent pas de trace visible sur un papier blanc. Pour éviter la rupture du verre par élévation de température, on dispose le filtre
dans la partie la plus large du faisceau.
~P. LUCâoO..
F. POCh.ELS. - Etgegnung auf die Bemerkungen des Herrn Ehrenhaft
« Zur optischen Resonanz
»(Sur la résonance optique).
-P. 460.
L’auteur maintient les critiques qu’il a déjà faites au travail de
M. Ehrenhaft, et, s’appuyant sur des évaluations numériques des grandeurs en cause, conclut que l’explication de l’absorption par la résonance de petites sphères métalliques en suspension est en con-
tradiction avec l’emploi des formules de Thomson pour la polarisation
de la lumière diffusée.
P. LUGOL.
H. HALL WACHS. - Lichtelektrische Ermüdung und Phonometrie
‘(Fatigue photoélectrique et photométrie photoélectrique).
-P. 489-499.
On a appelé fatigue photoélectrique la diminution de sensibilité
qu’éprouvent les plaques abandonnées à elles-mêmes après leur
121
préparation (’). Le présent mémoire a pour objet de rechercher les moyens de reproduire à volonté un rayonnement photoélectrique
d’intensité déterminée et de préciser la cause de la fatigue. Cette
dernière se réduit quand on conserve les plaques en vase clos, et
d’autant plus que le vase est plus petit. Ainsi, des plaques de cuivre perdaient la moitié de leur sensibilité en 1 heure et demie à l’air
libre ; 3 heures ou plus dans une salle du laboratoire ; 22 heures dans
une caisse de 8 à 20 jours dans un flacon de 1 litre. Avec des
plaques oxydées (qui sont beaucoup plus constantes), conservées
dans un vase de verre muni d’un couvercle de quartz scellé, il a
fallu 330 jours. On peut donc, grâce à la suppression pratique de la fatigue par l’emploi des vases clos, essayer l’effet de divers com-
posés chimiques amenés en petite quantité autour des plaques,
l’influence du vase conduisant à penser que la fatigue est due à quelque substance contenue dans l’air en faible proportion.
-
L’auteur a montré précédemment que le rayonne- ment photoélectrique est principalement à l’arc, le cratère n’inter- venant que très peu (2); c’est donc l’arc qu’il faut maintenir constant.
On y parvient : Il en maintenant constants l’intensité et le voltage;
21 en centrant exactement l’arc par l’emploi d’aimants compensateurs de l’action magnétique ; 30 en attendant pour faire les expériences
que la combustion ait donné une forme convenable aux pointes des charbons, résultat atteint beaucoup plus rapidement avec les charbons homogènes qu’avec les charbons à mèche ; 4~ en entraînant au dehors les produits de la combustion par une ventilation extériezcre, car les
courants d’air dérangent l’arc.
Enfin, on élimine l’effet des variations d’intensité photoélectriqne
de la lampe en exposant simultanément à la radiation les éléments à étudier et un élément étalon.
-
Le cuivre se fatigue très vite à1’air libre; l’oxyde cuivreux (plaque découpée dans un bel octaèdre de cuprite et polie aussi bien
que possible), à peu près aussi vite ; l’oxyde cuivrique (plaques de
cuivre chauffées au four électrique jusqu’à fusion superficielle appa- rente, puis polies), beaucoup moins ; de sorte que la sensibilité d’une
plaque oxydée, d’abord un peu inférieure à celle d’une plaque nue,
devient très vite supérieure.
) Bibliog. complète de la question jusqu’en 1898, par ScnwEiDLER (1Vien. Bei-.,
t. CVI1, p. 902-909 -,, ’1898).
1’) cle Phys., t. XIII, p. ~0 ; 1901.
-et J. cle Phys., 4e série, t. III, p. 3’13.
122
La vapeur d’eau a une influence réelle, mais trop faible pour qu’on
ait l’envisager ; C02 diminue plutôt un peu 1 a fatig ue. L’eau oxygénée,
le carbonate d’amn10niuln, le toluène, l’augmentent un peu ; les gou- drons de bois, le gaz ammoniac, l’augmentent beaucoup, aussi bien
pour CuO que pour Cu. L’ozone a une action semblable à celle de
l’air; très grande sur Gu, très faible sur CuO. Toutes les expériences
faites pour recherclier l’influence d’un champ électrique, d’une
chute d’ions, de la lumière ou d’autres radiations, de la vitesse
d’un courant d’air frappant la plaque, ont donné des résultats incer- tains ou négatifs, si bien que l’on est fondé à attribuer à l’ozone
atmosphérique tout au moins l’influence principale dans la fatigue photoélectrique. Bien qu’on n’ait pu en préciser sûrement la cause,
il semble qu’elle soit due surtout à l’absorption de la lumière ultra- violette par une couche d’ozone qui resterait adhérente au cuivre,
car deux essais faits avec une plaque d’abord neuve, puis fatiguée à
l’air libre, ont donné avec l’arc au mercure, dont le maximum d’interâ- sité est justement dans la région d’absorption par l’ozone, un rap-
port de sensibilité finale à sensibilité initiale de 25 0 /0 plus faible qu’avec l’arc au charbon, dont le maximum d’intensité est au con-
traire dans la région non absorbée par l’ozone.
Si le rayonnement lumineux lui-même n’est pas une cause primaire, de fatigue, il peut développer une cause secondaire, si l’on emploie
une source qui détermine la formation d’ozone, comme la lampe au
mercure Heraeus ou l’étincelle ; aussi l’emploi de l’arc au charbon, s’impose-t-il pourles expériences quantitatives de quelque durée ; celui
de l’arc au mercure, plus avantageux au point de vue de la dépense de
courant, doit être restreint aux cas oil l’ozone n’a pas d’influence fâcheuse, et où l’on n’a pas besoin d’une très grande intensité ou
d’une lumière de très faible longueur d’onde; on lui adjoindra alors
une pile thermoélectrique comme appareil d’étalonnage.
P. LuioL.
E.
-Uber die Spekti’ale Energieverteilunn der
«Quecksilber- Lampe anus Qum°zglas » (Distribution de l’énergie dinl l’arc au mercure -i
ampoule de quartz).
-P. 525-528 et 556.
Les mesures ont été faites avec un spectromètre à prisme et à
lentilles achromatiques quartz-fluorine, dont le réticule était remplacé
par une pile linéaire de Rubens, occupant dans le spectre de 8 à 12
123 suivant la dispersion du prisme. On a reconnu que l’énergie totale,
aussi bien que l’énergie de chaque raie isolée, est proportionnelle à
la consommation de la lampe en watts, et les mesures ont été réduites
au régime de 2 ampères et 8?j volts : le galvanomètre accusait
3.ZU-’° ampères. Le mémoire donne les déviations correspondant à
106 longueurs d’onde, et un graphique à grande échelle. Nous en
extrairons les nomhres suivants, ajoutant qu’ils correspondent à
des valeurs relatives :
Les résultats présentent un léger désaccord avec ceux de Pf1üger (1)
dans la partie ultra-violette, peut-être parce que les quartz employés
par les deux auteurs n’a;aient pas la même absorption,.
P.
JCLIUS Toufig’uren Fiyiiie= -teo us t i(j Lies,.
-l’.
Quand on frotte une lame porte-objet oLi une laiiie couvre-objet de microscope avec un papier buvard ou un chiffon imbibé d’alcool, il
se produit souvent t un son plus ou moins aigu, en même temps que la mince couche d’alcool qui recouvre le verre se ride de manière à dessiner des ondes dont la distance correspond à la hauteur du son.
On peut fixer ces ondes en employant un mélange d’alcool à t46° avec
une solution concentrée de baume de Caiada dans le xylol, ou mieux
encore de l’alcool à 96° tenant en suspension de la terre
P. LLTGOL.
W. Ûher einen N-ei-,ticli /ltl’ Eiit,,cheicluing der Frage, ob der
Lichtâther mit der Erde 1)(,Nvegt (-cler nirht (Sur une expérience en vue de
décider si l’éther lumineux se ineui
oniioii avec la Terre .
-il. ’)g5-)Hj;.
L’auteur a proposé dans ce but de mesurer la vitesse de la lumière
entre deux points au moyen d’nn rayon qui chemine dans un seul
_- - ---- ---
(1) Ph?)s. Zeitschl’., t. V, p. 4l i J. de Ph!Js.. ce vol., p.1Ft.
124
sens, sans revenir sur lui-même, et indiqué la méthode de Foucault, et l’emploi de deux miroirs tournant avec la même vitesse (’). Il lui paraît que la méthode de Fizeau serait peut-être préférable. Il
faudrait installer en deux points très éloignés l’un de l’autre, dans
le sens du mouvement de la Terre, deux roues dentées parallèles et synchrones, et deux sources de lumière aussi identiques que possible.
Si les roues sont immobiles, des mesures bolométriques des inten-
sités envoyées de chacune des stations à l’autre seront identiques,
au moins si l’on néglige des quantités de l’ordre du carré du rapport
de la vitesse de la Terre à celle c de la lumière. Si l’éther a la vitesse de la Terre, le mouvement des roues ne changera rien au résultat;
s’il a par rapport à la Terre une vitesse relative v, et si la distance des roues est 1, le temps mis par la lumière à franchir la distance
sera dans le sens du mouvement de la Terre,
zv
dans le
c-v
sens inverse, et les résultats des mesures ne seront plus les mêmes.
L’expérience p semble possible, car il suffit de connaître à 5000 la
vitesse de la lumière, et la synchronisation n’est nécessaire que
pendant un temps très court; d’ailleurs il n’est pas question de faire
des mesures absolues, mais simplement de constater une différence.
En dehors de son intérêt au point de vue de l’électrodynamique,
cette expérience serait la première qui mesurât une vitesse absolue,
sans points de repère fixes. P. LUGOL.
V’.-J. MULLER et J. KONtGSBERGER. 2013 (Jber das Reflexionsvern1Ógen von passivem Eisen (Sur le pouvoir réflecteur du fer passif).
-P. 413.
Über die Verwendbarkeit der Méthode von Rônigsberger
zur optischen Untersuchung passiver Metalispiegein (Sur la possibilité d’appli-
quer la méthode de Kônigsberger à l’étude optique des miroirs métalliques passifs).
-P. 603-604.
-Optische Rellexions Konstanten und elektromoto- rischer Zustand bei Chrom (Constantes optiques de réflexions et état électro- moteur du chrome). - P. G3?-63 ~.
v .-J. iVItILLER et J. KÔNIGSBERGER. 2013 über das Retlexionsvermôgen an
aktivem und passivem Eisen (Pouvoir réflecteur du fer actif et du fer passif).
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