HAL Id: jpa-00241730
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241730
Submitted on 1 Jan 1912
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Physikalische Zeitschrift ; t. XIII ; 1912
E.-M. Lémeray, Ch. Fortin, Paul de la Gorce, Ch. Maurin, F. Croze
To cite this version:
E.-M. Lémeray, Ch. Fortin, Paul de la Gorce, Ch. Maurin, F. Croze. Physikalische Zeitschrift ; t.
XIII ; 1912. J. Phys. Theor. Appl., 1912, 2 (1), pp.1047-1057. �10.1051/jphystap:0191200200104701�.
�jpa-00241730�
/ P. P. Microphotomètre enreâistreur. - P. ";00-751.
Ce travail se rattache aux recherches entreprises par l’auteur dans le but de déterminer par une méthode de photométrie photographique
la distribution de l’intensité lumineuse dans les raies spectrales (1).
Le nouvel appareil fournit en quelques heures et sans fatigue des
résultats qui, antérieurement, auraient exigé plusieurs semaines d’un
travail très pénible. A cette énorme économie de temps s’ajolite cet
autre avantage que le fonctionnement automatiqiie évite les fléchis-
sements de précisions causés par la fatigue dans l’observation directe.
L’organe sensible est une cellule photoélectrique au potassium, et
l’on enregistre les déviations d’un électromètre. Un même mouve-
ment d’horlogerie entraîne, à des vitesses différentes, la plaque photographique dont on veut déterminer ladistribution de noircisse- ment et une plaque auxiliaire d’enregistrement. Un dispositif de com- pensation, constitué par deux autres cellules photoélectriques, rend
les lectures indépendantes des variations d’intensité de la source,
lumineuse.
L’appareil présente une inertie assez grande, qui permet cepen-
dant une vitesse d’enregistrement de 1 millimètre en trois minutes pour la plaque étudiée (7m’~,6~ ou en trois minutes pour la
plaque d’enregistrement). On n’observe aucun désaccord systéma- tique entre les résultats ainsi obtenus et ceux fournis par l’observa- tion directe.
Précision atteinte : ~1 à 2 0/0 pour les intensités lumineuses, et 0--,Ol pour les abscisses correspondantes sur la plaque étudiée.
CH. FORTIN.
PHYSIKALISCHE ZEITSCHRIFT ;
T. XIII ; 1912.
L. PAGE. - Déduction des relations fondamentales de l’électrodynamique de
celles de l’électrostatique. (Traduit sur le manuscrit original anglais.) -
P. 09-6i5.
Considérant les lois de l’électrostatique et en particulier la loi de
variation des forces en raison inverse du carré de ladistance, comme (1) Voir J. de Phys., 5° série, t. I, p. 319 ; 1911 ; t. II, p. 672.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0191200200104701
1048
données expérimentales, l’auteur se propose d’obtenir, par une voie déductive, les lois de l’électrodynamique et de l’induction, en cher-
chant à satisfaire au principe de relativité.
Les résultats sont, sauf l’un deux, des cas particuliers de ceux qui
ont fait l’objet de travaux antérieurs que l’auteur ne mentionne pas
et où l’on part d’une loi quelconque de variation des forces cen-
trales.
Le résultat nouveau est relatif à la loi de l’induction par variation du primaire dans un circuit immobile ; ce point important ne peut cependant être considéré comme pleinement acquis, car l’hypothèse qui sert de base à l’auteur est celle-ci : l’intensité du champ est pro-
portionnelle à la densité temporaire des lignes de forces, et il estbien
difficile d’admettre que cette hypothèse aurait pu ètre posée a priori par les physiciens qui ont précédé Oerstedt, ainsi que le pense l’au- teur.
M. LA ROSA. - Sur une recherche au sujet de la comparaison de la théorie de
la relativité et les théories mécaniques sur la radiation lumineuse (Traduit de l’italien.)
-P. ~’125-113i.
Comme les lois de l’optique et de l’électromagnétisme doivent
être mises d’accord avec le principe de relativité proprement dit,
l’auteur s’est proposé, dans un travail récent (1), d’y parvenir sans changement
«révolutionnaire ».
Il fait un examen critique du second principe de la théorie de la relativité (invariance de la vitesse de la lumière dans le vide) et rap-
pelle l’expérience de Michelson et Morley.
La théorie de là relativité prévoit pour cette expérience un résul-
tat négatif, tandis que les théories mécaniques prévoient un résultat positif.
L’accord peut se faire en respectant les lois de la mécanique clas- sique, à condition qu’on adopte les hypothèses de Ritz (2).
E.-M. LEMERAY.
E. GRÜNEISEN et E. GIEBE. - Emploi du condensateur à trois plateaux pour la détermination de la constante diélectrique des corps solides. - P. 1G97-110l.
Méthode appliquée aux échantillons de matières isolantes indus- (I) Cimento (6), 3, 345; mai 1912.
(2) Anrt, de Chim. et de Phys. (8), 13, ’1~5 ; 1908.
trielles. Une formule préalablement soumise au contrôle de l’expé-
rience donne la capacité du condensateur placé dans l’air. L’emploi
de trois plateaux au lieu de deux diminue l’importance de la correc-
tion des bords. De plus, si l’on met au sol les plateaux extrêmes, il permet d’éviter les deux mesures nécessaires pour la correction de l’influence extérieure.
Précision : 1 0~0. Cn. FORTIN..
A. La mesure des hautes tensions alternatives
au moyen de l’électron1ètre à quadrants. - P. ’740- r0.
L’emploi de l’électromètre à quadrants pour mesurer directenlent des tensions supérieures à 20.000 volts présente certaines difficultés, dues à l’accroissement rapide des distances explosives et à la pro- duction d’effluves dans l’appareil. On a donc eu recours à divers
artifices et notamment au procédé suivant : La différence de poten-
tiel à mesurer est appliquée entre les armatures extrêmes d’une bat-
terie de condensateurs reliés en série. En dérivation sur l’un d’eux est monté l’électromètre. L’auteur a appliqué cette méthode et a
recherché les conditions à réaliser pour qu’elle soit applicable en
toute rigueur. Il a insisté en particulier sur les erreurs qui peuvent résulter de la capacité de l’électromètre. Le rapport de la tension à
’
mesurer V à la tension v indiquée par l’instrument peut s’écrire :
CEI étant la capacité de l’électromètre, Co celle du condensateur monté en dérivation avec l’appareil, C12 la capacité du reste de la
batterie. Le terme CEl n’est pratiquement négligeable que pour des valeurs de Co assez importantes ; de plus, sa grandeur varie avec la position de l’aiguille par rapport aux quadrants. A titre d’applica-
tion de la méthode, l’auteur a déterminé avec précision le rapport de transformation de divers transformateurs industriels. Avec l’élec- tromètre à basse tension employé, qui pour 1 volt donnait une dévia- tion de 12 millimètres, il a pu mesurer des différences de potentiel
alternatives atteignant 75.000 volts.
1050
JI. v. Sur la résistance spécifique et le pouvoir absorbant du tungstt’>ne aux hautes températures. - P. ’j53-15L
Les expériences résumées dans ce mémoire ont permis à l’auteur
de compléter ses recherches antérieures(’) et d’étudier directement,
sans extrapolation, la courbe de variation de résistance du tungstène
étiré jusqu’à 2.000° C. Il opérait sur un ruban de tungstène de
60 millimètres de longueur, 111111J ,23 de largeur, omlll,Oo d’épaisseur,
renfermé dans une ampoule de lampe à incandescence. Sur ce ruban étaient soudés deux fils très fins servant aux mesures de résistances.
Cette précaution était nécessaire pour éliminer l’action des sup- ports et permettre de iaire les mesures sur un filament dont le rayon- nement soit parfaitement régulier. Cette condition n’est jamais réa-
lisée dans les lampes à incandescence ordinaires où les électrodes et les étriers peuvent fausser les déterminations.
Le ruban était replié de manière à former une cavité qu’on pût
assimiler à un corps noir. Les mesures de températures se faisaient
à l’aide d’un pyromètre d’Holborn-Kurlbaum muni d’un verre rouge de longueur d’onde 0,64. Il fallait introduire un terme de correction dû à l’absorption du verre de l’ampoule. L’auteur a mesuré de la
sorte l’accroissement de la résistance R du tungstène pour des tem-
pératures 6 variant entre 9.00° C. et 2.000° C. Il a trouvé que le rapport R° est
égal à 7 pour L200° C., à 10 pour 1.600° C., à 12
PP 20 P P
° ’pour 1.900° C. Il a calculé également, d’après ces expériences, le pou- voir absorbant du tungstène incandescent et a trouvé le nombre 0,485
à 1.,50° C . pour la longueur d’onde 0,64 p.
PAI1L DE LA GORCE.
FR. HEUSLEIt et E. Nature des alliages de Heusler.
-P. 897-908.
Rapport présenté à la Faraday Society, Londres (avril 1912).
Résumé des recherches sur les alliages magnétiques de Heusler
èt des hypothèses proposées pour rendre compte de leur ferroma-
gnétisme et des phénomènes de vieillissement.
(l) V. PIRANI, VerA. d. Deutschen Phys. Ges., XII, 1910, p. 342.
G. BORELILiS. - Gravitation et électricité.
-P. 972-973.
Étude théorique. L’auteur cherche à établir une relation entre la
gravitation et l’électromagnétisme; il déduit la force pondéro-mo-
trice de la variation de l’énergie totale pour un déplacement des charges. On opère différemment dans la théorie de Lorentz, mais les hypothèses faites sont très difficiles à interpréter physiquement.
Borelius arrive en particulier à ce résultat : la masse de gravita-
tion d’un corps non chargé n’est pas nécessairement proportionnelle
au nombre de ses électrons, alors que Gans est conduit à cette pro-
portionnalité en développant les idées de Lorentz.
J. STARK. - Hemarque sur la dispersion et l’absorption des i-ayons et des ray ons Rontgen dans les cristaux.
-P. 913-9-il.
Etude théorique. Il est vraisemblable, d’après les recherches de J. Stark et G. Wendt (1) sur la pénétration des rayons-canaux dans les cristaux que ces rayons peuvent pénétrer plus profondément parallèlement à certains plans que parallèlement à d’autres. Stark
a pensé à étendre ces résultats à la dispersion et à l’absorption
des rayons ~ et Rôntgen dans les cristaux. Il indique dans ce mé-
moire des hypothèses pouvant suggérer des expériences sur ce sujet. Il montre en outre que ces hypothèses rendent compte des
observations récentes de Friedrich et Knipping sur l’absorption des
rayons-canaux dans les cristaux ; ces auteurs les expliquent, par une
.
interférence des rayons-canaux.
1
W. VOIGT. - Addition à ma note sor « l’inexactitude de la loi de Kirchhoff pour le pouvoir émissif et le pouvoir absorbant des corps non homogènes
».-
P. 9’ï7.
Les écarts énormes à la loi de Kirchhoff, observés par Brotherus pour la flamme du sodium, s’expliquent simplement par l’inégalité
des températures de la flamme.
( ~) Ann. de Phys., 921 1912, et J. cle Phys., ce volume, p. î8l.
1052
OTTO. - La chambre noire à fentes.
-P. 977-919.
,,
.
Appareil constitué d’une chambre noire et de deux fentes situées à des distances différentes de la plaque : l’une des fentes est horizon- tale, l’autre verticale. L’optique géométrique rend compte des résul-
tats, comme pour la chambre noire à trou.
M. BARREE.
W. KÔNIG . - Sur un dispositif propre à des expériences de démonstration sur
les lois de la résistance de l’air.
-P. lÜt3-10i~. (Congres des naturalistes allemands. Münster, 1912).
Ventilateur à hélice actionné par un moteur électrique et donnant
un courant d’air de 20 centimètres de diamètre à une vitesse de 7 mètres par seconde. Dispositif de mesure donnant l’action du cou-
rant d’air sur depetites plaques. Il convient d’insister sur les deux
points suivants : 1° des mesures de ce genre dans un courant d’air
ne peuvent être correctes que si l’objet expérimenté est petit par rap-
port aux dimensions du courant d’air; ~° des mesures correctes sur
un très petit objet donnant des résultats différents, à certains points
de vue très différents, de ceux qu’on obtient en étudiant un objet géo- mélriquement semblable plus grand. Il ne faut donc demander à un
dispositif du genre de celui décrit que des expériences qualitatives, qui peuvent d’ailleurs ètre fort intéressantes.
’
Cet. MAURAÏN.
’
E. WARBURG. - Sur la destination de la Physichalisch-Technische Reichsctns- talt ; pour sa défense.
’
W. VOIGT. - Réplique. - P. 1091-1095.
Parlant des recherches physiques et de l’enseignement de la physique en Allemagne au cours des cent dernières années (~ ),
M. Voigt a pris assez vivement à partie la Physil,,alisch-Technische
I-leichsanstalt et ses présidents successifs, à qui il reproche en subs-
tance de n’avoir pas tiré, pour la Physique générale, un parti
suffisant des ressources dont dispose cette institution, dotée d’une
(1) Gôttingen, Vandenhoek et Ruprecht, 1912.
installation générale exceptionnelle et occupant plus de cent fonc-
tionnaires.
Les détails de l’attaque et la
«défense », pour employer l’expres-
sion de M. Warburg, président actuel, n’ont qu’un intérêt secon-
daire. Il n’en est pas de même de la réplique de M. Voigt, à cause de l’ampleur qu’elle donne au débat et qui lui fait dépasser les fron-
tières de son pays.
«
La pensée maîtresse de mon discours », dit Ni. Voigt,
«est
celle du danger qui réside dans les tendances fortement centralisa-
trices, dans les avantages accordés aux grands Instituts de physique
aux dépens des petits. Je dis aux dépeins parce que, dans la rigou-
reuse réalité, il arrive qu’à un haut degré ce qui afflue vers les uns
est enlevé aux autres ; et il ne s’agit pas seulement des subsides strictement limités de l’État. La première section de la Reichsanstalt est au premier rang des grands Instituts, et sa fondation, qui prévoit
une extension de son activité à la Physique pure, fait naître la crainte
qu’elle ne contribue indirectement à l’abaissement des petits Insti-
tuts. Et à mon avis, ces petits Instituts sont un élément essentiel
d’une saine activité scientifique.
«
A la vérité, les Instituts gigantesques ont une raison d’ètre,
parce qu’il y a des recherches dont ne pourraient venir à bout même
des Instituts normalement installés, celles notarriment qui exigent le
concours d’un nombreux personnel etde ressources considérables, et auxquelles, naturellement, l’impulsion est donnée par une forte per-
sonnalité, mise au poste de commandement. L’exemple le plus caractéristique est le grand Institut de l’Université de Leyde. »
On conseille aux directeurs des petits Instituts de s’efforcer d’aug-
menteur leurs ressources...
«Mais la puissance d’attraction d’un ins- titut central est d’un tout autre ordre de grandeur que celle d’un institut de province, et il est plus difficile à ce dernier de trouver des cents, qu’au premier des mille et des dizaines de mille.
«
Par la tendance à renforcer et augmenter toujours davantage
les Instituts centraux, nous arriverons finalement, en Allemagne, à
des situations fâcheuses. Et déjà bien des choses sont peu réjouis-
santes.
«
La situation et l’action d’un professeur d’École supérieure dépendent essentiellement de la possibilité qu’il a de collaborer de
front au développement de la science. La création d’une classe de
fonctionnaires, travaillant dans des conditions bien plus favorables
1054
que celles qui lui sont faites risque de repousser ce professeur en
deuxième ligne et par là de nuire aux Écoles Supérieures elles-
mêmes. Le professeur ordinaire d’âge mûr qui dans un Institut pro- vincial s’efforce, à côté de sa lourde tâche professionnelle, de faire
de la recherche scientifique avec de maigres ressources et une aide
insuffisante, doit envier au jeune auxiliaire de la Reichsanstalt ces
moyens dont il dispose, et nos jeunes gens, dont le temps est absorbé pour la plus g rande part par le service fatigant de l’Institut, qui
doivent souvent observer avec de faibles ressources, se plaignent de la
la concurrence inégale que leur font pour les chaires de profes-
seur ces travailleurs plus favorablement placés...
«
Un de mes collègues les plus actifs et les plus appréciés, grave- ment inquiet pour notre Gôttingen, s’est souvent exprimé dans ce
.sens : pour nous, grâce à des efforts particuliers, la vieille tradition
nous soutient encore ; mais la génération prochaine glissera rapide-
ment sur la pente, car les forces qui travaillent à la centralisation sont toutes-puissantes.
«
Quand nous, les anciens, nous protestons contre une telle pers-
pective, quand nous prédisons des conséquences certaines, il ne s’agit pas de nous-mêmes, qui sommes à la fin de notre carrière,
mais de l’avenir de notre Science, dont le normal développement
réclame des Instituts provinciaux florissants. »
KO:iSTANTJN IVAINOW. - 1. Recherche sur l’émision des raies D par différents composés du sodium. - P. 1112-1118.
~
II. Une nouvelle détermination des paramètres optiques de la raie D.-P.
1119-113.
I. L’auteur a étudié par la méthode de photométrie photographique
de Schwarzchild l’intensité de s raies D émises dans la flammes par des quantités équivalentes des différents sels de sodium. Il ~a traduit
le résultat de ses mesures par les nombres suivants exprimés en
unités arbitraires :
1055
Remarquant que l’intensité des raies émises décroît avec la sta- bilité du composé considéré, il en conclut que ce sont les conditions
thermiques qui jouent le principal rôle dans l’émission par les flammes.
II. L’auteur a déterminé par la méthode de ,r oigt les paramètres p
et v’, qui, d’après la théorie de Drude, caractérisent les propriétés optiques d’un corps. Il a obtenu ainsi les valeurs caractéristiques de
Na au voisinage de D~ .
d’où l’on tire pour la quantité nx 2,4 .10*~
F. CROZE.
D. ROSCHANSRY. - Sur l’effet d’extinction de l’étincelle dans les circuits oscillants couplés.
-P. 931-936.
L’action propre de l’étincelle sur les oscillations de deux circuits
couplés a été signalée par M. Wien en 1906 (’) et a pris depuis lors
une grande importance pratique dans l’excitation par choc. vVien
expliquait ce phénomène par le caractère anormal de l’amortisse- ment du à l’étincelle, celle-ci devant présenter une résistance extrême- ment grande quand l’amplitude des oscillations s’annule. L’auteur, à qui cette conception a paru insuffisante, a tenté d’établir une autre
théorie de l’effet de vVien fondée sur l’allure de la courbe de tension
aux bornes de l’éclateur. Ainsi qu’il l’avait montré dans un précé-
dent mémoire (2), cette courbe possède les propriétés caractéris-
tiques suivantes. Au moment où l’intensité de courant dans l’étin- celle passe par zéro, la tension aux bornes de l’éclateur croît presque instantanément à une valeur très élevée e, (environ 400 volts) pour redescendre ensuite très rapidement à quelques dizaines de volts.
Ces pointes brusques sont particulièrement accentuées avec des élec- trodes en argent, en cuivre, en laiton et en fer ; elles sont moins marquées avec le cadmium, le plomb, le bismuth et disparaissent à
peu près complètement avec le magnésium. Or c’est précisément
’
dans le même ordre que se rangent, au point de vue de l’effet d’ex- tinction, les métaux constituant les électrodes. Ces faits étant établis,
(1) 1Z. WIE1, Physikalische Zeitschrift, p. t. VII, 1906, p. 811.
(2) J. de Phys., 5s série, t. I, 101I, p. 1939-1040.
1056
l’auteur a repris par le calcul la théorie de deux circuits oscillants
couplés. Il a montré que l’existence des maxima aigus observés
dans la courbe de différence de potentiel suffit à expliquer les phé-
nomènes étudiés par NVien. Tout artifice qui accroît l’importance de
ces surtensions favorise l’extension. C’est ainsi qu’il peut être avan- tageux de fractionner l’étincelle entre plusieurs éclateurs montés en
série.
La théorie permet aussi de calculer en fonction du facteur de
couplage k la valeur maximum Vo de la tension de décharge pour
laquelle l’extinction .de l’étincelle peut se produire. La relation à
laquelle on est conduit est de la forme k V 0
=e,. L’auteur a cherché à vérifier expérimentalement les conséquences de ses calculs. Il
.
opérait avec des oscillations de longueur 140 mètres,
et relevait les courbes de tension aux bornes de l’éclateur à l’aide d’un tube de Braun. Les résultats des mesures ont apporté une con-
firmation satisfaisante des conclusions théoriques.
PAUL DE LA GORCE.
FRANzISKA HERXHEIMER. - Diffusion de la lumière par les milieux troubles.
P. 1106-1112.
L’auteur a entrepris de vérifier la théorie de lord Rayleigh. A cet
effet elle compare photométriquement la lumière diffusée dans une
direction normale au faisceau incident avec la lumière diffusée dans
une direction quelconque. Elle la compare ensuite avec la lumière incidente. Elle a fait des expériences dans les gaz et dans des liquides,
en particulier elle a comparé à la théorie les résultats expérimentaux
obtenus avec un brouillard de sel ammoniac. La concordance est satisfaisante. Elle a observé que le coefficient d’absorption de la
lumière par le brouillard de sel ammoniac varie avec le temps et
passe par un maximum. Ce phénomène paraît être dû à une varia-
tion des dimensions des particules.
GuxNAn NORDSTROàI. - Principe de relativité et gravitation. - P. 1 ’126-1.129.
L’auteur cherche à remplacer l’hypothèse d’Einstein sur la rela- tion entre la vitesse C de la lumière et le potentiel de gravitation,
par une autre hypothèse qui, tout en laissant c constant, rende
égales la masse d’inertie et la masse d’attraction. Il faut alors ou bien supposer que ce n’est pas le vecteur de gravitation j (vecteur à quatre dimensions) lui-même qui est la force agissante, mais sa com-
posante normale au vecteur de mouvement a, ou bien il faut admettre que la masse d’uu point matériel dépend du potentiel de gravitation.
Ces deux hypothèses conduisent aux mèmes équations du mouvement
du point matériel ; ces équations sont indépendantes de la masse.
Étendue au corps solide, la seconde hypothèse conduit à des conclu- sions exemptes de contradiction.
M. Einstein a fait remarquer à l’auteur qu’ayant pensé à faire la
mème hypothèse que lui, il l’avait rejetée parce qu’elle conduit à des
résultats en contradiction avec l’expérience. Par exemple, un système ayant un mouvement de rotation aurait, dans le champ de la pesan- teur, une accélération plus faible qu’un système n’ayant pas de mou- vement de rotation.
L’auteur répond que la différence entre les deux accélérations est si petite qu’elle est indécelable et ne voit pas dans ce résultat un
motif pour rejeter sa théorie. P. JOB.
.