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Facteurs organisationnels

D’AJUSTEMENT CULTUREL :

5.2. LES RÉSULTATS

5.2.2. Le suivi sur le terrain

5.2.2.1. Les types de su

À la suite des entretiens, il ressort qu’il existe divers types de suivi de la part de l’ONG d’envoi sur le terrain de l’expatriation. Ceux-ci sont divisés selon qu’ils font référence à une formation, à un accueil/intégration, à un suivi professionnel ou mentorat ou à un soutien moral.

5.2.2.1.1. La formation

Ce qui ressort à la lecture des résultats sur les types de soutien sur le terrain en fonction du type de volontaire, c’est que tous les volontaires avec expérience relèvent le fait qu’ils ont reçu une formation sur le terrain contrairement à un seul volontaire sans expérience qui relève ce type de soutien. Cette formation prend la forme de cours de langue, de formation sur des modes de gestion, etc.

À un moment donné on pouvait suivre des cours de langue, des cours de mooré.

On n’avait pas la formation de la gestion axée sur les résultats [dans la formation

pré-départ] parce que ça c’est fait sur le terrain après. (Avec expérience, dans la quarantaine, de retour depuis 2004)

Il y avait une espèce de formation continue, c'est-à-dire qu’il n’y avait pas juste la formation du départ mais il y avait une espèce de formation interculturelle. (…) On avait des petites formations disons genre et développement, à l’époque ça commençait. C’était formel, c’était dans le cadre d’une formation qui était prévue, qui avait été montée dans le cadre d’une problématique donnée. (Sans expérience,

dans la quarantaine, de retour depuis 1994)

5.2.2.1.2. L’accueil / Intégration

La moitié des volontaires sans expérience font ressortir l’accueil/intégration qu’ils ont reçu à l’arrivée dans le pays d’accueil. Un seul volontaire avec expérience relève avoir bénéficié de ce soutien. Celui-ci peut prendre la forme de prises de contact avec l’équipe de l’ONG sur le terrain et avec le partenaire local, de tours de ville, d’aide au niveau des démarches administratives, etc.

(…) Je suis arrivé au bureau (…) à Lomé, et l’intégration s’est fait je vous dirais plus à travers des rencontres et des échanges avec des coopérants qui étaient déjà sur le terrain. (…) Plus l’intégration au niveau de s’ouvrir un compte en banque, changer de l’argent, ce que ça prend comme matériel, etc. (Sans expérience, dans la

quarantaine, de retour depuis 2005)

Sur le terrain c’était les ONG (locales) qui nous prenaient en charge donc c’était eux qui nous montraient un peu les services. (…) Une première semaine d’orientation. C’était plus au niveau des organisations (locales) qui s’occupaient de cela. (Sans expérience, dans la vingtaine, de retour depuis 2004)

5.2.2.1.3. Le suivi professionnel et le mentorat

Moins de la moitié des volontaires ont bénéficié d’un suivi professionnel sur le terrain. Dans tous les cas, celui-ci prend la forme de remise de rapports au sujet de l’avancement du projet et des tâches du volontaire.

Là-bas ce n’était que peut-être du renforcement professionnel. Bon. Toi ta mission ça n’a pas bien été, il faut aller comme ça, il faut aller à gauche, il faut aller à droite par la représentante et l’équipe. Il faut avancer dans le projet parce que bon les financements n’arriveront pas si on ne fait pas notre rapport etc. etc. (Sans

expérience, dans la cinquantaine, de retour depuis 2005)

C’était vraiment l’aspect rapport, planification … C’était beaucoup plus cadré, plus évalué. (Sans expérience, dans la quarantaine, de retour depuis 2005)

De temps en temps, j’envoyais un rapport, c’est tout. (Sans expérience, dans la

quarantaine, de retour depuis 1994)

Seulement deux personnes ont été jumelées à des volontaires déjà sur le terrain.

Dans le cas du Burkina je crois qu’on nous avait assigné une volontaire qui était là depuis longtemps, qui était comme notre parrain si tu veux. Pis elle nous avait fait faire le tour de la ville, rencontrer des gens, c’était un peu comme notre point contact en cas de besoin quelconque que ce soit personnel, professionnel, logistique. Durant tout le séjour on pouvait la contacter. Mais au début elle avait pris un peu de temps pour nous introduire, nous faire faire le tour. (Avec expérience, dans la

trentaine, de retour depuis 2005)

On m’avait mis en contact avec une collègue de [l’ONG c.] au BF mais c’était une femme assez jeune qui sortait en discothèque tous les soirs et moi je ne me sentais pas tout à fait dans ce beat là, pas vraiment. Par contre, elle m’a fait rencontrer d’autres gens. (Sans expérience, dans la quarantaine, de retour depuis 2005)

5.2.2.1.4. Le soutien moral

En ce qui a trait au soutien moral, tous les responsables de volontaires relèvent l’importance pour les volontaires de bénéficier de ce type de support. Ils considèrent que c’est au responsable des volontaires sur le terrain de jouer le rôle de soupape et d’offrir le soutien nécessaire au bon fonctionnement psychologique des volontaires.

C’est très important qu’il y ait au moins une ou deux personnes ressources ou de confiance que les gens peuvent appeler ou aller voir n’importe quand pis dire « là ça ne va pas » « mon partenaire, que je sois là ou pas ça ne fait pas de différence » « je n’ai pas le support qu’il faut » ou bien qui ont des choses plus personnelles aussi. (Responsable de volontaires, dans la trentaine, de retour depuis 2000)

Tu as besoin de ça, tu as besoin d’avoir un endroit ou une personne où tu peux décompresser ! Et ça pour moi c’est essentiel d’avoir cette possibilité. Souvent le bureau doit assumer ce rôle. Si tu n’es pas prêt à assumer ce rôle, je veux dire là tu isoles ton coopérant. Ton coopérant peut être capable de le créer avec d’autres mais ce n’est pas toujours possible dépendamment d’où il est situé, où elle est située. Ce n’est pas évident. (Responsable de volontaires, dans la quarantaine, de

retour depuis 2002)

Mais il doit avoir du support sur le terrain par exemple, il doit y avoir du support sur le terrain pour … les aider à relativiser leurs difficultés avec les partenaires. Avoir quelqu’un avec qui ils peuvent venir parler de leur projet et raconter leurs affaires tout simplement sans inquisition, raconter leurs histoires, comment ils vivent cela, qu’ils puissent se sentir le droit de dire leurs difficultés sans êtres jugés

comme incompétents. (Responsable de volontaires, dans la quarantaine, de retour

depuis 1999)

En dépit de l’importance accordée, aucun volontaire ne relève avoir bénéficié d’un tel support sur le terrain. Un seul volontaire pense qu’il aurait pu en bénéficier s’il avait voulu mais que cette possibilité n’était pas clairement présentée par le responsable des volontaires sur le terrain.

Je pense qu’elle pouvait aussi être quelqu’un qui pouvait être disponible pour les besoins plus d’ordre psychologique, des gens qui n’iraient pas bien mais il n’y avait rien de … structuré à ce niveau. Je pense que d’officialiser … je pense que ça se faisait sur une base très informelle. Il n’y a avait pas de suivi régulier ou bien j’ai complètement oublié. Peut-être que lors du suivi des évaluations, tu avais peut-être la chance de dire comment tu allais. (Avec de l’expérience, dans la trentaine, de

retour depuis 2001)